Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Lensman
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Message par Lensman » mar. janv. 05, 2010 4:03 pm

Lem a écrit :Même si sa perception est peu précise, je pense qu'elle est un bon exemple de l'arc-réflexe anti-métaphysique qui a joué contre la SF depuis au moins 1950. "La vraie littérature reflète le monde au lieu d'en inventer un autre, et elle s'occupe de vrais problèmes au lieu de conneries métaphysiques". C'est un exemple tardif du déni.
Tu remplaces "arc-réflexe anti-métaphysique" par "arc-réflexe anti-futur", et ça devient plus compréhensible.. La Littérature ne se préoccupe pas du futur.
Oncle Joe

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Message par Lem » mar. janv. 05, 2010 4:06 pm

MF a écrit :
Lem a écrit :C'est de la surveillance.
Hei... non !
Il propose de faire labelliser par les comités de lecture scientifiques les œuvres de SF qui souhaiterai obtenir un label "correct science inside".
Non. Les auteurs de SF ne viennent pas lui demander un label : c'est lui qui décide que cette littérature devrait en bénéficier (ce qui consiste d'ailleurs à la considérer uniquement sous l'angle éducatif). Il ne résoud pas un problème préexistant et bien connu, mais discerne un problème nouveau et réfléchit à sa solution. Oncle a peut-être raison quand il dit que Moore aimerait distinguer la SF "respectable" des trucs ufologiques mais je crois surtout que le texte montre une volonté d'éduquer le public aux choses scientifiques et l'idée que la SF pourraît être le moyen de cette éducation – à condition qu'elle soit prise en main.
Si le terme "surveillance" déplaît, pas de problème. J'ai répondu à la question de Sand sans relire mon premier post mais dans celui-ci, je parlais de "vigilance". Et si c'est encore trop compliqué, ramenons la chose à sa plus simple expression : la SF était un sujet de débat à l'unesco dans les années 50 – un débat où un élément de sa mauvaise réputation (science fausse) joue un rôle important. Pour ce fil, c'est un doc intéressant.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 05, 2010 4:06 pm

Lem a écrit :L'hypothèse M propose d'ajouter à l'analyse classique du déni une cause supplémentaire : la teneur métaphysique de la SF.
Sauf que le contenu métaphysique des livres d'Albert Camus n'a pas vraiment entraîné de déni — ou alors dans l'univers de Ton Club.

Lem a écrit :Pour l'auteur du compte-rendu, postuler une telle intelligence, c'est introduire clandestinement le dualisme corps/esprit – donc la métaphysique que la pensée marxiste (celle-là, en tout cas) répudie.
L'auteur du compte-rendu est surtout un con.

Lem a écrit :Le cadre d'analyse n'est pas marxiste
C'est le moins qu'on puisse dire.

Voir par exemple la citation qui ouvre sa chronique d'Artefact, de Métamaurice :

Ayant laissé toutes les apparences, non seulement ce que perçoivent les sens, mais ce que l’intelligence croit voir, il tend toujours plus vers l’intérieur, jusqu’à ce qu’il pénètre, par l’effort de l’esprit, jusqu’à l’invisible et à l’inconnaissable et que là il voie Dieu. C’est en cela que consiste la vraie connaissance de celui qu’il cherche et sa vraie vision, dans le fait de ne pas voir, parce que celui qu’il cherche transcende toute connaissance, séparé de toute part par son incompréhensibilité comme par une ténèbre.

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Erion
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Message par Erion » mar. janv. 05, 2010 4:07 pm

