Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Lem

Message par Lem » lun. mars 08, 2010 4:04 pm

Pendant que je lis le texte de MF, jetez un coup d'œil dessous.
C'est extrait de l'article "Délire" de wikipédia.
Ça commence pourtant pas mal…
En psychopathologie, en neurologie et en psychiatrie, le délire est une perturbation globale, parfois aiguë et réversible, parfois chronique du fonctionnement de la pensée. Il représente un symptôme, et en ce sens peut prendre des significations très diverses selon le contexte dans lequel il apparaît, et selon son type. Les causes en sont multiples. Attention, en anglais : Delusion signifie délire, tandis que delirium signifie confusion mentale.
Mais quand on descend, on commence à trouver des choses significatives, donc désagréables :
Mécanisme

C'est le processus par lequel l'idée délirante s'édifie

l'hallucination, qui est une perception là où il n'y a rien à percevoir (par exemple le fait d'entendre une voix qui parle dans l'oreille). Il existe de multiples types d'hallucinations
l'illusion, qui est une perception déformée
l'interprétation : là, les choses sont correctement perçues, mais on leur attribue un sens délirant : "Je vois bien que vous avez souri quand je suis arrivé, c'était pour me faire comprendre que vous aviez fait un contrat sur ma tête". Le sujet a souvent le sentiment d'être persécuté ou d'être victime d'un complot.
l'intuition : une idée s'impose soudainement au sujet, comme une révélation "Je suis le Christ ressuscité !"
l'imagination : le délire se construit comme une histoire imaginaire, grandiose, comprenant souvent des thèmes de science-fiction par exemple.

Pete Bondurant
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Message par Pete Bondurant » lun. mars 08, 2010 4:13 pm

Attention Lem, il y a deux questions n°3, et la 4ème question est mal tournée (on ne peut répondre ni oui ni non à une question en "comment?")
Lem a écrit :l'imagination : le délire se construit comme une histoire imaginaire, grandiose, comprenant souvent des thèmes de science-fiction par exemple.
Comprenant souvent des thèmes de science-fiction ??? Mais quel rapport ? Y'a des exemples ? Des sources ?

Lem

Message par Lem » lun. mars 08, 2010 4:21 pm

Pete >

C'est wikipedia… Ça vaut ce que ça vaut.

Le but de ces citations, ce n'est pas de montrer que des gens parfaitement informés utilisent pertinemment le mot "sciencef-fiction" après avoir lu les livres qui en relèvent.

Il est de monter qu'il y a une réception intuitive du genre – non argumentée, souvent purement affirmative – que la critique internaliste ne prend pas en compte quand elle parle du rejet de la SF. La plupart du temps, le milieu se contente de dire "le problème de la SF, c'est la haine de la littérature pour la science et le futur".

L'hypothèse M dit juste : "hm. Vous n'oubliez pas quelque chose les gars ? Quelque chose qui ne vous arrange pas ? "

PS 1 Je re-regarde les questions mal formulées & les faux numéros.
PS 2 Arrangé.

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MF
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Message par MF » lun. mars 08, 2010 4:32 pm

