L'ineffable musique des sphères.Virprudens a écrit :A fond.Le_navire a écrit : c'est l'émerveillement de l'enfance qu'on cherche dans la SF, même lorsqu'on se laisse bercer par la physique quantique...
[...]
Et ? Et si c'était ça, finalement ? Si ce n'était pas la métaphysique, mais la poésie, dont on cherche la clef ?
Du sense of wonder à la SF métaphysique
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Le_navire a écrit : c'est l'émerveillement de l'enfance qu'on cherche dans la SF, même lorsqu'on se laisse bercer par la physique quantique...

Tu as un exemple de berceuse quantique ?
(moi, si elle me renvoie en enfance, c'est pour l'impression de ne rien comprendre à ce que les grands racontent entre eux !)
Il y a plusieurs années j'ai répondu à un questionnaire pour des étudiants, aux Utopiales. Une des questions était simple : pourquoi lisez-vous de la science-fiction.Virprudens a écrit :A fond.Le_navire a écrit : c'est l'émerveillement de l'enfance qu'on cherche dans la SF, même lorsqu'on se laisse bercer par la physique quantique...
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Et ? Et si c'était ça, finalement ? Si ce n'était pas la métaphysique, mais la poésie, dont on cherche la clef ?
Pour ses réponses différentes.
L'émerveillement de l'enfance, moui, peut-être, un autre point de vue (que ceux habituellement proposés par la société) sur les questions de la vie, la mort, l'univers et le reste, sûrement.
Ceci dit peut-être que toute découverte de nouveauté/différence provoque un émerveillement "enfantin"...
Mais ma came en SF, c'est l'altérité. Vous me l'emballez en hard, en light, en main stream, en poésie... M'en fous. Pas ça l'important.
Erion, cette citation est extraordinaire. Ce Jap est désormais mon ennemi personnel (bon, il est mort depuis longtemps), mais je l'admire, car il a bien compris ses ennemis, mieux qu'eux-mêmes!!!
Lem va essayer de s'en tirer en disant que la face de citron voulait dire "métaphysique" à la place d'"imagination", mais ça le fera pas (le nippon mauvais parle de l'avenir) et puis, ça expose tellement bien le problème vis à vis de la littérature générale... Il faut que je lise l'essai de cette crapule! C'est publié où???
Oncle Joe
Lem va essayer de s'en tirer en disant que la face de citron voulait dire "métaphysique" à la place d'"imagination", mais ça le fera pas (le nippon mauvais parle de l'avenir) et puis, ça expose tellement bien le problème vis à vis de la littérature générale... Il faut que je lise l'essai de cette crapule! C'est publié où???
Oncle Joe
Modifié en dernier par Lensman le mer. nov. 04, 2009 7:34 pm, modifié 1 fois.
Le bruit des compteurs Geiger?Priscille a écrit :Le_navire a écrit : c'est l'émerveillement de l'enfance qu'on cherche dans la SF, même lorsqu'on se laisse bercer par la physique quantique...![]()
Tu as un exemple de berceuse quantique ?
(moi, si elle me renvoie en enfance, c'est pour l'impression de ne rien comprendre à ce que les grands racontent entre eux !)
Oncle Joe
Erion > Non, non. Je n'annexerai pas de force ta citation. Elle me rappelle plutôt celle-ci (note du rédacteur en chef du Spectateur en guise de liminaire à l'article de Renard) :
Je le redis, sans doute pour la dernière fois. L'hypothèse métaphysique propose d'ajouter un facteur supplémentaire à tous ceux déjà relevés dans l'analyse du malentendu entre SF et littérature blanche. Son ambition est de rendre compte du paradoxe qu'il y a à être réputée "truc pour ados " alors qu'on traite des sujets comme l'avenir de l'espèce, l'impact social de la civilisation machinique, etc. Je pense avoir éclairci, voire établi un certain nombre de points-clé de l'hypothèse au cours de la discussion. D'autres restent en suspens. J'espère aussi avoir réfuté tous les implicites du papier de Roland qui, à mon avis, procédait plus de l'arc-réflexe que d'une lecture approfondie ("Lehman écrit sur la métaphysique = dieu = hétéroclite = rigolons un peu). La suite ailleurs, un de ces jours.
