Si je me souviens bien, mais cela remonte à plus de cinquante ans, François Le Lionnais avait eu une idée de ce genre et Bergier n'y était pas opposé, qui daubait volontiers les thèmes plus ou moins ridicules de science-fiction, comme celui du Ray Cummings (qu'il faut replacer dans son époque et par rapport à la nouveauté du thème de l'atome et de son cortège "planétaire" d'électrons; le même thème exactement apparaît dans un des premiers FNA, trente ou quarante ans après l'original.) Le souhait plus ou moins clairement exprimé de Le Lionnais et de Bergier auquel Carsac se serait volontiers associé, était d'encourager la hard science-fiction. Il y avait régulièrement des débats sur ce thème à La Balance que fréquentaient plus ou moins régulièrement des scientifiques et des journalistes scientifiques. C'est là que j'ai rencontré Ducrocq et Pierre de Latil. Ainsi que Charles-Noël Martin qui a toujours été sourcilleux sur l'exactitude scientifique des histoires de sf. Donc cette question était dans l'air.Lem a écrit :Non. Les auteurs de SF ne viennent pas lui demander un label : c'est lui qui décide que cette littérature devrait en bénéficier (ce qui consiste d'ailleurs à la considérer uniquement sous l'angle éducatif). Il ne résoud pas un problème préexistant et bien connu, mais discerne un problème nouveau et réfléchit à sa solution. Oncle a peut-être raison quand il dit que Moore aimerait distinguer la SF "respectable" des trucs ufologiques mais je crois surtout que le texte montre une volonté d'éduquer le public aux choses scientifiques et l'idée que la SF pourraît être le moyen de cette éducation – à condition qu'elle soit prise en main.MF a écrit :Hei... non !Lem a écrit :C'est de la surveillance.
Il propose de faire labelliser par les comités de lecture scientifiques les œuvres de SF qui souhaiterai obtenir un label "correct science inside".
Si le terme "surveillance" déplaît, pas de problème. J'ai répondu à la question de Sand sans relire mon premier post mais dans celui-ci, je parlais de "vigilance". Et si c'est encore trop compliqué, ramenons la chose à sa plus simple expression : la SF était un sujet de débat à l'unesco dans les années 50 – un débat où un élément de sa mauvaise réputation (science fausse) joue un rôle important. Pour ce fil, c'est un doc intéressant.
Du sense of wonder à la SF métaphysique
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Modifié en dernier par Gérard Klein le mar. janv. 05, 2010 5:35 pm, modifié 1 fois.
Mon immortalité est provisoire.
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Oh si. On a longtemps, et avec quelle virulence, reproché à Camus d'être un mauvais philosophe auquel on concédait tout juste d'être un bon écrivain, encore qu'un peu simpliste. Il faut relire Sartre, là dessus. On stigmatisait le moralisme "chrétien" de Camus.Roland C. Wagner a écrit :Sauf que le contenu métaphysique des livres d'Albert Camus n'a pas vraiment entraîné de déni — ou alors dans l'univers de Ton Club.Lem a écrit :L'hypothèse M propose d'ajouter à l'analyse classique du déni une cause supplémentaire : la teneur métaphysique de la SF.
Même son son audience était considérable, ce n'est qu'assez récemment qu'il a obtenu l'adhésion de l'intelligentsia. En fait seulement après la chute des régimes communistes.
Il ne faut pas confondre le présent avec le passé.
Mon immortalité est provisoire.
Ben si :Lem a écrit :Non. Les auteurs de SF ne viennent pas lui demander un label : c'est lui qui décide que cette littérature devrait en bénéficier (ce qui consiste d'ailleurs à la considérer uniquement sous l'angle éducatif).MF a écrit :Hei... non !Lem a écrit :C'est de la surveillance.
Il propose de faire labelliser par les comités de lecture scientifiques les œuvres de SF qui souhaiterai obtenir un label "correct science inside".
C'est vrai qu'il a aussi écrit dans le paragraphe précédent que le "comité de sélection examinerait chaque livre nouvellement paru", ce qui est en totale contradiction avec la suite.Patrick Moore a écrit :Je m'empresse d'ajouter que je ne propose pas d'instituer quelque forme de censure obligatoire. [...] L'auteur et l'éditeur seraient entièrement libres de soumettre au comité un livre ou de ne pas le faire.
