je pense que je ne pense pasngohuy a écrit :je pense que ouiOmnibus a écrit :Je pense qu'il faudrait appeler Susan Calvin.
Narcogenèse d'Anne Fakhouri
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Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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- bormandg
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Telle qu'elle est écrite, ette phrase indique que tu te trompes.MF a écrit :je pense que je ne pense pasngohuy a écrit :je pense que ouiOmnibus a écrit :Je pense qu'il faudrait appeler Susan Calvin.

Avec un "le" bien placé, elle signifierait autre chose, bien sûr.

Modifié en dernier par bormandg le lun. sept. 26, 2011 12:34 pm, modifié 1 fois.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Descartes's rule...bormandg a écrit :Telle qu'elle est écrite, ette phrase indique que tu te trompes.MF a écrit :je pense que je ne pense pasngohuy a écrit :je pense que ouiOmnibus a écrit :Je pense qu'il faudrait appeler Susan Calvin.![]()
Avec un "le" bien placée, elle signifierait autre chose, bien sûr.
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Oh, un robotngohuy a écrit :je pense que ouiOmnibus a écrit :Je pense qu'il faudrait appeler Susan Calvin.

Tiens, dans les spams maintenant, tu as le robot qui t'écrit qu'il a découvert ton blog et particulièrement aimé l'article (là, il te cite ton dernier billet) et qu'il aime son job qui consiste à recenser les blogs et...
Limite, c'était flippant

C'est pas flippant !Sybille a écrit :Oh, un robotngohuy a écrit :je pense que ouiOmnibus a écrit :Je pense qu'il faudrait appeler Susan Calvin.
Tiens, dans les spams maintenant, tu as le robot qui t'écrit qu'il a découvert ton blog et particulièrement aimé l'article (là, il te cite ton dernier billet) et qu'il aime son job qui consiste à recenser les blogs et...
Limite, c'était flippant
C'est excitant !
Toi aussi , ami posteur contribue à créer la singularité , dialogue avec les bots pour les amener à l'I.A. !
La S.F. , ça se construit !
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Là, je crée la surprise en revenant au sujet du fil ! Inattendu, hein ?
Terminé Narcogenèse, roman qui m’a impressionné.
Sur des motifs classiques du fantastique (la malédiction familiale, les sorcières, le monde des rêves) et du monde trivial (la psychiatrie, la fin de vie, le déni de grossesses…), Anne Fakhouri est parvenue à bâtir un roman qui est à la fois un roman fantastique et un roman policier, en respectant le principe de la double interprétation (comme dans La chambre Ardente, de John Dickson Carr). C’est un tour de force, les réussites ne sont pas si nombreuses, en tout cas dans le domaine du roman (c’est beaucoup plus aisé à réussir sous la forme de nouvelle). La cohérence semble totale, au moins selon mes critères concernant ce type de défi acrobatique.
De nombreux aspects sont à souligner. Je pointerai notamment l’habileté avec laquelle sont mêlés des éléments merveilleux ou fantastiques de provenances et de traditions diverses : le monde des rêves version magicien d’Oz, la sorcellerie traditionnelle, le marchand de sable (métamorphosé en figure d’épouvante… il est vrai que jeter du sable dans les yeux des gosses, c’est horrible, comme le remarque justement un personnage…), les « pouvoirs » des sorcières (et les « malédictions » qu’elles subissent ou font subir), et la présence d’un « arrière-monde » (surtout figuré dans le roman par le « monde des rêves », mais ce dernier n’est est que l’aspect le plus… visible, si l’on peut dire). La encore, c’est la cohérence de l’ensemble qui me frappe, et la manière dont cet « arrière-monde » va trouver un écho puissant dans le monde réel sordide (les sombres histoires de famille et surtout, au centre, ce motif du déni de grossesse, dont on ne peut pas dire qu’il constitue une accroche séduisante, et pourtant, je recommande ce livre sans réserve aux âmes sensibles).
La construction tient aussi pour au moins une autre raison : un art de construire des personnages psychologiquement riches et attachants (Saul, le frère, est peut-être pour moi le plus touchant, dans ce roman… de femmes), à mille lieues de Brussolo qui, curieusement, a été cité en comparaison d’Anne Fakhouri : rien à voir !!! Anne Fakhouri aime les humains (au moins dans son livre…).
