Bilan des lectures des vacances.
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- Eric
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Honnêtement Roland, je ne vois pas bien ce qui peut déclencher ton courroux à ce point dans les propos de Transhumain.
Perso, je n'y vois aucune tentative de dénigrement de la SF. Il se contente de livrer sa lecture de la Horde, et exprime ses goûts en matière de SF, comme le font chacun des gens sur ce forum.
Vraiment, je ne vois qui puisse justifier une aussi vive réaction.
Perso, je n'y vois aucune tentative de dénigrement de la SF. Il se contente de livrer sa lecture de la Horde, et exprime ses goûts en matière de SF, comme le font chacun des gens sur ce forum.
Vraiment, je ne vois qui puisse justifier une aussi vive réaction.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Roland C. Wagner
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Modifié en dernier par Roland C. Wagner le sam. août 26, 2006 2:05 pm, modifié 1 fois.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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J'adore les superlatifs du style :
Les meilleurs auteurs de SF français ou américains ou serbo-croates...
Ils sont aussi définitifs que stériles puisque tuant toute discussion.
De plus, ils ont un côté racoleurs et risibles. Je ne résiste pas à l'envie de vous en confier un que j'ai lu en librairie (vous pourrez aller vérifier) :
A propos de Gaia de Yannick Monget, A. Aubenque écrit " Gaia est sans conteste la meilleure surprise de l'année " (je vous passe la quatrième de couverture, il y en a une tartine)
Nul doute que ce livre soit classé en coup de coeur à la Fnaaaaaaaaaaaaac !
EDIT : j'oubliais. J'ai lu et apprécié La horde du contrevent qui n'est pas si illisible que cela à partir du moment où l'on y adhère. Ce n'est sans doute ni le livre parfait, ni le livre raté que l'on nous vend.
Les meilleurs auteurs de SF français ou américains ou serbo-croates...
Ils sont aussi définitifs que stériles puisque tuant toute discussion.
De plus, ils ont un côté racoleurs et risibles. Je ne résiste pas à l'envie de vous en confier un que j'ai lu en librairie (vous pourrez aller vérifier) :
A propos de Gaia de Yannick Monget, A. Aubenque écrit " Gaia est sans conteste la meilleure surprise de l'année " (je vous passe la quatrième de couverture, il y en a une tartine)
Nul doute que ce livre soit classé en coup de coeur à la Fnaaaaaaaaaaaaac !
EDIT : j'oubliais. J'ai lu et apprécié La horde du contrevent qui n'est pas si illisible que cela à partir du moment où l'on y adhère. Ce n'est sans doute ni le livre parfait, ni le livre raté que l'on nous vend.
- Transhumain
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Euh, Roland, mon petit lapin, tu te méprends sur mes propos, et tu fantasmes un peu trop. D'abord, ai-je jamais traité de médiocres Sylvie Denis, Claude Ecken, Michel Pagel ou toi-même ?!? Non : les nouvelles de Claude et de Sylvie sont excellentes (leurs romans, un peu moins), Pagel est un bon romancier, et je n'ai jamais caché le plaisir que m'ont procuré certains de tes livres (tu veux des noms ? Les seuls auteurs français dont j'ai dit, ici ou là, que leurs productions étaient médiocres, sont H. Loevenbruck, J. Camut, B. Werber, et, récemment, N. Le Gendre. Ce sont eux, les "meilleurs auteurs français" ? Tu vois bien que tu écris n'importe quoi). Seulement, pardonne-moi, mais vous n'êtes pas les auteurs les plus excitants à mes yeux (encore que certaines nouvelles de Claude m'ont vraiment impressionné), et tant pis si le verbe "exciter" ne te plaît pas, sauf exception vous n'êtes pas les plus excitants, pas plus que Bordage, Heliot ou Ayerdhal. C'est ça qui te met en rage ? Il n'y a pas de quoi. La saison de la sorcière n'est pas le roman de la décennie, si ?
Tu as raison seulement sur un point : je ne cherche pas à défendre la SF, je ne défends que les livres qui selon moi méritent que des mortels dans mon genre dépensent leur argent - je te signale que je les achète, tes bouquins, mec ! -, et dépensent plusieurs heures de leur temps, se rapprochant un peu plus de leur mort, pour les lire. Mais contrairement à tes "fans de rock", je n'ai jamais prétendu être un fan de SF. De là à m'accuser d'être le ver dans le fruit, il y a un abîme, que tu franchis pourtant allègrement. Au prochain post, tu me désigneras comme le principal responsable de la crise de la SF. Risible.
