Démagogie suivie d'exclusion ?Lem a écrit :Si votre expérience de la SF n'est pas du tout celle décrite ci-dessus, ce que je fais n'est pas pour vous.
Tu devrais entrer au gouvernement.

Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
Démagogie suivie d'exclusion ?Lem a écrit :Si votre expérience de la SF n'est pas du tout celle décrite ci-dessus, ce que je fais n'est pas pour vous.
Tu oublies que celui qui écrit sur un auteur est lui-même auteur. Et parfois, un grand. Tu ne lis donc pas le Proust de Beckett ? Le Céline de Muray ?MF a écrit :Mince. Je croyais que c'était juste une perversion textuelle.Transhumain a écrit :Mais mon bon monsieur, si tu écris un livre sur un auteur, ou sur certains auteurs, eh bien c'est de la discrimination positive.
Excuses moi d'être brutal, mais je ne lis, jamais, ô grand jamais, les livres sur les auteurs. Morts ou vivants.
Pour moi, écrire sur un auteur, c'est comme disséquer un oiseau pour essayer de comprendre la sensation de plaisir de l'adepte de vol libre.
Hm, n'y a-t-il pas là une énorme erreur d'interprétation ? Sadoul dit que le "sense of wonder" caractérise le fan de SF, pas la SF. Que l'amateur recherche le "sense of wonder", ça recoupe ce que j'ai dit à propos de la littérature, de la peinture ou du cinéma. On peut ressentir ce "sense of wonder" à partir d'un large panorama d'oeuvres.Lem a écrit : 2) Sur la SF (dont le corpus est décrit ci-dessus) comme phénomène esthétique, est-il possible de se coordonner, c'est à dire de vérifier que nous éprouvons la même émotion pour pouvoir nous intéresser ensuite à ce qui la produit ?
Sadoul, à la fin de son [i]Histoire[/i] a écrit : C'est la le fameux sense of wonder dont parlent les fans d'Outre-Atlantique, qui caractérise le fan de SF et fait de lui plus qu'un véritable lecteur, une sorte de drogué qui se perd totalement dans les œuvres qu'il aime.
Pas les éditeurs.Transhumain a écrit :Beckett, Nabokov, DeLillo et Pynchon se passent pourtant très bien de Marc Lévy...marypop a écrit :Si la SF n'avait pas ses oeuvres majeures, je chercherais probablement ailleurs, et si elle n'avait pas ses oeuvres mineures, je chercherais aussi ailleurs.
Je suis lecteur pas auteur.Transhumain a écrit :Beckett, Nabokov, DeLillo et Pynchon se passent pourtant très bien de Marc Lévy...marypop a écrit :Si la SF n'avait pas ses oeuvres majeures, je chercherais probablement ailleurs, et si elle n'avait pas ses oeuvres mineures, je chercherais aussi ailleurs.
Alors je reformule : un lecteur, ou un universitaire, peut se passer de Marc Lévy, quand il y a Proust, Céline, Kafka et Ellroy. Ce qui n'empêche nullement de les lire tous, ou de ne lire que Marc Lévy. Entendons-nous bien : je considère que Marc Lévy écrit de la merde, et que Nabokov était un génie. Mais dans la vie, j'ai rencontré des lecteurs/lectrices de Marc Lévy éminemment fréquentables, et des connards nabokoviens. Nous portons des jugements sur les livres, par sur les lecteurs.marypop a écrit :Je suis lecteur pas auteur.Transhumain a écrit :Beckett, Nabokov, DeLillo et Pynchon se passent pourtant très bien de Marc Lévy...marypop a écrit :Si la SF n'avait pas ses oeuvres majeures, je chercherais probablement ailleurs, et si elle n'avait pas ses oeuvres mineures, je chercherais aussi ailleurs.
Et qui te dit que les lecteurs de Lévy ne lisent pas aussi Nabokov et vice-versa ?
