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gutboy
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Message par gutboy » ven. déc. 21, 2007 3:59 pm

Papageno:
quel est l'intérêt de copier ce qui existe déjà?
Je veux dire, les Triffides de John Wyndham sont une véritable invention de SF.
Des araignées végétales, c'est une copie sans intérêt de ce qui existe déjà.
Si demain j'écris un bouquin avec des araignées minérales, des scorpions minéraux, etc..., qu'est-ce que j'apporte? Rien.
Si j'écris un roman où tous les animaux et végétaux sont bleus, en quoi c'est intéressant? Même si j'appelle ça Le monde Bleu, ce n'est un gadget pas un sujet de roman. Dans mon souvenir malheureusement le fait d'avoir remplacé les animaux par des végétaux est le sujet du roman. Le gadget est le point principal. Bof bof.
Je ne préjuge pas du reste de l'oeuvre de l'auteur puisque je n'ai lu que cela, mais le coté "ouah, super original, un grand moment de la SF" me parait largement surévalué.
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kibu
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Message par kibu » ven. déc. 21, 2007 6:18 pm

En même temps, comparer un roman catastrophe avec un autre roman qui ne l'est pas, ça me paraît un tantinet tendancieux.
Et s'il ne fallait retenir que les inventeurs...
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gutboy
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Message par gutboy » sam. déc. 22, 2007 6:26 am

kibu: je compare des plantes. Ce sont des exemples, pas des analyse comparées. Quel que soit le contenu des romans les Triffs sont un élément du récit, les araignées un décor.
On peut adorer les romans où la décoration des pièces est le but du roman, je dis juste que mes gouts ne sont pas là.
Le Monde Vert ou, tiens, Perdido Street Station, ont à mes yeux le même défaut: le décor est la raison pour laquelle le roman est écrit. Je m'y ennuie.
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kibu
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Message par kibu » sam. déc. 22, 2007 8:14 am

Bien sûr.
Tu peux donc comprendre que l'on apprécie un roman aussi pour son "décor" (marrant, moi j'aurais dit ambiance ou atmosphère).
De plus, le décor peut participer au récit.

SF, littérature d'images et/ou d'idées ?
Idées mises en images peut-être ?

Je laisse aux grands anciens - ceux qui ont une culture et une réflexion plus approfondies que la mienne - la réponse.
En trois exemplaires paraphés, SVP.
A l'envers, à l'endroit

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Goldeneyes
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Message par Goldeneyes » sam. déc. 22, 2007 9:39 am

gutboy a écrit :kibu
On peut adorer les romans où la décoration des pièces est le but du roman, je dis juste que mes gouts ne sont pas là.
Le Monde Vert ou, tiens, Perdido Street Station, ont à mes yeux le même défaut: le décor est la raison pour laquelle le roman est écrit. Je m'y ennuie.
...Ou La Forêt de Cristal de JG Ballard, roman dans lequel, en fait, le décor tient carrément lieu de personnage... (j'ajoute celui-là parce que je viens de lire y'a pas longtemps :D )

Papageno
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Message par Papageno » sam. déc. 22, 2007 10:06 am

le décor est la raison pour laquelle le roman est écrit. Je m'y ennuie.
Ce livre, on est d'accord, est un roman ou le décor, comme tu le dit, porte complètement le récits, l'intrigue en elle même est secondaire. Le désaccord porte surtout l'intérêt d'un tel récit.
Pourtant c'est tout de même assez courant en SF, ou "Les images" sont importantes. Les histoires ou l'intrigue n'est qu'un prétexte, ne manque pas, "Rama" par exemple, qu'on visite comme un musée et ou l'on s'esbaudit sur chaque découverte... Pratiquement toute l'oeuvre de Vance (Tschaî) et bien d'autres encore ("La foret de cristal" comme vient de la faire remarquer Godeneyes). De ces récits on ne retient que les images (du moins principalement).
La preuve: du monde vert, que j'ai lu il y a plus de 30 ans, je serais bien incapable de résumé l'intrigue (s'il y en a une), seules les images me restent en tète, les grosses araignées, le champignon intelligent, la végétation étouffante, une tribu déambulant dans les frondaisons d'arbres gigantesques... pour les reste, mes souvenirs sont très flou.
D'ailleurs c'est assez général, plus le temps passe, moins on se souviens des intriques, seules les images nous restent en mémoire. Du coup les livres a images fortes comme le monde vert reste bien plus longtemps dans notre souvenir que des romans avec une intrique sophistiquée.
Modifié en dernier par Papageno le sam. déc. 22, 2007 10:10 am, modifié 1 fois.