J'aime la SF, Roland, ou plutôt la bonne SF, mais je ne veux plus perdre mon temps avec des kilomètres de prose sans intérêt, je veux être soufflé par ce que je lis, je veux être malmené, bref, j'ai décidé de ne plus perdre mon temps avec la mauvaise came, ou même avec du matos moyen. Tu appelles ça de la branlette ? Très bien, la belle affaire, mais, pour rester dans ton registre, qu'est que j'en ai à foutre ? Je veux des idées géniales, comme chez Greg Egan, ou un style étonnant, comme Damasio, ou un peu des deux, et si j'en trouve un peu chez Ecken, Genefort et consort, il se trouve que La Horde était, en SF, ma dernière grosse claque. Pas parfait, comme le dit Kibu, mais sacrément bon.
Mais peut-être suis-je fautif, si malentendu il y a : j'ai tendance, je le reconnais, à donner du "médiocre" partout. Je rectifie donc. Damasio, Colin, Dantec, ne sont pas les Faulkner de notre siècle, mais même imparfaites, même ratées, leurs oeuvres vous remuent d'une manière ou d'une autre, et surnagent au-dessus du lot grisâtre où nagent les romans plus conventionnels. En aucun cas, je ne voulais écrire qu'exceptés ces quelques écrivains, le reste était merdique... Mais enfin, quoi, La Horde du contrevent, c'est autre chose que ces récits sans relief, alignant deux, trois idées intéressantes et se contentant de dérouler un récit convenu, non ? Putain, pourquoi défendrais-je un roman au prétexte qu'il y a plein de martiens dedans ? Et puis, le fait demeure, que parmi tous les bouquins, reçus ou achetés, publiés par les éditeurs de SF et surtout de Fantasy, beaucoup n'auraient jamais dû voir le jour. Je le répète, et le répèterai encore, et si ça t'énerve, arrête de traîner sur tous les forums : La Horde du contrevent est un roman du feu de Dieu, imparfait mais exceptionnel, qui marquera sans doute bien plus l'esprit de ses lecteurs que les machins d'Henri Loevenbruck. Et je suis prêt à parier qu'il a exigé autrement plus de travail et de patience que la plupart des bouquins que nos chers auteurs sont obligés de fournir en temps et en heure pour pouvoir bouffer, ou pour se faire un nom. Je sais : la vérité n'est pas toujours bonne à entendre.
Tu ne réussis même pas à m'énerver Roland, avec tes affirmations péremptoires, avec tes jugements hautains. Si tu n'avais pas écrit quelques bons livres, et si je ne sentais pas que c'est l'aigreur qui te fait écrire ces conneries, je t'aurais évidemment abreuvé d'insultes, au risque de me faire virer du forum, et je m'y connais, mais tu auras beau me détester, moi je t'aime bien. Bol de soupe ! Dire, tout de même, que j'étais sur le point de donner quelque argent pour ton fameux roman algérien... Un peu plus, et je t'arrachais ton Paypal avec les dents.
Dernière chose mon canard, j'ai fait lire , et apprécier, de la (bonne) SF, et même de la (bonne) fantasy à de nombreuses personnes qui n'en auraient peut-être jamais lu (ce qui n'est sans doute pas le cas, jusqu'à preuve du contraire, de Rinaldi). Alors, franchement, même si je t'aime bien, tu sais quoi ? Je t'emmerde. Allez, quoi. Fais pas la gueule !
Tu as raison seulement sur un point : je ne cherche pas à défendre la SF, je ne défends que les livres qui selon moi méritent que des mortels dans mon genre dépensent leur argent - je te signale que je les achète, tes bouquins, mec ! -, et dépensent plusieurs heures de leur temps, se rapprochant un peu plus de leur mort, pour les lire. Mais contrairement à tes "fans de rock", je n'ai jamais prétendu être un fan de SF. De là à m'accuser d'être le ver dans le fruit, il y a un abîme, que tu franchis pourtant allègrement. Au prochain post, tu me désigneras comme le principal responsable de la crise de la SF. Risible.