Une scène d’anthologie, au vrai sens du terme, que l’on pourrait extraire du roman : l’ « autopsie » de la plume « ramenée » du pays des rêves, menée par Martial Dubin, de la police scientifique. En quatre pages, un personnage est construit, un drame se déroule, qui confirme au lecteur la prééminence de l’explication fantastique, mais qui pourtant préserve encore l’explication psychologique (rien n’est prouvable matériellement, seul reste « vrai » le ressenti psychologique, intense et douloureux, mais éminemment subjectif). C’est presque une courte nouvelle fantastique, en soi.
Et un humour très subtil distillé par certains personnages, parfois référencé (Woody Allen), qui apporte de très brefs instants de détente.
J'ai été très impressionné par les descriptions de scènes de rêves (et notamment les moments de "passage": l'entrée et la sortie du monde des rêves). Mais je dois admettre que je suis un public captif en ce domaine, depuis mes angoisses de gosse en voyant figurées des scènes de rêves terrifiantes dans les aventures de Tintin... ça m'a marqué définitivement.
Une critique négative ? Je me demande si je n’aurais pas préféré un fin plus noire. Mais c’est mon mauvais fond…
Oncle Joe
Terminé Narcogenèse, roman qui m’a impressionné.
Sur des motifs classiques du fantastique (la malédiction familiale, les sorcières, le monde des rêves) et du monde trivial (la psychiatrie, la fin de vie, le déni de grossesses…), Anne Fakhouri est parvenue à bâtir un roman qui est à la fois un roman fantastique et un roman policier, en respectant le principe de la double interprétation (comme dans La chambre Ardente, de John Dickson Carr). C’est un tour de force, les réussites ne sont pas si nombreuses, en tout cas dans le domaine du roman (c’est beaucoup plus aisé à réussir sous la forme de nouvelle). La cohérence semble totale, au moins selon mes critères concernant ce type de défi acrobatique.
De nombreux aspects sont à souligner. Je pointerai notamment l’habileté avec laquelle sont mêlés des éléments merveilleux ou fantastiques de provenances et de traditions diverses : le monde des rêves version magicien d’Oz, la sorcellerie traditionnelle, le marchand de sable (métamorphosé en figure d’épouvante… il est vrai que jeter du sable dans les yeux des gosses, c’est horrible, comme le remarque justement un personnage…), les « pouvoirs » des sorcières (et les « malédictions » qu’elles subissent ou font subir), et la présence d’un « arrière-monde » (surtout figuré dans le roman par le « monde des rêves », mais ce dernier n’est est que l’aspect le plus… visible, si l’on peut dire). La encore, c’est la cohérence de l’ensemble qui me frappe, et la manière dont cet « arrière-monde » va trouver un écho puissant dans le monde réel sordide (les sombres histoires de famille et surtout, au centre, ce motif du déni de grossesse, dont on ne peut pas dire qu’il constitue une accroche séduisante, et pourtant, je recommande ce livre sans réserve aux âmes sensibles).
La construction tient aussi pour au moins une autre raison : un art de construire des personnages psychologiquement riches et attachants (Saul, le frère, est peut-être pour moi le plus touchant, dans ce roman… de femmes), à mille lieues de Brussolo qui, curieusement, a été cité en comparaison d’Anne Fakhouri : rien à voir !!! Anne Fakhouri aime les humains (au moins dans son livre…).
Une scène d’anthologie, au vrai sens du terme, que l’on pourrait extraire du roman : l’ « autopsie » de la plume « ramenée » du pays des rêves, menée par Martial Dubin, de la police scientifique. En quatre pages, un personnage est construit, un drame se déroule, qui confirme au lecteur la prééminence de l’explication fantastique, mais qui pourtant préserve encore l’explication psychologique (rien n’est prouvable matériellement, seul reste « vrai » le ressenti psychologique, intense et douloureux, mais éminemment subjectif). C’est presque une courte nouvelle fantastique, en soi.
Et un humour très subtil distillé par certains personnages, parfois référencé (Woody Allen), qui apporte de très brefs instants de détente.
