Prière de relire Turing. Le test ne prouve pas qu'une machine ou plutôt un programme est intelligent ou conscient, mais il prouve seulement que le programme semble intelligent ou conscient et que ses interlocuteurs humains ne sont pas capables de le percer à jour.Lensman a écrit :Justement, c'est un des (je dis: un des, il y en a d'autres, sans grand rapport, mais que l'on peut préférer) intérêts de la SF. Le problème de la conscience, ça a longtemps été un problème métaphysique (ou philosophique... vous savez comme je suis nul, là aussi, je sens mal la distinction, dans certaines de nos discussions..): on en parlait, et on pouvait toujours en parler, tout le monde s'en fichait. Avec les progrès de l'informatique, on se dit: "Tiens ! il se peut qu'il y ait des décisions à prendre. Supposons qu'une machine réussisse le teste de Turing. Que se passe-t-il ensuite? On se contente de trouver ça pittoresque, ou on se dit qu'il faut lui accorder un statut social?" en SF, on voit mis en scène, sous forme fictive, non pas une réflexion sur la notion de la conscience, mais une réflexion sur ce qui pourrait se passer selon le type de réponse (ou d'absence de réponse) que la société va donner au problème. C'est très différent.Pascal a écrit :"On discute beaucoup, dans la communauté cybernétique et parmi les amateurs de science-fiction, de ce qu'on appelle 'le test de Turing'... en gros, de l'idée qu'une machine capable, dans un test à l'aveugle, de se faire passer pour un être humain mériterait d'être traitée comme tel.
Je ne discuterai pas de ce point, mais je me demande si nous n'évitons pas des questions métaphysiques plus profondes et plus intéressantes." - RCW, introduction à "Le théâtre cartésien" in Mysterium (c'est moi qui souligne).
Et je reviens sur mon obsession de la "grande" raison (s'il y en a une) du "rejet" de la SF. La discussion sur la notion de conscience, comme ça, dans l'absolu, tout va bien. Par contre, mettre en scène (dans une fiction "réaliste") les éventuelles conséquence de décision qui seront bien prises un jour (ou pas prises, l'absence de décision étant une décision, une fois le problème exposé concrètement, avec le test de Turing), ça, ça met mal à l'aise beaucoup de gens.
Oncle Joe
Un escroc qui parvient à se faire passer pour un banquier est-il un banquier pour qui d'autre que ses victimes?