Du sense of wonder à la SF métaphysique
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- bormandg
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La discussion entre Fabien et Roland me pose un problème: Pourquoi, alors que Roland avait cité Brunner comme source possible du cyberpunk (et il y en a d'autres aux USA) Fabien pose-t-il la question pour Jeury et pas pour Brunner? Tous deux ont eu une influence (limitée à la France pour Jeury, ce qui exclut encore plus de le classer "père du cyberpunk"), mais ce sont Gibson et Sterling qui ont créé le cyberpunk.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Moi non plus. C'est normal. La SF est le genre où l'extrapolation est une esthétique – c'est à dire où elle sert créer chez le lecteur "un certain état cognitif et l'émotion esthétique associée" – du plaisir.Erion a écrit :Encore une fois, en tant qu'auteur, je ne fais pas d'opposition entre l'aspect esthétique et l'extrapolation
Sauf à considérer qu'on écrit une fiction ou un essai indifféremment, pour les mêmes raisons, ça me semble évident.C'est mon parti pris et mon ressenti, c'est pourquoi ma question était "qui a dit ça ?". Ce que tu as proposé me semble pas être si évident que ça.
On peut en discerner d'autres.Lem a écrit :Pour conclure là-dessus, je redonne la définition de la SF telle qu'on la trouve dans un dictionnaire comme le Larousse :Personnellement, je discerne dans cette représentation des éléments qui nourrissent le déni en France : la SF définie selon un idéal-type "objectif" qui, la plupart du temps, est en contradiction avec la raison même de son existence (on n'écrit pas pour explorer rationnellement l'évolution future de l'humanité à partir des progrès scientifiques mais pour le plaisir esthétique et cognitif, pour le sense of wonder)....Genre littéraire et cinématographique dont la fiction se fonde sur l'évolution de l'humanité et, en partie, sur les conséquences de ses progrès scientifiques...
"... la fiction se fonde sur l'évolution de l'humanité..."
Dans un pays où Les Humanités (humaniores litterae) sont la seule voie possible pour l'honnête homme, le futur prescripteur, était-il même possible d'envisager une "évolution de l'humanité" ?
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Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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Les exigences, au niveau d'un lecteur, ne sont pas les mêmes selon qu'il lit une fiction ou un essai. Dans un essai, il faudra argumenter, avancer des exemples, des sources, alors que dans une fiction, la cohérence suffit.Lem a écrit : Sauf à considérer qu'on écrit une fiction ou un essai indifféremment, pour les mêmes raisons, ça me semble évident.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Si la distinction fiction/essai ne fait pas problème plus que de raison, je rappelle que "ce que j'ai proposé", c'est de relire la notice du Larousse sur la SF afin que chacun voit comment il se positionne par rapport à elle. J'ai ajouté :Erion a écrit :Ce que tu as proposé me semble pas être si évident que ça.
Oncle a déjà dit qu'au fond, il était d'accord avec ce texte. J'imagine que Roland et Silramil sont du même avis. On peut l'être. C'est une position "doublement stricte" sur le plan thématique (science et futur) et historique (Gernsback, 1926).
(George a depuis fait savoir qu'il était sur cette position.)
Personnellement, je discerne dans cette représentation des éléments qui nourrissent le déni en France : la SF définie selon un idéal-type "objectif" qui, la plupart du temps, est en contradiction avec la raison même de son existence (on n'écrit pas pour explorer rationnellement l'évolution future de l'humanité à partir des progrès scientifiques mais pour le plaisir esthétique et cognitif, pour le sense of wonder). Et 1926 comme date de départ ce qui conduit inéluctablement à sa perception american-only.
Cette représentation n'est pas "fausse" ; simplement, elle ne permet pas de liquider le déni ici. Je suggère de placer la focale à d'autres endroits : la SF comme processus culturel amorcé à partir d'un corpus de textes fondateurs (1880-1910), définie comme genre littéraire (1909), comme label éditorial (1926) comme subculture US (1935) puis mondiale (1950), largement ouvert à tout ce qui n'est pas strictement scientifique puisque l'axe central du processus, c'est un certain état cognitif et l'émotion esthétique associée.
