Il n'y a qu'un seul dieu (le rock'n'roll), et Iggy est son prophète.Eric a écrit :Bref, le viatique minimum pour comprendre pourquoi on l'appelle la Grand-Mère du Rock.
Bilan des lectures des vacances.
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- Roland C. Wagner
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« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Razheem L'insensé
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Dans ce que tu dis , je suis à priori d'accord , il est vrai que les adjectifs Facile/Difficile ne peuvent être considéré comm un défaut ou une qualité.Pour être plus clair, je n'ai rien contre les œuvres qui demandent un… disons un effort, ou une participation du lecteur. Ça fait partie du jeu — d'un certain jeu.
Par contre, l'emploi de l'adjectif « difficile » pour qualifier positivement une œuvre m'agace prodigieusement. C'est un terme descriptif — ni positif, ni négatif. Dans le cas du livre duquel que dont nous parlions au départ, j'ai vu à de nombreuses reprises « difficile » être utilisé comme un compliment. Et, là, je m'insurge. Qu'une œuvre soit difficile d'accès n'est pas un gage de qualité. Ni un défaut — quoique j'aurais tendance à penser qu'il est préférable pour la littérature populaire d'être relativement facile d'accès, mais c'est un avis personnel.
Le coup des « livres qui se méritent », on le fait trop souvent à mon gout, et trop de gens ont employé « difficile » pour défendre des trucs imbitables, chiants comme la pluie, etc. D'où mon ire et mon courroux (coucou !).
Par exemple , j'aime beaucoup Asimov qui est facile d'accès tout autant que j'adore Chuck Palahniuk qui est plus difficile à cerner .
Sur ce point précis je suis donc d'accord avec ton raisonnement.
Mais , car il y a un Mais :
>>"j'aurais tendance à penser qu'il est préférable pour la littérature populaire d'être relativement facile d'accès"
N'est ce pas ce genre de raisonnement qui aujourd'hui conduit à une société de demeurés qui ne savent plus réfléchir autrement qu'en suivant la facilité médiatique et celle de la mode.
N'est ce pas ce genre de raisonnement qui amène autant de gens à s'abrutir devant des merdes sans nom comme Star Academy , Lîle de la Tentation and co , à lire et à appeler au chef d'Oeuvre des livres comme Harry Potter , Eragon ou Da Vinci Code , ou encore d'écouter du Kmaro et du Willy denzey?
Voilà ou je veux en venir , La Horde est un livre difficile , soit mais ce n'est ni un défaut ni une qualité c'est un constat.
Savoir si il est illisible par contre relève du niveau de Sensibilité de Chacun ,Tu le trouves illisible très bien , c'est ton avis personnel mais force est de constater que beaucoup d'autres l'ont trouvé remarquable et surtout ne sont pas Snobs pour autant qu'ils aiment quelque chose qui sort de l'ordinaire.
J'ai du mal à croire que les critiques du CafardCosmique ,de Elbakin , de Noosfere ,Zurban , le Monde Etc... soient tous des Snob et que seul Mr Wagner sache discerner qui de qui est snob ou ne l'est pas.
Au passage , j'aime aussi beaucoup Robert Heinlein...
"J'ai creusé ma Tombe en ce Lieu , et c'est ici que je triompherai ou mourrai " Chapelain Grimaldus des Black Templars Lors de la bataille D'Helreasch.
http://fuckmeimfamousss.blogspot.fr/
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- Roland C. Wagner
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Non.Razheem L'insensé a écrit :N'est ce pas ce genre de raisonnement qui aujourd'hui conduit à une société de demeurés qui ne savent plus réfléchir autrement qu'en suivant la facilité médiatique et celle de la mode.
Non.N'est ce pas ce genre de raisonnement qui amène autant de gens à s'abrutir devant des merdes sans nom comme Star Academy , Lîle de la Tentation and co , à lire et à appeler au chef d'Oeuvre des livres comme Harry Potter , Eragon ou Da Vinci Code , ou encore d'écouter du Kmaro et du Willy denzey?
