Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Pete Bondurant
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Message par Pete Bondurant » jeu. janv. 07, 2010 5:06 pm

Je ne vais pas spécialement faire avancer le schmilblick, mais dans "Les entiers sombres", la suite de "Radieux", le narrateur a trouvé un moyen de communiquer avec les autres. Il leur parle, et négocie plus ou moins avec eux la sauvegarde de notre monde (à travers celle de nos axiomes mathématiques).

Juste pour le plaisir, ce passage sur la nature des autres :
Le monde de Sam était en quelque sorte un message caché encodé dans la Terre elle-même, l'arithmétique différente donnant des significations autres à l'air, à l'eau, à toutes les pierres qui nous entouraient. Mais leur matière n'étais pas liée à la nôtre; ils n'avaient aucun besoin de nos grains de poussière ou de nos molécules d'air pour représenter les entiers sombres. Les deux mondes se séparaient à un bien plus bas niveau; le vide pouvait être roche, et la roche vide.

Pete Bondurant
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Message par Pete Bondurant » jeu. janv. 07, 2010 5:12 pm

Lem a écrit : Je dis qu'il y a indiscutablement des textes de science-fiction sans science (où le seul outil créatif est la logique), comme il y a des textes de science-fiction non-situés dans le futur et que "science" et "futur" ne peuvent donc prétendre au titre de système de définition exclusif. Et s'ils ne sont pas exclusifs, alors, pourquoi ne pas aussi considérer M de la même manière puisque tout le monde convient que c'est un aspect important de la SF ?
Ben, pour ce que ça vaut, moi je suis OK.

Shalmaneser
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Message par Shalmaneser » jeu. janv. 07, 2010 5:13 pm

Lensman a écrit : Je vais te dire un truc qui va te faire rire: ce qui est vraiment difficile à trouver, c'est des textes, de n'importe quel genre, où la métaphysique n'apparaisse pas d'une manière ou d'une autre, vu l'ampleur de ce que l'on met ici sous ce terme...
Oncle Joe
Mais oui. C'est précisément pour ça qu'on peut rattacher la SF au reste de la littérature.

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Lensman
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Message par Lensman » jeu. janv. 07, 2010 5:14 pm

Lem a écrit :
Erion a écrit : Et s'ils ne sont pas exclusifs, alors, pourquoi ne pas aussi considérer M de la même manière puisque tout le monde convient que c'est un aspect important de la SF ? Je présume que la vraie raison est "parce qu'on ne veut pas, parce qu'on n'aime pas ce que ça implique". Très bien. Mais ne venez pas me raconter ensuite que vos systèmes sont super et le mien nul.
Qui a JAMAIS dit le contraire? C'est sur l'importance à y accorder, qu'il y a débat.
On peut aussi s'interroger, et ce n'est pas idiiot, sur la part de la poésie, dans la SF. De l'épopée, dans la SF. Etc. Et je n'ironise pas.
Il y a aussi débat, depuis le début, sur ce que l'on appelle "métaphysique".
Est-ce que l'on parle de "métaphyisique" dans un sens large, vague et attrape tout (exemple: je m'intéresse à la nature de l'espace= jsujet métaphysique, j'ai peur de mourir et je me demande s'il n'y a que ça= métaphysique, etc) , comme tu parle de "cognition" dans ton message précédent? de "métaphysique" au sens de discipline comme quand tu parle de "science cognitive"?
Tout cela, c'est joyeusement mélangé, ça change de statut toutes les cinq minutes, selon les besoin du discours.
tu aurais pu dire un truc du genre: "la métaphysique amène presque forcément à s'interroger sur le futur", ce qui aurait (presque) pu fédérer des avis pourtant assez divergents.
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Message par Lensman » jeu. janv. 07, 2010 5:15 pm

Shalmaneser a écrit :
Lensman a écrit : Je vais te dire un truc qui va te faire rire: ce qui est vraiment difficile à trouver, c'est des textes, de n'importe quel genre, où la métaphysique n'apparaisse pas d'une manière ou d'une autre, vu l'ampleur de ce que l'on met ici sous ce terme...
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Mais oui. C'est précisément pour ça qu'on peut rattacher la SF au reste de la littérature.
C'est précisément ce qui permet de rattacher tout à tout. Ce qui est à la fois formidable, et sans intérêt.
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Message par Lensman » jeu. janv. 07, 2010 5:19 pm

