Je file à Ombres blanches m'acheter El Levir, tiens. Lehman et Jérôme V. ont dit que c'était bien, c'est que ça doit être vrai.Transhumain a écrit :Ca y est, Rolando furioso a réussi à transformer un thread Damasio en thread Spinrad !
EL LEVIR de Alain DAMASIO
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Bruno - http://systar.hautetfort.com
Vil flatteur.sTeF a écrit :Roland, toi qui a un regard très pointu sur le genre, est-ce que tu serais d'accord avec le parallèle que je fais parfois entre Brunner et Sterling, que je considère tous deux comme des auteurs ayant une approche sociale/sociétale de la SF et s'intéressant aux mêmes mécanismes du champ sociopolitique ?
Un parallèle, pas tant que ça. Sylvie me souffle notamment qu'ils n'ont pas du tout la même esthétique, et que Sterling est sans doute plus technophile que Brunner. Et il me semble que Brunner a une pensée plus "globale" que celle de Sterling. Y compris sur les questions sociales/sociétales. Mais il faudrait que je compare, par exemple, Le Troupeau aveugle et Gros Temps pour trouver des exemples précis.
Une filiation, peut-être. Selon Sterling : « La tendance cyberpunk forme une extension naturelle d'éléments déjà présents dans la Science-Fiction ». Il est clair que nombre des éléments en question se trouvent chez Brunner. (Et d'autres chez Spinrad.) Alors, de là à penser que Sterling a construit une partie de sa/ses grille(s) sociopolitique(s) suivant une approche à la Brunner, il n'y a pas beaucoup de chemin à parcourir.
- Don Lorenjy
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Pourquoi Brunner ardu et complexe ? Ce que j'ai lu de lui m'a plutôt paru jouissif et ludique. J'ai pas lu les bons ? Je les ai lus trop jeune ? (et un karatapoigne dans ma face !)
Hum... Le Simorgh, ça coince pour moi. Limite franchie.systar a écrit :Oui, mais l'ésotérisme, qu'il connaissait vraiment, est pris avec tellement d'humour, de second degré, que ça passe tout seul!Don Lorenjy a écrit :Ah oui, Charrière, je l'avais oublié : excellent ! (à part peut-être certains trucs très ésotériques)
Les marques Don Lorenjy et Don Lo sont retirées des rayons
Bon , moi , les trolls et autres créatures de la fantasy , je réserve ça à la fantasy , si je peux revenir à la Horde et à la Zone , que j'ai lues et appréciées toutes deux , il me semble que pour la Horde , il s'agit avant tout d'une oeuvre poétique et que j'ai comprise comme telle , alors que la Zone est un manifeste politique , intéressant mais dont les conclusions ne m'ont pas vraiment séduit quant à l'usage "intelligent" du terrorisme . J'ai fait lire la Horde à 6 personnes non coutumières de l'imaginaire et 4 ont adoré , les deux autres ayant trouvé cela trop poétique ...
Maintenant , pour ce qui concerne les questions de personnalité des auteurs , je vais peut-être en fâcher plus d'un sur le forum , mais , pour paraphraser un de mes profs de fac "Si les auteurs étaient des gens fréquentables , ils n'écriraient pas !"(sic).
Maintenant , pour ce qui concerne les questions de personnalité des auteurs , je vais peut-être en fâcher plus d'un sur le forum , mais , pour paraphraser un de mes profs de fac "Si les auteurs étaient des gens fréquentables , ils n'écriraient pas !"(sic).
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
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C'est Alain qui t'a envoyé écrire ça sur le thread???Hoêl a écrit :Bon , moi , les trolls et autres créatures de la fantasy , je réserve ça à la fantasy , si je peux revenir à la Horde et à la Zone , que j'ai lues et appréciées toutes deux , il me semble que pour la Horde , il s'agit avant tout d'une oeuvre poétique et que j'ai comprise comme telle , alors que la Zone est un manifeste politique , intéressant mais dont les conclusions ne m'ont pas vraiment séduit quant à l'usage "intelligent" du terrorisme . J'ai fait lire la Horde à 6 personnes non coutumières de l'imaginaire et 4 ont adoré , les deux autres ayant trouvé cela trop poétique ...
