Dans ce cas, nous ne raisonnons pas sur les mêmes bases et la conversation est à peu près impossible.MF a écrit :Je ne crois pas.Lem a écrit :Un texte – et spécialement un texte SF – est un monde clos, qui ne renvoie qu'à lui-même.
Tu es sur la position de Joseph, qui n'est pas la mienne. Tu poses par principe que le statut de Dieu ou dieux dans un texte dépend d'une analyse de sa rationalité alors que c'est pour moi une fonction et une collection d'attributs. Donc, non, je ne suis pas d'accord. Dans le panthéon DC, Superman est un dieu. Il fait partie des superhéros qui sont qualifiés ainsi. Et c'est tout à fait normal quand on considère l'étendue de ses pouvoirs, son origine cosmique, sa capacité de remonter le temps jusqu'au Big Bang, d'inverser le sens de rotation de la Terre, d'avoir plusieurs doubles de lui-même dans plusieurs univers parallèles… Quel rapport entre un être pareil et Spiderman ? Mais selon toi, Superman est un alien tombé de Krypton et n'a donc rien d'un dieu. On ne parle pas de la même chose, hélas.1°) Dans le cas des deux exemple que tu avais donné (l'Empereur-Dieu de Dune et Les Dieux du Fleuve), je t'ais indiqué pourquoi ton approche me semblait insatisfaisante ; es tu d'accord ?- L'Empereur-Dieu vient après Le Messie ; l'usage même de "empereur-dieu" déni, comme le dit Léto, tout caractère divin à sa "personne" ; c'est un humain amélioré ; il n'y a ni métaphysique ni religion derrière le concept
- Les Dieux du Fleuve est le 5ème tome et le lecteur de la série sait depuis longtemps (Le Noir Dessin) qu'il n'y a pas de "divin" sur ce monde. Sinon, il faudrait faire du Le Labyrinthe Magique un récit de fantasy ?
Je ne comprends pas cette proposition.c'est là que le monde du texte SF n'est pas clos mais se place dans l'univers SF de chaque lecteur.
Homologique au sens de homologique : sa structure est homologue à celle du monde. C'est ce qui permet à un roman sur une ville – voire même confiné à un appartement –de refléter l'univers entier.Homologique ? Dans le sens de Lévi-Strauss ? Tu veux dire que la SF n'est pas le lieu d'invention mais de simple ré-interprétation rituelle de mythe ?Dans le meilleur des cas, il a une structure homologique au monde (c'est ce qu'on dit souvent du roman : il est homologique au monde, il mime sa structure) mais il n'est pas accroché à lui, avec un lien entre chaque mot et son référent dans le monde.
Edité : je suppose que c'est la suite de ta position du début : l'indice pour attribuer la divinité à un personnage, c'est qu'il doit être "une réponse métaphysique" ? Ce n'est pas mon analyse.Il ne me semble donc pas adapté de parler d'homologie puisque les caractéristiques "divines" ne sont pas les attributs (pouvoirs) du dieu mais le fait qu'il soit une réponse à la grande question de la Vie, de l'Univers et du Reste.
Ce qu'est une divinité dans le champ M n'a pas d'importance. Ce qui compte, c'est ce qu'est une divinité dans le champ du texte.En quoi est-ce une "guerre des dieux" au regard de ce qu'est une divinité dans le champ M ?
Désaccord épistémologique. Restons-en là. J'ai du travail, de toute façon, je m'arrête. On verra si j'arrive à faire une synthèse de tout ça plus tard.
Edité :
ici et là.Un lien ?