Lem a écrit : Allons, du calme. Ce blog est évidemment récent, et son arrière-plan éditorial est l'ensemble éditorial actuel (et aussi le cinéma). L'auteur connaît sans doute à très gros grains la SF : il cite Orwell et Ballard pour matérialiser par contraste la SF qui l'intéresse – il connaît l'expression "speculative fiction" – à celle qui "l'emmerde" – les "empires astronautiques", autrement dit le space-opera : ça ne va pas bien loin mais c'est déjà ça et du point de vue M, ce n'est pas si mal vu. Même si sa perception est peu précise, je pense qu'elle est un bon exemple de l'arc-réflexe anti-métaphysique qui a joué contre la SF depuis au moins 1950. "La vraie littérature reflète le monde au lieu d'en inventer un autre, et elle s'occupe de vrais problèmes au lieu de conneries métaphysiques". C'est un exemple tardif du déni.
Orwell et Ballard sont légitimés depuis longtemps par la littgen, ca ne montre pas qu'il connaît la SF. Son terme "speculative fiction" fait très référence au même terme que Margaret Atwood, qui, je le rappelle, avait un projet de thèse sur la littérature métaphysique qui incluait le Seigneur des Anneaux, CS Lewis et d'autres du même type.
La même Margaret Atwood qui déclare ne pas écrire de SF quand y'a des talking squid et des robots, puis se met à utiliser le terme de science-fiction quand ça l'arrange, sur un débat à propos de la religion, et en finissant par plaisanter sur Ron Hubbard (enfin, je pense que c'était une plaisanterie).

De tout cela, je ne vois pas du tout un réflexe anti-métaphysique, si la SF emprunte les mêmes chemins que la religion, avec des buissons ardents modernes, tout va bien (dixit Atwood qui du coup utilise le terme SF), mais dès qu'on parle de robots et de pieuvres qui parlent, alors là, quelle horreur, cachez moi cette tentacule que je ne saurais voir.
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Message par Erion » mar. janv. 05, 2010 4:08 pm

Lensman a écrit :
Lem a écrit :Même si sa perception est peu précise, je pense qu'elle est un bon exemple de l'arc-réflexe anti-métaphysique qui a joué contre la SF depuis au moins 1950. "La vraie littérature reflète le monde au lieu d'en inventer un autre, et elle s'occupe de vrais problèmes au lieu de conneries métaphysiques". C'est un exemple tardif du déni.
Tu remplaces "arc-réflexe anti-métaphysique" par "arc-réflexe anti-futur", et ça devient plus compréhensible.. La Littérature ne se préoccupe pas du futur.
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Comme le disait si bien mon copain japonais du XIXe siècle.
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 05, 2010 4:09 pm

Lem a écrit :Rien que si on prend l'ensemble des œuvres listées dans ces trois articles, ça fait du monde !
Avec les lézards à gros seins, ça fait aussi du monde (au balcon).
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 05, 2010 4:14 pm

Erion a écrit :mais dès qu'on parle de robots et de pieuvres qui parlent, alors là, quelle horreur, cachez moi cette tentacule que je ne saurais voir.
faut dire…

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Message par Lem » mar. janv. 05, 2010 4:15 pm

Erion a écrit :De tout cela, je ne vois pas du tout un réflexe anti-métaphysique
J'avais oublié comme la discussion est compliquée ici.
Je me souviens, tu m'as demandé plusieurs fois de trouver un texte où on trouve explicitement la SF rejetée pour cause de métaphysique. J'en amène un où il est dit en toutes lettres :

1)Je n’ai pas un goût prononcé pour la science-fiction.
2 Certaines œuvres pourtant, livres ou films, me plaisent beaucoup ; nonobstant quoi je conserve à l’égard de ce genre une réticence profonde, capable de parfois carrément virer à répugnance.
3) Je dois également avouer être un garçon prosaïque, presque exclusivement intéressé par la réalité : rien ne m’intéresse autant que les rapports spéculaires, mimétiques qu’entretient avec son époque la littérature.
4) La science-fiction m’apparaît donc, très souvent, comme le lieu où la métaphysique, le manichéisme ou l’eschatologie s’affranchissent facilement de la réalité

… et ta réponse est : il n'y a là aucun signe de déni de la SF pour cause de M.
Eh bien bon.