Il y a un double mouvement assez curieux à propos de Camus. L'empreinte du christianisme chez lui a posé le problème que tu rappelles du côté sartrien mais si Camus est resté dans les mémoires, c'est 'abord comme le grand écrivain de l'absurde, c'est à dire essayant de penser la condition humaine dans un monde vidé de toute métaphysique, et sans Dieu. C'est comme ça que l'image s'est fixée :Gérard Klein a écrit :On a longtemps, et avec quelle virulence, reproché à Camus d'être un mauvais philosophe auquel on concédait tout juste d'être un bon écrivain, encore qu'un peu simpliste. Il faut relire Sartre, là dessus. On stigmatisait le moralisme "chrétien" de Camus.
[quote="Wikipédia, à l'article "Absurde""]
Philosophie
Dans l'existentialisme, l'adjectif absurde est utilisé pour caractériser ce qui est dénué de tout sens préétabli. Le substantif absurde est utilisé pour évoquer l'absurdité du monde, de l'humanité et de sa condition, lesquels ne sont en rien justifiés.
La conscience de l'absurde apparaît en philosophie avec Arthur Schopenhauer qui y voit la source alimentant son pessimisme. Plus récemment cette conscience de l'absurde se retrouve au cœur de l'existentialisme, notamment français avec Albert Camus, Jean-Paul Sartre et d'autres, qui en explorent les dimensions éthiques et esthétiques.
La théologie apophatique s'interroge sur ce que Dieu n'est pas et suscite plusieurs réflexions sur la notion de l'absurde.
Citations
« Ce monde en lui-même n’est pas raisonnable, c’est tout ce qu’on peut en dire. Mais ce qui est absurde, c’est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme. » Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe.
« Admire, mon fils, la Sagesse divine qui a fait passer les fleuves juste au milieu des villes ! » Henri Monnier, mot de Joseph Prudhomme.
« Il s’étonnait que les chats eussent la peau percée de deux trous précisément à la place des yeux. » Georg Christoph Lichtenberg, Aphorismes.
« Un jour seulement, le “ pourquoi ” s'élève et tout commence dans cette lassitude teintée d'étonnement. » Albert Camus, Le Mythe de Sisyphe.[/quote]
Dire que la société qui a produit et accueilli Camus n'avait pas de problème avec la métaphysique me paraît très risqué : elle a produit et accueilli Camus comme l'homme qui essaie de se penser à l'âge non-métaphysique, éventuellement de se trouver une raison de vivre. Que Sartre et les marxistes l'aient perçu comme métaphysique (ou plutôt mal lavé de religion) de leur côté, c'est à mettre en rapport avec le papier plus haut.
- Roland C. Wagner
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Ouaip, ça, je le sais bien. Mais je n'appelle pas ça du déni.Gérard Klein a écrit :Oh si. On a longtemps, et avec quelle virulence, reproché à Camus d'être un mauvais philosophe auquel on concédait tout juste d'être un bon écrivain, encore qu'un peu simpliste. Il faut relire Sartre, là dessus. On stigmatisait le moralisme "chrétien" de Camus.Roland C. Wagner a écrit :Sauf que le contenu métaphysique des livres d'Albert Camus n'a pas vraiment entraîné de déni.
Et puis, n'y a-t-il pas deux périodes au sujet de Sartre & Camus ? Il me semble bien que Sartre a écrit un article d'une vingtaine de pages plutôt positif sur L'Étranger après sa sortie et que c'est plus tard que son attitude/opinion a changé au sujet de Camus, peut-être après la parution de L'Homme révolté.
J'ai "toujours" cru que Camus était un grand écrivain et un grand philosophe. Mais c'est vrai que je ne fais pas partie de l'intelligentsia.Gérard Klein a écrit :Même son son audience était considérable, ce n'est qu'assez récemment qu'il a obtenu l'adhésion de l'intelligentsia. En fait seulement après la chute des régimes communistes.