Oui. Mais tu le présentais comme une qualité positive.Voilà ou je veux en venir , La Horde est un livre difficile , soit mais ce n'est ni un défaut ni une qualité c'est un constat.
Et c'est reparti. Je ne vois pas en quoi ce livre sort de l'ordinaire. C'est un exercice de style employant une abondance de virgules et force maniérismes, dont certains largement éculés. Ainsi, la numérotation à l'envers, je ne pensais pas que quelqu'un oserait encore le faire après L'Anneau de Ritornel — qui, lui, est un livre qui « sort de l'ordinaire », tout comme Camp de concentration de Thomas M. Disch. Quant aux pictogrammes… Non, je préfère me taire.Savoir si il est illisible par contre relève du niveau de Sensibilité de Chacun ,Tu le trouves illisible très bien , c'est ton avis personnel mais force est de constater que beaucoup d'autres l'ont trouvé remarquable et surtout ne sont pas Snobs pour autant qu'ils aiment quelque chose qui sort de l'ordinaire.
Ah, évidemment, si tu accordes la moindre importance à ce que racontent les critiques…J'ai du mal à croire que les critiques du CafardCosmique ,de Elbakin , de Noosfere ,Zurban , le Monde Etc... soient tous des Snob .
Chacun sait que les Cafards sont snobs (certains le revendiquent, d'ailleurs) et que le critique fantasy du Monde surfe sur les vagues successives de la mode Zurban, je ne connais pas ça au fond de ma province, mais le nom suggère un truc branchouille (désolé si je me trompe). Quant aux auteurs des chroniques sur Elbakin et Noosfere, ce ne sont pas des critiques, mais des fans/lecteurs qui ont leurs raisons pour aimer ou ne pas aimer un livre.
Le marketing de ce livre a été bien fait.
M. Wagner, il dit ce qu'il pense, contrairement à beaucoup. Il est capable de démolir un bouquin au lance-flammes et d'aller boire un pot en rigolant avec l'auteur du bouquin en question. (Sauf si c'est un con qui fait la gueule parce qu'on lui a dégommé son « œuvre chérie », mais Damasio n'est pas comme ça. )et que seul Mr Wagner sache discerner qui de qui est snob ou ne l'est pas
Modifié en dernier par Roland C. Wagner le lun. sept. 04, 2006 7:30 pm, modifié 1 fois.
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- Razheem L'insensé
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Mouais ...
Je ne l'ai jamais présenté la difficulté comme une qualité je me demandes ou tu as vu celà?
Enfin , je dis aussi ce que je penses ...
Et pour conclure je retournes à la Compagnie Noire , je pourrais approfondir mon Argumentation lorsque j'aurais lu en entier La Horde...
Sinon , idem je ne l'ai pas lu mais c'est juste pour voir , as tu lu La Zone Du dehors du même auteur et qu'en as tu pensé?
Je ne l'ai jamais présenté la difficulté comme une qualité je me demandes ou tu as vu celà?
Enfin , je dis aussi ce que je penses ...
Et pour conclure je retournes à la Compagnie Noire , je pourrais approfondir mon Argumentation lorsque j'aurais lu en entier La Horde...
Sinon , idem je ne l'ai pas lu mais c'est juste pour voir , as tu lu La Zone Du dehors du même auteur et qu'en as tu pensé?
"J'ai creusé ma Tombe en ce Lieu , et c'est ici que je triompherai ou mourrai " Chapelain Grimaldus des Black Templars Lors de la bataille D'Helreasch.
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- Roland C. Wagner
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Disons que la juxtaposition suivante le suggère fortement :Razheem L'insensé a écrit :Mouais ...
Je ne l'ai jamais présenté la difficulté comme une qualité je me demandes ou tu as vu celà?
Mais je reconnais que la formulation est ambiguë.la plupart sont dythyrambique et jamais la diffuculté ne m'a impresionné
Pas lu. Pas même feuilleté. Pas eu envie. (Et pas de sous, en prime.)Sinon , idem je ne l'ai pas lu mais c'est juste pour voir , as tu lu La Zone Du dehors du même auteur et qu'en as tu pensé?