L'objet du débat était de mettre une nouvelle fois en évidence les épistémologies contradictoires, suite aux échanges avec GK sur Renard et Gernsback. Le minimum, me semble-t-il, c'est d'admettre que la position "stricte", voire "double stricte" et la position "large" sont toutes les deux licites : simplement, elles ne mettent pas la focale au même endroit et ne voient donc pas tout à fait la même chose. Il n'y a pas un objet SF parfaitement clair, défini, objectif qu'on ne pourrait décrire que d'une seule manière. Il y a un complexe changeant avec le temps qui se livre de manière différente suivant la façon dont on le qualifie. Et la question est : quelle est l'épistémologie la plus efficace pour liquider le déni ? A supposer qu'on le veuille, évidemment.
Et ils serait temps qu'ils se grouillent un peu avant de finir en gestionnaires de stock et, qu'au passage, nous finissions en simples consommateurs.Lensman a écrit :La SF est donc amenée, logiquement (c'est ce qui est en train de se faire?) d'exister essentiellement par la "small press" et de ce fait, n'a pas le choix, doit miser sur le Net, la vente par correspondance et cie. Pour l'instant, ça ne marche pas (d'après ton compte rendu) ou extrêmement peu, mais par force, ça finira par marcher, à un certain niveau. Entre temps, les cadavres vont s'accumuler dans l'édition, qui se sera d'ailleurs complètement modifiée.
C'est là qu'on attend les grands théoriciens visionnaires et organisateurs efficaces de l'édition…
Il semble bien que la belle convention tacite inter-professionnelle qui liait éditeurs et libraires (les éditeurs ne vendent pas de livre en direct et les libraires ne se fournissent pour les VF que chez les éditeurs français) soit en train de voler en éclats.
Le communiqué de presse commun du SLF (syndicat de la librairie française) et du SDLC (syndicat des distributeurs de loisirs culturels) a au moins le mérite d'être clair : "Le SLF et le SDLC mènent une action commune pour encadrer et développer le marché du livre numérique en France".
Encadrer un marché

Jésus, Marie, Joseph, où sont passés les petits libraires d'antan si attachés à conseiller le lecteur...
J'adore en particulier ce passage
Là, c'est certain. Je réactive mes minitels !La création d’un « hub » interprofessionnel
Afin de faciliter la diffusion des œuvres numériques, le SDLC et le SLF s’engagent à mettre en œuvre tous les moyens pour créer, dans le courant de l’année 2010, un « hub » interprofessionnel (éditeurs et libraires). Cette interface unique jouera le rôle d’un tiers de confiance et permettra de faire transiter les fichiers depuis les entrepôts numériques des différents éditeurs vers les consommateurs via les sites Internet des libraires.
Pour garantir un fonctionnement compatible avec les enjeux du marché, ce « hub » doit être géré conjointement entre les éditeurs et les libraires dans le cadre d’une gouvernance paritaire.
Cette solution, essentielle au développement du livre numérique, sera simple et transparente pour le consommateur.
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Parce ce que je voulais montrer c'est que les auteurs français peine à lancer des démarches collectives et que l'exemple de Jeury et des cyberpunks me semblait bien choisi pour illustreer ce propos.bormandg a écrit :La discussion entre Fabien et Roland me pose un problème: Pourquoi, alors que Roland avait cité Brunner comme source possible du cyberpunk (et il y en a d'autres aux USA) Fabien pose-t-il la question pour Jeury et pas pour Brunner? Tous deux ont eu une influence (limitée à la France pour Jeury, ce qui exclut encore plus de le classer "père du cyberpunk"), mais ce sont Gibson et Sterling qui ont créé le cyberpunk.
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La Nouvelle SF Politique et Limite ont été deux initiatives collectives, avec des a priori théoriques conscients.Fabien Lyraud a écrit :ce que je voulais montrer c'est que les auteurs français peine à lancer des démarches collectives et que l'exemple de Jeury et des cyberpunks me semblait bien choisi pour illustreer ce propos.
OK.Erion a écrit :Les exigences, au niveau d'un lecteur, ne sont pas les mêmes selon qu'il lit une fiction ou un essai. Dans un essai, il faudra argumenter, avancer des exemples, des sources, alors que dans une fiction, la cohérence suffit.
Et dans la mesure où l'auteur est au courant de ce qu'il fait, il ne peut pas ignorer ce différentiel qui pourrait être qualifié très grossièrement de rapport à la vérité.
Fin de l'épisode, je pense.
A supposer qu'il y en ait un, qu'on le pende... pardon, je m'emballe, qu'on le liquide.Lem a écrit :Il n'y a pas un objet SF parfaitement clair, défini, objectif qu'on ne pourrait décrire que d'une seule manière. Il y a un complexe changeant avec le temps qui se livre de manière différente suivant la façon dont on le qualifie. Et la question est : quelle est l'épistémologie la plus efficace pour liquider le déni ? A supposer qu'on le veuille, évidemment.