Pour l'anecdote, ce sont deux auteurs que j'ai commencé à lire au même moment, dans mon adolescence, et j'avoue qu'à l'époque je les plaçais, sans doute naïvement, sur le même plan. Après lecture, il n'y avait pas photo, si j'ose dire.
Je suis vraiment tenté de penser que les reproches adressés à Camus avaient une origine très profondément politique.
Tiens, par curiosité, j'aimerais bien avoir ton opinion au sujet de cet article.
C'est plutôt aux néo-réacs qu'il conviendrait de le dire.Gérard Klein a écrit :Il ne faut pas confondre le présent avec le passé.
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(si ma mémoire est bonne) L'homme révolté mettait plus ou moins sur le meme plan le totalitarisme nazi et le stalinien, ce qui était impensable pour sartre (et pour beaucoup d'autres) à ce moment (en 51) .Roland C. Wagner a écrit : Et puis, n'y a-t-il pas deux périodes au sujet de Sartre & Camus ? Il me semble bien que Sartre a écrit un article d'une vingtaine de pages plutôt positif sur L'Étranger après sa sortie et que c'est plus tard que son attitude/opinion a changé au sujet de Camus, peut-être après la parution de L'Homme révolté.
Après des années de cérémonie du Thé, il n’y a rien de meilleur que de vomir de la Bière.
- jlavadou
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Puisque tu ramènes le fil (que tu avais promis de quitter, d'ailleurs...) sur la guéguerre de personne, et que je suis un lecteur de ce fil : de même, par tes interprétations douteuses des propos de M. Serge Lehman (ce n'est même pas de la manipulation que tu fais à ce niveau, c'est du matraquage pur et simple de tes propres vérités qui ne sont étayées par rien sinon tes fantasmes), tu ne parviendras pas à me convaincre que M. Serge Lehman et les quelques personnes qui abondent parfois dans son sens (parfois car, bizarrement, ils ne sont pas toujours d'accord avec lui, ils n'hésitent pas à se remettre en question, ce qui fait tache pour un prétendu club de charognards, non ?) est un vil faussoyeur de la SF qui manipule les foules en hypnotisant les médias (ou l'inverse, je ne sais plus).Roland C. Wagner a écrit :Je m'adresserai donc aux rares lecteurs de cette enfilade :
(et bla bla bla)
Il fallait que ce soit dit, et j'accepte aussi les insultes par MP (mais je garde tout), et je laisse le soin aux autres modérateurs de ce forum de me censurer s'ils le veulent (désolé les amis, mais il n'y a pas de raison que M. Roland C. Wagner bénéficie d'un traitement de faveur).
Je préfère corriger plutôt qu'éditer, ce sera plus clair.Lem a écrit :Il y a un double mouvement assez curieux à propos de Camus…
Double mouvement ? A la réflexion, peut-être pas. Il y a un mouvement d'écart par rapport à toute métaphysique dans lequel on pourrait dire que Sartre et Camus se sont engagés de la même manière (c'est le sujet de l'époque, de toute façon) mais dans lequel le second s'est arrêté trop tôt aux yeux du premier. Par rapport aux conceptions ambiantes, aux représentations usuelles de la culture, Camus est déjà en train d'explorer l'absurde de la condition humaine ; mais pour Sartre il ne va pas assez loin (et pour cause : "assez loin", c'est l'endroit où Sartre se tient). Ceci explique peut-être mieux les jugements contradictoires qu'il reçoit. (Sous réserve ; ce n'est qu'une idée.)
- Roland C. Wagner
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Là, tu abuses.jlavadou a écrit :Puisque tu ramènes le fil (que tu avais promis de quitter, d'ailleurs...) sur la guéguerre de personne.Roland C. Wagner a écrit :Je m'adresserai donc aux rares lecteurs de cette enfilade :
(et bla bla bla)
Je suis intervenu p. 293 avec deux messages ne comportant aucune attaque personnelle, mais incluant plusieurs questions, questions auxquelles M. Serge Lehman a refusé de répondre pour des raisons ouvertement personnelles.
Alors dis-moi qui ramène le fil sur la guéguerre de personnes, hein ?
