Fabien Lyraud a écrit : Je m'étonne que Serge lorsqu'il essaie de définir la SF insiste sur la métaphysique, et donc
sur le je. Faut il y voir une volonté de convergence inconsciente de la SF vers la littérature générale qui en France se construit justement sur le je (succès de l'autofiction entre autre) et pour distinguer la Sf de cette littérature on rajoute l'apport philosophique qui serait inexistant en littgen.
J'espère que ne vais pas faire hurler Systar.

*ATTENTION, POST POTENTIELLEMENT ENNUYEUX*
Prenons le problème sous l'angle littéraire.
As-tu lu un texte, récemment paru, qui s'appelle "La régulation de Richard Mars"?
Dedans, l'auteur met l'accent sur un "je", premier, une subjectivité.
Mais à cette subjectivité, il arrive suffisamment de choses pour qu'elle prenne des dimensions démiurgiques/cosmiques. En partant de la subjectivité, ou d'un "je" en apparence isolé, tu peux retrouver la totalité du (ou d'un) monde.
Or, dans l'histoire de la philo, ce schéma-là (une subjectivité qui tire d'elle-même les moyens de s'égaler à un monde, de mettre en forme un monde, de devenir un monde) s'est développé en Allemagne, chez plusieurs auteurs, de la fin du XVIIIe à la fin du XIXe, siècle, en gros.
On appelle ça "l'idéalisme allemand", et c'est, d'après un livre que je viens de commencer, l'expression historique par excellence de la "métaphysique".