Mais j'attends de voir le dernier épisode de Gérard et de ses aventures avec l'inhumain.
Je viens de rechercher et j'ai trouvé dans Isolation une référence à l'inhumain que je me souvenais y avoir lue. Egan y cite l'inhumain comme seule source possible d'objectivité. La "négociation" citée par Gérard (impossible avec l'inhumain) serait alors la confrontation de deux subjectivités et l'extraction de leur mode commun.
Or l'acceptation de textes au sein de la Maison Littérature me semble être basée sur une analyse critique (par les fameux prescripteurs) des dits textes. Sur un examen subjectif. Ce qui pourrait être impossible pour le champ littéraire de la SF si celle-ci est la littérature de l'inhumain ?
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Ça n'a rien d'impossible, c'est même le contraire. La Maison Littéraire – quand elle accepte de s'intéresser à la SF – repère parfaitement l'inhumain : mais elle est le requalifie instantanément en métaphore-de-quelque-chose. Le horlà, c'est la métaphore de l'inconscient. Le mont Analogue, c'est la métaphore de l'ascension spirituelle. Les envahisseurs, c'est la métaphore des communistes. D'une certaine manière, on pourrait dire que c'est un syndrôme nietzschéen : en toute chose, ne voir que de l'humain, trop humain. Dans cette perspective, l'inhumain (ou le métaphysique) n'est jamais pris pour ce qu'il est : une perturbation du réel dont l'auteur explore les conséquences logiques. Il est toujours pris pour le signe de quelque chose d'autre. C'est une des raisons pour lesquelles la SF est si mal lue et ça contribue au déni (mauvaise réputation du texte + "c'est n'importe quoi").MF a écrit :l'acceptation de textes au sein de la Maison Littérature me semble être basée sur une analyse critique (par les fameux prescripteurs) des dits textes. Sur un examen subjectif. Ce qui pourrait être impossible pour le champ littéraire de la SF si celle-ci est la littérature de l'inhumain ?
Edité : et encore en ce moment : Avatar, métaphore de la lutte entre impérialisme et indigènes.
Au sens d'une véritable analyse critique objective, c'est bien "impossible" qui est le bon terme.Lem a écrit :Ça n'a rien d'impossible, c'est même le contraire. La Maison Littéraire – quand elle accepte de s'intéresser à la SF – repère parfaitement l'inhumain : mais elle est le requalifie instantanément en métaphore-de-quelque-chose.MF a écrit :l'acceptation de textes au sein de la Maison Littérature me semble être basée sur une analyse critique (par les fameux prescripteurs) des dits textes. Sur un examen subjectif. Ce qui pourrait être impossible pour le champ littéraire de la SF si celle-ci est la littérature de l'inhumain ?
A défaut de pouvoir "négocier" avec un texte de SF, le critique littéraire le dénaturerait en usant de la métaphore (je reprends ton vocabulaire même si je préfèrerais "analogie").
En le (re)décalant dans l'humanière. En faisant le travail inverse de celui réalisé par l'auteur et en perdant ainsi tout ce qui caractérise l'aspect SF du texte.
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C'est ça.MF a écrit :A défaut de pouvoir "négocier" avec un texte de SF, le critique littéraire le dénaturerait en usant de la métaphore (je reprends ton vocabulaire même si je préfèrerais "analogie").
En le (re)décalant dans l'humanière. En faisant le travail inverse de celui réalisé par l'auteur et en perdant ainsi tout ce qui caractérise l'aspect SF du texte.
Et il me semble que, ce faisant, le critique littéraire se condamne à ne pas comprendre, voire à trouver que le texte SF ne parle de rien – car ce qui intéresse l'auteur (idéalement), c'est la consistance logique de son extrapolation avant le pouvoir métaphorique, ou analogique, de son objet.
Travailler à liquider le déni implique, entre autres, d'expliciter ce que fait la SF de ce point de vue, d'élargir ce qu'on appelle littérature pour faire une place à ce projet – bref, d'apprendre au mainstream à lire comme c'est écrit. Ce qui explique mon intérêt pour les questions d'esthétique, le statut de la métaphore et la réification. Ce n'est pas dénaturer la SF que de faire cela ; c'est transposer ses opérations dans le vocabulaire critique du mainstream.