Maintenant , pour ce qui concerne les questions de personnalité des auteurs , je vais peut-être en fâcher plus d'un sur le forum , mais , pour paraphraser un de mes profs de fac "Si les auteurs étaient des gens fréquentables , ils n'écriraient pas !"(sic).


(ce que tu as écrit lui est beaucoup trop favorable pour être honnête...)
Bruno - http://systar.hautetfort.com
C'est pas faux. Les auteurs sont en général immatures, narcissiques et gémissants. Mais ils font plus d'efforts.Hoêl a écrit : "Si les auteurs étaient des gens fréquentables , ils n'écriraient pas !"(sic).
Sinon, pour la Horde, je l'ai filé à un nombre de gens que je me souviens plus, certains ont bien aimé et d'autres ont trouvé ça chiant, mais je me souviens plus combien alors c'est raté pour la typologie.
Je n'ai pas d'intérêt financier ou autre à soutenir un auteur plus qu'un autre , je suis juste un passionné de poésie qui a trouvé avec la Horde quelque chose que je n'avais pas éprouvé depuis la lecture de Sturgeon , Zélazny , Delany ou Bradbury (je sais les comparaisons peuvent paraître oûtrées , mais les poètes en S.F. dans notre belle francophonie ne sont , hélas ! pas légion , même si , pour ce qui me concerne , Mauméjean est tout près du peloton de tête évoqué plus haut).systar a écrit :C'est Alain qui t'a envoyé écrire ça sur le thread???Hoêl a écrit :Bon , moi , les trolls et autres créatures de la fantasy , je réserve ça à la fantasy , si je peux revenir à la Horde et à la Zone , que j'ai lues et appréciées toutes deux , il me semble que pour la Horde , il s'agit avant tout d'une oeuvre poétique et que j'ai comprise comme telle , alors que la Zone est un manifeste politique , intéressant mais dont les conclusions ne m'ont pas vraiment séduit quant à l'usage "intelligent" du terrorisme . J'ai fait lire la Horde à 6 personnes non coutumières de l'imaginaire et 4 ont adoré , les deux autres ayant trouvé cela trop poétique ...
Maintenant , pour ce qui concerne les questions de personnalité des auteurs , je vais peut-être en fâcher plus d'un sur le forum , mais , pour paraphraser un de mes profs de fac "Si les auteurs étaient des gens fréquentables , ils n'écriraient pas !"(sic).![]()
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(ce que tu as écrit lui est beaucoup trop favorable pour être honnête...)
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Si je voulais compliquer le débat (mais loin de moi cette idée, vous me connaissez), je dirais, Roland, que si tu emploies l'expression "pas vraiment", c'est bien qu'il y a une ambiguité, un problème gênant, et que la césure n'est pas simple à mette en évidence. Je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a aucune césure, mais je dis que ça ne se résout pas simplement et que, pour une grande partie du public, la différence ne se fera pas (et même jamais). On peut s'en réjouir, s'en offusquer, ou s'en fiche, mais c'est un fait.Bouse Bleuâtre a écrit : Encore moins que tu ne le penses car La Horde c'est de la fantasy et, la plupart du temps, Mauméjean n'écrit pas vraiment de la science-fiction non plus.
Faut pas tout mélanger, non plus, hein ?
On peut aussi trouver cela intéressant.
Je maintiens, pour ma part, que "La horde du Contrevent" de Damasio, si ce n'est "pas vraiment" de la SF, en véhicule suffisamment d'éléments qui font que, à mes yeux, ce soit davantage de la SF que "La guerre des étoiles", par exemple, pour sortir l'exemple (ou le troll, comme disent les connaisseurs) qui énerve le plus de gens.
Oncle Joe
PS: à part ça, que l'on nous préserve de la poésie pour la poésie, je préfère mourir!
Modifié en dernier par Lensman le dim. mars 29, 2009 1:54 pm, modifié 1 fois.
