Serge LEHMAN - Le Livre des Ombres

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systar
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Message par systar » jeu. oct. 23, 2008 12:14 pm

Fabien Lyraud a écrit :
Le dernier nouveau nom important dans la SF c'est Johan Héliot apparut en 2000. Depuis s'il y a de nouveaux auteurs c'est surtout des nouvellistes.
Mauméjean?
Catherine Dufour? (Goût de l'immortalité?)

Ah, on me souffle dans l'oreillette que c'est pas de la Essèfeuh.
Tant pis.
J'aurai essayé quand même.

Bon, sinon, Nébal, ton texte il est très bien.
Je t'ai juste trouvé un peu sévère avec des textes comme Un songe héliotrope.
Moi, le pas de côté, dans cette nouvelle, j'en avais tiré plein de choses étranges, en termes d'interprétation.

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Nébal
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Message par Nébal » jeu. oct. 23, 2008 12:17 pm

Bouse Bleuâtre a écrit :
Nébal a écrit :Et surtout, surtout - car c'était quand même l'essentiel ! -, je parle de la SF à "images", jouant à fond la carte du sense of wonder. Dans Le Livre des Ombres, "Le Chasseur dans l'escalier" en est un exemple frappant. Et dans la production française de ces dernières années, je n'en vois pas vraiment d'exemples, là où c'est fréquent ailleurs. Tant pis : je n'en déduis aucun jugement de valeur, là n'est pas la question...
Non, la question, c'est celle du support. Et aussi celle de l'imitation.

Quels supports éditoriaux sont actuellement demandeurs de space opera français ?

Quand on commence à écrire avec l'intention de publier, est-ce qu'on n'a pas tendance à imiter ce qui se publie déjà ?

Et, corollaire amusant :

Le sense of wonder n'a-t-il pas été considérablement dévalorisé dans notre pays ?
Voilà. Déjà, ça m'intéresse davantage. Surtout le corollaire qui me paraît essentiel.

Et quand bien même je formulerais ça peut-être différemment, dans la mesure où mon intention n'était certainement pas d'établir des responsabilités.

@ Fabien Lyraud : oui, Johan Heliot, effectivement ; Xavier Mauméjean aussi, parfois, Thomas Day, etc., et j'aime bien voire beaucoup tout ça. Mais j'ai quand même le sentiment qu'on ne peut pas trop parler en ce qui les concerne de SF (ou autre, d'ailleurs) à "images".

Par space op' réac, oui, Aubenque... Mais aussi, en plus confidentiel certes, une bonne part du catalogue d'Eon ou de Rivière Blanche (posture quand même particulièrement assumée par ce dernier éditeur par ailleurs fort sympathique : encore une fois, je ne juge pas la qualité et encore moins le travail des auteurs ; simplement, on reconnaîtra que l'originalité n'est pas au coeur des préoccupations, il s'agit de faire une littérature populaire et passablement codifiée, à l'aune des vieux FNA).

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. oct. 23, 2008 12:19 pm

systar a écrit :
Catherine Dufour? (Goût de l'immortalité?)
Voyons, Fabien parle de nouveau nom, pas de nouvelle none!
Oncle Joe

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. oct. 23, 2008 12:21 pm

Quand j'entend space opera réac, je comprend space opera avec une idéologie réactionnaire derrière. Je ne pense pas que tout ce qui paraît chez Eons ou Rivière Blanche mérite cette étiquette.
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Nébal
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Message par Nébal » jeu. oct. 23, 2008 12:21 pm

Lensman a écrit :
systar a écrit :
Catherine Dufour? (Goût de l'immortalité?)
Voyons, Fabien parle de nouveau nom, pas de nouvelle none!
Oncle Joe
La science-fiction de Catherine Dufour est excellente, mais ne me paraît pas appartenir à cet entre-deux. Sa fantasy davantage, par contre.

@ Fabien Lyraud : réactionnaire = qui revient sur le passé. Je ne parlais bien évidemment pas d'idéologie politique (ça, peu importe en ce qui me concerne), mais de thèmes et de procédés...