J'ai été très impressionné par les descriptions de scènes de rêves (et notamment les moments de "passage": l'entrée et la sortie du monde des rêves). Mais je dois admettre que je suis un public captif en ce domaine, depuis mes angoisses de gosse en voyant figurées des scènes de rêves terrifiantes dans les aventures de Tintin... ça m'a marqué définitivement.
Une critique négative ? Je me demande si je n’aurais pas préféré un fin plus noire. Mais c’est mon mauvais fond…
Oncle Joe
Là, je crée la surprise en revenant au sujet du fil ! Inattendu, hein ?
Terminé Narcogenèse, roman qui m’a impressionné.
Sur des motifs classiques du fantastique (la malédiction familiale, les sorcières, le monde des rêves) et du monde trivial (la psychiatrie, la fin de vie, le déni de grossesses…), Anne Fakhouri est parvenue à bâtir un roman qui est à la fois un roman fantastique et un roman policier, en respectant le principe de la double interprétation (comme dans La Chambre Ardente, de John Dickson Carr, voire Le tour d'écrou de Henry James). C’est un tour de force, les réussites ne sont pas si nombreuses, en tout cas dans le domaine du roman (c’est beaucoup plus aisé à réussir sous la forme de nouvelle). La cohérence semble totale, au moins selon mes critères concernant ce type de défi acrobatique.
De nombreux aspects sont à souligner. Je pointerai notamment l’habileté avec laquelle sont mêlés des éléments merveilleux ou fantastiques de provenances et de traditions diverses : le monde des rêves version magicien d’Oz, la sorcellerie traditionnelle, le marchand de sable (métamorphosé en figure d’épouvante… il est vrai que jeter du sable dans les yeux des gosses, c’est horrible, comme le remarque justement un personnage…), les « pouvoirs » des sorcières (et les « malédictions » qu’elles subissent ou font subir), et la présence d’un « arrière-monde » (surtout figuré dans le roman par le « monde des rêves », mais ce dernier n’en est que l’aspect le plus… visible, si l’on peut dire). La encore, c’est la cohérence de l’ensemble qui me frappe, et la manière dont cet « arrière-monde » va trouver un écho puissant dans le monde réel sordide (les sombres histoires de famille, les recherches médicales sur le coma, et surtout, au centre, ce motif du déni de grossesse, dont on ne peut pas dire qu’il constitue une accroche séduisante, et pourtant, je recommande ce livre sans réserve aux âmes sensibles).
La construction tient aussi pour au moins une autre raison : un art de construire des personnages psychologiquement riches et attachants (Saul, le frère, est peut-être pour moi le plus touchant, dans ce roman… de femmes), à mille lieues de Brussolo qui, curieusement, a été cité en comparaison d’Anne Fakhouri : rien à voir !!! Anne Fakhouri aime les humains (au moins dans son livre…).
Une scène d’anthologie, au vrai sens du terme, que l’on pourrait extraire du roman : l’ « autopsie » de la plume « ramenée » du pays des rêves, menée par Martial Dubin, de la police scientifique. En quatre pages, un personnage est construit, un drame se déroule, qui confirme au lecteur la prééminence de l’explication fantastique, mais qui pourtant préserve encore l’explication psychologique (rien n’est prouvable matériellement, seul reste « vrai » le ressenti psychologique, intense et douloureux, mais éminemment subjectif). C’est presque une courte nouvelle fantastique, en soi.
Et un humour très subtil distillé par certains personnages, parfois référencé (Woody Allen), qui apporte de très brefs instants de détente.
J'ai été très impressionné par les descriptions de scènes de rêves (et notamment les moments de "passage": l'entrée et la sortie du monde des rêves). Mais je dois admettre que je suis un public captif en ce domaine, depuis mes angoisses de gosse en voyant figurées des scènes de rêves terrifiantes dans les aventures de Tintin... ça m'a marqué définitivement.
Une critique négative ? Je me demande si je n’aurais pas préféré un fin plus noire. Mais c’est mon mauvais fond…
Oncle Joe
Terminé Narcogenèse, roman qui m’a impressionné.