Pete Bondurant a écrit :
Lem a écrit : Je dis qu'il y a indiscutablement des textes de science-fiction sans science (où le seul outil créatif est la logique), comme il y a des textes de science-fiction non-situés dans le futur et que "science" et "futur" ne peuvent donc prétendre au titre de système de définition exclusif. Et s'ils ne sont pas exclusifs, alors, pourquoi ne pas aussi considérer M de la même manière puisque tout le monde convient que c'est un aspect important de la SF ?
Ben, pour ce que ça vaut, moi je suis OK.
Je serais curieux de voir quelqu'un qui ne serait pas d'accord, surtout avec la définition élastique de la métaphysique qui règne depuis le début... (et qui nous a permis de reparler de Heidegger et de Jack Kirby, ce qui est bien agréable, même si le second aurait bien cassé la gueule au premier, mais c'est une autre histoire).
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Message par MF » jeu. janv. 07, 2010 5:22 pm

Lem a écrit :
MF a écrit :Ce n'est pas un problème de vocabulaire mais de concept.
relis bien ce que j'ai écris
... seule la ligne de partage mériterait le nom d'interface ; tu enlève l'élément scientifique et tu obtiens une fable morale sur la conquête de territoires vierges par des explorateurs de nationalités différentes (Afrique centrale par exemple) ; le territoire de rencontre ne me donne pas le sentiment d'être un universel transcendant les subjectivités locales...
J'ai souligné l'élément sur lequel portait ma critique.
Pourquoi enlever l'aspect scientifique de la nouvelle d'Egan alors que son but est de réfléchir aux implications éthiques de nouvelles situations créées par la science...
Parce que l'éthique est une partie de la métaphysique ?

On va donc repasser par la case WP, puisque systar nous manque cruellement
Wikipédia, dans l'article philosophie, a écrit :On trouve toutefois au sein de la philosophie des domaines d'étude distincts, tels la logique, l'éthique, la métaphysique, la philosophie politique et la théorie de la connaissance. D'autres disciplines se sont jointes, dans l'histoire, à ces branches fondamentales de la philosophie, comme l'esthétique, la philosophie du droit, la philosophie des sciences (appelée aussi épistémologie), la philosophie de l'esprit, l'anthropologie philosophique, ou la philosophie du langage.
C'est d'ailleurs pour cela que je me suis autorisé à écrire qu'à mes yeux de lecteur, le texte de Ruellan ne relevait pas de la SF mais de l'éthique.
– en particulier ici, comme dans Singleton, l'existence d'une réalité indéniable (elle agit) mais inaccessible à l'étude physique, c'est à dire métaphysique ? Je trouve que tu procèdes d'une étrange manière. Tu prends le texte. Tu enlèves la partie métaphysique et ensuite tu me dis : regarde, il n'y en a pas
1°) Je ne parle pas de Singleton mais d'Egan. Je ne suis pas certain que ton assimilation entre ces textes soit une identité.
2°) Je n'enlèves pas une partie métaphysique, je te propose d'enlever un avatar scientifique. Tu vois derrière cet avatar un aspect métaphysique alors que je n'en vois pas.
3°) Tu commets, selon moi, une erreur sur "l'existence d'une réalité indéniable mais inaccessible à l'étude physique". Cette réalité est accessible ; Radieux est l'avatar technologique qui permettrait de l'étudier. Mais il faudrait pour cela l'anéantir, la disséquer. C'est bien là qu'est la question éthique posée au scientifique. Ça n'a, pour moi, rien de métaphysique.
Tu vois de la métaphysique (si c'est bien ce que tu mets derrière l'expression universel transcendant les subjectivités locales) là ou je ne vois, lorsque je supprime l'artefact scientifique, qu'un récit moral très classique sur le respect de l'altérité.
A ce compte-là, j'ôte la télépathie de l'Homme démoli et j'explique que ce n'est pas un roman de Sf parce que sans science, c'est un roman policier.
"roman policier du 24 ème siècle, se déroulant dans un société future"
Avec ou sans télépathie, il restera du 24ème siècle dans une société future.