Lem a écrit :
MF a écrit :
Lem a écrit :Choisir un passage où le mot "religion" n'apparaît pas pour ensuite me demander "où ça du religieux ?" est quand même assez spécial.
Je ne choisi pas un passage ; je prends l'énoncé du postulat.
Eh bien – tu sais quoi ? – c'est moi qui ai écrit le texte.
O_o Non ?
La forme de l'hypothès, ce sont les trois pages que je lui consacre. Il fallait ça pour poser les nuances nécessaires.
Les 3 pages, ce sont tes bases réflexives, non ?
La phrase que je cite ("C’est pourquoi la science-fiction, avec son obsession pour le ciel, son intérêt pour les choses premières et dernières, ses spéculations sur la nature de l’espace et du temps et son panthéon d’entités géantes a été rejetée hors de la littérature, comme de la science. On aurait pu lui pardonner ses néologismes et son goût pour la technique ; pas ses ambitions métaphysiques qui sont apparues comme une régression, l’arrière-garde de cette « éternelle adolescence de l’esprit humain » dont parle George Steiner."), c'est ce que tu postules me semble-t-il.
Tu as supprimé la référence au religieux faite précédemment ("Cette inscription métaphysique et religieuse traverse le siècle.") dans cette phrase qui, à mes yeux constitue ton postulat.
Si tu devais la reformuler au vu de ces 650 pages, modifierais tu quelque chose ?
Cela dit, tu es libre de rejoindre Roland dans son appréciation mais m'expliquer ce que j'ai écrit est inutile.
Toi, auteur de SF, tu ne sais toujours pas qu'il y a un gouffre entre le présent de l'auteur et le futur du lecteur ?
MF a écrit :
Lem a écrit :Cela dit : à quoi bon ? Quand je vois comment tu te débrouilles pour sortir de la copie de bac l'élément qui te gène…
Je n'en ai pas extrait un mot. Mais qu'y avait-il à en extraire ?
La phrase du bâchelier était celle-ci :
la plupart des superstitions font maintenant parties de la science-fiction, voire du ridicule"
Ton analyse était celle-ci :
Ça] veut simplement dire qu'une partie de la science-fiction est ridicule.
Tu ne vois pas le mot que tu as enlevé ? "Superstition", que le scripteur emploie plus ou moins comme "religion".
Ah bon ?
"... le scripteur l'emploie plus ou moins comme...". Ça, c'est du solide. De l'objectif. Je ne sais pas ce qu'en pense le scripteur. Pense-t-il, d'ailleurs ?
Le seul problème, si tu retournes lire le texte, c'est qu'il me semble bien que le scripteur utilise le terme "superstition", non pas en lieu et place de religion, mais pour désigner les traces résiduelles après basculement de l'explication irrationnelle (religieuse) à l'explication rationnelle (scientifique) des phénomènes naturels.
Désigner par "religieux" la superstition qui conduit à éviter de rassembler 13 convives autour d'une table, j'ai du mal.

Mais je reconnais que c'est pratique et surtout cohérent avec ceci :
Je ne crois pas que ce soit du coté de la pataphysique ou de la "sou(s)(pe)-métaphysique pour les nuls" que tu trouveras des arguments.
Comme tu ne "crois pas que je trouverais", tu ne vois pas que j'ai trouvé. (Et par ailleurs, cette fois, tu rajoutes un mot : pataphysique).
1°) pataphysique : c'est de ta faute, fallait pas ramener la "métaphysique" des passoires ^^
2°) tu n'as pas compris ma phrase (ou je l'ai mal écrite) ; si tu cherches des arguments convaincants pour l'extérieur (ici nous sommes tous fous, ça n'a pas d'importance) et en particulier pour le légitimant, il serait bon d'arriver avec autre chose que les Shadock ou oodoc.com

Et contrairement à ce que tu crois, je m'y emploie aussi en relisant à marche forcée études, articles et même thèses.
Mais je ne demande qu'à te croire, moi !
SVI ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Message par MF » lun. mars 08, 2010 4:38 pm

Lem a écrit :C'est extrait de l'article "Délire" de wikipédia.
Ça commence pourtant pas mal…

Mais quand on descend, on commence à trouver des choses significatives, donc désagréables :
l'imagination : le délire se construit comme une histoire imaginaire, grandiose, comprenant souvent des thèmes de science-fiction par exemple.
Pourquoi désagréable ?
Une histoire imaginaire et grandiose, c'est souvent de la SF.
Quelquefois de la fantasy ou du fantastique mais les thèmes y sont souvent moins grandioses ^^

Je note au passage que le fait religieux ("Je suis le Christ ressuscité !" ) relève de l'intuition et pas de l'imagination (et donc pas de la SF ?)
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Lem

Message par Lem » lun. mars 08, 2010 4:45 pm

MF a écrit :Un article analysant les pratiques littéraires de 1988 qui laisse croire que si la SF se légitime à partir de 1968, c'est à cause de son usage de la symbolique métaphysique ?
Il est intéressant, ce papier. On y parle – en 88, c'est ça ?–
– d'un recul relatif de la SF
– du lectorat éternellement masculin
– du déclassement culturel du genre après 1950 (avant « son américanisation » il pouvait être écrit par des auteurs comme Rosny ou Maurois).
– de « la qualité jugée de l’œuvre qui dépend de l’orientation de la perception »
et jointe à cette dernière remarque, ce passage :
« On sait le caractère récurrent de la métaphore du rêve éveillé ou de la drogue pour qualifier la lecture de fiction décrivant un monde imaginaire. Le préjugé culturel peut ici se mêler en toute bonne foi à la bonne volonté du prosélyte pour dénoncer un abrutissement des masses. C’est prêter à l’imaginaire la fonction « d’opium du peuple » que Marx attribuait à la religion et Balzac à la loterie.

