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Jeff NOON - Vurt

Posté : jeu. juin 10, 2010 8:00 am
par Nébal
Hop !

L’histoire se déroule comme de bien entendu à Madchester-Manchester, dans ce que l’on supposera être un futur proche. Là, les gens sont accros aux plumes Vurt, la meilleure des drogues. On se les met au fond de la gorge, et hop ! Direction l’univers vurtuel, le pays des rêves, le pays des merveilles. Il y a des plumes banales, les bleues inoffensives, les roses pornographiques, mais il y a aussi les noires plus perturbantes, et surtout, surtout, les jaunes, les plus puissantes. Mais comme le dit Maître Chat, notre guide dans le Vurt qui interrompt régulièrement le cours du roman pour nous donner quelques salutaires explications sur ce que c’est au juste que cette chose-là et sur l’argot qui va avec, « Soyez prudents, soyez très très prudents ».

Car il peut y avoir un prix à payer. Le Vurt, monde du rêve, capture parfois les rêveurs et les empêche de repartir. C’est ce qui est arrivé à Desdémone, la sœur (et plus puisque affinités) de Scribble, le héros du roman. Pour avoir tâté de la Curious Yellow, elle s’est égarée dans le Vurt ; et, pour équilibrer la balance, puisque c’est ainsi que ça marche en vertu de la loi de Hobart, Scribble a ramené du Vurt, non pas sa sœur, mais « la Chose-de-l'Espace », un alien du Vurt, un véritable concentré de Vurt…

Depuis, Scribble est obsédé par une idée fixe : retrouver une Curious Yellow pour retourner dans le Vurt avec la Chose et procéder à un nouvel échange ; il veut ramener sa sœur… Et pour ce faire, il requiert l’aide de sa bande de potes, les « chevaliers du speed » : Beetle, Bridget et Mandy, zonards accros au Vurt et aux sensations fortes, jeunes tout aussi paumés que lui.

Mais les embûches sont bien évidemment nombreuses. Outre les dangers propres au Vurt, c’est un fait que l’on ne se procure pas comme ça une Curious Yellow. Et puis il y a les flics, et cette salope de Murdoch en tête, bien décidée à coffrer les chevaliers, qu’elle suspecte à juste titre d’héberger un alien du Vurt…

Très déçu par ce roman, perso. Mais faut dire que la première chose que j'ai lue de Jeff Noon, c'était Pixel Juice, et je me demande du coup si je ne l'ai pas attaqué par le meilleur...

En tout cas, j'y ai trouvé un fâcheux goût de déjà-lu (en mieux), dans ce roman construit sous influence. La quatrième de couv' parle de Gibson, de Welsh, de John King, d'Alice au pays des merveilles, et c'est à raison. Le problème, c'est que, si Noon mixe tout ça, on le reconnaît quand même, et l'original reste meilleur que le remix, si je peux filer la (mauvaise) métaphore. Du coup, j'ai ressenti assez tôt dans le roman une certaine lassitude...

Par ailleurs, je n'y ai pas retrouvé l'élégance stylistique de Pixel Juice - mais là, peut-être la traduction est-elle en cause ?

Une déception, en tout cas.

Bon, je vais lire Pollen, puisque je l'ai et que tout le monde semble le considérer comme meilleur, mais mon enthousiasme pour Noon s'est un peu refroidi...

Posté : ven. juin 11, 2010 9:58 am
par gutboy
Nébal est fou. C'est officiel.
Vurt est un putain de bon bouquin impossible à lâcher une fois que tu es dedans.
Et même que Pollen m'avait mis une claque encore plus grosse quelques mois avant. Na.

Posté : ven. juin 11, 2010 10:02 am
par Stéphane

Posté : ven. juin 11, 2010 10:16 am
par Nébal
Bah que voulez-vous, les coups et les douleurs, hein...

Moi, sincèrement, je me suis plutôt fait chier...

Alors que j'avais adoré Pixel Juice.

Posté : ven. juin 11, 2010 10:25 am
par Cachou
J'avais commencé par Nymphormation qui ne m'avait pas plus accrochée que ça, j'ai ensuite continué par Vurt (faut pas chercher, ma bibli les a acheté dans cet ordre-là, je dois encore leur faire acheter les autres) qui m'avait quand même plu, mais sans plus, à cause d'une sensation désagréable de ne pas pouvoir toujours bien saisir l'univers décrit.

Posté : ven. juin 11, 2010 11:02 am
par Hoêl
Vurt m'avait emballé , en revanche , allez savoir pourquoi , j'avais trouvé Pollen achte métaphysique , et du coup, ça ne m'avait pas trop plu .

Posté : dim. juin 13, 2010 5:06 pm
par McCorjeag
Pas emballée du tout, j'ai même réussi à ne pas le finir (ce qui est extrêmement rare pour moi). La couv' originale était ce qui m'avait décidé à le lire (ouh... je sais c'est pas bien de ne se fier qu'à une couv') ; en fait j'ai trouvé que c'était très bien écrit et très bien traduit, c'est frais ça donne des claques aux tabous sociaux mais je me suis ennuyée comme c'est pas permis. J'avais l'impression d'une surenchère de situations glauques et pareil, d'avoir déjà rencontré dans d'autres romans certains thèmes mieux traités ailleurs.
Bref, j'ai fermé le livre au bout de 50 pages.

Posté : jeu. juin 17, 2010 10:40 am
par Paraph
Ce qui complète bien la lecture de Vurt et Pollen, c'est "The Automated Alice", qui se passe longtemps avant et explique un peu la genèse de tout le bidule cyber-onirique virtuel. Et c'est une suite au bouquin de Lewis Carroll. Par contre, je ne sais pas si ç'a été traduit?

Posté : jeu. juin 17, 2010 10:49 am
par Cachou
Paraph a écrit :Ce qui complète bien la lecture de Vurt et Pollen, c'est "The Automated Alice", qui se passe longtemps avant et explique un peu la genèse de tout le bidule cyber-onirique virtuel. Et c'est une suite au bouquin de Lewis Carroll. Par contre, je ne sais pas si ç'a été traduit?
Je ne pense pas, je ne l'ai pas vu dans la bibli... Ou alors ça vient juste de l'être.

Posté : jeu. juin 17, 2010 10:55 am
par GillesDumay
Paraph a écrit :Ce qui complète bien la lecture de Vurt et Pollen, c'est "The Automated Alice", qui se passe longtemps avant et explique un peu la genèse de tout le bidule cyber-onirique virtuel. Et c'est une suite au bouquin de Lewis Carroll. Par contre, je ne sais pas si ç'a été traduit?
Noosfère est ton ami

GD

Posté : jeu. juin 17, 2010 10:58 am
par Cachou
GillesDumay a écrit :
Paraph a écrit :Ce qui complète bien la lecture de Vurt et Pollen, c'est "The Automated Alice", qui se passe longtemps avant et explique un peu la genèse de tout le bidule cyber-onirique virtuel. Et c'est une suite au bouquin de Lewis Carroll. Par contre, je ne sais pas si ç'a été traduit?
Noosfère est ton ami

GD
Ah ben au temps pour moi, je n'avais regardé que ceux publié par La Volte. Zut, je pensais que cet auteur était leur "découverte" ^_^.

Posté : jeu. juin 17, 2010 11:01 am
par Paraph
NooSfère est mon amie. Mais je pensais avoir déjà regardé, donc merci de compenser mon oversight précédente.

Posté : jeu. juin 17, 2010 9:57 pm
par Eric
Oui mais les trad (Vurt était paru aussi chez Flamm') étaient à chier. C'est pour ça que Mathias Echenay les avait refaites totalement.