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Lensman
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Message par Lensman » sam. déc. 22, 2007 10:09 am

Et "L'oeil du purgatoire" de Jacques Spitz: le héros voit tout autour de lui viellir de plus en plus rapidement, mais uniquement au point de vue de l'aspect (c'est à dire que s'il regarde une personne, il voit sont état à 40 ans, à 100 ans, à 300ans, alors que la personne est toujours là, à lui parler... ça fait bizarre). C'est le décors qui fait l'intérêt principal du livre.
Mais on aime, ou on n'aime pas...
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Jean24
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Message par Jean24 » dim. déc. 23, 2007 8:57 am

Jean24 a écrit :"Les chronolithes" de Wilson
A partir d'une idée très intéressante, le roman est plutôt anecdotique car on reste sur sa faim.
Modifié en dernier par Jean24 le dim. déc. 23, 2007 10:34 am, modifié 1 fois.

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gutboy
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Message par gutboy » dim. déc. 23, 2007 9:03 am

Papageno a écrit :
le décor est la raison pour laquelle le roman est écrit. Je m'y ennuie.
Ce livre, on est d'accord, est un roman ou le décor, comme tu le dit, porte complètement le récits, l'intrigue en elle même est secondaire. Le désaccord porte surtout l'intérêt d'un tel récit.
Pourtant c'est tout de même assez courant en SF, ou "Les images" sont importantes. Les histoires ou l'intrigue n'est qu'un prétexte, ne manque pas, "Rama" par exemple, qu'on visite comme un musée et ou l'on s'esbaudit sur chaque découverte... Pratiquement toute l'oeuvre de Vance (Tschaî) et bien d'autres encore ("La foret de cristal" comme vient de la faire remarquer Godeneyes). De ces récits on ne retient que les images (du moins principalement).
La preuve: du monde vert, que j'ai lu il y a plus de 30 ans, je serais bien incapable de résumé l'intrigue (s'il y en a une), seules les images me restent en tète, les grosses araignées, le champignon intelligent, la végétation étouffante, une tribu déambulant dans les frondaisons d'arbres gigantesques... pour les reste, mes souvenirs sont très flou.
D'ailleurs c'est assez général, plus le temps passe, moins on se souviens des intriques, seules les images nous restent en mémoire. Du coup les livres a images fortes comme le monde vert reste bien plus longtemps dans notre souvenir que des romans avec une intrique sophistiquée.
Yes, et comme dit kibu, je comprends qu'on aprécie un roman pour son décor.
Pouvez vous comprendre l'inverse? Qu'un roman où le décor est au centre ne soit pas interessant pour tout le monde?
Ta citation de Vance est parfaite pour illustrer mes goûts: voilà précisément un auteur dont l'oeuvre m'ennuie.
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Papageno
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Message par Papageno » lun. déc. 24, 2007 10:47 am

Pouvez vous comprendre l'inverse? Qu'un roman où le décor est au centre ne soit pas interessant pour tout le monde?
Oui bien sur, ça va de soit. L'intérêt d'une discution, c'est justement quand il y a désaccord, chacun avance alors ses arguments. c'est une sorte de jeux vicieux! ou chacun cherche a avoir les arguments les plus "balaise"!
Mais comme de toute façon il n'y a que des points vues surjectifs, aussi bien le tien que le mien, c'est aussi un jeux sans fin ou personne convaincra jamais personne. Mais on aime tous ça et c'est très bien comme ça.
Heureusement il n'y a pas de vérité absolu, unique.

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Nébal
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Message par Nébal » lun. déc. 24, 2007 2:58 pm

Petit rattrapage, depuis le temps :

- Thomas PYNCHON, V.. Complètement dingue, assez unique, parfois un peu lourd, mais fascinant dans l'ensemble.

- Kim Stanley ROBINSON, 50° au-dessous de zéro. Bon, ben, fallait bien qu'il me déçoive un jour, j'imagine... Ca tire à la ligne, c'est plutôt niais, et sans être totalement nul, c'est quand même plutôt chiant et vraiment pas glorieux. Triste je suis...

- Vernor VINGE, Rainbows End. Très bon, mais probablement pas autant qu'on a bien voulu le dire ; pas sûr que ça méritait cette ribambelle de prix. Mais il y a quelque chose, pas de doute. Par contre, le "style" est à vomir... EDIT : bon, non, c'est peut-être un peu fort ; je vais me contenter de "vraiment pas glorieux". :wink:

- Johan HELIOT, Question de mort. Un bon roman de gare, débile et prenant. Effectivement parmi les meilleurs CVH.