Sinon, j'imagine, MF, que tu visais surtout le long témoignage du fan. Je l'ai lu, j'ai cru m'entendre alors que je dois avoir quinze ans de moins que ce type. Le "moment 2001" semble correspondre à ce que tu indiquais il y a longtemps déjà : une tolérance nouvelle après mai 68 pour le tropisme M de la SF.
Interprétation ?

Lem

Message par Lem » lun. mars 08, 2010 4:58 pm

MF a écrit :Tu as supprimé la référence au religieux faite précédemment ("Cette inscription métaphysique et religieuse traverse le siècle.") dans cette phrase qui, à mes yeux constitue ton postulat.
Si tu devais la reformuler au vu de ces 650 pages, modifierais tu quelque chose ?
J'essaierai d'être plus rigoureux pour m'éviter des emmerdements ici.
Il y a un moment où "métaphysique et religieux" devient pénible à répéter.
Il y a aussi un glissement de sens entre LA métaphysique (comme discipline) et la relation métaphysique au monde (le fait de construire une vision impliquant "un arrière-monde" qui me semble aussi qualifier la religion ; c'est l'influence de Nietzsche sur moi). La plupart du temps, j'emploie le mot dans ce sens, le plus général et inclusif de tous. La métaphysique n'est pas forcément religieuse (même s'il peut y avoir de la métaphysique religieuse) mais la religion, en tant que façon de voir le monde, est métaphysique. Tu vois ?
Oui… Je sais… Il faut systématiser le lexique.
si tu cherches des arguments convaincants pour l'extérieur (ici nous sommes tous fous, ça n'a pas d'importance) et en particulier pour le légitimant, il serait bon d'arriver avec autre chose que les Shadock ou oodoc.com
Les Shadocks, c'est du génie pur.
Pour le reste – oodoc ou wikipedia –, c'est pour nous. C'est pour parvenir à cerner ce problème. D'abord, le comprendre entre nous. Ensuite, en construire une version exportable. Quand tu bâtis une maison, tu ne regardes pas chaque brique en te demandant si le client va la trouver belle ou intéressante ; tu essaies juste de faire un mur solide.

Il y a une perception de la SF comme délire. Il y a une perception de la SF comme trucs de barjos, de pseudo-science, de dérives mystiques ou sectaires. Il y a un essai de Stockzowski qui met tout le monde dans le même sac ou à peu près : les occultistes, les ésotéristes, les escrocs anciens astronautes, la théosophie, la SF. Est-ce que répéter éternellement "attention, ne nous confondez pas ! Nous, on n'a rien à voir" est iune attitude lucide (et efficace ?) Est-ce qu'à un moment, on ne doit pas se poser la question de ce qui a fait naître et qui nourrit encore cette perception ?

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bormandg
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Message par bormandg » lun. mars 08, 2010 5:03 pm

Lem a écrit : Il y a une perception de la SF comme délire.
Ne pas mélanger "perception de la SDF comme source d'idées pour les délirants" (ta citation récente) avec une "perception de la SF comme délire" (autrement l'affirmation que toute SF serait délirante). :twisted:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » lun. mars 08, 2010 5:13 pm

Lem a écrit :Est-ce qu'à un moment, on ne doit pas se poser la question de ce qui a fait naître et qui nourrit encore cette perception ?
La bêtise humaine suffit largement.

Il y a bien des gens qui pensent que le rock, c'est la musique du diable.

Même le rock chrétien ne trouve pas grâce aux yeux de certains.