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Lensman
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Message par Lensman » mar. janv. 05, 2010 4:17 pm

Lem a écrit :
MF a écrit :
Lem a écrit :C'est de la surveillance.
Hei... non !
Il propose de faire labelliser par les comités de lecture scientifiques les œuvres de SF qui souhaiterai obtenir un label "correct science inside".
Non. Les auteurs de SF ne viennent pas lui demander un label : c'est lui qui décide que cette littérature devrait en bénéficier (ce qui consiste d'ailleurs à la considérer uniquement sous l'angle éducatif). Il ne résoud pas un problème préexistant et bien connu, mais discerne un problème nouveau et réfléchit à sa solution. Oncle a peut-être raison quand il dit que Moore aimerait distinguer la SF "respectable" des trucs ufologiques mais je crois surtout que le texte montre une volonté d'éduquer le public aux choses scientifiques et l'idée que la SF pourraît être le moyen de cette éducation – à condition qu'elle soit prise en main.
Si le terme "surveillance" déplaît, pas de problème. J'ai répondu à la question de Sand sans relire mon premier post mais dans celui-ci, je parlais de "vigilance". Et si c'est encore trop compliqué, ramenons la chose à sa plus simple expression : la SF était un sujet de débat à l'unesco dans les années 50 – un débat où un élément de sa mauvaise réputation (science fausse) joue un rôle important. Pour ce fil, c'est un doc intéressant.
Je crois que ce qui est intéressant dans cet exemple, c'est justement que Moore se fait une idée idéalisée et particulièrement puriste de ce que devrait être la SF. Pour lui, à partir du moment où il y a "science", il doit y avoir "respect de la science". Notez bien que pour lui, Stapledon et Lewis ne sont pas de la science-fiction: c'est de la littérature respectable, et d'ailleurs, de manière assez amusante, ce sont des auteurs qui s'intéressent fortement à la métaphysique (l'un d'eux s'intéressant aussi à la théologie, par ailleurs).
Une fois dit cela, il est clair que c'est un personnage complexe (monter un canular sur un faux contact extraterrestre dans les années 50! curieuse activité pour un astronome...)...
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Message par Lensman » mar. janv. 05, 2010 4:24 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :De tout cela, je ne vois pas du tout un réflexe anti-métaphysique
J'avais oublié comme la discussion est compliquée ici.
Je me souviens, tu m'as demandé plusieurs fois de trouver un texte où on trouve explicitement la SF rejetée pour cause de métaphysique. J'en amène un où il est dit en toutes lettres :

1)Je n’ai pas un goût prononcé pour la science-fiction.
2 Certaines œuvres pourtant, livres ou films, me plaisent beaucoup ; nonobstant quoi je conserve à l’égard de ce genre une réticence profonde, capable de parfois carrément virer à répugnance.
3) Je dois également avouer être un garçon prosaïque, presque exclusivement intéressé par la réalité : rien ne m’intéresse autant que les rapports spéculaires, mimétiques qu’entretient avec son époque la littérature.
4) La science-fiction m’apparaît donc, très souvent, comme le lieu où la métaphysique, le manichéisme ou l’eschatologie s’affranchissent facilement de la réalité

… et ta réponse est : il n'y a là aucun signe de déni de la SF pour cause de M.
Eh bien bon.
Il me semble de plus en plus flagrant que c'est le futur qui est rejeté (voir les interventions de Gérard).. Je ne vois pas non plus de rejet de la métaphysique, et d'ailleurs je pense que la plupart des gens ne voient pas bien ce qu'est la métaphysique (en tout cas, guère mieux que moi…)
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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 05, 2010 4:28 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit :De tout cela, je ne vois pas du tout un réflexe anti-métaphysique
J'avais oublié comme la discussion est compliquée ici.
Je me souviens, tu m'as demandé plusieurs fois de trouver un texte où on trouve explicitement la SF rejetée pour cause de métaphysique. J'en amène un où il est dit en toutes lettres :

1)Je n’ai pas un goût prononcé pour la science-fiction.
2 Certaines œuvres pourtant, livres ou films, me plaisent beaucoup ; nonobstant quoi je conserve à l’égard de ce genre une réticence profonde, capable de parfois carrément virer à répugnance.
3) Je dois également avouer être un garçon prosaïque, presque exclusivement intéressé par la réalité : rien ne m’intéresse autant que les rapports spéculaires, mimétiques qu’entretient avec son époque la littérature.
4) La science-fiction m’apparaît donc, très souvent, comme le lieu où la métaphysique, le manichéisme ou l’eschatologie s’affranchissent facilement de la réalité