Sur des motifs classiques du fantastique (la malédiction familiale, les sorcières, le monde des rêves) et du monde trivial (la psychiatrie, la fin de vie, le déni de grossesses…), Anne Fakhouri est parvenue à bâtir un roman qui est à la fois un roman fantastique et un roman policier, en respectant le principe de la double interprétation (comme dans La Chambre Ardente, de John Dickson Carr, voire Le tour d'écrou de Henry James). C’est un tour de force, les réussites ne sont pas si nombreuses, en tout cas dans le domaine du roman (c’est beaucoup plus aisé à réussir sous la forme de nouvelle). La cohérence semble totale, au moins selon mes critères concernant ce type de défi acrobatique.
De nombreux aspects sont à souligner. Je pointerai notamment l’habileté avec laquelle sont mêlés des éléments merveilleux ou fantastiques de provenances et de traditions diverses : le monde des rêves version magicien d’Oz, la sorcellerie traditionnelle, le marchand de sable (métamorphosé en figure d’épouvante… il est vrai que jeter du sable dans les yeux des gosses, c’est horrible, comme le remarque justement un personnage…), les « pouvoirs » des sorcières (et les « malédictions » qu’elles subissent ou font subir), et la présence d’un « arrière-monde » (surtout figuré dans le roman par le « monde des rêves », mais ce dernier n’en est que l’aspect le plus… visible, si l’on peut dire). La encore, c’est la cohérence de l’ensemble qui me frappe, et la manière dont cet « arrière-monde » va trouver un écho puissant dans le monde réel sordide (les sombres histoires de famille, les recherches médicales sur le coma, et surtout, au centre, ce motif du déni de grossesse, dont on ne peut pas dire qu’il constitue une accroche séduisante, et pourtant, je recommande ce livre sans réserve aux âmes sensibles).
La construction tient aussi pour au moins une autre raison : un art de construire des personnages psychologiquement riches et attachants (Saul, le frère, est peut-être pour moi le plus touchant, dans ce roman… de femmes), à mille lieues de Brussolo qui, curieusement, a été cité en comparaison d’Anne Fakhouri : rien à voir !!! Anne Fakhouri aime les humains (au moins dans son livre…).
Une scène d’anthologie, au vrai sens du terme, que l’on pourrait extraire du roman : l’ « autopsie » de la plume « ramenée » du pays des rêves, menée par Martial Dubin, de la police scientifique. En quatre pages, un personnage est construit, un drame se déroule, qui confirme au lecteur la prééminence de l’explication fantastique, mais qui pourtant préserve encore l’explication psychologique (rien n’est prouvable matériellement, seul reste « vrai » le ressenti psychologique, intense et douloureux, mais éminemment subjectif). C’est presque une courte nouvelle fantastique, en soi.
Et un humour très subtil distillé par certains personnages, parfois référencé (Woody Allen), qui apporte de très brefs instants de détente.
J'ai été très impressionné par les descriptions de scènes de rêves (et notamment les moments de "passage": l'entrée et la sortie du monde des rêves). Mais je dois admettre que je suis un public captif en ce domaine, depuis mes angoisses de gosse en voyant figurées des scènes de rêves terrifiantes dans les aventures de Tintin... ça m'a marqué définitivement.
Une critique négative ? Je me demande si je n’aurais pas préféré un fin plus noire. Mais c’est mon mauvais fond…
Oncle Joe
- Eons
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- Enregistré le : sam. févr. 17, 2007 6:49 pm
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La surprise, c'est que tu as posté deux fois le même message. 

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Mesquinerie, j'écris ton nom...
C'est pas joli-joli, kibu... Et étant donné la crédibilité de la critique d'oncle joe, tant dans l'analyse que le goût de lecteur, et l'à peu-près littéraire (termes clichés + méconnaissance de ce qu'est un Deus Ex Machina) de celle de Gromovar, tu vas plutôt dans mon sens.
Donc, merci.

C'est pas joli-joli, kibu... Et étant donné la crédibilité de la critique d'oncle joe, tant dans l'analyse que le goût de lecteur, et l'à peu-près littéraire (termes clichés + méconnaissance de ce qu'est un Deus Ex Machina) de celle de Gromovar, tu vas plutôt dans mon sens.
Donc, merci.
- Thomas Geha
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- Enregistré le : ven. févr. 10, 2006 10:15 am
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Je vois pas le problème. Ca montre la différence entre un critique expérimenté et un jeune critique amateur. C'est un bon sujet d'étude.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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