Bon, moi j'ai pensé à Miyazaki, pour les métamorphoses permanentes, mais l'allusion est plus explicite, je crois.
Je ne trouve pas.

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Ishiguro se réfère dans son titre à la même chose que moi (je n'ai pas lu ce roman, d'ailleurs, quelqu'un l'a lu?)Mélanie a écrit :Un artiste du monde flottant... Leçons du monde fluctuant... tout ça... J'y avais pensé aussi.eidolon a écrit :(Kazuo, c'est limite quand même)
A part ça, je n'en sais rien, je passe mon tour.
J'ai lu ça il y a une bonne douzaine d'années. Il m'avait moins marquée que les deux autres Ishiguro que j'ai lus à la même époque (Lumière pâle sur les collines et surtout Les vestiges du jour) mais je crois que je suis tout simplement passée à côté.eidolon a écrit :Ishiguro se réfère dans son titre à la même chose que moi (je n'ai pas lu ce roman, d'ailleurs, quelqu'un l'a lu?)
On peut dire que t'as tout bon, là...Transhumain a écrit :Je croyais que tu cherchais une référence très précise. Mais à priori, ça évoque les estampes japonaises Ukiyo-e (images du monde flottant, ou fluctuant). Mais comme je n'ai pas encore lu ton livre (Systar m'avait prêté son exemplaire, mais il l'a repris pour écrire un texte lisible ici : http://systar.hautetfort.com/archive/20 ... oirez.html ), pas facile de voir le lien. Si je me fie aux articles de Systar, il y a peut-être un rapport avec la lumière, diffuse chez les peintres japonais, qui n'utilisaient pas la perspective et l'ombre.... Mais le terme ukiyo-e, apprends-je à l'instant, "désigne à l'origine la nature fluctuante, impersonnelle et provisoire de l'existence terrestre" ( http://www.oboulo.com/mouvement-ukiyo-e ... 15481.html ). Je suppose que ce n'est pas sans rapport avec ton livre !
Mais tu as bien dit que la référence était à la fois littéraire et picturale... Ou alors c'est juste que les ukiyo-e illustraient parfois des ouvrages. Pff. Pas facile.
Hello Jérômeeidolon a écrit :
Mais je pense qu’il y a matière à une discussion d’ordre plus général, sur ce qu’on pourrait appeler « les archétypes narratifs dans les genres de l’imaginaire ».
« Je n'ai pas eu peur avec Kematia, ou de grands frissons avec Dogson. C'est un peu comme si rien ne pouvait leur arriver. Il manque une certaine charge émotionnelle. »
Faut-il qu’un personnage soit en danger pour que se créent des liens d’empathie ? Faut-il toujours frissonner, s’interroger sur la survie ou non d’un personnage pour se rapprocher de lui ? La charge émotionnelle n’est-elle liée qu’au suspens ?
Ne peut-on imaginer que l’émotion naisse aussi de contemplations, de paysages, de constructions abstraites, d’un jeu de lumière, d’un regard, d’une posture, d’un vol de lucanes ?
(voir à ce propos ce qu'en dit Catherine Dufour sur le Cafard Cosmique:
http://www.cafardcosmique.com/phpBB2/vi ... 937b73b753
« Pour le reste, on est dans une sorte de quête mais sans véritablement d'obstacles à franchir. »
Est-ce qu’une narration, pour impliquer le lecteur (faut-il d’ailleurs obligatoirement impliquer le lecteur ?), doit être constituée, selon l’immuable règle de « la quête du héros » qu’affectionnent tant les scénaristes d’Hollywood et les créateurs de jeu vidéo, d’une série d’obstacles à franchir ?
(la « quête » de Kematia est un voyage shamanique, un tel voyage n’est pas une succession d’épreuves, mais une succession d’états... Leçons du Monde Fluctuant est un roman de Fantasy floue, les grilles de lecture de genre ne s’y appliquent pas, pas plus qu’elles ne s’appliquaient à Féerie pour les Ténèbres.)
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Ah tiens. Moi j'ai préféré Dodgson et Jab Renwick. Kematia et ses aventures alicio-miyazakesques m'ont souvent donné envie de froisser les pages. Mais c'était l'exemplaire de Systar, faut pas abuser. Non, et puis, il y a de magnifiques passages avec Kematia, en particulier sur l'os de Pan. En fait, le dernier tiers, grosso modo, est époustouflant (même si les batailles entre cerfs-fantômes mononokiens et lanternes magiques avec crânes d'oeufs me laissent un peu dubitatif).efelle a écrit :J'ai beaucoup aimé ce mélange d'empire victorien obscurantiste et de conte africain, moins manichéen que je ne le pensais au début concernant Renwick notamment.
Dodgson finit par devenir très attachant même si ma préférence va à Kematia et au lapin opiomane.
Un très bon moment.