Fabien Lyraud
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Message par Fabien Lyraud » jeu. oct. 23, 2008 12:32 pm

Quelque part il n'y a pas d'avenir sans passé. Revenir au passé peut permettre peut être au genre de mieux avancer. Revenir à certaines vieilles idées et les traiter à la manière d'aujourd'hui, avec le style d'aujourd'hui, avec une narration moderne ça peut faire avancer le schmilblick. Je pense que la SF fait partie des ces genres qui ont besoin de cure de jouvence, de se replonger dans leur passé et écrire des textes à la Edmond Hamilton est utile. Mais après il faut mettre ça au goût du jour. Rien n'est donc jamais vraiment passéiste. Les racines peuvent l'être mais le traitement et le style ne pourront qu'être différent.
Après tout en littérature générale on trouve toute sorte de textes dont certains sont passéiste et personne n'est gêné.
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Erion
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Message par Erion » jeu. oct. 23, 2008 12:54 pm

Nébal a écrit : Par space op' réac, oui, Aubenque... Mais aussi, en plus confidentiel certes, une bonne part du catalogue d'Eon ou de Rivière Blanche (posture quand même particulièrement assumée par ce dernier éditeur par ailleurs fort sympathique : encore une fois, je ne juge pas la qualité et encore moins le travail des auteurs ; simplement, on reconnaîtra que l'originalité n'est pas au coeur des préoccupations, il s'agit de faire une littérature populaire et passablement codifiée, à l'aune des vieux FNA).
Si on repart sur la citation évoquée par Roland, on a donc d'une part la SF d'auteur et d'autre part une SF populaire réac entièrement portée par des micro-éditeurs au tirage confidentiel.

Je te confierais pas la découpe d'une tarte en deux moitiés. Si trouve deux tendances, dont une recouvre 90% du genre, j'appelle pas ça "se diviser en deux parts".

M'enfin, on avance.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Nébal
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Message par Nébal » jeu. oct. 23, 2008 1:00 pm

Fabien Lyraud a écrit :Quelque part il n'y a pas d'avenir sans passé. Revenir au passé peut permettre peut être au genre de mieux avancer. Revenir à certaines vieilles idées et les traiter à la manière d'aujourd'hui, avec le style d'aujourd'hui, avec une narration moderne ça peut faire avancer le schmilblick. Je pense que la SF fait partie des ces genres qui ont besoin de cure de jouvence, de se replonger dans leur passé et écrire des textes à la Edmond Hamilton est utile. Mais après il faut mettre ça au goût du jour. Rien n'est donc jamais vraiment passéiste. Les racines peuvent l'être mais le traitement et le style ne pourront qu'être différent.
Après tout en littérature générale on trouve toute sorte de textes dont certains sont passéiste et personne n'est gêné.
Oui, mais (ou sauf que).

Un Simmons, un Baxter, un Banks, un Scalzi, remontent aux sources, reviennent aux vieilles idées, mais le résultat est justement mis au goût du jour, d'autant que les "classiques" y sont "mis en abîme" et/ou approfondis. Je n'ai pas le sentiment que ce soit le cas dans le space op' "traditionnel" (puisque "réac'" gêne visiblement) ; et pour cause, c'est pas son but...

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Message par dracosolis » jeu. oct. 23, 2008 1:04 pm

mais qui n'avance pas recule, comme dit monsieur dupneu
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Erion
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Message par Erion » jeu. oct. 23, 2008 1:07 pm

dracosolis a écrit :mais qui n'avance pas recule, comme dit monsieur dupneu
tss, comment veux-tu...
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
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Bouse Bleuâtre

Message par Bouse Bleuâtre » jeu. oct. 23, 2008 1:43 pm

Nébal a écrit :Un Simmons, un Baxter, un Banks, un Scalzi, remontent aux sources, reviennent aux vieilles idées, mais le résultat est justement mis au goût du jour, d'autant que les "classiques" y sont "mis en abîme" et/ou approfondis. Je n'ai pas le sentiment que ce soit le cas dans le space op' "traditionnel" (puisque "réac'" gêne visiblement) ; et pour cause, c'est pas son but...
Je traduirais bien par :

"Certains des meilleurs auteurs anglo-saxons font de la science-fiction contemporaine appuyée sur une solide connaissance des classiques. Mais les auteurs français de vieux space op' ringards ?"

