Transhumain a écrit :
Ce passage est plutôt limpide, non ?
Tu as remarqué que les fusions cauchemardesques n'apparaissent que lorsque décline le marché des maravillas ? Je place Villon au centre du cataclysme. Il veut anéantir le temps pour anéantir sa culpabilité : ça se traduit par ces permutations des époques et de l'espace, qui s'emballent avant de retomber comme un soufflet à sa mort.
Soyons clairs : ceci est mon interprétation. Je ne prétends pas que Stéphane ait sciemment construit son roman ainsi, ni que c'est la seule interprétation possible : ce serait folie pure. J'ai seulement essayé, avec mes propres références, mais aussi avec ma connaissance du bonhomme, de comprendre "comment ça marche, le déchronologue", qu'est-ce qui le sous-tend, qu'est-ce qui me l'a rendu si cohérent.
Je précise qu'on est toujours dans le spoiler, désolé...
Merci pour tes précisions.
La schyzophrénie métaphorique comme catégorie esthétique passe plutot mal, mais elle est surtout révélatrice de l'écart entre tes formes de pensée et surtout d'écriture et les miennes.
Je comprends que pour toi c'est Villon qui est le centre de toutes les manifestations temporelles. Je ne l'ai pas du tout percu comme ça, car pour moi ces perturbations sont à l'echelle de la planète.
Au contraire même, seuls restent en vie au final les gens dans la zone géographique du roman, alors que l'europe par exemple est entièrement détruite.
Pareil pour la démarche christique, Villon, AMHA, ne porte que SES péchés, qui sont déjà bien lourds à porter.
Sur la fin des perturbations, je l'ai plus simplement comprise comme liée à la destruction des machines des recupérateurs d'épaves temporelles, qui en amenant les maravillas entrainaient les tempetes temporelles. Cela a d'ailleurs été clairement dit dans le livre, si je me souviens bien. Je vais re-regarder en détail.
Je préfère cette explication, et j'ai du mal à voir ce qui a amené la tienne, tout cela ayant été, pour moi, assez clairement expliqué vers la fin du roman.