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Posté : lun. janv. 11, 2016 8:35 am
par bormandg
Pour ma part, je considère que la SF est l'intégration, dans la littérature, de tous les acquis de la réflexion, de la spéculation, et que la littérature doit donc inclure la part rationnelle, "scientifique" (incluant toutes les sciences, morales, historiques, psychologiques aussi bien que les sciences physiques et biologiques) sous peine d'aller dans une impasse. Cela n'oblige pas à parler du futur ou de mondes imaginaires, mais cela impose un certain mode d'écriture que je trouve hors "SF étiquetée" et sans lequel il n'est plus de littérature possible à mes yeux. Se référer à Houellebecq, "Sortir du XX° siècle"...

Posté : lun. janv. 11, 2016 11:53 am
par Eleanor
Je ne comprends pas bien ta définition au risque de dire que je la trouve un peu confuse. Il me semble que la littérature n'a pas besoin du genre SF pour intégrer "tous les acquis de la réflexion" ou même les sciences. La SF n'a justement pas vocation à être rationnelle, pas plus qu'elle est la part scientifique qui manquerait à la littérature.
De ta définition, je retiens le mot "spéculation", la SF est en effet et fondamentalement un genre spéculatif et expérimental qui cherche justement à dépasser "tous les acquis de la réflexion" en déréglant nos paramètres sociétales connus et dont on a pas mal fait le tour dans la littérature classique.
Et que se passerait-il si je plaçais l'humanité dans telle ou telle situation...? L'aspect expérimental est le point central de la SF. Cela aboutit à un "dépaysement" assez voyeuriste mais prompt à assouvir une curiosité maladivement saine tout en donnant un bon coup de pied à nos paradigmes !

Posté : lun. janv. 11, 2016 12:16 pm
par bormandg
Si un texte intègre les méthodes de réflexion et d'écriture qu'a formalisées la SF même si on les voit apparaître hors SF, je le classe roman spéculatif ou SF; pour moi le premier manifeste du roman spéculatif peut se deviner dans la Préface de Cromwell, par Victor Hugo en généralisant des remarques supposées concerner le seul théâtre. S'il les refuse, je le classe rétro-littérature primitive et pithacadémique.

Posté : lun. janv. 11, 2016 1:20 pm
par Eleanor
Ce n'est pas bien grave !

Posté : lun. janv. 11, 2016 3:51 pm
par Soleil vert
pour moi le premier manifeste du roman spéculatif peut se deviner dans la Préface de Cromwell, par Victor Hugo en généralisant des remarques supposées concerner le seul théâtre.
Tu entends par là, garder l'unité action et s'autoriser toute liberté d'écriture dans les catégories espace-temps ?

Posté : mar. janv. 12, 2016 3:02 pm
par kafka
Hoêl a écrit :
kafka a écrit :De mon côté, je lis avant tout pour le questionnement métaphysique. Ca touche également à la société (ou plutôt aux sociétés), dans la mesure où les réponses aux questions métaphysiques influencent la morale derrière une société.
Hé ! hé !

http://www.actusf.com/forum/viewtopic.p ... 50&start=0
Oh ! Merci beaucoup de me signaler ce thread (énorme, et pourtant, je ne l'avais pas vu) ! Voilà qui va occuper mes soirées !

Posté : mer. janv. 13, 2016 9:35 am
par jerome
kafka a écrit :
Hoêl a écrit :
kafka a écrit :De mon côté, je lis avant tout pour le questionnement métaphysique. Ca touche également à la société (ou plutôt aux sociétés), dans la mesure où les réponses aux questions métaphysiques influencent la morale derrière une société.
Hé ! hé !

http://www.actusf.com/forum/viewtopic.p ... 50&start=0
Oh ! Merci beaucoup de me signaler ce thread (énorme, et pourtant, je ne l'avais pas vu) ! Voilà qui va occuper mes soirées !
757 pages, quelques milliers de messages. Ca va t'occuper beaucoup de soirées :)

Posté : mer. janv. 13, 2016 11:52 am
par kafka
jerome a écrit :
kafka a écrit :
Hoêl a écrit :
kafka a écrit :De mon côté, je lis avant tout pour le questionnement métaphysique. Ca touche également à la société (ou plutôt aux sociétés), dans la mesure où les réponses aux questions métaphysiques influencent la morale derrière une société.
Hé ! hé !

http://www.actusf.com/forum/viewtopic.p ... 50&start=0
Oh ! Merci beaucoup de me signaler ce thread (énorme, et pourtant, je ne l'avais pas vu) ! Voilà qui va occuper mes soirées !
757 pages, quelques milliers de messages. Ca va t'occuper beaucoup de soirées :)
Un thread pareil, je me dis qu'on doit quitter le sujet de départ à un moment... Je crois n'avoir encore jamais vu de fil de discussion sur un forum rester sur le même sujet plus de dix pages !

Je mets donc ma santé mentale entre les mains de l'indiscipline des membres d'actusf :)

choix multiple

Posté : sam. juin 11, 2016 11:47 am
par le_voyageur
Moi aussi j'aurais préféré un choix multiple pour le sondage.

Posté : sam. juin 11, 2016 2:28 pm
par Madrox
Je trouve que, lorsqu'elle est bien écrite, la SF apporte un dépaysement total qui offre une réflexion métaphysique sur notre société. Réponse de Normand :-) Ceci dit, j'ai l'impression que le genre permet de prendre une sorte de recul (ou d'avance... parlant d'anticipation) salutaire par rapport à la complexité du monde dans lequel nous nous trouvons (précisément parce qu'on y vit, nez dans le guidon). Passionné par les bouquins d'Histoire, dont la lecture me permet de mieux appréhender, via le passé, le monde dans lequel nous vivons, j'ai l'impression que la SF propose la même démarche ... sauf qu'elle le fait en spéculant l'avenir. Après faut pas se mentir, y a beaucoup de bouquins de SF qui sont juste fun, qu'on lit pour le plaisir d'évasion et c'est très bien aussi !

Posté : sam. juin 11, 2016 3:10 pm
par le_voyageur
J'ai oublié le titre de l'ouvrage, mais quand j'étais jeune j'ai lu un livre de SF écrit après la 1ère guerre mondiale. L'auteur, marqué par la guerre, y dépeignait un monde où tout était basé sur les gaz. A l'époque, je me suis dit qu'il n'était pas certain que la SF puisse nous donner un aperçu de notre avenir.
Jules Vernes, qui est à mes yeux le grand précurseur, était très au fait des dernières découvertes scientifiques et technologiques de son temps. On ne peut pourtant pas dire qu'il ait su dépeindre notre monde actuel avec ses ordinateurs, ses armes nucléaires et bactériologiques et avec notre incapacité à empêcher les humains d'être méchants, vaniteux, retors, égoïstes etc.

C'est pour cela que j'ai aimé le roman "les nettoyeurs"
J'aime quand les héros ne sont pas des héros et qu'on me donne une autre façon d'appréhender le monde qui me donne de l'espoir même si je sais que c'est complètement utopique.

Posté : dim. juin 12, 2016 12:19 am
par Pontiac
La réflexion sur l'avenir de planète, de la société, je me la fais moi-même.

Posté : dim. juin 12, 2016 6:40 am
par le_voyageur
Et le résultat est optimiste ou pessimiste?

Posté : dim. sept. 11, 2016 2:45 pm
par Pontiac
le_voyageur a écrit :Et le résultat est optimiste ou pessimiste?
Hautement pessimiste.