J'aime la SF, Roland, ou plutôt la bonne SF, mais je ne veux plus perdre mon temps avec des kilomètres de prose sans intérêt, je veux être soufflé par ce que je lis, je veux être malmené, bref, j'ai décidé de ne plus perdre mon temps avec la mauvaise came, ou même avec du matos moyen. Tu appelles ça de la branlette ? Très bien, la belle affaire, mais, pour rester dans ton registre, qu'est que j'en ai à foutre ? Je veux des idées géniales, comme chez Greg Egan, ou un style étonnant, comme Damasio, ou un peu des deux, et si j'en trouve un peu chez Ecken, Genefort et consort, il se trouve que La Horde était, en SF, ma dernière grosse claque. Pas parfait, comme le dit Kibu, mais sacrément bon.
Mais peut-être suis-je fautif, si malentendu il y a : j'ai tendance, je le reconnais, à donner du "médiocre" partout. Je rectifie donc. Damasio, Colin, Dantec, ne sont pas les Faulkner de notre siècle, mais même imparfaites, même ratées, leurs oeuvres vous remuent d'une manière ou d'une autre, et surnagent au-dessus du lot grisâtre où nagent les romans plus conventionnels. En aucun cas, je ne voulais écrire qu'exceptés ces quelques écrivains, le reste était merdique... Mais enfin, quoi, La Horde du contrevent, c'est autre chose que ces récits sans relief, alignant deux, trois idées intéressantes et se contentant de dérouler un récit convenu, non ? Putain, pourquoi défendrais-je un roman au prétexte qu'il y a plein de martiens dedans ? Et puis, le fait demeure, que parmi tous les bouquins, reçus ou achetés, publiés par les éditeurs de SF et surtout de Fantasy, beaucoup n'auraient jamais dû voir le jour. Je le répète, et le répèterai encore, et si ça t'énerve, arrête de traîner sur tous les forums : La Horde du contrevent est un roman du feu de Dieu, imparfait mais exceptionnel, qui marquera sans doute bien plus l'esprit de ses lecteurs que les machins d'Henri Loevenbruck. Et je suis prêt à parier qu'il a exigé autrement plus de travail et de patience que la plupart des bouquins que nos chers auteurs sont obligés de fournir en temps et en heure pour pouvoir bouffer, ou pour se faire un nom. Je sais : la vérité n'est pas toujours bonne à entendre.
Tu ne réussis même pas à m'énerver Roland, avec tes affirmations péremptoires, avec tes jugements hautains. Si tu n'avais pas écrit quelques bons livres, et si je ne sentais pas que c'est l'aigreur qui te fait écrire ces conneries, je t'aurais évidemment abreuvé d'insultes, au risque de me faire virer du forum, et je m'y connais, mais tu auras beau me détester, moi je t'aime bien. Bol de soupe ! Dire, tout de même, que j'étais sur le point de donner quelque argent pour ton fameux roman algérien... Un peu plus, et je t'arrachais ton Paypal avec les dents.
Dernière chose mon canard, j'ai fait lire , et apprécier, de la (bonne) SF, et même de la (bonne) fantasy à de nombreuses personnes qui n'en auraient peut-être jamais lu (ce qui n'est sans doute pas le cas, jusqu'à preuve du contraire, de Rinaldi). Alors, franchement, même si je t'aime bien, tu sais quoi ? Je t'emmerde. Allez, quoi. Fais pas la gueule !
Modifié en dernier par Transhumain le ven. août 25, 2006 2:47 pm, modifié 1 fois.