Ben ils apportent leur contribution à l'ensemble. Du temps du Fleuve Noir, ça a donné des trucs franchement intéressants ; il suffit de voir le nombre et la qualité des Anticipation qui ont été réédités au fil du temps — là, c'est Brage qui s'y met avec la collection de Laurent Genefort.

Si le space op' de base a bien pour but de distraire le lecteur en l'emmenant très loin et en lui faisant vivre des aventures palpitantes, ça ne veut pas dire que tout le monde applique ça à la lettre. Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un continuum d'œuvres et d'auteurs entre le space op' crétin le plus basique et le texte le plus (ré)novateur employant le sous-genre.

Entre le sense of wonder dans ce qu'il a de plus primitif et sa magnification lorsqu'il fait aussi appel à l'intelligence du lecteur.

rmd
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Message par rmd » jeu. oct. 23, 2008 1:46 pm

Bouse Bleuâtre a écrit :
Nébal a écrit :Un Simmons, un Baxter, un Banks, un Scalzi, remontent aux sources, reviennent aux vieilles idées, mais le résultat est justement mis au goût du jour, d'autant que les "classiques" y sont "mis en abîme" et/ou approfondis. Je n'ai pas le sentiment que ce soit le cas dans le space op' "traditionnel" (puisque "réac'" gêne visiblement) ; et pour cause, c'est pas son but...
Je traduirais bien par :

"Certains des meilleurs auteurs anglo-saxons font de la science-fiction contemporaine appuyée sur une solide connaissance des classiques. Mais les auteurs français de vieux space op' ringards ?"
Je ne vois pas d'opposition francais/anglo-saxon dans la phrase de nebal.
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.

systar
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Message par systar » jeu. oct. 23, 2008 1:49 pm

Bouse Bleuâtre a écrit :
Entre le sense of wonder dans ce qu'il a de plus primitif et sa magnification lorsqu'il fait aussi appel à l'intelligence du lecteur.
Et moi de relancer en te demandant comment tu définirais précisément ces deux versions-types (disons qu'aucune ne se manifeste sans doute à l'état pur: même dans le roman d'évasion avec vaisseaux spatiaux le plus con ou premier degré, une part d'intellect entre en jeu, ne serait-ce que parce que l'acte même de la lecture est intellectuel par nature) du SOW.

(si tu peux éviter de me renvoyer à des liens ou articles que tu aurais déjà écrits ailleurs, ça sera cool aussi :wink: )

Quelle est la spécificité du SOW par rapport au simple sentiment d'évasion? par rapport au simple plaisir ludique de la spéculation intellectuelle? (deux effets que d'autres formes de littérature que la SF engendrent également)

Bouse Bleuâtre

Message par Bouse Bleuâtre » jeu. oct. 23, 2008 2:07 pm

rmd a écrit :Je ne vois pas d'opposition francais/anglo-saxon dans la phrase de nebal.
Ben c'est quand même l'un des points centraux de la discussion.

Non ?

On peut enlever, d'ailleurs, ça ne change rien au reste.

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. oct. 23, 2008 2:07 pm

systar a écrit :[

Et moi de relancer en te demandant comment tu définirais précisément ces deux versions-types (disons qu'aucune ne se manifeste sans doute à l'état pur: même dans le roman d'évasion avec vaisseaux spatiaux le plus con ou premier degré, une part d'intellect entre en jeu, ne serait-ce que parce que l'acte même de la lecture est intellectuel par nature) du SOW.
Mais la question a-t-elle un sens? Je veux dire qu'il n'est peut-être pas possible de DEFINIR deux "versions-types"; mais qu'il est par contre possible de placer (approximativement) les textes sur une échelle (approximative). Par exemple, un Peter Randa serait très éloigné d'un Gordon Dickson (de la série Dorsai) ou des "Galaxiales" de Demuth. Ou un Alexis Aubenque serait très éloigné d'un Banks de la Culture. il me semble que Roland parlait plutôt d'extrêmes que de versions-types.
Oncle Joe

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