akhenatonej a écrit :D'abord, merci à Lhisbei pour son soutien. Je t'en dois une, sista.
Maintenant au fait, je vais te dire une chose Anne. Comme le dit Lhisbei, je ne suis pas critique. Mais même, soyons clair, je ne suis pas écrivain, pas éditeur, pas traducteur, je ne sors même pas les poubelles chez un éditeur, et, last not not least, je ne suis même pas diplomé de lettres, et je trouve assez misérable l'idée plusieurs fois énoncée, sous divers oripeaux, dans ce forum, selon laquelle "Nul ne devrait entrer dans la blogospohère s'il n'est littérateur". Si, pour faire le pendant de ce détestable penchant, je devais passer mon temps à relever, ne serait-ce que sur ce forum, toutes les inepties qui sont dites dans les domaines économique ou politique, je pourrais y passer toutes mes journées. Je ne le fais pas. Peut-être ai-je mieux à faire. N'est ce pas Sénèque qui écrivait "La vie n'est pas trop courte, c'est nous qui la perdons".
Ensuite et sûrement plus important, je ne VEUX PAS faire oeuvre de critique. Il peut m'arriver de référencer quand un texte m'inspire (la mesure est facile à faire sur mon blog, plus un texte m'inspire plus je fais long), mais quand un pote me demande si un livre est bon et si je lui conseille de le lire, "Anne Fakhouri est parvenue à bâtir un roman qui est à la fois un roman fantastique et un roman policier, en respectant le principe de la double interprétation (comme dans La Chambre Ardente, de John Dickson Carr, voire Le tour d'écrou de Henry James)" ne peut pas être une réponse qui le satisfasse, quel que soit le respect que j'ai pour l'Oncle Joe (désolé de t'utiliser comme exemple, Joe). J'essaie toujours d'argumenter ce que je dis, mais il est évident qu'entre une prétendue vérité du texte que les critiques professionnels sauraient extraire, une mise au jour de l'intertextualité qu'ils sauraient accomplir, et ce qui n'est que l'expression, même bien documentée de ma subjectivité, il y a une marge que d'aucuns se chargent de rappeler à chaque occasion. Mais c'est cette marge de subjectivité, je crois, qui donne envie de lire. Comme disait ma grand-mère, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre. Lire est peut-être le travail de certains. Pour moi ça a toujours été un plaisir.
Alors que fais-je là ? J'en ai le droit et on ne peut pas m'en empêcher (réponses techniquement correctes) ne sont pas de bonnes réponses pour moi. Je suis là parce que je lis depuis 40 ans, que j'ai une bibliothèque énorme, et que j'ai donc une vision, certes pas exhaustive mais au moins panoptique (ça fout la trouille) de ce qui existe. Je suis là parce que, comme le disait quelqu'un sur l'autre fil, je peux conseiller des lecteurs potentiels, ceux des lecteurs qui ont fini par connaitre mes gouts, qui les ont trouvé proches des leurs, et qui donc peuvent s'appuyer sur mon ressenti. C'est ce que j'ai toujours fait moi-même. J'écoutais les "critiques" dont je savais que les gouts étaient proches des miens. De ce point de vue, le post de Thomas Geha analysant les gouts des blogueurs sur son blog était particulièrement bien vu.
Et puis surtout je suis là parce que, comme je l'écrivais sur mon post à propos de Rêves de Gloire, ma culture est punk. I feel, I do. J'en ai envie, je le fais. Il n'y a personne à qui je reconnaisse la légitimité de m'empêcher de faire ce que je sens. Si tu trouves mes posts mauvais, facile, ne les lis pas.
PS : Concernant la fin de ton livre, je dois avouer que le souvenir que j'en ai est un peu vague (l'âge). Et d'une certaine manière ce souvenir vague en dit plus que mon post. S'il n'y pas de Deus Ex Machina au sens littéral du terme, je me couvre la tête de cendres. Je me rappelle quand même que j'avais trouvé la fin très (trop) rapide et la résolution (avec l'implication des différents intervenants) peu réaliste, et je doute qu'un point de vocabulaire y change quelque chose. Mais je change quand tu veux le texte de mon post pour parler comme un vrai de vrai.
Sur ce, comme le disait Chirac, "Pschitt". Et comme je viens d'être frappé d'anosognosie foudroyante, je crains de ne pouvoir réagir plus avant sur ce fil que je suis déjà en train d'oublier.
Je ne trouve pas tes posts mauvais, de fait, je ne savais même pas qui tu étais avant de lire ton avis sur mon bouquin et je n'en ai pas lu d'autres, à part celui sur Jeanne.
Et je ne t'ai pas dit de te taire. Je n'ai dit ça à personne, en fait. Vous êtes gentils, mais visiblement paranos.
Mais si je résume, tu peux dire ce que tu veux sur mon bouquin en pointant les défauts que tu y voies, mais je ne peux pas dire que tu emploies des termes littéraires que tu ne maitrises pas, sous peine d'être taxée de fascisme et d'être soupçonnée de tentative d'intimidation?
D'accord. L'égalité, tout ça... Donc les auteurs ferment leur gueule parce que le lecteur a toujours raison.
Vu le nombre d'avis différents qu'on lit sur un même bouquin, on va tous finir schizo!
Sinon, c'est Kibu qui t'a fait l'affront de cette comparaison, pas moi, en exhumant ton lien pour mettre un peu de mouvement par ici.
PS: Nous ne remercierons pas Xavier Mauméjean d'avoir invoqué L.S et les néo-punks de la SF française.