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Sur la communauté des lecteurs correspondant avec Gernsback, il ne faut tout de même pas se raconter d'histoires. Il suffit de les compter dans les trois premières années de ses revues. Ce sont vingt personnes ou moins, toujours les mêmes et quelques uns sont probablement des faux-nez d'auteurs plus ou moins putatifs. Les Futurians sont encore moins. À peu près le nombre qu'on rencontrait dans la librairie de Valérie Schmdt et celui qu'on retrouve les beaux jours au DDL. Et la dizaine de lecteurs qui écrivaient régulièrement à Fiction. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup trop de fantasmes, spécifiquement français, sur cette belle et immense collectivité qui surgit soudain du néant. Wollheim que j'ai connu personnellement et publié ne voyait pas du tout ça comme ça.silramil a écrit :Le processus de la science-fiction ne se limite pas à de l'intertextualité, justement. Il ne s'agit pas simplement de donner de nouvelles formes, de transformer des textes précédents en les assimilant et en faisant de nouveaux textes.
C'est un processus global, qui déborde de la textualité et dépend d'une circulation d'images et d'idées en perpétuelle accumulation, tout en restant en prise sur les évolutions du monde réel.
Que les auteurs français d'avant-guerre soient des écrivains notables, que leurs textes s'inscrivent dans le même "genre littéraire", pourquoi pas. Mais la science-fiction n'est pas un genre littéraire - c'est un regard sur le monde couplé à une structure cumulative et concurrentielle. Chaque oeuvre de science-fiction est le fragment d'un ensemble en perpétuelle redéfinition.
Les oeuvres d'imagination scientifique sont des textes isolés, même quand ils sont remarquables. Les oeuvres de science-fiction sont des textes traversés par des enjeux supérieurs (même s'il est possible, et même recommandable, de les lire comme oeuvres individuelles aussi).
Je ne fais que réaffirmer ce qui est à mes yeux une réalité indépassable : la SF post-pulps n'est plus l'imagination scientifique d'antan ; faire une généalogie est défendable et même utile ; les mettre dans la même catégorie se défend aussi, mais ça fait perdre de vue une caractéristique essentielle de la science-fiction, qui est son fonctionnement collectif, "macro-textuel", et non uniquement intertextuel.
(pour simplifier la différence que je fais entre intertextualité et macro-textualité [mot perso] : la première ne concerne que les écrivains et les rapports entre des textes ; la deuxième concerne auteurs, lecteurs et communauté / ce qui est désigné par subculture dans ce fil).
edit : je n'aurai pas le temps de continuer malheureusement avant demain probablement (journée de cours).
De même l'intextextualité et les échanges sont très importants en France bien avant la date de 1895 que relève Lem, probablement par rapport à ce que j'ai appelé la Science-Fiction moderne (postérieure à La Machine à explorer le temps). Les auteurs non seulement se lisent avidement mais se connaissent et se fréquentent. Voire se jalousent. Les œuvres d'imagination scientifique ne sont pas du tout des textes isolés: les auteurs se taxent éventuellement de plagiat parce qu'ils ont transposé dans leur domaine plus ou moins naïvement à la fois les normes des publications littéraires et des publications scientifiques. Ils publient chez les mêmes éditeurs, par exemple Crès et côté plus populaire Tallandier et Ferenczi, plus quelques autres que seuls les spécialistes connaissent: on a cité Offenstadt. Il faudrait dépouiller, si elles ont survécu à la guerre, les archives de ces éditeurs et celles de ces auteurs.
La communauté américaine n'existe vraiment qu'avec les conventions, donc pratiquement qu'après 1945, voire 1950. La pratique des conventions en Amérique est plus large et plus ancienne que celles propres à la science-fiction et largement liée à la décentralisation géographique américaine, qui ne connaît nulle part, même à NY, l'équivalent de la concentration parisienne.
L'opposition ou le rapport entre intertextualité et macrotextualité me semble pour le coup tout à fait métaphysique. Elle doit servir une thèse que je ne comprends pas du tout sauf si c'est pour dire que les Américains ont fait mieux que nous. Plus, certainement.
Bien sûr que pour qu'il y ait intertextualité, et éventuellement macrotextualité (terme que je ne comprends pas même si sur le vocabulaire je suis plutôt large d'esprit) il faut qu'il y ait une accumulation de textes et que cela prend du temps.
Mon immortalité est provisoire.