- Edward WHITTEMORE, Le codex du Sinaï. On avait dit tellement de bien du "Quatuor de Jérusalem" que je craignais d'être déçu... Ben non. C'est effectivement fabuleux. Je vais me jeter sur la suite...
Modifié en dernier par Nébal le dim. déc. 30, 2007 6:28 pm, modifié 5 fois.

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efelle
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Message par efelle » mar. déc. 25, 2007 9:44 am

Nébal a écrit : - Vernor VINGE, Rainbows End. Très bon, mais probablement pas autant qu'on a bien voulu le dire ; pas sûr que ça méritait cette ribambelle de prix. Mais il y a quelque chose, pas de doute. Par contre, le "style" est à vomir...

- Johan HELIOT, Question de mort. Un bon roman de gare, débile et prenant. Effectivement parmi les meilleurs CVH.
J'ai bien apprécie Question de mort avec ses clins d'oeil à tout va uax séries et films des années 80. Je le place immédiatement derrière Délires d'Orphée.

Je viens de terminer Rainbows End de Vinge, je l'ai trouvé très bon, un mélange agréable du désaroi d'un vieillard complètement perdu dans un monde qu'il ne reconnait plus, une vision du futur prenante et cette intrigue d'espionnage où tout le monde est manipulé.
Je n'ai pas été déçu par le buzz autour de ce roman contrairement à Temps de Baxter.

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Message par marc » mer. déc. 26, 2007 9:36 am

gutboy a écrit :Pouvez vous comprendre l'inverse? Qu'un roman où le décor est au centre ne soit pas interessant pour tout le monde?
On peut mettre Rendez-vous avec Rama de Arthur C. Clarke dans la même catégorie. Grands décors, mais histoire pas vraiment intéressante (ou plutôt mal racontée).
Le cadre ne suffit pas à faire un bon roman SF. Trop d'auteurs oublient ce détail.
Modifié en dernier par marc le mer. déc. 26, 2007 10:48 pm, modifié 2 fois.
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings

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Nébal
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Message par Nébal » mer. déc. 26, 2007 6:49 pm

efelle a écrit :Je viens de terminer Rainbows End de Vinge, je l'ai trouvé très bon, un mélange agréable du désaroi d'un vieillard complètement perdu dans un monde qu'il ne reconnait plus, une vision du futur prenante et cette intrigue d'espionnage où tout le monde est manipulé.
Je n'ai pas été déçu par le buzz autour de ce roman contrairement à Temps de Baxter.
Ah mais oui, c'est bien, Rainbows End, mais à mon avis pas aussi bon qu'on a bien voulu le dire. Par contre, Temps (pour lequel j'ai beaucoup moins ressenti le buzz, d'ailleurs) me paraît bien plus fort, même si on ne saurait véritablement les comparer... Rhaaaa, cette fin ! :)

Sinon, pour le débat sur le cadre, j'avoue que, si je peux bien sûr comprendre un point de vue différent, j'y accorde pour ma part une grande importance. Et, des fois, il peut suffire à faire un grand bouquin de SF, dès l'instant qu'il n'y a pas d'ambiguïté sur les intentions de l'auteur. Mais il y en a quand même plus d'un, se plaçant plus ou moins dans la filiation de l'utopie, pour arriver à des résultats très convaincants ; pour citer une lecture récente, j'évoquerais bien Fournaise, de James Patrick Kelly ; au-delà, Ursula Le Guin, etc.

A vrai dire, c'est un peu le problème pour Rainbows End en ce qui me concerne : le cadre l'emporte clairement sur les personnages (en dépit d'un très réussi Robert Gu, mais il fait un peu figure d'exception) et sur l'intrigue (quand même un peu poussive), mais sans que la mixture prenne véritablement, sans que je sache trop pourquoi... Un manque de subtilité dans le maniement des différents ingrédients, peut-être.

Bon, en sens inverse, il y a bien des auteurs dont les intrigues me paraissent franchement nulles, les personnages plats et le style au mieux médiocre, mais dont les romans me passionnent parce que le cadre est brillant : Vance, par exemple...

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Stéphane
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Message par Stéphane » jeu. déc. 27, 2007 8:51 am

En parlant de roman dont le cadre est bon mais l'histoire très moyenne, il y a La Saison des Mutants de Silverberg & Haber, que j'ai terminé dernièrement.
Une société dans laquelle des mutants existeraient et tenteraient de s'intégrer tout en se protégeant de la haine latente des "normaux" est très bien décrite, mais les deux auteurs se sont contentés d'une intrigue assez banale.
Je n'ai pas lu les suites écrites par Karen Haber, mais j'espère qu'elle a étoffé le scénario, sinon ça n'a pas d'intérêt...

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