J'ai adoré Effinger et les romans avec Marîd Audran. Dommage que ça s'étiole par la suite (même si le style et le ton est toujours là. Je me rappelle avoir lu à voix haute à des amis la description de la mère de Marid, tellement c'est d'un humour ravageur). Je ne me souviens plus à quelle occasion, mais du temps où il fréquentait les newsgroups, j'avais eu l'occasion de lui dire à quel point j'aimais ce qu'il écrivait, et il était assez étonné qu'on se souvienne encore de lui en France.sTeF a écrit : Il fait parti, avec Effinger
Hélas, c'était peu de temps avant sa mort. "Gravité à la manque" est sans doute le meilleur roman cyberpunk jamais écrit. Il y a tout, et dans un univers vraiment dépaysant.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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Moi, je ne sais pas ce que ça veut dire , "la poésie pour la poésie" , a priori la "chose" poétique , c'est la plus parfaite adéquation entre le propos et la façon dont il est exprimé , ce qui permet à des mathématiciens que je connais de parler de la "poésie des mathématiques" (à laquelle je suis totalement hermétique d'ailleurs).Lensman a écrit :Si je voulais compliquer le débat (mais loin de moi cette idée, vous me connaissez), je dirais, Roland, que si tu emploies l'expression "pas vraiment", c'est bien qu'il y a une ambiguité, un problème gênant, et que la césure n'est pas simple à mette en évidence. Je ne suis pas en train de dire qu'il n'y a aucune césure, mais je dis que ça ne se résout pas simplement et que, pour une grande partie du public, la différence ne se fera pas (et même jamais). On peut s'en réjouir, s'en offusquer, ou s'en fiche, mais c'est un fait.Bouse Bleuâtre a écrit : Encore moins que tu ne le penses car La Horde c'est de la fantasy et, la plupart du temps, Mauméjean n'écrit pas vraiment de la science-fiction non plus.
Faut pas tout mélanger, non plus, hein ?
On peut aussi trouver cela intéressant.
Je maintiens, pour ma part, que "La horde du Contrevent" de Damasio, si ce n'est "pas vraiment" de la SF, en véhicule suffisamment d'éléments qui font que, à mes yeux, ce soit davantage de la SF que "La guerre des étoiles", par exemple, pour sortir l'exemple (ou le troll, comme disent les connaisseurs) qui énerve le plus de gens.
Oncle Joe
PS: à part ça, que l'on nous préserve de la poésie pour la poésie, je préfère mourir!
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Onc' Joe, tu diras ce que tu voudras, mais lorsqu'un texte contient des éléments que l'auteur ne tente même pas vaguement de justifier de manière rationnelle, il est difficile de parler de science-fiction.
Quant à Mauméjean, il est le plus souvent sur cette frange de la science-fiction qui ne se préoccupe pas de l'avenir de l'espèce humaine.
Mon point de vue, et je ne le répèterai pas, c'est que, dans un texte de science-fiction, une image "poétique" est inutile si elle ne vient pas couronner un développement science-fictif.
Donc, je n'échangerai pas mon baril de la Perte en Ruaba contre un nombre indéterminé de barils de vent.
Et "La Soucoupe de solitude" est l'un des plus beaux textes que je connaisse.
Quant à Mauméjean, il est le plus souvent sur cette frange de la science-fiction qui ne se préoccupe pas de l'avenir de l'espèce humaine.
Mon point de vue, et je ne le répèterai pas, c'est que, dans un texte de science-fiction, une image "poétique" est inutile si elle ne vient pas couronner un développement science-fictif.
Donc, je n'échangerai pas mon baril de la Perte en Ruaba contre un nombre indéterminé de barils de vent.
Et "La Soucoupe de solitude" est l'un des plus beaux textes que je connaisse.
Vu sous cet angle, des gens comme Robert Heinlein, John Brunner, Norman Spinrad ou Greg Egan (liste non limitative) sont de très grands poètes.Hoêl a écrit :a priori la "chose" poétique , c'est la plus parfaite adéquation entre le propos et la façon dont il est exprimé.
(Et moi, telle une image au miroir de M. Jourdain, je découvre que je fais de la poésie sans le savoir. Incroyable. On en apprend tous les jours sur le forum ActuSF.)
Bien entendu ! mais cela est vrai pour n'importe quelle forme littéraire .Mon point de vue, et je ne le répèterai pas, c'est que, dans un texte de science-fiction, une image "poétique" est inutile si elle ne vient pas couronner un développement science-fictif.
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"