Lensman a écrit :Mais en quoi est-il nécessaire que la métaphysique soit enseignée, pour qu'on s'intéresse aux questions métaphysiques?
Je te rassure : en rien.
Mais le problème n'est pas là.
Les questions métaphysiques (ce qui est tout autre chose que la métaphysique en tant que domaine constitué ), se posent, ou ne se posent pas aux gens, selon leur état d'esprit? Et pourquoi il y aurait-il déni?. Les écrivains et leurs lecteurs s'intéresseraient à ces questions sans leur donner ce nom. Où est-le problème?
Prenons un cas de figure idéal. Voilà un jeune homme qui se met à se poser, pour des raisons non-précisées, ce qu'il est convenu d'appeler "des questions métaphysiques", en France, au XXème siècle. Pour lui-même, il se les pose. Parce qu'elles sont là, et qu'elles l'intéressent, qu'elles le concernent. Le célèbre "qui-sommes-nous-d'où-venons-d'où-dans-quel-état-j'erre" (de l'art de ridiculiser la question en tant que telle, tu remarqueras). Si ces questions deviennent, pour le sujet, vraiment vitales, si elles l'angoissent au point de l'empêcher de vivre, que fait-il ? Quand il scrute la façon dont la société dans laquelle il est immergé traite ces questions, quel sort elle leur réserve, quel statut elle leur accorde, qu'en conclut-il ?
1) Qu'il est en train de vivre une grande expérience mentale, peut-être spirituelle étant donnée l'intensité avec laquelle il l'éprouve, qui a de la valeur et qui doit être approfondie et enrichie ?
2) Qu'il est malade, et qu'il est temps de se soigner ?