- Roland C. Wagner
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« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Transhumain
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C'est bien ce que je disais : tu extrapoles à donf, et ça mon cher, ça c'est de la branlette. Tu veux quoi, une liste ? Ecken est un excellent nouvelliste, l'un des meilleurs du genre en France. Pas l'un des meilleurs romanciers à mon avis. Ai-je dit le contraire ? Je n'ai jamais prétendu établir une liste des bons ou des mauvais : j'ai simplement placé La Horde au-dessus de la plupart des romans français de SF ou de Fantasy. C'est clair ? Qu'est-ce que vous avez, tous, à me tomber dessus dès que le mot "médiocre" est lâché" ?Roland C. Wagner a écrit :« La plupart », ça ne veut pas dire « tous ». Or le Transhumain ne cite que trois noms : Damasio, Dantec et Colin, dont on peut difficilement dire qu'ils sont à eux seuls « les meilleurs auteurs de SF français ». Mettons Fabrice de côté puisqu'il ne fait pas de SF (sauf pour la jeunesse, je sais). Restent Damasio et Dantec. On peut admettre (ou non) qu'il font partie des « meilleurs auteurs de SF français », mais il y en a d'autres — que le Transhumain n'a pas cités, eux, assurément parce qu'il les trouve médiocres.
Accessoirement, je voudrais bien voir quelqu'un venir me dire que le type qui a écrit « Le monde, tous droits réservés » n'est pas l'un des meilleurs auteurs de SF non seulement en France, mais au monde. La mauvaise foi a des limites.
- Roland C. Wagner
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- Roland C. Wagner
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- jlavadou
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Désolé de vous interrompre (momentanément, de toute façon je ne maîtrise pas la moitié des arguments que vous évoquez d'un côté comme de l'autre), mais je suis un peu comme Eric : Roland, je ne comprends vraiment pas ta réaction. Que tu n'aies pas aimé La horde et que tu le descendes, pas de problème, mais de là à aller aussi loin dans la dénonciation d'une culture dominante...
Pourquoi parler de culture dominante d'ailleurs ? C'est à mon avis faire plaisir à ceux qui s'en prétendent. Je ne vois pas pourquoi il serait contradictoire d'aimer Damasio, Dantec ou autre (que je n'ai pas lus) et Wagner, Ecken ou Denis (que je n'ai pas tous lus non plus). Je ne vois pas non plus pourquoi tous n'apporteraient pas autant d'idées ou de réflexions à leurs lecteurs. Encore une fois je ne les ai pas lus donc je ne juge pas d'un point de vue unitaire, mais tu sembles dénigrer de façon générale une certaine catégorie de récits (que j'ai du mal à discerner d'ailleurs) que tu sembles exclure du champ de la SF. D'ailleurs, quelle est ta définition de la SF ? Ca me permettrait peut-être de mieux comprendre...
Enfin, et là c'est ce qui me choque le plus, tu écris :
Pourquoi parler de culture dominante d'ailleurs ? C'est à mon avis faire plaisir à ceux qui s'en prétendent. Je ne vois pas pourquoi il serait contradictoire d'aimer Damasio, Dantec ou autre (que je n'ai pas lus) et Wagner, Ecken ou Denis (que je n'ai pas tous lus non plus). Je ne vois pas non plus pourquoi tous n'apporteraient pas autant d'idées ou de réflexions à leurs lecteurs. Encore une fois je ne les ai pas lus donc je ne juge pas d'un point de vue unitaire, mais tu sembles dénigrer de façon générale une certaine catégorie de récits (que j'ai du mal à discerner d'ailleurs) que tu sembles exclure du champ de la SF. D'ailleurs, quelle est ta définition de la SF ? Ca me permettrait peut-être de mieux comprendre...
Enfin, et là c'est ce qui me choque le plus, tu écris :
Tu emploies exactement les mêmes termes que Transhumain à qui tu reproches de les avoir écrits... C'est fait exprès ou ?...Par contre, tu peux le placer au-dessus de la plupart des romans français de littérature blanche. Il le mérite sans doute, vu la médiocrité de la production actuelle dans ce domaine.
- Roland C. Wagner
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- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
À ton avis ?…jlavadou a écrit :C'est fait exprès ou ?...
Pour le reste, je te conseille de lire Les Utopies posthumaines de Rémi Sussan. Ou mon blogue d'ici quelques jours.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Roland C. Wagner
- Messages : 3588
- Enregistré le : jeu. mars 23, 2006 11:47 am
Je descends surtout un certain type de promotion, de marketing et de critique qui consiste à porter une œuvre aux nues en rabaissant d'autres œuvres qui n'ont rien à lui envier — euphémisme. Le bouquin, au fond, je m'en fous. C'est un exercice de style plus ou moins raté, plus ou moins réussi. Mais cracher sur Loevenbruck (que je ne lis pas) pour vendre Damasio (que je ne lis pas non plus), ça me gave grave.jlavadou a écrit :Que tu n'aies pas aimé La horde et que tu le descendes, pas de problème, mais de là à aller aussi loin dans la dénonciation d'une culture dominante...