Faudrait pas déconner, non plus !
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Non. Tu recules de 6 cases et tu relis le texte de Moore.Lensman a écrit :Je crois que ce qui est intéressant dans cet exemple, c'est justement que Moore se fait une idée idéalisée et particulièrement puriste de ce que devrait être la SF. Pour lui, à partir du moment où il y a "science", il doit y avoir "respect de la science".
Il accepte que le développement scientifique soit totalement erronée SI il y a qualité littéraire. Lorsque ce n'est pas "déplaisant" (quelle horrible traduction).
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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On peut effectivement le dire pour une idée qui a fédéré autour d'elle dès la mise en orbite de Spoutnik.Gérard Klein a écrit :Donc cette question était dans l'air.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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Je n'y avais jamais pensé mais j'ai googlé "maurice-renard french-science-fiction" et j'ai trouvé un article intéressant, signé Arthur B. Evans, sur le site de science fiction studies. Voici l'extrait significatif :Lensman a écrit :Maurice Renard n'aurait rien compris à ce qui ferait l'essentiel de la SF...
… ce qui est à peu près ma position (et de manière assez frappante, les extraits cités par Evans en gros ceux que j'avais choisis pour la préface de Chasseurs de chimères ; ils paraîtront d'ailleurs familiers à beaucoup car je les ai postés).If Maurice Renard became one of those few French sf writers who was even minimally "recognized" by the literary elite of early twentieth-century Paris, he was also notable as one of the few science-fiction theorists of the period. In several newspaper and journal essays published from 1909 to 1928, Renard sought to explain and to proselytize what he termed le merveilleux scientifique (the scientific marvelous) and this "new literary genre" devoted to it which he dubbed le roman merveilleux-scientifique (the scientific-marvelous novel). During an era when the only two widely-accepted terms for this sort of writing were the British "scientific romance" and the post-Vernian "anticipation novel," Renard’s new nomenclature enjoyed for a time a certain popularity in France. But perhaps even more intriguing is that Renard’s theoretical postulations in these science-fiction essays not only predate by many years similar yet more celebrated efforts in America—e.g., those science-fiction codifications of Hugo Gernsback et al.—but also seem strangely prophetic of much more recent 20th-century sf theory. Consider, for example, the following selection of excerpts from two such essays by Renard: his 1909 article titled "Du Roman merveilleux-scientifique et de son action sur l’intelligence du progrès" (On the Scientific-Marvelous Novel and Its Influence on the Understanding of Progress) and his "Le Merveilleux scientifique et La Force mystérieuse de J.-H. Rosny aîné" (The Scientific Marvelous and The Mysterious Force by J.-H. Rosny the Elder) published in 1914. Incidentally, this is the first time to my knowledge that these essays have been even partially translated into English.
Although his use of the awkward portmanteau phrase romans merveilleux-scientifique (scientific-"sense of wonder" novels) would prove to be a rather unfortunate choice of terms and did not catch on, Renard nevertheless exhibits an astonishing level of prescience in identifying what science fiction is, where it came from, and how it is distinct from other literary genres. In his discussions of sf’s generic ancestors, his assertion that true sf is about "extending science fully into the unknown," his explanation of the essential difference between Verne and Wells, and his reader-response descriptions of the psychological effects of science fiction, Renard appears to be an sf theorist well ahead of his times.Maurice Renard (traduit en anglais) a écrit :If it isn’t premature to discuss things at the moment when they have just come into existence, the scientific-marvellous novel is now ripe for critical study. The present times permit us to define it. The inevitable product of an era where science dominates but does not extinguish our eternal need for fantasy, it is indeed a new genre which has just come into its own....
I say a new genre. Until Wells, one might well have doubted it. Before the author of The War of the Worlds, those rare portrayers of what would later be called the "scientific-marvelous" did so only from afar, on occasion, and (it seems) as a game. Cyrano de Bergerac...Swift...Flammarion...Edmond About.... It was Edgard [sic] Poe...who was the true founder of the pure scientific-marvelous novel, in the same way as he had invented the detective novel.... He had some famous descendants in Villiers de l’Isle-Adam who wrote The Future Eve, in Stevenson with Doctor Jeckyll [sic] and Mr. Hyde, and then finally in H.G. Wells.