… et ta réponse est : il n'y a là aucun signe de déni de la SF pour cause de M.
J'écrivais dans ma critique de ta préface :

Pour rester dans un ordre d’idées similaire, on peut donc supposer que ce n’est pas la « variable cachée » qui susciterait déni et rejet, mais le fait que la science-fiction n’apporte pas de réponse métaphysique aux « problèmes classiques de la destination, du propre de l’homme, de l’immortalité et de la nature du réel ».

Il me semble que le billet de blog du monsieur illustre parfaitement la phrase ci-dessus.
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Message par Lem » mar. janv. 05, 2010 4:35 pm

Roland, soyons clair. Dans la mesure où ceci
montagne de bullshit
pure propagande
menteur
sensation de souillure
charognard
vous me dégoûtez,
me donnez envie de vomir
m'a été adressé et me reviendra dès que la discussion sera tendue, je préfère m'abstenir de toute réponse.

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Message par Erion » mar. janv. 05, 2010 4:35 pm

Lem a écrit : 4) La science-fiction m’apparaît donc, très souvent, comme le lieu où la métaphysique, le manichéisme ou l’eschatologie s’affranchissent facilement de la réalité

… et ta réponse est : il n'y a là aucun signe de déni de la SF pour cause de M.
Eh bien bon.
Ben oui, vu que son exemple de SF, c'est le Seigneur des Anneaux, qui est explicitement eschatologique et métaphysique. Et en plus, explicitement hors du monde, vu que Tolkien a toujours affirmé qu'il n'y avait aucune allégorie dans son oeuvre.
Hors, la science-fiction a ceci d'assez spécifique, qu'elle est connectée à notre réalité et à notre monde (cf définition de la SF par Darko Suvin).

D'autre part, le monsieur en question ne rejette pas la métaphysique, le manichéisme ou l'eschatologie en littérature, mais bien le space-op (pour faire simple). Il ne rejette pas la SF parce qu'elle parle de métaphysique, il rejette la SF parce qu'elle est en dehors de la réalité selon lui. Parce que quand la littérature parle de métaphysique (par exemple, dans Madame Bovary), il aime bien.

Ton hypothèse selon laquelle le rejet de la SF est corrélé au rejet de la métaphysique ne tient pas avec ce que dit ce garçon. Il aime la métaphysique en littérature, il en trouve même dans Madame Bovary, mais le fait que ça se passe pas sur Terre, mais avec des aliens bleus ou des pieuvres qui parlent, ou des lézards à gros seins, ça l'effraie (pov' tite chose).
Et comme le note aussi Lensman, et p'tet que ça a à voir avec le futur.
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Message par Lem » mar. janv. 05, 2010 4:54 pm

