Retour sur l'Horizon: l'antho

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. sept. 29, 2009 6:55 pm

eidolon a écrit :Et puis, je rappelle que l'antonyme le plus juste de "morbide" est "sain".
Personnellement, j'employais le terme (de manière purement descriptive et sans connotation morale, je me permets de le rappeler) dans le sens de "pathologique".

Mais si tu préfères que je dise que c'est une affaire de pulsion de mort plutôt que de libido, pas de problème.
eidolon a écrit :Et quoi de plus horrible qu'une littérature "saine".
Une littérature optimiste et progressiste explorant les possibilités des technosciences et leurs conséquences psychologiques et sociales ?
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Lensman
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Message par Lensman » mar. sept. 29, 2009 6:59 pm

Roland C. Wagner a écrit :
eidolon a écrit :Et puis, je rappelle que l'antonyme le plus juste de "morbide" est "sain".
Personnellement, j'employais le terme (de manière purement descriptive et sans connotation morale, je me permets de le rappeler) dans le sens de "pathologique".

Mais si tu préfères que je dise que c'est une affaire de pulsion de mort plutôt que de libido, pas de problème.
eidolon a écrit :Et quoi de plus horrible qu'une littérature "saine".
Une littérature optimiste et progressiste explorant les possibilités des technosciences et leurs conséquences psychologiques et sociales ?
Pourvu qu'on nous en préserve! (je parle de l'optimisme...)
Oncle Joe

Lem

Message par Lem » mar. sept. 29, 2009 7:24 pm

Surtout que c'est une contradiction dans les termes : je ne vois pas comment une littérature "optimiste et progressiste" pourrait explorer quoi que ce soit puisqu'elle aurait rendu ses conclusions (il y a de quoi être optimiste et progressiste) avant d'avoir commencé à chercher. Soit on explore, soit on fait de l'idéologie.

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Erion
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Message par Erion » mar. sept. 29, 2009 7:27 pm

Lem a écrit :Surtout que c'est une contradiction dans les termes : je ne vois pas comment une littérature "optimiste et progressiste" pourrait explorer quoi que ce soit puisqu'elle aurait rendu ses conclusions (il y a de quoi être optimiste et progressiste) avant d'avoir commencé à chercher. Soit on explore, soit on fait de l'idéologie.
Oui oui, c'est ce que disait Gene Roddenberry.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/

scifictif
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Message par scifictif » mar. sept. 29, 2009 7:33 pm

Don Lorenjy a écrit : On a même créé un club des recalés
La ligue Troie ?
Je ne suis pas sûr que le réel existe, mais c'est quand même le seul endroit où on peut se payer un bon steack.
(Woody Allen)

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kibu
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Message par kibu » mar. sept. 29, 2009 8:10 pm

Ce serait un peu cavalier.
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Aldaran
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Message par Aldaran » mar. sept. 29, 2009 8:16 pm

Lem a écrit :Surtout que c'est une contradiction dans les termes : je ne vois pas comment une littérature "optimiste et progressiste" pourrait explorer quoi que ce soit puisqu'elle aurait rendu ses conclusions (il y a de quoi être optimiste et progressiste) avant d'avoir commencé à chercher.
Ben... Pas forcément ? Ou... si c'est mal fait ? Ou si c'est de la Fantasy (joke) ? Mais il existe déjà de la SF optimiste qui n'a pas rendu ses conclusions et propose une alternative au pessimisme, non ? On dit ailleurs que c'est (un peu) son rôle.

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Bull
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Message par Bull » mar. sept. 29, 2009 8:28 pm

Lem a écrit :Surtout que c'est une contradiction dans les termes : je ne vois pas comment une littérature "optimiste et progressiste" pourrait explorer quoi que ce soit
Que c'est triste. Sans second degré.
puisqu'elle aurait rendu ses conclusions (il y a de quoi être optimiste et progressiste)
Pas sûr de comprendre.
Ou sinon je retourne l'argument.
Une littérature non optimiste et non progressiste ne pourrait explorer quoi que ce soit etc...

Visiblement nous n'avons pas les mêmes attentes, en tant que lecteur, avant d'ouvrire la première page d'un nouveau roman. Pas grave.

systar
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Message par systar » mar. sept. 29, 2009 8:49 pm

Bull a écrit : Une littérature non optimiste et non progressiste ne pourrait explorer quoi que ce soit etc...
Ben c'est vrai aussi.
Une littérature réac n'a rien à explorer, elle se contente de démontrer et de ressasser.

Et la Perte en Ruaba n'est ni optimiste ni pessimiste.
"Le futur, ce sera bien ou ce sera naze?
- Je ne sais pas, je peux pas te dire. Je serai ailleurs à ce moment-là, d'ailleurs je l'ai toujours été..."

