Lem a écrit :bormandg a écrit :Lem a écrit :Le seul problème, c'est que c'est faux.
Je ne vois aucune raison de le penser (à part ton affirmation, incompatible avec toutes les autres informations ou citations que je découvre)
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir raconté, documenté et cité. Les attaques contre M qui commencent pendant les Lumières (Voltaire). La première "clôture" kantienne, encore approfondie par Schopenhauer. Et comme si ça ne suffisait pas, Nietzsche repassant derrière pour trouver que même Schopenhauer, son maître, a cédé à la tentation de l'idéal. Résultat "Dieu est mort" et disqualification de la métaphysique comme religion déguisée. Mais le XIXème siècle n'a pas chômé pour autant avec Marx et Comte (les trois âges de l'humanité avec l'âge M au milieu, maillon intermédiaire entre la religion des origines et la science "pure" vers laquelle on se dirige). Freud ramenant l'esprit – objet de la quête, entre autres – à du matériel et du langage. Wittgenstein assimilant les questions M à des énigmes linguistiques sans solution, donc à ne plus poser… Et on est à peine en 1900.
Je te laisse te documenter plus avant.
La réflexion de Georges est bien loin d'être aussi gratuite que tu le juges.
Je crois qu'il y a deux choses fort différentes, qui ont été confondues dans le débat: la métaphysique en tant que discipline constituée, et le corpus de questions que tu appelles "métaphysiques". C'est une question très importante. Je pense qu'il y a un changement de statut de tas de questions jadis cantonnées à la "métaphysique", et qui se retrouvent désormais (et depuis un bon moment, maintenant) ailleurs, notamment dans différentes sciences, mais pas seulement.
Il sera utile de faire une liste précise des questions que l'on appelle, ou que l'on appelait (que l'on re-appelle, qui sait?) "métaphysique", et voir le cheminement qu'elles ont suivi.
Le "maillon" intermédiaire entre la religion (pourquoi des "origines"? que veux-tu dire?) et la science "pure"? (pourquoi "pure"), ce serait la métaphysique? bof bof. A préciser, avec ; précision, pas avec des formules vagues. S'il faut parler de théologie (dont je croyais que c'était la forme de la métaphysique en religion), pourquoi pas? Mais ça va être drôle…
Assimiler des questions métaphysiques à des énigmes linguistiques sans solution, ce la voudrait dire ne plus les poser? C'est amusant… on pourrait aussi conseiller aux malades incurables de ne pas se soigner. Par ailleurs, je m'émerveille de l'impact de Wittgenstein sur le public, et même sur les prescripteurs… mais ça me semble encore ne autre question. Tu fais tout de même une description simplifié et discutable de l'histoire de la pensée humaine, dont on peut se demander jusqu'où elle correspond sérieusement au ressenti et attitudes pour le moins varié des écrivains, du public, etc.
Non, il faut faire cette liste sérieusement, regarder ce que sont ces questions et la manière dont elles évoluent, voire changent totalement de statuts (ce qui ne veut pas dire qu'elles sont résolues pour autant, ce serait fort, tout de même!) .
A moins de considérer que les penseurs, scientifiques, philosophes, écrivains, public, etc, ne se préoccupent de questions "métaphysiques" que quand ils emploient le mot "métaphysique", mais ce n'est pas ta position, évidemment. Il faut donc qualifier clairement ces questions.
Oncle Joe