With Wells, the genre began to flourish in all its full amplitude....
So here is a definition, as vague as it might be, but one with which we must content ourselves until such a time as another, more precise one emerges from some deeper examination.
How does one generate a scientific-marvelous novel? Where do its subjects come from and how are they treated? What is the technique of this new art-form? .... In fact, it is the contemporary literary genre which is most akin to philosophy—it is philosophy put into fiction, it is logic dramatized. Born of science and reasoning, it attempts to foreground one with the aid of the other....
We...search for our novelistic themes either in the unknown or the uncertain.... We must act exactly like a scientist who seeks to solve a problem: we apply to the unknown or the uncertain the methods of scientific method....
This general procedure used to construct the framework of a scientific-marvelous story can assume an infinite variety of forms. Examples: we can accept as viable certain scientific hypotheses and then deduce the direct consequences of them (e.g., life on Mars...War of the Worlds). We can substitute one idea for another, give to one the properties of the other...(e.g., give the qualities of space to time...The Time Machine). We can apply methods of scientific exploration to imaginary objects, beings, or phenomena through rational analogy and logical assumptions (e.g., a study of extraterrestrials...[Derennes’] The People of the Pole).... It’s all about extending science fully into the unknown, and not simply imagining that science has finally accomplished such and such a feat currently in the process of coming to be. It’s all about, for example, having the idea of a time machine to explore time, and not about a fictional protagonist who has managed to construct a submarine at a time when real engineers are hot on the trail of such an invention. And I strongly assert that this, in essence, is what differentiates Wells from Jules Verne.... Jules Verne never wrote a single sentence of scientific-marvelous....
The influence of the scientific-marvelous novel on [our] concept of progress is considerable. Being forcefully convincing by its very rationality, it brutally unveils for us all that the unknown and the uncertain perhaps hold in store for us.... It opens up for us an immeasurable space outside of our immediate sense of well-being.... It fragments our habitual lifestyle and transports us to other points of view outside of ourselves. ("Du Roman merveilleux" 1205-13)
In so doing, the scientific-marvelous novel exerts a very valuable influence on our thought processes. In imagining what might or can happen, we better conceive what is happening; in visualizing what can be...we see more clearly what is....
When we close a scientific-marvelous novel after reading it, when our eyes turn away from this magnifying lens of conjecture (the only one we can apply to the immense unknown), we do not see things in the same way. The fiction has created in us a feeling of alienation. ("Le Merveilleux" 1225)
Je pense que, dans son esprit (je m'avance sans doute), cela veut dire: à partir du moment où le lecteur voit bien que l'enjeu n'est pas lié à la science, qu'il ne s'agit pas pour l'auteur de faire gober de la pseudo-science (selon lui).MF a écrit :Non. Tu recules de 6 cases et tu relis le texte de Moore.Lensman a écrit :Je crois que ce qui est intéressant dans cet exemple, c'est justement que Moore se fait une idée idéalisée et particulièrement puriste de ce que devrait être la SF. Pour lui, à partir du moment où il y a "science", il doit y avoir "respect de la science".
Il accepte que le développement scientifique soit totalement erronée SI il y a qualité littéraire. Lorsque ce n'est pas "déplaisant" (quelle horrible traduction).
Oncle Joe
Tu caches difficilement ta joie de voir Roland revenir sur le fil.jlavadou a écrit :(que tu avais promis de quitter, d'ailleurs...)
*rires*jlavadou a écrit :ce n'est même pas de la manipulation que tu fais à ce niveau, c'est du matraquage pur et simple de tes propres vérités qui ne sont étayées par rien sinon tes fantasmes
Tandis que Lem étaye ses propos lui. Il prend un document, souligne les quelques lignes validant son hypothèse, balaye le reste du papier et nous le présente comme argument. Il réagit pareillement avec les messages des internautes, tu lui poses quelques questions, Lem répond à celle qui l'intéresse et élude les autres.
Roland, lui au moins, est franc, sincère et direct. Dans ce monde de faux-culs, Roland ne peut que déplaire.