Mais, souvent, si piètre que l'on ose, à peine, lui accorder le statut d'auteur.Transhumain a écrit :Tu oublies que celui qui écrit sur un auteur est lui-même auteur. Et parfois, un grand.
Merci. Tu viens d'admettre ce que je ne cesse de répéter : "La SF est une expérience subjective". Tu auras du mal à revenir en arrière maintenant.Erion a écrit :Mais ça ne caractérise pas la science-fiction. Si on suit bien Sadoul, le sense of wonder, c'est l'émotion qu'une certaine catégorie de lecteurs cherche à éprouver. Mais ca détermine des catégories différentes de lecteurs, pas des catégories différentes d'oeuvres.
L'université aurait donc abandonné sa vocation première...Transhumain a écrit :[Alors je reformule : un lecteur, ou un universitaire, peut se passer de Marc Lévy, quand il y a Proust, Céline, Kafka et Ellroy.
Mais vous le faites exprès ou quoi ? PEUT est différent de DOIT. Une étude littéraire sur les romans de Marc Lévy, pourquoi pas. Mais, euh, comment dire. Qui a lu Ada ou l'ardeur d'une part, et quelques pages de Marc Lévy d'autre part, comprendra.MF a écrit :L'université aurait donc abandonné sa vocation première...Transhumain a écrit :[Alors je reformule : un lecteur, ou un universitaire, peut se passer de Marc Lévy, quand il y a Proust, Céline, Kafka et Ellroy.
Tout d'abord, je t'assure que tu n'es pas obligé de me vouvoyer.Transhumain a écrit :Mais vous le faites exprès ou quoi ? PEUT est différent de DOIT. Une étude littéraire sur les romans de Marc Lévy, pourquoi pas. Mais, euh, comment dire. Qui a lu Ada ou l'ardeur d'une part, et quelques pages de Marc Lévy d'autre part, comprendra.MF a écrit :L'université aurait donc abandonné sa vocation première...Transhumain a écrit :[Alors je reformule : un lecteur, ou un universitaire, peut se passer de Marc Lévy, quand il y a Proust, Céline, Kafka et Ellroy.
Parce que le sow n'appartient pas à la SF. Parce qu'un tableau d'Yves Klein, ca produit du sow, parce que Tolkien produit du sow.Lem a écrit :compréhension. ? Si le sow définit une certaine catégorie de lecteurs, il est tout à fait normal de considérer que le corpus nommé et désigné par cette catégorie comme "la SF" ait quelque chose à voir avec cette émotion. Il est plus que normal de le lire en cherchant à y découvrir ce qui, dans les textes, la suscite. C'est d'ailleurs ce que tu fais chaque fois que tu plaides pour une définition "par les objets" : tu postules que le sow est créé par eux (la science, le futur, la quincaillerie, etc.) et c'est pour ça que les textes qui les contiennent sont de la SF.
Je fais la même chose en regardant ailleurs, c'est tout.
Sauf à faire porter l'examen sur un échantillon représentatif de cette "certaine catégorie de lecteurs".Erion a écrit :Parce que le sow n'appartient pas à la SF. Parce qu'un tableau d'Yves Klein, ca produit du sow, parce que Tolkien produit du sow.Lem a écrit :compréhension. ? Si le sow définit une certaine catégorie de lecteurs, il est tout à fait normal de considérer que le corpus nommé et désigné par cette catégorie comme "la SF" ait quelque chose à voir avec cette émotion. Il est plus que normal de le lire en cherchant à y découvrir ce qui, dans les textes, la suscite. C'est d'ailleurs ce que tu fais chaque fois que tu plaides pour une définition "par les objets" : tu postules que le sow est créé par eux (la science, le futur, la quincaillerie, etc.) et c'est pour ça que les textes qui les contiennent sont de la SF.
Je fais la même chose en regardant ailleurs, c'est tout.
Tu n'obtiendras RIEN sur les oeuvres, si tu cherches le sow dedans. Ou plutôt, ce que tu obtiendras ne te dira rien sur la science-fiction.