Tu as raison, et je citerai dans les inclassables aussi la trilogie de Merlin de Mary Stewart (trilogie à laquelle s'ajoute un volume d'épilogue, l'histoire de Mordred) dans laquelle, à part le don de prophétie, le narrateur est bigrement (je dirais même de façon invraisemblable vu l'époque où il vit) rationnel, et même rationaliste.Sylvaner a écrit : rebonjour,
pour secouer un peu cette classification (qui ne mérite pas plus qu'une autre de l'être, mais bon...), as-tu considéré les romans parahistoriques de Guy Gavriel Kay ? Dans la Mosaïque de Sarance ou les Lions d'Al-Rassan, l'univers est une version à peine déguisée de la Byzance de Constantin pour l'un et de l'Espagne de la Reconquista pour l'autre. Le surnaturel est absent (dans Al Rassan) et relativement discret (dans Sarance) mais la liberté narrative que donne un monde fictif permet toutes les "fantaisies" dans les dénouements. Personnellement, j'ai toujours classé ces romans en fantasy... mais le rationnel n'y est pas franchement rejeté, au contraire.
Je dirais d'ailleurs un peu la même chose de Ptah Hotep : l'univers n'est pas vraiment le nôtre, il s'en inspire (empire romain notamment) mais une fois ce pas franchi, les personnages suivent une logique plutôt rationnelle ... bien qu'on ne puisse exclure le surnaturel, dès qu'il y a destin ou prophétie...
D'un côté nous avons des auteurs de SF qui emploient le mode déécriture de la fantasy (je pense aux romans et films de Star wars); de l'autre nous avons des auteurs qui publient une fantasy quasi-rationnelle ( Vance avec Cugel, Moorcock avec Elric). La frontière n'est pas si tranchée qu'on le voudrait.