C'est la semaine de bonté ?dracosolis a écrit :
Écoutez les mecs sinon, je crois que ni TD ni Pascal ne sont responsables de la politique numérique de Gallimard en général, lâchez-leur la grappe
Oncle Joe, hilare
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Nous sommes en effet en rien responsables, mais nous donnons notre avis chaque fois qu'on nous en donne la possibilité (ça ne sert pas à grand chose, mais on persévère)...dracosolis a écrit :Écoutez les mecs sinon, je crois que ni TD ni Pascal ne sont responsables de la politique numérique de Gallimard en général, lâchez-leur la grappe
Comme dit Martine : "quand c'est flou, y'a un loup".dracosolis a écrit : en fait, je trouve ça limite angoissant de les mettre en position de défendre un truc sur lequel l'un n'a pas trop le droit de l'ouvrir, et l'autre, pas intérêt à le faire
Entre 1 et 17, ça laisse une marge assez considérable de choix...thomasday a écrit : Le prix d'un livre numérique c'est certainement pas 17 euros, nous sommes bien d'accord, mais c'est certainement pas non plus 1 euro (parce que pour que vous ayez de bons livres à lire, il faut payer auteur / traducteur / éditeur / correcteur / codage Epub, etc).
TD
Pour l'instant, l'effet du numérique sur l'emploi dans l'édition, ce sont des embauches, pas des pertes. Même pour Bragelonne qui est le 3e éditeur numérique en France, ça ne représente que 1% des ventes, et il ne vend pas ses fichiers à 1 euros (pour les romans). En revanche, à pratiquer des prix trop élevés, à utiliser des DRM, on incite au piratage, ce qui met en danger toute la chaîne à moyen terme.thomasday a écrit : Il y a évidemment les problèmes de diffusion/distribution, mais aussi la rémunération des auteurs. Au jour d'aujourd'hui, il n'existe aucun modèle économique du livre numérique qui ne crée pas de lourdes pertes d'emploi (dans l'édition, en librairie, sans parler des auteurs "mid-list" dont les revenus vont s'effondrer). C'est une industrie, aucune industrie ne se suicide sciemment, après parfois elle peut prendre des décisions qui vont la mener à une mort certaine...
Mais on peut, sauf que le raisonnement est fallacieux, ces coûts se rajoutent sur le compte d'exploitation du livre, c'est un compte global, on fait pas un truc pour l'édition papier et un truc pour le numérique (ce qui n'aurait aucun sens comptable).Erion a écrit :Et on pourrait pas le savoir pour un fichier numérique ? Pourquoi ?
Donc TU compares Folio-SF à Chanel, pas moi. Nevermind.Erion a écrit :Les prix de Folio-SF sont plutôt dans la catégorie Chanel que dans la catégorie Carrefour.
Très gentil. Mais c'est aussi à peu près tout ce que je sais du numérique... Les coûts de fab., les coûts de diffusion (la personne qui fait l'interface entre les libraires et nous), la marge des libraires... autant d'éléments dont je ne dispose pas. D'ailleurs, si je les avais je ne serais pas plus autorisé à en parler, mais bon...Erion a écrit :Il te suffirait de dire ce que représentent les coûts de fabrication (au sens large) par rapport au prix de vente, pas vraiment utile de détailler. Sur le pourcentage versé aux auteurs, j'ai ma petite idée là-dessus, vu que j'ai vu certains contrats. Je suis gentil, tu vois, je ne dis rien
Je ne te dis pas "ferme-la" (surtout pas), je te dis "Je ne sais pas". Et quand tu me dis que ce n'est pas une réduction par rapport à un prix raisonnable, je ne te dis pas "ferme-la" mais "Tu dis une connerie".Erion a écrit :Sauf que cette question du prix, elle est cruciale dans le développement du numérique ET dans les droits des auteurs. Quand on me demande pourquoi le prix des e-books est si élevé, répondre juste "ferme-là", c'est pas vraiment ce que l'interlocuteur veut entendre.
Ben oui, quand tu as les éléments pour répondre, ça aide pas mal, en effet...Erion a écrit :Ta stratégie de réponse est d'autant plus fragile que la responsable numérique de Robert Laffont a répondu à la même question dans un reportage d'M6. Preuve que c'est possible.
