'xactement^^Eric a écrit :Et quand bien même serions-nous capables de concevoir effectivement ces utopies, est-ce que ça aurait un intérêt autre que le simple exercice intellectuel ?
Les tentatives sont relativement nombreuses. Elles sont même aux origines de l'idée même d'anticipation. Force est tout de même de constater que le 2440 de Louis Sébastien Mercier (je pense à lui, parce que si sa tentative n'est pas dénuée d'arrière pensées politiques, elle est sincère dans son objectif utopique) est tout de même à mourir d'ennui.
Les enfers virtuels versus Rupture dans le réel .
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- dracosolis
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Ceci étant, dans le détail de surface nommé Enfers virtuels se trouve justement cette question. On propose à l'héroïne de rejoindre la Culture (en lui montrant à quoi ça ressemble), mais elle décide de ne pas le faire.
C'est au passage l'un des rares passages où l'on a un aperçu de ce qu'est la Culture, pour ses habitants, en réalité (et ce n'est pas toujours drôle, parce qu'il y a des entités qui prennent spécifiquement leur pied dans la souffrance - y compris psychologique - des autres).
C'est au passage l'un des rares passages où l'on a un aperçu de ce qu'est la Culture, pour ses habitants, en réalité (et ce n'est pas toujours drôle, parce qu'il y a des entités qui prennent spécifiquement leur pied dans la souffrance - y compris psychologique - des autres).
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Je n'ai pas retrouvé le détail en question mais je n'ai pas le temps de tout relire. Est-ce quand Lededje dans la première moitié se voit proposer peu après avoir été ressuscitée de rejoindre la Culture et qu'elle préfère poursuivre sa vengeance?
En tout cas, dans la conclusion Lededje rejoint bien la Culture où elle fait figure de personne un peu excentrique par le noimbre de sa descendance.
En tout cas, dans la conclusion Lededje rejoint bien la Culture où elle fait figure de personne un peu excentrique par le noimbre de sa descendance.
Mon immortalité est provisoire.
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Il me semble, oui. On lui propose de vivre comme citoyenne de la Culture lambda et elle préfère partir se venger, quitte à ce que cela soit noté à son passif et qu'elle ait à en payer des conséquences subtiles plus tard.Gérard Klein a écrit :Je n'ai pas retrouvé le détail en question mais je n'ai pas le temps de tout relire. Est-ce quand Lededje dans la première moitié se voit proposer peu après avoir été ressuscitée de rejoindre la Culture et qu'elle préfère poursuivre sa vengeance?
(enfin c'est le cas dans mon souvenir, j'ai lu le livre il y a plus d'un an et peux me tromper.)
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C'est à peu près ça , mais surtout , elle se révèle rapidement en manque de son tatouage (que , généreusement , l'avatar du vaisseau de C.S. va lui fournir) et d'un mentor (que le même avatar va rapidement se proposer de devenir) , alors , c'est cousu de fil blanc ou ça ne l'est pas ?Fifokaswiti a écrit :Il me semble, oui. On lui propose de vivre comme citoyenne de la Culture lambda et elle préfère partir se venger, quitte à ce que cela soit noté à son passif et qu'elle ait à en payer des conséquences subtiles plus tard.Gérard Klein a écrit :Je n'ai pas retrouvé le détail en question mais je n'ai pas le temps de tout relire. Est-ce quand Lededje dans la première moitié se voit proposer peu après avoir été ressuscitée de rejoindre la Culture et qu'elle préfère poursuivre sa vengeance?
(enfin c'est le cas dans mon souvenir, j'ai lu le livre il y a plus d'un an et peux me tromper.)
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Le problème, c'est que la plupart de ses histoires sont plombées par un discours socio-politique trop volumineux et on perd le fil de l'histoire.Lensman a écrit :J'ai le même avis.Eric a écrit :.
Quant à Hamilton... J'ai surtout le sentiment qu'il est un sous produit de la culture dominante états-unienne et qu'il se distingue principalement par un manque de distance et recul par rapport aux thèses qui pourraient sous-tendre son univers. Mais ce n'est que mon avis et j'ai, il est vrai, trouvé Rupture dans le réel saugrenu, ne serait-ce que par sa taille parfaitement grotesque.
Banks est de toute façon un auteur autrement subtil, même quand il n'est pas son meilleur.
Oncle Joe
Hamilton, c'est du space opera qui part dans tous les sens, "comme au cinéma". Et lui n'a pas spécialement de discours politique, il reprend le contexte économique seulement comme décor.
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oh ben oui alors... il a pas du TOUT de discours politique Hamilton, mais pas du toutPontiac a écrit :[
Hamilton, c'est du space opera qui part dans tous les sens, "comme au cinéma". Et lui n'a pas spécialement de discours politique, il reprend le contexte économique seulement comme décor.
wiki a écrit :Peter F. Hamilton generally uses a clean, prosaic style. His space opera is characterised by the way it switches between several characters—often there are three or more main characters, whose paths begin separated but eventually cross. Common themes in his books are sexually precocious teenagers, politics, religion, and armed conflict.
