Lensman a écrit :
C'est un problème très intéressant (il faudra le préciser, notamment en voyant quelles sont les raisons avancées par les intéressés, quand on en a sous la main), bien que je ne vois absolument pas en quoi c'est lié au déni... Pourrais-tu être plus précis, su ce lien?
C'est lié, à tout le moins ça n'est pas tout à fait sans rapport, au déni tel que défini par Serge, du fait que ce n'est pas un rejet conscient, volontaire, délibéré, et donc clairement argumenté de leur part. ça s'est dissous sans qu'on sache pourquoi. Oubli, ou occultation graduelle, plus que rejet conscient.
Souvent, la discussion donne:
Moi: "Je lis un peu de SF, aussi, j'essaie aussi de découvrir le polar..."
En face, ça répond: "Ah, la SF, j'en avais pas mal lu: Dick, Asimov, Ballard, Le Guin... La vache, Dick c'était fort. Je ne sais pas pourquoi j'ai arrêté d'en lire, d'ailleurs, faudrait que je réessaie."
Il n'y a pas d'arguments clairs.
ça nécessiterait presque une petite psychanalyse pour expliciter ce chapitre marqué de blanc de leur histoire individuelle
Si on suit ce qu'Olivier précisait plus haut: ça peut être le fait qu'avec le temps, se serait perdue la faculté à accepter l'innovation thématique de la SF: on préfère les schémas bien répertoriés du polar, ou du roman psychologisant de la litt'gèn, peut-être, plutôt que l'effort de réadaptation permanent que nécessite la SF.
Je ne sais pas.