Hostilité basique du Roman à tout ce qui menace sa charte poétique standard.Tout en pensant – avec raison croyons-nous – que rien n'est plus déplacé dans un roman ou dans une nouvelle que le développement d'idées théoriques, M. Maurice Renard n'en estime pas moins…
Je le redis, sans doute pour la dernière fois. L'hypothèse métaphysique propose d'ajouter un facteur supplémentaire à tous ceux déjà relevés dans l'analyse du malentendu entre SF et littérature blanche. Son ambition est de rendre compte du paradoxe qu'il y a à être réputée "truc pour ados " alors qu'on traite des sujets comme l'avenir de l'espèce, l'impact social de la civilisation machinique, etc. Je pense avoir éclairci, voire établi un certain nombre de points-clé de l'hypothèse au cours de la discussion. D'autres restent en suspens. J'espère aussi avoir réfuté tous les implicites du papier de Roland qui, à mon avis, procédait plus de l'arc-réflexe que d'une lecture approfondie ("Lehman écrit sur la métaphysique = dieu = hétéroclite = rigolons un peu). La suite ailleurs, un de ces jours.
Je ne vois aucun paradoxe: "Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage". Il y a en effet plein de "trucs pour ado" dans la SF, et la plupart des gens n'ont pas du tout envie de lire des trucs sur "des sujets comme l'avenir de l'espèce, l'impact social de la civilisation machinique, etc." Une excellente occasion de faire l'amalgame pour ne pas être emmerdé par ces casse-pieds. Définitivement (comme on dit dans les mauvaises traductions), je ne vois pas en quoi l'hypothèse SF métaphysique apporte un éclairage à ce phénomène (lamentable, sans doute, quoique, personnellement, il ne me dérange plus tellement depuis un bon moment).
Par ailleurs, à l'époque lointaine où je faisais du prosélitisme dans le milieu scolaire auprès des collègues, les réponses que je récoltais concernaient plutôt le côté trop abscons des oeuvres conseillées que le côté ado... ça, le côté ado, c'est la réponse-type automatique de certains critiques, qui n'ont pas lu les livres. Généralement, les gens qui les lisent reconnaissent sans peine leur caractère hautement intellectuel, mais non merci, ce n'est pas pour eux: l'avenir, c'est trop compliqué... on verra...
Oncle Joe
Par ailleurs, à l'époque lointaine où je faisais du prosélitisme dans le milieu scolaire auprès des collègues, les réponses que je récoltais concernaient plutôt le côté trop abscons des oeuvres conseillées que le côté ado... ça, le côté ado, c'est la réponse-type automatique de certains critiques, qui n'ont pas lu les livres. Généralement, les gens qui les lisent reconnaissent sans peine leur caractère hautement intellectuel, mais non merci, ce n'est pas pour eux: l'avenir, c'est trop compliqué... on verra...
Oncle Joe
Pour moi, oui.Lem a écrit :L'hypothèse métaphysique propose d'ajouter un facteur supplémentaire à tous ceux déjà relevés dans l'analyse du malentendu entre SF et littérature blanche. Son ambition est de rendre compte du paradoxe qu'il y a à être réputée "truc pour ados " alors qu'on traite des sujets comme l'avenir de l'espèce, l'impact social de la civilisation machinique, etc. Je pense avoir éclairci, voire établi un certain nombre de points-clé de l'hypothèse au cours de la discussion.
Allez en paix...
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"Sa théorie était que le multivers est un ordinateur quantique parallèle à multiplicateur énorme, et donc un état proche d'un esprit. Je lui répondais que c'était au mieux de la métaphysique, et au pire de la religion : quelle que soit la façon dont on considérait le problème, on se retrouvait avec un fort principe anthropomorphique, et c'est synonyme de solipsisme." Brasyl - Ian McDonald
- Virprudens
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... ça ne paraît pas si mal traduit que ça...Pascal a écrit :"Sa théorie était que le multivers est un ordinateur quantique parallèle à multiplicateur énorme, et donc un état proche d'un esprit. Je lui répondais que c'était au mieux de la métaphysique, et au pire de la religion : quelle que soit la façon dont on considérait le problème, on se retrouvait avec un fort principe anthropomorphique, et c'est synonyme de solipsisme." Brasyl - Ian McDonald
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