Tu acceptes couramment une définition usuelle (science et futur) qui exclut tout autant.Erion a écrit :Sauf que ta définition ne permets pas d'agglomérer le grand nombre d'oeuvre qui n'ont aucune composante métaphysique.
Pour l'instant, ma définition, c'est le sow. Je reconnais la SF quand j'en lis parce que j'éprouve une émotion particulière, parce que je suis dans un état d'esprit particulier. Je pense que c'est aussi ton cas et celui de tout le monde ici.
Maintenant, sommes-nous sûr que nous entendons la même chose par sense of wonder ou sidération cognitive ? Non. Sommes-nous sûrs que nous le ressentons devant les mêmes œuvres ? Non plus.
Mais on n'est pas pour autant condamnés à ne jamais réaliser la coordination intersubjective car il existe une instance qui fait ça très bien : c'est la science-fiction elle-même, comme label éditorial.
Sur le plan du thème, C'est vraiment une bonne vie peut très bien être revendiqué par le fantastique. Il ne serait pas non plus abusif de classer L'enfer quand Dieu etc dans la fantasy.
Seulement voilà : ces textes ont été publiés sous l'étiquette SF, ils sont devenus des classiques de la SF (ce qui n'empêche pas de les republier dans une anthologie fantastique ou fantasy, le cas échéant ; un texte peut appartenir à plusieurs genres).
C'est donc que l'état d'esprit qu'on essaie de définir est assez large pour les contenir aussi. Finalement, pour réaliser la coordination, il suffit d'accepter le corpus des collections spécialisées. Nous n'éprouvons peut-être pas tous les mêmes choses devant les mêmes œuvres mais en tant que genre éditorial et subculture, la SF a dit – en actes – ce qu'elle était.
A ce corpus de référence, j'ajoute ce que j'ai déjà dit : les classiques antérieurs depuis Rosny-Wells et les outsiders influents.
A nous de trouver le point commun de toutes ces œuvres.