En fait, j'attends avec curiosité le prochain bouquin de Damasio. Et sans a priori.
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J'ai le même problème avec David Calvo.
Je m'explique :
La lecture de Minuscules flocons... m'a laissé perplexe. Si j'ai apprécié la recherche stylistique, la poésie troublante qui se dégage du récit, je ne parviens pas à me débarasser de l'impression que ce beau travail de plume cache un certain vide.
Le Cafard est enthousiaste, je suis perplexe. Existe-t-il de la part de l'auteur une volonté de trier son lectorat en lui offrant, en guise d'interface avec son univers, un exercice de style sans doute brillant mais souvent obscur ?
Est-ce une manière de se démarquer d'une SF classique toujours mal considérée en France, en lorgnant du côté de la littérature "blanche" contemporaine ?
Je me pose la question, d'autant qu'il me semble percevoir là derrière une vraie réflexion sur le réel, mais dont le développement est comme étouffé par une écriture pas facile.
J'espère avoir été clair.
Je m'explique :
La lecture de Minuscules flocons... m'a laissé perplexe. Si j'ai apprécié la recherche stylistique, la poésie troublante qui se dégage du récit, je ne parviens pas à me débarasser de l'impression que ce beau travail de plume cache un certain vide.
Le Cafard est enthousiaste, je suis perplexe. Existe-t-il de la part de l'auteur une volonté de trier son lectorat en lui offrant, en guise d'interface avec son univers, un exercice de style sans doute brillant mais souvent obscur ?
Est-ce une manière de se démarquer d'une SF classique toujours mal considérée en France, en lorgnant du côté de la littérature "blanche" contemporaine ?
Je me pose la question, d'autant qu'il me semble percevoir là derrière une vraie réflexion sur le réel, mais dont le développement est comme étouffé par une écriture pas facile.
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- Roland C. Wagner
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- Transhumain
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Ah, évidemment, si tu accordes l amoindre importance à ce que racontent les écrivains... Prends ça.Roland C. Wagner a écrit : Et c'est reparti. Je ne vois pas en quoi ce livre sort de l'ordinaire. C'est un exercice de style employant une abondance de virgules et force maniérismes, dont certains largement éculés. Ainsi, la numérotation à l'envers, je ne pensais pas que quelqu'un oserait encore le faire après L'Anneau de Ritornel — qui, lui, est un livre qui « sort de l'ordinaire », tout comme Camp de concentration de Thomas M. Disch. Quant aux pictogrammes… Non, je préfère me taire.
Ah, évidemment, si tu accordes la moindre importance à ce que racontent les critiques…J'ai du mal à croire que les critiques du CafardCosmique ,de Elbakin , de Noosfere ,Zurban , le Monde Etc... soient tous des Snob .
Bon, La Horde, maintenant. Je m'y colle. Passée l'hystérie collective à la sortie du livre, il serait bon en effet d'y revenir avec un peu plus de distanciation. J'y reviendrai sans doute ailleurs, avec plus de rigueur, mais voyons ça rapidement, pour ceux qui s'interrogeraient aujourd'hui.
Les points problématiques que tu relèves, Roland, sont intéressants, mais ne suffisent évidemment pas à rabaisser La Horde au niveau de la fantasy moyenne, celle qui envahit les rayons des librairies (et qu'on ne m'intente pas de mauvais procès : je n'ai rien contre la fantasy, mais je ne supporte pas ce déferlement de pavés dégueulasses écrits avec les pieds ou le porte-monnaie). Certes, la plupart des procédés employés par l'auteur ne sont guère nouveaux, mais dans l'ensemble ils me semblent assez légitimes (la numérotation à l'envers ? Bah ! Pourquoi pas ?) et, tout de même, Damasio possède un style, un vrai style, qui m'a transporté comme peu, très peu d'auteurs contemporains, en SF ou ailleurs, ont su le faire. Il n'est pas Beckett, ni Nabokov, nous sommes bien d'accords, mais tout de même, son livre reste avec ceux de Colin, Métamaurice et quelques autres, l'un des plus excitants de "l'imaginaire" français. Maintenant, le roman souffre aussi de gros défauts, que j'ai choisi volontairement de taire dans un premier temps, préférant communiquer mon enthousiasme.
