La sève et le givre
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- bormandg
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Ceci étant, je VEUX lire l'histoire que tu viens d'imaginer. Au boulot, faut raconter ça...Papageno a écrit :Et si on se bat avec des sabres lasers contre un magicien jeteur de sort dans un vaisseau spatial chargé d'une cargaison d'elfe esclave des trolls et gardée par Yog-Sothoth lui-même; c'est quoi! ça alors!
Bon, je blague! car dans l'ensemble, sur ce coup, je suis assez d'accort avec toi!



"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Georges :
Ce n'est pas vraiment l'endroit pour débattre de ce cycle, mais je voulais montrer que je n'étais pas le seul à penser n'importe quoi sur Tyranaël (tout en l'adorant).
Allez je fais mon Jérôme :
Extraits d'un compte-rendu de lecture du cycle de Tyranaël par J.-L. Trudel :
"Les aspects proprement science-fictifs occupent surtout les marges de l'œuvre, en dépit des efforts méritoires de Norman Molhant qui consolide une infrastructure branlante et qui le fait de façon brillante (ainsi, il attribue la genèse d'Altaïr au mécanisme invoqué pour expliquer la formation des “blue stragglers”, ce qui permet de repousser dans le passé la vraie date de la formation des planètes du système). D'autres aspects de l'œuvre reflètent le peu d'importance accordé à la vraisemblance scientifique dans la conception originelle de Tyranaël : ces humanoïdes pratiquement humains qui ont évolué à partir de l'équivalent de salamandres ou cette Mer qui établit ses cotes en se servant d'une unité de mesure inventée par la Révolution française — ah, tous ces scientifiques qui, dans les trois premiers quarts des Rêves de la mer, parlent de “mille mètres” jusqu'à ce qu'une journaliste précise que ce n'est pas exactement mille mètres, en définitive… Cependant, de façon globale, si le monde de Tyranaël est aussi bien étayé que possible, il ne faut pas chercher dans ces deux premiers volumes des audaces ou de l'originalité sur le plan des innovations science-fictives."
"L'enfance de Lian sur Atyrkelsaó est également fascinante : à bien des égards, la culture rani, qui verse plus franchement dans une ambiance de fantasy, est plus intéressante et plus facile à accepter que la culture virginienne, où des pouvoirs relevant essentiellement de la magie cohabitent malaisément avec un décor science-fictif et plus réaliste."
Le compte-rendu complet est ici.
Ce n'est pas vraiment l'endroit pour débattre de ce cycle, mais je voulais montrer que je n'étais pas le seul à penser n'importe quoi sur Tyranaël (tout en l'adorant).
Allez je fais mon Jérôme :
Extraits d'un compte-rendu de lecture du cycle de Tyranaël par J.-L. Trudel :
"Les aspects proprement science-fictifs occupent surtout les marges de l'œuvre, en dépit des efforts méritoires de Norman Molhant qui consolide une infrastructure branlante et qui le fait de façon brillante (ainsi, il attribue la genèse d'Altaïr au mécanisme invoqué pour expliquer la formation des “blue stragglers”, ce qui permet de repousser dans le passé la vraie date de la formation des planètes du système). D'autres aspects de l'œuvre reflètent le peu d'importance accordé à la vraisemblance scientifique dans la conception originelle de Tyranaël : ces humanoïdes pratiquement humains qui ont évolué à partir de l'équivalent de salamandres ou cette Mer qui établit ses cotes en se servant d'une unité de mesure inventée par la Révolution française — ah, tous ces scientifiques qui, dans les trois premiers quarts des Rêves de la mer, parlent de “mille mètres” jusqu'à ce qu'une journaliste précise que ce n'est pas exactement mille mètres, en définitive… Cependant, de façon globale, si le monde de Tyranaël est aussi bien étayé que possible, il ne faut pas chercher dans ces deux premiers volumes des audaces ou de l'originalité sur le plan des innovations science-fictives."
"L'enfance de Lian sur Atyrkelsaó est également fascinante : à bien des égards, la culture rani, qui verse plus franchement dans une ambiance de fantasy, est plus intéressante et plus facile à accepter que la culture virginienne, où des pouvoirs relevant essentiellement de la magie cohabitent malaisément avec un décor science-fictif et plus réaliste."
Le compte-rendu complet est ici.
Imagine en plus qu'au milieu du récit, on apprenne brusquement que l'histoire depuis le début est une texte de fiction rédigé par un écrivain enlevé par des kidnappeurs, et dans lequel figurent des éléments cryptés qui pourraient permettre de le retrouver, on bascule dans le roman policier!Papageno a écrit :Et si on se bat avec des sabres lasers contre un magicien jeteur de sort dans un vaisseau spatial chargé d'une cargaison d'elfe esclave des trolls et gardée par Yog-Sothoth lui-même; c'est quoi! ça alors!