Ben voilà que j'ai dit ça aussi, maintenant...Erion a écrit :En gros, Folio-SF pratique des prix plus élevés que le leader du marché dans le même domaine, sans que le fichier lui-même soit différent. S'il était possible de justifier cela par des droits d'auteurs plus élevés, ce serait déjà plus facile à justifier. Quand un pirate, actuellement dit "de toute manière, c'est cher, c'est protégé par des DRM et l'auteur ne reçoit pas plus qu'avec le papier", présenter comme seul contre-argument "c'est pas légal, ferme-là", c'est un peu court.
Et encore, si tu savais le prix en sueur, en larmes et en vaseline que ça a coûté à TD. Un peu à moi aussi, d'ailleurs, mais on va dire que c'est mon job... Ce qu'on a obtenu là, c'est vraiment pas simple chez Gallimard. Du tout.Erion a écrit :Avec cette opération, vous vous alignez quasiment sur le plus bas prix de Bragelonne, preuve que vous en êtes capable et je trouve ça bien. Mais pourquoi ne pas le pratiquer en permanence ?
Certes, mais je ne sais déjà rien des coûts engendrés chez Gallimard, alors chez les autres... Quels salaires ? Quels coûts de fab. ? Quelle remise aux libraires ? Quelle diffusion ? J'en sais rien. Chez eux, comme chez Gallimard.Erion a écrit :Bragelonne paie aussi des salaires pour le travail de numérisation, ce sont pas des bénévoles.
Ah oui, mais, non, mais ça c'est notre grand complot, chut, arrête...Erion a écrit :Tout ce qu'on voit, dans la politique de prix de Gallimard, c'est un grand nuage très flou. Qu'on nous dise dans le cas de Denoël qu'on ne peut pas vendre des ouvrage à moins de 25 euros, en fonction des coûts, de la rentabilité, etc, je veux bien le croire, et là, les éditeurs avouent avec des pourcentages précis ce qui revient à chaque acteur dans la chaîne éditoriale. Pourquoi il n'en est pas de même concernant le numérique ? Pourquoi ce qui est avouable dans le monde du livre imprimé, devient un secret d'Etat dans le numérique ? Et tout ça pour 1% du marché ?
Merci déjà de donner des explications un peu convaincantes, même si eu égard aux pratiques d'autres éditeurs, ça ne me satisfait pas totalement. La différence entre le coût supplémentaire et le prix de vente est actuellement si énorme, si délirante par rapport au marché réel que cela en devient incompréhensible. Je ne crois pas qu'un livre numérique ne coûte rien cependant.thomasday a écrit : Mais on peut, sauf que le raisonnement est fallacieux, ces coûts se rajoutent sur le compte d'exploitation du livre, c'est un compte global, on fait pas un truc pour l'édition papier et un truc pour le numérique (ce qui n'aurait aucun sens comptable).
Un lunes d'encre disponibles en numérique coûte plus cher que le même pas disponible en numérique ; sur des petits tirages, c'est genre 1 ou 2 euros de plus le bout pour l'édition papier. En plus on paye un référencement annuel pour chaque type de fichier, sans parler du temps supplémentaire que ça prend pour ledit référencement et la reddition des comptes.
Paradoxalement, ça semble parfait pour des petites ventes, mais ça ne vaut le coup que pour de grandes ventes.
Le numérique c'est pas un livre, c'est une incarnation du livre, qui peut par ailleurs être cédé en poche, traduit, adapté.
C'est justement l'effet que me font les grandes maisons d'édition par moment. Il n'est évidemment pas plaisant pour l'ensemble du secteur de devoir se remettre en cause, mais le souci, c'est que certaines maisons donnent l'impression que tout faire pour ne pas bouger. Or, que les éditeurs changent ou pas, la marée, elle, continue de monter. Et ça me désole précisément de voir qu'à ce rythme, certains couleront dans le processus.thomasday a écrit :C'est une industrie, aucune industrie ne se suicide sciemment, après parfois elle peut prendre des décisions qui vont la mener à une mort certaine...
L'une des grandes difficultés des forums, surtout quand on rédige un long post.Pascal a écrit :Ah oui, mais non, là, vous dites ce que je dis pendant que je le dis... Vous allez trop vite pour moi.