Quant à la dénonciation de la culture dominante, je crains que ça ne soit pas fini, loin de là. Puisque les gardiens de cette culture nous chient dessus, eh bien, il ne reste plus qu'aux acteurs de la contre-culture à leur chier dessus en retour.
Je dirais bien que c'est la guerre, mais ce serait mensonger car la contre-culture a déjà gagné.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Eric
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- Enregistré le : ven. déc. 16, 2005 1:03 pm
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Très franchement, j'aimerais autant qu'il nous chient dessus, au moins ils parleraient de nous.
Parce que, et ça me désole de dire ça, mais on est un peu tous en train de s'astiquer la nouille-là (ayant remarqué comme un relachement significatif au niveau de l'expression, j'en profite). Il n'y a plus de clash entre culture dominante et contre-culture (ça aussi c'est quelque chose que l'excellent Rémi Sussan dit dans son livre). Je préfererais mille fois une hostilité marquée et stimulante de la part des tenants de cette "culture dominante", plutôt qu'une vague commisération au coin des yeux (et là dans le meilleur des cas, sinon, c'est le désintérêt total).
Et moi, voyez-vous ce qui m'emmerde, ce n'est pas que telle ou telle chapelle monte son toit plus haut de deux centimètres. C'est plutôt d'avoir à plaider pour faire parler d'un bon livre, qu'il y ait dedans des petits hommes verts ou pas. Ce qui m'intéresse (entre autres choses) dans la démarche de Dantec, c'est qu'il fait la passerelle. Qu'il éveille l'intérêt des gens qui d'un coup vont, au moins, voir porter à leur connaissance l'existence d'une autre littérature que les babils plumitifs d'ineptes branleurs videurs de coupes en jeans Diesel à 150 euros.
Pour moi, ce qui est important, c'est d'essayer de faire la lumière sur des auteurs qui ont des choses à dire, et quelque soit la manière dont ils le disent, et comme il y a, selon moi, péril en la demeure, je m'autorise à faire feu de tout bois, y compris à faire abstraction de ma conscience de classe littéraire.
Roland, pour filer ta métaphore punkoïde, lorsque le No Future devient une marque de fringue, et que l'Oréal vend ses gels testés sur des poils de couilles de lapins avec des pseudos créteux '77 revival, je ne vois aucune objection à voir les punks (les vrais) piocher dans l'arsenal des musiques éléctroniques (même les plus fétides), dès l'instant que, par ce biais, l'esprit demeure.
Pour moi, au contraire, tout l'intérêt de notre époque de contours flous, est précisément, pour nous qui sommes sensés avoir une lecture plus claire de certains référents, de profiter de la confusion générale, pour s'engouffrer dans la brèche et faire oeuvre de prosélytisme.
Parce que, et ça me désole de dire ça, mais on est un peu tous en train de s'astiquer la nouille-là (ayant remarqué comme un relachement significatif au niveau de l'expression, j'en profite). Il n'y a plus de clash entre culture dominante et contre-culture (ça aussi c'est quelque chose que l'excellent Rémi Sussan dit dans son livre). Je préfererais mille fois une hostilité marquée et stimulante de la part des tenants de cette "culture dominante", plutôt qu'une vague commisération au coin des yeux (et là dans le meilleur des cas, sinon, c'est le désintérêt total).
Et moi, voyez-vous ce qui m'emmerde, ce n'est pas que telle ou telle chapelle monte son toit plus haut de deux centimètres. C'est plutôt d'avoir à plaider pour faire parler d'un bon livre, qu'il y ait dedans des petits hommes verts ou pas. Ce qui m'intéresse (entre autres choses) dans la démarche de Dantec, c'est qu'il fait la passerelle. Qu'il éveille l'intérêt des gens qui d'un coup vont, au moins, voir porter à leur connaissance l'existence d'une autre littérature que les babils plumitifs d'ineptes branleurs videurs de coupes en jeans Diesel à 150 euros.