Ce que j'ai dis sur Radieux c'est la chose suivante.
Tu vois dans Radieux un élément que tu qualifies de métaphysique : universel transcendant les subjectivités locales.
Je t'indique que si l'on ôte de cette nouvelle l'artefact scientifique l'on conserve un récit qui serait celui, par exemple, d'explorateurs anglais et allemands qui, en Afrique centrale, au lieu de se combattre pour délimiter leur territoire, l'auraient fait en reconnaissant la légitimité des autres à l'aune de la leur. Donc un texte avec de la morale (aimez-vous les uns les autres ; partagez avec l'autre...) . Mais, pour moi pas de métaphysique.
Donc, sauf à ce que tu arrives à me convaincre que la morale fait partie de la métaphysique, je n'ai pas le sentiment d'avoir procédé d'une étrange manière.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Message par MF » jeu. janv. 07, 2010 5:24 pm

Lensman a écrit :
MF a écrit :Tu te trompes.
Faut pas demander à Lem, faut que ce soit publiable dans une collection de SF.
Ce qui correspond, si je ne me trompes, à ta définition ?
Pas tout à fait: pour ma part, ça me plait bien de mettre de la science-fiction archaïque dans les collections de science-fiction...
Joe, tu es de mauvaise foi.
Tu demandais à Lem sa définition de la SF moderne. Il t'a répondu les textes publiables dans les collections de SF post 1950.
Repose lui la question pour la SF classique...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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Lem

Message par Lem » jeu. janv. 07, 2010 5:25 pm

Erion a écrit :de mystérieux cristaux permettent de fabriquer des êtres grâce à leurs rêves
Pas de problème, mea culpa, je ne me souvenais pas que les cristaux étaient manufacturés. Mais je vais te dire et, pour une fois, j'aimerais que tu me répondes sincèrement : tu as vraiment l'impression, quand tu lis le résumé que tu as posté ou même cette simple phrase citée ci-dessus, que le thème est centralement et essentiellement scientifique ? Tu crois vraiment que les lecteurs le perçoivent comme ça ? Tu es certain que cette approche est décisive (dans le cas de ce texte) et que l'idée de considérer les cristaux comme la réification d'un concept métaphysique (l'Autre) ou même religieux (les dieux) n'a strictement rien à nous apprendre ? C'est une vraie question.

Et puisque Sturgeon ne convient pas, autres œuvres problématiques pour le classement puisque (si mes souvenirs sont bons) elles sont toutes situées dans le présent et ne comportent non seulement aucun "décor" scientifique mais aucun "opérateur de récit" scientifique non plus. Et pourtant, la plupart sont des classiques du genre. Comme ça sans chercher :

John Carter (situé dans le présent et où Mars est rebaptisé Barsoom pour bien montrer que ce n'est pas le Mars scientifique) et où on va comme ça, de façon inexplicable) ?
Le visage dans l'abîme et Le gouffre de la Lune ?
C'est vraiment une bonne vie ?
– Une bonne partie des nouvelles de Lafferty ?
Siva ?
L'autre côté du rêve ?
Le don ?

Matthieu
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Message par Matthieu » jeu. janv. 07, 2010 5:27 pm

Lem a écrit :
Matthieu a écrit :Greg Egan fait partie de ceux qui réinvestissent la métaphysique. Pourtant, même s'il postule que l'homme peut comprendre le monde, sa conclusion est proche de celle de Camus. Egan aussi est "persuadé de l'origine tout humaine de tout ce qui est humain" (citation de la fin du Mythe de Sisyphe).
Il y a au moins une histoire où quelque chose de strictement non-humain se manifeste : Radieux. Le monde mathématique sert d'interface avec "eux". Il est donc posé (au moins dans cette histoire) comme une sorte d'universel qui transcende les subjectivités locales. Je ne sais pas si on peut en déduire un aménagement de la position sur l'absurde que tu décris mais c'est au minimum une idée métaphysique.
Dans "Radieux" et sa suite "Les entiers sombres", notre univers matériel découle d'une réalité mathématique. Cependant cette réalité mathématique est elle-même locale et changeante. Les "autres" ont des mathématiques différentes et incompatibles avec les notres. On entrevoit une réalité supérieure dont les mathématiques découlent.

L'aménagement d'Egan sur la position de l'absurde, c'est que les personnages d'Egan sont capable d'explorer la réalité, par les sciences et les mathématiques, et de la comprendre. Le monde n'est donc pas absurde au sens d'incompréhensible. Il l'est dans le sens où il n'est pas centré sur l'humain. Ce qui fait que le héros éganien, comme l'homme absurde, est maître de lui-même.