Ces défauts, assez importants pour empêcher la Horde de rejoindre les meilleurs (dont Camp de concentration, en effet), j'en vois deux, pour faire vite :
Premièrement, l'usage des pictogrammes, s'il facilite grandement une rapide compréhension de la narration qui, sans cela, aurait relevé de l'expérimentation absconse, ne peut être considéré qu'avec circonspection. Le défi aurait été autrement plus périlleux, mais aussi plsu excitant, si Damasio avait dû caractériser chacun de ses narrateurs, uniquement par son style et par l'habileté de sa construction. Je note toufefois qu'après un certain temps d'adaptation, je n'avais guère plus besoin des pictogrammes pour deviner qui prend la parole. Néanmoins, n'allons pas trop vite en besogne : l'écriture, dans La Horde, est un élément primordial, l'écriture dans sa pure forme, et ce n'est pas pour rien que les deux personnages clés sont le Troubadour, qui crée, et le Scribe, qui consigne. Il n'est donc pas anodin que Damasio ait désigné les personnages, plutôt que par leurs noms (par ailleurs eux-mêmes signifiants), par une trace écrite, un tatouage en l'occurence. Comme le vent peut être retranscrit par des signes de ponctuation, les personnages sont concentrés dans leur symbole. Bref, l'utilisation des pictogrammes n'a rien d'absurde, mais je ne puis m'empêcher de la trouver superflue.
Deuxièmement, plus grave, le livre-univers est, en divers endroit, comment dire, percé. De même que la bande originale, plutôt réussie, était parasitée par un ragga malvenu qui nous expulsait soudain de la bulle d'imaginaire, de même le roman, dont la force réside à la fois dans sa capacité à susciter des images (la dernière partie est prodigieuse de ce point de vue) mais aussi à immerger son lecteur dans un monde aux lois singulières, est rongé de l'extérieur : Damasio a laissé dans son récit plusieurs références explicites à NOTRE monde, plusieurs métaphores qui n'ont de sens que dans notre réalité. Plusieurs fois, la magie a été rompue par de telles irruptions du réel dans l'imaginaire qui, alors, se met à fuir de toutes parts.
Il n'empêche : La Horde du contrevent, qui n'est pas du tout difficile à lire, cessez donc de raconter n'importe quoi, ce n'est pas Finnegan's Wake, La Horde, donc, possède un souffle rare, et tranche radicalement dans la morne plaine de la médiocrité qui caractérise la plupart des productions du genre. Plusieurs de mes amis, pas snobs ni dandys pour un sou, qui n'ont jamais lu la moindre critique SF de leur vie, même pas les miennes, ont trouvé La Horde fabuleuse. Et d'ailleurs, ça va te faire plaisir Roland, mais notre cher Maurice avait déjà dit le plus grand bien de Damasio, après avoir lu La Zone du dehors, et on peut penser ce qu'on veut de l'auteur de Grande Jonction (que j'ai d'ailleurs trouvé, énorme, glissé sous mon paillasson hier soir), mais il a des goûts très sûrs.
Voilà voilà.
Ah, évidemment, si tu accordes la moindre importance à ce que racontent les critiques…
Ah, évidemment, si tu accordes l amoindre importance à ce que racontent les écrivains... Prends ça.
Mon papa pisse plus loin de ton papa.
Listen now. Whoever you are, with these eyes of yours that move themselves along this line of text; whoever, wherever, whenever. If you can read this sentence, this one fragile sentence, it means you're alive. (Jeff Noon - Falling out of cars)
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Modifié en dernier par Roland C. Wagner le sam. août 26, 2006 2:08 pm, modifié 3 fois.
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- Roland C. Wagner
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