Pour moi, ce qui est important, c'est d'essayer de faire la lumière sur des auteurs qui ont des choses à dire, et quelque soit la manière dont ils le disent, et comme il y a, selon moi, péril en la demeure, je m'autorise à faire feu de tout bois, y compris à faire abstraction de ma conscience de classe littéraire.
Roland, pour filer ta métaphore punkoïde, lorsque le No Future devient une marque de fringue, et que l'Oréal vend ses gels testés sur des poils de couilles de lapins avec des pseudos créteux '77 revival, je ne vois aucune objection à voir les punks (les vrais) piocher dans l'arsenal des musiques éléctroniques (même les plus fétides), dès l'instant que, par ce biais, l'esprit demeure.
Pour moi, au contraire, tout l'intérêt de notre époque de contours flous, est précisément, pour nous qui sommes sensés avoir une lecture plus claire de certains référents, de profiter de la confusion générale, pour s'engouffrer dans la brèche et faire oeuvre de prosélytisme.
Modifié en dernier par Eric le sam. août 26, 2006 12:02 am, modifié 1 fois.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Roland C. Wagner
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Parce qu'en me refusant une subvention pour Rêve de Gloires, les gens du CNL ne m'ont pas chié dessus ?Eric a écrit :Très franchement, j'aimerais autant qu'il nous chient dessus, au moins ils parleraient de nous.
Non, il n'y a qu'un profond mépris qui ne dit pas son nom. (Ah ! ces auteurs qui « transcendent » la SF !)Il n'y a plus de clash entre culture dominante et contre-culture (ça aussi c'est quelque chose que l'excellent Rémi Sussan dit dans son livre).
Cette attitude est complémetaire avec la mienne. Je monte en première ligne pendant que d'autres œuvrent dans l'ombre.Pour moi, au contraire, tout l'intérêt de notre époque de contours flous, est précisément, pour nous qui sommes sensés avoir une lecture plus claire de certains référents, de profiter de la confusion générale, pour s'engouffrer dans la brèche et faire oeuvre de prosélytisme.
J'en ai marre d'attendre.
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- Eric
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Non, ils t'ont ignoré. Ce n'est pas pour ça que c'est mieux d'ailleurs.Roland C. Wagner a écrit :Parce qu'en me refusant une subvention pour Rêve de Gloires, les gens du CNL ne m'ont pas chié dessus ?
Si je te dis que c'est hélas le rôle des artistes que d'être en première ligne et de prendre de gnons, pendant que les planqués qui critiquent/soutiennent/raisonnent/dénigrent (rayez les mentions inutiles) glausent à l'arrière, hein, si je te dis ça, ça va te gonfler ?Roland C. Wagner a écrit :Cette attitude est complémetaire avec la mienne. Je monte en première ligne pendant que d'autres œuvrent dans l'ombre.
J'en ai marre d'attendre.
Mais d'un autre côté, les lauriers ne poussent pas sous abris.
"Ueeuuggthhhg", laissa échapper Caity. Ce qui aurait pu vouloir dire n’importe quoi.
- Roland C. Wagner
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Putain, cinquante romans pour en arriver là.Eric a écrit :Non, ils t'ont ignoré. Ce n'est pas pour ça que c'est mieux d'ailleurs.Roland C. Wagner a écrit :Parce qu'en me refusant une subvention pour Rêve de Gloires, les gens du CNL ne m'ont pas chié dessus ?
Non, les deux sont complémentaires et je n'ai jamais rien eu contre les planqués. De toute manière, quand Rêves de Gloire paraîtra, je vais m'en prendre plein la gueule. Alors, autant que je m'entraîne, hein ?Eric a écrit :Si je te dis que c'est hélas le rôle des artistes que d'être en première ligne et de prendre de gnons, pendant que les planqués qui critiquent/soutiennent/raisonnent/dénigrent (rayez les mentions inutiles) glausent à l'arrière, hein, si je te dis ça, ça va te gonfler ?Roland C. Wagner a écrit :Cette attitude est complémetaire avec la mienne. Je monte en première ligne pendant que d'autres œuvrent dans l'ombre.
J'en ai marre d'attendre.
Tu sais bien qu'il n'y a que le fric qui m'intéresse.Mais d'un autre côté, les lauriers ne poussent pas sous abris.

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