Janua Vera +

[Pete Bondurant]

Les goûts, l'émotion ressentie à la lecture, c'est obligatoirement motivés exclusivement par des critères littéraires sinon c'est pas recevable ? On me dit jamais rien à moi.

Tu parlais de coût et de transportabilité, pas de goûts ni d'émotion.

C'est bien écrit tout du long, mais Benvenuto me les gonfle, donc basta je vais pas me le taper durant des centaines de pages.

Je comprends, mais sache que Benvenuto arrive à se faire oublier, la plupart du temps.
Ou disons qu'il prend une autre dimension (plus raffinée) dans Gagner la guerre.

Des trucs du niveau de Jaworski, j'en ai lu pas mal quand même. Pas des mille et des cents parce qu'en effet c'est haut, mais pas si haut que clamé partout. Calmez-vous sur le dithyrambe : ce n'est pas Jésus. Le retour de bâton, ça va être des déçus. Presque je l'aurais été moi-même, heureusement que j'ai lu les critiques après, d'ailleurs.

Tu as bien de la chance, si tu lis des choses de ce niveau régulièrement. Pour ma part, en langue française, c'est rarissime (si l'on met de côté les classiques, pour ne parler que des contemporains).

Mais je n'ai pas parlé de Jésus. C'est beau, ça n'a rien de moral.

Le problème de "la critique unanime" sur ce bouquin, ce n'est pas de dire qu'il est bon, il l'est, et même plus que ça. Mais vraiment la façon dont c'est fait, c'est à croire que tout le reste de la littérature, c'est de la merde, qu'on a atteint une épiphanie.
Au point qu'on ne saurait vivre sans avoir lu ce recueil.

C'est exactement ce que j'ai dit plus haut : comment peut-on vivre sans l'avoir lu ?

Bon, moi j'ai adoré, donc j'en rajoute. Mais ça fait partie des bouquins que je conseillerais les yeux fermés.

Je ne vis personnellement ni mieux ni moins bien en l'ayant lu

Là, on rentre dans des considérations éthiques qui m'ont toujours parues étrangères à la littérature.
Si tu veux tout savoir, aucun livre ne m'a jamais aidé à mieux vivre. Ni Lucrèce, ni Sénèque, ni Montaigne. Alors Jaworski...

ça a rempli un trou que j'ignorais avoir

Je ne veux pas le savoir

[Pete Bondurant]

C'est surtout un très mauvais service rendu à l'auteur. .

Bah, on fait quoi alors ? On dit que c'est pourri pour qu'il se surpasse la prochaine fois ?

Ok. Alors Jean-Philippe, si tu nous lis, sache que tes bouses illisibles et prétentieuses, là, tu peux te les garder. C'est pas avec ça que tu vas séduire la critique exigeante. Si c'est pour venir grossir les rayons de fantasy de merde avec des pavés moches et écrits avec le coude, merci bien. Du style, que diable ! Un peu de panache ! Et d'estime de soi ! Te regardes-tu dans la glace, Jean-Philippe ?

[Erion]

C'est surtout un très mauvais service rendu à l'auteur. .

Bah, on fait quoi alors ? On dit que c'est pourri pour qu'il se surpasse la prochaine fois ?

Les bons critiques littéraires savent comment faire.

[Roland C. Wagner]

Hé, Pete, t'as perdu un truc.

[Algernon]

M'sieur, m'sieur, moi j'ai une question pour faire avancer le débat ! Si Werber écrivait un roman de bit lit chez Bragelonne, serait-il aussi métaphysique que Janua Vera ?

Je suis déjà dehors.

[Pete Bondurant]

Les bons critiques littéraires savent comment faire.

Merci Erion. Vraiment.

Sinon, je pense que les critiques littéraires font bien ce qui leur chante. En tous cas, jamais des calculs du type "ah tiens, si j'écris ceci je vais lui mettre la pression, alors que si j'écris plutôt cela je vais le motiver" ne rentrent en compte.

[Pete Bondurant]

Hé, Pete, t'as perdu un truc.

Lol.

Modération !!!!!!!!!!!

[Erion]

Les bons critiques littéraires savent comment faire.

Merci Erion. Vraiment.