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Me rappelle un célèbre exercice de maths d'un livre d'algèbre publié début 68 sur les groupes "apolitiques". Trop vieux pour Oncle, je crois...dracosolis a écrit : oh ben oui alors... il a pas du TOUT de discours politique Hamilton, mais pas du tout
wiki a écrit :Peter F. Hamilton generally uses a clean, prosaic style. His space opera is characterised by the way it switches between several characters—often there are three or more main characters, whose paths begin separated but eventually cross. Common themes in his books are sexually precocious teenagers, politics, religion, and armed conflict.

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
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@ Soleil vert
Un certain nombre de remarques de fond sur le livre me semblent pertinentes , mais , il n'en demeure pas moins qu'au final , le propos semble fort anecdotique et , toujours au final , géré fort simplement (les diverses civilisations qui avaient recours aux Enfers Virtuels y renoncent , se rendant compte de leur erreur morale) , c'est un peu gros , non ?
Entendons-nous bien , je n'ai rien contre le discours politique de Banks , tout au contraire , mais j'apprécierais qu'il me fût servi avec plus d'à-propos .
Un certain nombre de remarques de fond sur le livre me semblent pertinentes , mais , il n'en demeure pas moins qu'au final , le propos semble fort anecdotique et , toujours au final , géré fort simplement (les diverses civilisations qui avaient recours aux Enfers Virtuels y renoncent , se rendant compte de leur erreur morale) , c'est un peu gros , non ?
Entendons-nous bien , je n'ai rien contre le discours politique de Banks , tout au contraire , mais j'apprécierais qu'il me fût servi avec plus d'à-propos .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
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Je ne partage pas ces réticences. Il me semble que Banks propose dans ce livre un excellent thriller spatial. La question des Enfers n'est qu'un des éléments de l'intrigue, qui passe souvent à l'arrière-plan, d'ailleurs, parce qu'il n'est pas dynamique.
Le problème central est nettement la question de l'interventionnisme entre civilisations, les Enfers n'étant qu'un des cas particuliers, la vengeance de Lededje en constituant un autre.
A cet égard, l'histoire, bien pensée mais peu passionnante, des pavuléens, ne sert qu'à illustrer l'aporie que représente la pratique des Enfers virtuels : à quoi bon torturer des êtres virtuels à l'infini ? Au bout d'un moment, ça devient une sorte de manie sans objet.
Le discours politique de Banks reste simple, parce qu'il s'appuie sur une évidence, qui fait loi dans son univers : le respect d'autrui amène des résultats plus féconds et plus stables que la peur, la violence et la cupidité.
Cela peut faire sourire, ou déplaire, dans l'un de ses romans. A l'échelle de sa série, cela me semble plutôt convaincant.
Le problème central est nettement la question de l'interventionnisme entre civilisations, les Enfers n'étant qu'un des cas particuliers, la vengeance de Lededje en constituant un autre.
A cet égard, l'histoire, bien pensée mais peu passionnante, des pavuléens, ne sert qu'à illustrer l'aporie que représente la pratique des Enfers virtuels : à quoi bon torturer des êtres virtuels à l'infini ? Au bout d'un moment, ça devient une sorte de manie sans objet.
Le discours politique de Banks reste simple, parce qu'il s'appuie sur une évidence, qui fait loi dans son univers : le respect d'autrui amène des résultats plus féconds et plus stables que la peur, la violence et la cupidité.
Cela peut faire sourire, ou déplaire, dans l'un de ses romans. A l'échelle de sa série, cela me semble plutôt convaincant.
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.
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silramil"
On adhère à cette vision du futur ou pas , mais , dans cet opus , il a clairement désigné le "Méchant" qui , outre ses propensions à faire de l'argent "très sale" , est un assassin , traitre à ses amis , et à propensions sadiques de surcroit !
Le propos n'est pas simple , il est simpliste .
Heu , le discours de Banks sur le plan politique est clair et a été diffusé à maintes reprises lors d'interviews , il veut , avec la Culture , proposer un modèle hors du capitalisme .Le discours politique de Banks reste simple, parce qu'il s'appuie sur une évidence, qui fait loi dans son univers : le respect d'autrui amène des résultats plus féconds et plus stables que la peur, la violence et la cupidité.
Cela peut faire sourire, ou déplaire, dans l'un de ses romans. A l'échelle de sa série, cela me semble plutôt convaincant.
On adhère à cette vision du futur ou pas , mais , dans cet opus , il a clairement désigné le "Méchant" qui , outre ses propensions à faire de l'argent "très sale" , est un assassin , traitre à ses amis , et à propensions sadiques de surcroit !
Le propos n'est pas simple , il est simpliste .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Comme toujours avec Banks, c'est un faisceau d'événements.Soleil vert a écrit :Porté par quel personnage ?Il me semble que Banks propose dans ce livre un excellent thriller spatial
Je dirais surtout le duo Lededje/Veppers, avec l'amusant vaisseau de guerre au milieu pour arbitrer.
Et l'enjeu autour du complexe industriel spatial est assez amusant.
Ce dont on ne peut parler, il faut le faire.