Bon, je blague! car dans l'ensemble, sur ce coup, je suis assez d'accort avec toi!
Oncle Joe
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Ou encore les hallucinations d'une femme délaissée par son amant, mal dans sa peau et dans la société, en proie a son travail au harcellement sexuel de son employeur, et qui cherche un refuge dans la religion et dans la drogue (d'où les hallucinations ci-dessus). Ses problèmes empireront peut-être jusqu'au suicide.... Finalement c'était l'esquisse d'un roman psychologique!
Et l'un n'empêche pas l'autre.... A la fin, on pourrait aussi apprendre que tout est le résultat du travail d'un atelier d'écriture qui a permis à un autiste d'exprimer sa vision du monde. Du psychologique un peu sentimental, on bascule alors franchement dans le roman sociologique sur la place des autistes dans la société. Sans compter les allusions, à la fin, a un couvre-feu qui montrent que l'action se passe dans un pays sud-américain en proie à la guerre civile, d'où l'étiquette de roman politique, qui n'est pas usurpée.
Oncle Joe
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- dracosolis
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et que l'auteur c'est hitler émigré aux états unisLensman a écrit :Imagine en plus qu'au milieu du récit, on apprenne brusquement que l'histoire depuis le début est une texte de fiction rédigé par un écrivain enlevé par des kidnappeurs, et dans lequel figurent des éléments cryptés qui pourraient permettre de le retrouver, on bascule dans le roman policier!Papageno a écrit :Et si on se bat avec des sabres lasers contre un magicien jeteur de sort dans un vaisseau spatial chargé d'une cargaison d'elfe esclave des trolls et gardée par Yog-Sothoth lui-même; c'est quoi! ça alors!
Bon, je blague! car dans l'ensemble, sur ce coup, je suis assez d'accort avec toi!
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- bormandg
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Au fait, vous vous rappelez ce qu'écrivait Boris Vian dans un article paru en Novembre 1951 dans Les temps Modernes et dont l'histoire n'a quasiment retenu que le titre, qui parlait par antiphrase d'"un genre nouveau appelé science-fiction"?dracosolis a écrit :et que l'auteur c'est hitler émigré aux états unisLensman a écrit :Imagine en plus qu'au milieu du récit, on apprenne brusquement que l'histoire depuis le début est une texte de fiction rédigé par un écrivain enlevé par des kidnappeurs, et dans lequel figurent des éléments cryptés qui pourraient permettre de le retrouver, on bascule dans le roman policier!Papageno a écrit :Et si on se bat avec des sabres lasers contre un magicien jeteur de sort dans un vaisseau spatial chargé d'une cargaison d'elfe esclave des trolls et gardée par Yog-Sothoth lui-même; c'est quoi! ça alors!
Bon, je blague! car dans l'ensemble, sur ce coup, je suis assez d'accort avec toi!
Oncle Joe
sf
Qu'il y a des genres bien définis: le roman, la nouvelle, la poésie, le théâtre.
Que toute prétendue séparation en sous-genres ou en genres transversaux à cette classification par les thèmes, les sujets ou les modes d'écriture était impossible et vouée par essence à l'existence de textes multi-rattachables ou non rattachables.
Et on épilogue depuis plus de 56 ans sur cette impossibilité et sur la prétendue "nouveauté" d'un prétendu "genre" SF qui récupérerait des textes, des idées, des modes d'écriture utilisés depuis les débuts de la littérature, "UNA Y GRANDE" comme on dirait en Espagne.


"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
- dracosolis
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Eh, Vian ! passe-moi l'éponge !Lensman a écrit :Et même Boris Vian arrivait à se tromper...

Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Ben, quand on voit ce qu'il traduisait, faut dire...Lensman a écrit :Et même Boris Vian arrivait à se tromper...
Quelle leçon!
Oncle Joe
(merci pour la perche, hein)
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Tiens donc! Tu as ainsi repéré certaines des erreurs de traduction de Vian dans le chef-d'oeuvre en question, que tu dois lire en cachette, et dans sa version originale, en plus! Monsieur cache bien son jeu...Nébal a écrit :Ben, quand on voit ce qu'il traduisait, faut dire...Lensman a écrit :Et même Boris Vian arrivait à se tromper...
Quelle leçon!
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(merci pour la perche, hein)
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La seule erreur de Vian, dans cette affaire, a été d'accepter un titre qui se voulait ironique. Puisqu'il le contredisait mot après mot dans une démonstration impeccable!Lensman a écrit :Et même Boris Vian arrivait à se tromper...
Quelle leçon!
Oncle Joe


"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."