Je crois que c'est ça l'idée.

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kibu
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Message par kibu » mar. sept. 29, 2009 8:58 pm

Le futur est surtout indéterminé quoiqu'on en dise, prophétise, planifie et tout le toutim. Donc, pourquoi le craindre ou le louer ?

On rigole et on s'amuse
L'optimiste pense vivre dans le meilleur des mondes possibles. Le pessimiste craint que ce ne soit vrai.
A l'envers, à l'endroit

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Message par Sybille » mar. sept. 29, 2009 9:03 pm

Lem a écrit :Surtout que c'est une contradiction dans les termes : je ne vois pas comment une littérature "optimiste et progressiste" pourrait explorer quoi que ce soit puisqu'elle aurait rendu ses conclusions (il y a de quoi être optimiste et progressiste) avant d'avoir commencé à chercher. Soit on explore, soit on fait de l'idéologie.
Oula...

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Lensman
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Message par Lensman » mar. sept. 29, 2009 9:09 pm

Ces débats sur l'optimisme me paraissent toujours bizarres... optimiste sur quelle durée, par exemple? dix ans dans l'avenir? 500.000 ans? et pour quelle planète? Je songe souvent à la nouvelle de Clarke, "L'étoile".
Il peut y avoir évidemment une SF d'avertissement (qui sera alors idéologique), comme avec le Brunner de "Tous à Zanzibar" et cie. Une SF qui dirait à peu près ceci : "si on veut, peut-être peut-on faire quelque chose pour que ça tourne moins mal, voire mieux". OK. Je dirais alors plutôt "volontariste" ("progressiste", si on veut). Mais pas optimiste, terme qui n'a pas tellement de sens en littérature de SF, sauf peut-être celui de niais...
Oncle Joe

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Aldaran
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Message par Aldaran » mar. sept. 29, 2009 10:42 pm

Lensman a écrit :Mais pas optimiste, terme qui n'a pas tellement de sens en littérature de SF, sauf peut-être celui de niais.
Pourquoi ? Je dis pas que c'est faux, j'ai besoin d'explications. Pourquoi ce terme "optimisme" est si... sale ?
(Je précise que j'aime les romans très sombres également -- voire plus que les autres. Mais un roman... on va dire "non-pessimiste", de temps en temps, ça me rappelle que certains préfèrent cogiter au redressement de la barre plutôt que de se dire "à quoi bon ?".

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Lensman
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Message par Lensman » mar. sept. 29, 2009 10:50 pm

Aldaran a écrit :
Lensman a écrit :Mais pas optimiste, terme qui n'a pas tellement de sens en littérature de SF, sauf peut-être celui de niais.
Pourquoi ? Je dis pas que c'est faux, j'ai besoin d'explications. Pourquoi ce terme "optimisme" est si... sale ?
(Je précise que j'aime les romans très sombres également -- voire plus que les autres. Mais un roman... on va dire "non-pessimiste", de temps en temps, ça me rappelle que certains préfèrent cogiter au redressement de la barre plutôt que de se dire "à quoi bon ?".
Heu... ça n'a rien de sale, mais ça ne veut juste rien dire: optimiste pour qui, pour quoi? encore une fois, sur quelle durée? optimiste sur l'avenir de l'humanité ? d'une civilisation? d'une planète? Qu'entend-on par "optimiste" en soi?
Oncle Joe

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Aldaran
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Message par Aldaran » mar. sept. 29, 2009 11:02 pm

Lensman a écrit :
Aldaran a écrit :
Lensman a écrit :Mais pas optimiste, terme qui n'a pas tellement de sens en littérature de SF, sauf peut-être celui de niais.
Pourquoi ? Je dis pas que c'est faux, j'ai besoin d'explications. Pourquoi ce terme "optimisme" est si... sale ?
(Je précise que j'aime les romans très sombres également -- voire plus que les autres. Mais un roman... on va dire "non-pessimiste", de temps en temps, ça me rappelle que certains préfèrent cogiter au redressement de la barre plutôt que de se dire "à quoi bon ?".
Heu... ça n'a rien de sale, mais ça ne veut juste rien dire: optimiste pour qui, pour quoi? encore une fois, sur quelle durée? optimiste sur l'avenir de l'humanité ? d'une civilisation? d'une planète? Qu'entend-on par "optimiste" en soi?
Oncle Joe
Que le bouquin se termine bien ? L'exemple des romans de Brunner est très bien. Et je suppose que tout le monde ici a déjà imaginé que ces fins optimistes pouvaient être foutues en l'air par n'importe quel événement non prévu situé après la dernière page. Ce dont on se tape royalement.

Verrouillé

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