Xavier Mauméjean a écrit :
Marrant, Gilles, ta réponse ressemble dans sa forme à un pastiche de Léa Silhol...
Ce que je vois, personnellement, comme un compliment.
Léa est une des personnes avec qui je me régale à parler de sa façon d'écrire, de l'itinéraire qui l'a menée à la forme définitive de ses textes - elle est vraiment passionnante. A titre, personnel, AMHA et tout ça, je suis plus intéressé par les errances des écrivains, leurs doutes et la façon obstinée et patient qu'ils ont de se cogner contre les murs du labyrinthe, jusqu'à ce que l'histoire voie le jour.
Le post de Gilles est passionnant, et je relirai sa nouvelle (une des plus vertigineusement profondes du recueil, une de celles que j'aime vraiment) en essayant de voir par où elle est passée avant de naître.
Et je me dis une chose : il y a eu des tas de critiques contradictoires de cette anthologie, des best of totalement opposés d'un lecteur à l'autre, etc. Ca veut dire pour moi que l'objet rassemblé avec amour par Serge a, tout simplement, une personnalité. Ce livre est un sale gosse, sans concession, qui expose, voire exhibe, ses partis-pris, ses piercings pour choquer le bourgeois et ses fragilités intérieures. Bref, un livre qui m'agace, me titille, me déplaît ou m'attire d'une page à l'autre, mais que je peux aimer pour la multiplicité de ses facettes, et qui continuera encore longtemps à me faire réfléchir.
Moi, j'appelle ça du bon boulot. Respect.