Tout ça n'est pas très orthodoxe.
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)

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Message par MF » lun. mars 08, 2010 5:16 pm

Lem a écrit :Il est intéressant, ce papier. On y parle – en 88, c'est ça ?–
c'est bien ça.
...et jointe à cette dernière remarque, ce passage :
« On sait le caractère récurrent de la métaphore du rêve éveillé ou de la drogue pour qualifier la lecture de fiction décrivant un monde imaginaire. Le préjugé culturel peut ici se mêler en toute bonne foi à la bonne volonté du prosélyte pour dénoncer un abrutissement des masses. C’est prêter à l’imaginaire la fonction « d’opium du peuple » que Marx attribuait à la religion et Balzac à la loterie.
Ce que l'on retrouve, je pense, en position opposée chez Eizykman.
Sinon, j'imagine, MF, que tu visais surtout le long témoignage du fan. Je l'ai lu, j'ai cru m'entendre alors que je dois avoir quinze ans de moins que ce type. Le "moment 2001" semble correspondre à ce que tu indiquais il y a longtemps déjà : une tolérance nouvelle après mai 68 pour le tropisme M de la SF.
Pas seulement le témoignage, mais aussi et surtout la tentative de caractérisation typo(topo?)logique des genres.
La distinction entre la "SF cultivée" et la "SF bis", accompagnée de critères de discrimination.
"SF cultivée" : collection ("Ailleurs et demain" Laffont, "Présence du futur" Denoël), auteurs classiques (Wells, M. Renard) ou auteurs "difficiles" (P.K. Dick,J.-G. Ballard, F. Herbert)
"SF bis" : uniquement collection (Fleuve Noir "Anticipation")

C'est intéressant de voir comment dans le premier cas, ce sont les noms (y compris d'éditeurs -la collection ne suffit pas) qui portent légitimité.

Le témoignage du fan est surtout intéressant par l'exemple qu'il donne de l'acceptation nouvelle de la SF en fin des années 60, accompagnant le "renouveau" de l'intérêt pour le métaphysique "new age" (avec ce que ça a pu embarquer d'hétéroclite au passage ^^)
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Message par MF » lun. mars 08, 2010 5:20 pm

bormandg a écrit :Ne pas mélanger "perception de la SDF comme source d'idées pour les délirants"...
Nous voici donc à la rue...
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

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Message par bormandg » lun. mars 08, 2010 5:21 pm

MF a écrit :
bormandg a écrit :Ne pas mélanger "perception de la SDF comme source d'idées pour les délirants"...
Nous voici donc à la rue...
Rue du Docteur Charcot? :lol:
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

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Message par bormandg » lun. mars 08, 2010 5:26 pm

Tiens, dans la série "métaphysique = SF", un roman paru en 1999 chez Calmann-Lévy: Jugement dernier de Jean Reynaud, où un avocat (juif new-yorkais, bien sûr) plaide avec Dieu qui a décidé de fermer "boutique". J'hésite à le ranger dans ma collection... :P

BBT, j'ai une soirée occupée en perspective. Je sens que demain matin je vais pouvoir contester un certain nombre de confusions volontaires et d'arguments rhétoriques sans autre valeur que rhétoriques.... :twisted:
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Message par Lem » lun. mars 08, 2010 5:35 pm

MF a écrit :Le témoignage du fan est surtout intéressant par l'exemple qu'il donne de l'acceptation nouvelle de la SF en fin des années 60, accompagnant le "renouveau" de l'intérêt pour le métaphysique "new age" (avec ce que ça a pu embarquer d'hétéroclite au passage ^^)
Oui – mais comment l'interpréter "du dehors" ? Il y a plusieurs possibilités.

1) A la fin des années 60, les thèmes MR amorcent un timide retour en grâce dans l'espace culturel. La SF étant depuis toujours associée à ces thèmes, elle en profite alors qu'elle avait été en partie déniée à cause d'eux. Mais ce processus ne deviendra vraiment puissant qu'à partir de 1990 (et après une contraction pendant les sinistres années 80).

2) A la fin des années 60, quelques œuvres SF exceptionnelles (2001, Stranger in a strange land) suscitent un renouveau d'intérêt pour les thèmes MR qui s'étend graduellement à l'espace public (contre-culture, new age, etc.) Mais c'est la qualité de ces œuvres qui explique leur légitimation, non leur contenu MR.

3) Il n'y avait pas vraiment de thèmes MR dans la SF avant la fin des années 60. Leur brusque irruption dans quelques œuvres (cf ci-dessus) permet un début de légitimation du genre, de la part d'une culture pour qui métaphysique et religion ont toujours été des signes de légitimité culturelle. C'est le contenu MR de ces œuvres qui les rend exceptionnelles.

Etc.

Lem

Message par Lem » lun. mars 08, 2010 5:37 pm

bormandg a écrit :'arguments rhétoriques sans autre valeur que rhétoriques
Je crois que tu as oublié un "rhétorique" quelque part. Mais où ?

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