Tout d’abord je tiens a précisé que je déconseille a tout ceux qui n’ont pas lut le livre dans lire des chroniques/critiques ou même des discutions l’abordant. A mon avis il vaut mieux tenter l’expérience en ne sachant qu’une chose c’est que le sujet traiter est dure même très dure.
Donc si vous n’avez pas lut le livre ce qui suit ne vous devrait pas vous intéressez.
1. ce livre est un livre sur l'enfance maltraitée. la fille qui en est victime, après la mort de ses parents dans un accident de voiture, est torturée par sa tante alcoolique qui abuse sexuellement de sa soeur handicapée.
=> premier reproche : déjà là, on a vu plus fin comme pathos de départ ; rassurez-vous les enfants battus c'est que chez les vilaines.
C'est une histoire vraie non ?
Ça voudrait dire que la vie n'est pas très fine ?
2. ensuite, tous les gosses du coin participent à la torture. sauf David qui se contente d'observer, d'abord mal à l'aise (cf l'ambiguité que je souligne dans ma chronique) puis clairement CONTRE ce qu'il se passe (cf le manichéisme que je souligne dans ma chronique). le problème de David est finalement celui de prévenir ou non ses parents ou qqun d'autre (Ketchum développe même dans des chapitres dédiés, pourquoi il ne prévient pas les flics puis pourquoi il ne dit rien à ses parents). le problème est qu'il se sent impuissant en tant qu'enfant (cf le passage au début de ma chronique) et qu'il finit par "laisser couler" (c'est dit en toute fin d'un chapitre et dans la postface de Ketchum)
=> Ketchum, s'il est en colère contre le phénomène de l'enfance maltraitée (mais qui ne l'est pas ?), met l'accent sur la "non dénonciation". la question qui ressort du roman est "pourquoi il n'a rien dit plus tôt ?". la question qui MOI m'intéresse est "pourquoi il n'a pas participé à la torture et pourquoi Donnie si ?". La réponse de Ketchum est parce que Dave est "un bon garçon" (je cite de mémoire) et Donnie est... et ben on sait pas. Et c'est là, je trouve, moi, je, à mon avis, qu'est le coeur du sujet abordé. Donnie est le plus "normal" de la bande, celui qui se rapproche le plus de Dave. Pourquoi il bascule ? Je reproche donc à Ketchum d'avoir insisté sur le "pourquoi on ne dit rien" et non sur le "pourquoi on en est arrivé jusque là", autrement dit de s'intéresser à l'a posteriori (le non dit) au lieu de s'intéresser à l'a priori du problème (la violence) - ce qui me semble donc passer à côté du sujet.
J’aurais bien une raison elle tient en deux mots "le contexte". Je trouve ton analyse pertinente mais elle ne prend pas en compte le contexte.
Donnie est le fils de Ruth ce qui le place encore plus sous l'emprise de l'adulte référent je dirais même que c'est lui le "bon garçon" car il respect et fait ce que sa mère lui demande, alors que Dave lui est déjà en opposition avec le monde des adultes ce qui lui permet d'être plus critique vis a vis de leur action.
Moi l'un des aspect qui m'a intéresse dans le livre c'est justement ce rôle de l'adulte référent d'un côté on a Ruth avec une emprise énorme et néfaste sur les gamins et de l'autres les parents de dave qui on démissionné a cause de leurs problèmes.
je trouve que l'utilisation de dave comme narrateur enrichit le récit d'une facette de la société de l'époque.
3. je maintiens ce que j'ai dit précédemment, Ruth et les autres gosses sont vraiment représentés comme des non-humains. le roman n'aura-t-il pas été plus pertinent si Ruth avait été "sans histoire" et qu'il n'y avait pas de tarés dans la bande de gamins ? ah non pardon les affaires de maltraitance d'enfant (et de violence en général) ne sont provoqués que par des "méchants", des gens qu'on n'aiment pas (Ketchum/Dave n'a que de la haine pour Ruth *). désolé, et là c'est personnel, mais je ne peux pas être d'accord avec ça.
* rappelons que Dave finit par tuer Ruth, un meurtre validé par le policier et le père de Dave. Ketchum semble donc cautionner l'application de la peine de mort sur les coupables de maltraitance d'enfant ; et après vous allez me dire qu'il considère toujours Ruth comme "humaine" ?...
Je suis désolé mais dans ce livre je n’ai vu personne de « méchant », j’ai vu une femme avec certainement un problème de santé influant sur sa psyché. J’ai vu un enfant battu par son père qui en devient violant. Des fils totalement inféodé à leur mère et qui entraîner par le groupe et leurs pulsions arrivent au pire. Et un gamin qui ne sait plus où il en est entre l’indicible, un amour naissant, et le divorce de ses parents.
Le final quand a lui m’a aussi laisser perplexe par contre je ne vois pas de raison de le changer si ça c’est passé comme ça.
Si j’osé je dirais que cette mort et la dernière victoire de Ruth car elle réussit enfin a faire Dave a ses pulsions.
4. vous oubliez avant tout, que ce n'est qu'un roman. Ketchum a voulu écrire sur un sujet qui le "hantait" pour parler de sa rage et des interrogations que cela soulevait en lui. n'en faites pas autre chose. ce n'est pas comme si son roman ou sa démarche était originale. lisez plus de littérature fantastique ou mainstream. cela n'empêche pas, comme je le dis dans ma chronique, que le roman est réussi (en terme de narration, et vis-à-vis des objectifs que Ketchum dit s'être fixé).
Personnellement j’ai pas lut la post face tout comme la pré face d’ailleurs. J’ai trouver ce livre très bon et utile car je le considère plus comme un avertissement sur ce que l’homme peux faire de pire si il se laisse embrigader et si il laisse libre court a ce qu’il y a de mauvais et mesquin en lui, mais qu’il peux aussi réagir face à une telle situation.
PS : Un autre aspect qui m’a beaucoup intéressé et qui n’est mentionner nul par il me semble c’est le processus de dé humanisation dont est l’objet Meg.