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Message par Lensman » jeu. janv. 07, 2010 5:27 pm

Pour les amis des cristaux. Mais cela n'a rien à voir avec une spéculation scientifique, bien sûr, rassurez vous...

"C'était d'abord un grand cercle de cônes bleuâtres, translucides, la pointe en haut, chacun du volume à peu près de la moitié d'un homme; Quelques raies claires, quelques circonvolutions sombres, parsemaient leur surface, et tous avaient vers la base une étoile éblouissante comme le soleil à la moitié du jour. Plus loin, aussi excentriques, les strates se posaient verticalement, assez semblables à de l'écorce de bouleau et madrés d'ellipses multicolores. Et il y avait encore, de ci, de là, des Formes quasi-cylindiques, variées d'ailleurs, les unes minces et hautes, les autres basses et trapues, toutes de couleur bronzée, pointillées de vert, toutes possédant, comme les strates, le caractéristique point de lumière."

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Message par Lensman » jeu. janv. 07, 2010 5:31 pm

Lem a écrit :
MF a écrit :Faut pas demander à Lem, faut que ce soit publiable dans une collection de SF.
Ce qui correspond, si je ne me trompes, à ta définition ?
Ex
ac
te
ment.
llisible, ça te va ?
(MF, à propos de "Ptah Hotep", paru en réédition dans Présence du futur).

Il n'est pas prudent de demander TROP de choses à MF, par exemple, ce qui relève de la science-fiction moderne...

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Shalmaneser
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Message par Shalmaneser » jeu. janv. 07, 2010 5:33 pm

Lensman a écrit : C'est précisément ce qui permet de rattacher tout à tout. Ce qui est à la fois formidable, et sans intérêt.
Oncle Joe
Non, ça ne permet pas de rattacher "tout à tout" ; simplement de prendre la SF au sérieux du côté de sa dimension littéraire, et cette perspective est encore à explorer, pour une large part, parce que beaucoup la négligent.

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Message par MF » jeu. janv. 07, 2010 5:36 pm

Erion a écrit :
Lem a écrit :
Erion a écrit :Les cristaux.
C'est grand.
Merci
...
Oh, un savant fou.
La vache, je l'avais oublié celui-là...

Merci du rappel.
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Lem

Message par Lem » jeu. janv. 07, 2010 5:37 pm

MF a écrit :Parce que l'éthique est une partie de la métaphysique ?
Non. J'emploie métaphysique comme je l'ai toujours fait ici : non en tant que discipline intellectuelle mais pour qualifier la partie de la réalité qui n'est pas susceptible d'une vérification scientifique. Quand j'écris que
tu procèdes d'une étrange manière. Tu prends le texte. Tu enlèves la partie métaphysique et ensuite tu me dis : regarde, il n'y en a pas
J'entends par là que si tu supprimes la partie scientifique du texte (l'ordinateur et le monde mathématique auquel il donne accès), tu supprimes aussi la réalité métaphysique que le narrateur cherche à intégrer. A ce compte-là, je ne sais pas ce qu'il reste du texte, ni ce qu'on peut en dire.
Je n'enlèves pas une partie métaphysique, je te propose d'enlever un avatar scientifique. Tu vois derrière cet avatar un aspect métaphysique alors que je n'en vois pas.
Eh bien, c'est une divergence d'analyse, ce n'est pas grave. Je considère qu'un monde mathématique au travers duquel on perçoit (et éventuellement on peut agir sur) des "autres" dont rien ne peut être dit (ou être agi par eux) est exactement "une partie de la réalité non accessible à la vérification scientifique" – métaphysique.
Tu commets, selon moi, une erreur sur "l'existence d'une réalité indéniable mais inaccessible à l'étude physique". Cette réalité est accessible ; Radieux est l'avatar technologique qui permettrait de l'étudier. Mais il faudrait pour cela l'anéantir, la disséquer. C'est bien là qu'est la question éthique posée au scientifique. Ça n'a, pour moi, rien de métaphysique.
Le problème éthique est éthique. Mais Radieux ne permet pas d'étudier les "autres" qui manipulent le monde mathématique : il montre simplement qu'il y a là quelque chose qui agit et dont il est à peu près impossible de dire quoi que ce soit de vérifiable hormis… qu'il agit.

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