Lensman a écrit :
Lem a écrit :1)Je n’ai pas un goût prononcé pour la science-fiction.
2 Certaines œuvres pourtant, livres ou films, me plaisent beaucoup ; nonobstant quoi je conserve à l’égard de ce genre une réticence profonde, capable de parfois carrément virer à répugnance.
3) Je dois également avouer être un garçon prosaïque, presque exclusivement intéressé par la réalité : rien ne m’intéresse autant que les rapports spéculaires, mimétiques qu’entretient avec son époque la littérature.
4) La science-fiction m’apparaît donc, très souvent, comme le lieu où la métaphysique, le manichéisme ou l’eschatologie s’affranchissent facilement de la réalité
Il me semble de plus en plus flagrant que c'est le futur qui est rejeté (voir les interventions de Gérard).. Je ne vois pas non plus de rejet de la métaphysique
Tu fais comme tu souhaites, Oncle. Ce type dit qu'il rejette, en bon "réaliste, pragmatique" la SF parce qu'elle est le lieu d'une métaphysique débridée. Tu choisis de lire ce quii n'est écrit nulle part : "parce qu'elle est lieu du futur". C'est ton droit mais je ne te suis pas. A moins que tu ne sous-entendes que "le futur" (et spécifiquement "le futur lointain") soit un thème si naturellement métaphysique que les deux mots sont interchangeables. Personnellement, je ne serai pas aussi radical mais je pense que la perception M du thème du futur lointain par le mainstream est plus que probable (faut-il rappeler l'institution qui, jusqu'au XIXème siècle, a exercé dansl'univers intellectuel un monopole de fait sur l'idée du futur – du monde d'après ?) Pour mémoire, voici le début du papier de Clute & Nicholls à l'article FAR FUTURE :
Fred Polack's Image of the future (1973) identifies two distinct categories of images of the distant future, wich he called "future of prophecy" and "future of destiny". Prophets, although they refer to the future, are primarly concerned with the present : they issue warnings about the consequences of present actions and demand that other courses of action be adopted. Their images are images of historical future wich will grow out of human action in the present day (cf NEAR FUTURE). The the second category of images, howewer, present concerns are usually irrelevant ; these are images of the ultimate future, taking the imagination as far as it can reach. Such visions are related to ESCHATOLOGY and often feature the END OF THE WORLD ; other depict a world where everything has so changed as to have become virtually incomprehensible, or a world wich has attained some ultimate UTOPIA state of perfection.

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » mar. janv. 05, 2010 5:22 pm

Lem a écrit :Roland, soyons clair. Dans la mesure où ceci
montagne de bullshit
pure propagande
menteur
sensation de souillure
charognard
vous me dégoûtez,
me donnez envie de vomir
m'a été adressé et me reviendra dès que la discussion sera tendue, je préfère m'abstenir de toute réponse.
Je m'adresserai donc aux rares lecteurs de cette enfilade :

M. Serge Lehman a oublié "mufle", "fossoyeur de la science-fiction", "barjot" et d'autres joyeusetés du même acabit. Contrairement à d'aucuns, je n'essaye même pas de me montrer courtois avec les gens qui essayent de me faire passer pour un con, ni de les amadouer en les flattant. L'hypocrisie c'est pas mon truc, je pense que tout le monde l'a compris, et je ne vois pas pourquoi je prendrais des gants avec des gens qui changent le sens des mots et réécrivent l'histoire quand ça les arrange.

L'hypothèse M se veut une machine de guerre. Mais à quoi est-elle destinée ? À expliquer le fameux déni-duquel-qu'on-cause ? À susciter la légitimation de la science-fiction (amputée des lézards à gros seins et des talking squids, entre autres) par une certaine tranche de la société française ? À justifier l'amputation d'une partie du genre pour le rendre plus présentable ? Et pourquoi un tel acharnement à la défendre alors qu'il devient sans cesse plus évident au fil des pages de cette enfilade qu'elle n'est qu'un tigre de papier ?

Quant à l'article de M. Maurice Renard et aux prétendus cent ans de la science-fiction, il s'agit surtout un argument marketing sans doute séduisant pour qui ne connaît pas, ou connaît peu l'histoire du genre. M. Serge Lehman le sait parfaitement, mais il est évident qu'il lui est impossible de le reconnaître publiquement alors que son plan média est basé sur cette contre-vérité.

En tout état de cause, ce qui est flagrant, c'est que M. Serge Lehman n'a aucune réponse lorsqu'on lui brandit sous le nez la métaphysique camusienne en contre-exemple. Mais c'est vrai qu'il semble préférer M. Georges Gurdjieff et ses techniques de manipulation mentale à M. Albert Camus et sa philosophie de l'absurde.

J'ai la faiblesse de penser que M. Serge Lehman a décidé de ne plus me répondre non à cause de la verdeur de mon langage, mais bel et bien parce qu'il a fini par admettre qu'il ne pourra ni me séduire, ni me convaincre, ni me manipuler sur ce coup-là.

Si vous voulez me traiter de tous les noms, faites-le en mp pour la paix et la sérénité des modérateurs. J'accepte aussi les chèques de soutien, et les CB via Paypal.
Modifié en dernier par Roland C. Wagner le mar. janv. 05, 2010 5:23 pm, modifié 1 fois.
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