Sinon, je pense que les critiques littéraires font bien ce qui leur chante. En tous cas, jamais des calculs du type "ah tiens, si j'écris ceci je vais lui mettre la pression, alors que si j'écris plutôt cela je vais le motiver" ne rentrent en compte.

Oui, désolé, je pensais qu'il fallait servir le texte et l'auteur, pas l'égo du critique.

Quand on dit "comment peut-on vivre sans l'avoir lu", on culpabilise le lecteur, et on ne dit rien du texte. Ca sert juste à flatter l'auteur de la critique. Se servir d'un texte pour se pousser du col, pour dire "regardez comment je suis un découvreur de talent", ce n'est pas faire oeuvre de critique littéraire.

Tu as le droit de faire ce que tu veux, on a le droit de dire que ce que tu écris ne donne pas envie de lire le livre que tu as critiqué. C'est la méthode Inrocks/Télérama que tu pratiques, en terrorisant le lecteur.

Oui, on peut vivre sans lire Jaworski, sans rien lire du tout d'ailleurs. Et du coup, je vais rallumer ma PS3 pour taper du pampa à FF13.

[Nébal]

... "terroriser le lecteur"...

Euh, Erion, t'as pas l'impression (vague, l'impression) d'en faire un peu trop ?

[Erion]

... "terroriser le lecteur"...

Euh, Erion, t'as pas l'impression (vague, l'impression) d'en faire un peu trop ?

Bien sûr que c'est du terrorisme. Quand on écrit une phrase "peut-on vivre sans", c'est quoi si ce n'est du terrorisme ? Y'a un moment où faut avoir conscience de ce qu'on écrit. Ca veut dire quoi, que si on ne lit pas Jaworski, on peut crever ? on DOIT crever ?

[Roland C. Wagner]

En tout cas, moi, ça m'a au moins flanqué autant la pétoche que le dernier enregistrement de ben Laden.

Pas terrible, le mixage, d'ailleurs.

[arsenie]

En tout cas, moi, ça m'a au moins flanqué autant la pétoche que le dernier enregistrement de ben Laden.

Pas terrible, le mixage, d'ailleurs.

çui la?
http://www.actusf.com/forum/viewtopic.php?t=9706

[Eons]

Quand on dit "comment peut-on vivre sans l'avoir lu", on culpabilise le lecteur, et on ne dit rien du texte.

Pire : je doute que lui-même l'ait lu en naissant, il a donc vécu quelques années sans l'avoir lu et connaît la réponse à sa question.

[Sand]

Les goûts, l'émotion ressentie à la lecture, c'est obligatoirement motivés exclusivement par des critères littéraires sinon c'est pas recevable ? On me dit jamais rien à moi.

Tu parlais de coût et de transportabilité, pas de goûts ni d'émotion.

et je parlais de Benvenuto. Très important.

En décrypté : je peux passer par-dessus des considérations bassement matérielles si ça me parait valoir le coup. Benvenuto ne le vaut pas.

C'est exactement ce que j'ai dit plus haut : comment peut-on vivre sans l'avoir lu ?

Ma remarque était ironique : je te reproche de dire cela, comme je reproche à "la critique unanime" d'avoir l'orgasme bruyant.

Et c'est aussi le pourquoi de ma toute première remarque : ceux qui ne l'iont pas lu font comme ceux qui ont aimé à sa juste mesure : ils se la ferment. La preuve, quand on l'ouvre, on est transformé en quelqu'un qui ne sait pas lire, presque, parce que c'est la seule explication au fait qu'on ne se prosterne pas devant un tel talent.

Là, on rentre dans des considérations éthiques qui m'ont toujours parues étrangères à la littérature.

La qualité de vie c'est éthique ?
Ah oui vraiment on me dit jamais rien à moi.

[Nébal]

Cela dit, l'essentiel, c'est quand même que Jaworski c'est vach'ment bon, mangez-en.

(Je sais pas si on l'a bien compris dans ce fil.)

(Mais je ne peux parler que pour Janua Vera -, aha, et Gagner la guerre.)

(Et, non, je ne suis pas fan au point de faire la dépense pour le "+". Paske faut pas déconner, quand même.)