R.L. STEVENSON - L'Etrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde
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R.L. STEVENSON - L'Etrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde
Hop !
Être confronté à un mythe moderne n’est pas sans inconvénients. Or c’est bien de cela qu’il s’agit avec The Strange Case of Dr Jekyll & Mr Hyde de Robert Louis Stevenson : l’histoire, dans ses grandes lignes, que l’on ait lu ou pas le (très) court roman en question, on la connaît. On sait qui sont Henry Jekyll et Edward Hyde, on n’a pas besoin de dire « attention, spoiler ! » avant de préciser que le nœud du problème, c’est qu’il s’agit de la même personne, présentée sous ses deux faces, l’une claire, et l’autre obscure… Tout simplement parce que le (très) court roman de Robert Louis Stevenson a infusé dans notre culture, et qu’on n’en compte pas les adaptations plus ou moins fidèles, sans parler des pastiches, hommages et parodies. Tenez, là, immédiatement, je pense à Alan Moore et à son excellente Ligue des Gentlemen Extraordinaires (même si son Edward Hyde est peu ou prou, physiquement en tout cas, l’antithèse de celui décrit par Stevenson, qui parle lui quasiment d’un « nain »), ou encore à Serge Gainsbourg, ou plus récemment à la série télévisée Jekyll…
Difficile de déterminer ce que l’auteur de L’Île au trésor aurait bien pu penser de tout ça, ou s’il avait pu songer ne serait-ce qu’un instant que sa création, révolutionnaire, rencontrerait un tel écho. Car, là encore, on peut bien parler de création révolutionnaire, tant le Dr Jekyll constitue une des plus belles variations sur le savant fou qu’ait connu la proto-science-fiction, avec ses confrères Frankenstein et Moreau. Et, bien sûr, au-delà, il y a cette magnifique idée du dédoublement de personnalité… qui deviendra bien vite un parfait cliché. Mais, si je ne m’abuse, n’était-ce pas Baudelaire qui définissait le génie comme étant la faculté de créer des lieux communs ?
Mais le fait est que tout cela ne facilite pas la tâche pour le lecteur contemporain qui, tournant les pages, connaît déjà les principaux rebondissements, et sait quel sera le dénouement, pour l’essentiel. Ne lui restent à découvrir que les détails de la narration, le cheminement de cette « étrange affaire »… en espérant que cela suffise à le passionner.
Nous sommes donc à la fin du XIXe siècle, à Londres. Le personnage principal est un juriste faisant plus ou moins fonction de notaire, Mr Utterson. Celui-ci, lors d’une promenade, se voit confier une histoire par un sien cousin : une nuit, ce dernier avait vu un homme d’aspect répugnant percuter puis piétiner une petite fille avant de continuer son chemin comme si de rien n’était ; mais le cousin de Mr Utterson l’intercepta, et une petite foule s’assembla, réclamant un dédommagement pour la fillette ; la brute s’exécuta, et rapporta un chèque signé Henry Jekyll.
Or Utterson connaît bien Jekyll, et s’étonne de ce qu’il fréquente de telles personnes. C’est ainsi qu’il commence son enquête sur celui qu’il apprend bientôt à désigner sous le nom d’Edward Hyde, que le Dr Jekyll lui assure être de bonne compagnie et ne présenter aucun danger. Mais la fable cesse le jour où Hyde est identifié comme le coupable d’un meurtre particulièrement sauvage sur la personne d’un membre du Parlement… L’enquête d’Utterson se poursuit, tandis que Jekyll se montre de plus en plus fuyant et asocial…
Tout s’éclaircira, en définitive, par le biais de deux lettres, deux « confessions » : celle du Dr Lanyon, un ami commun, et enfin celle du Dr Jekyll lui-même, expliquant toute l’affaire.
Ce (très) court roman – allez, disons-le enfin : cette nouvelle – adopte ainsi une structure plutôt originale, et assez intéressante en tant que telle. Mais est-ce suffisant pour maintenir l’intérêt du lecteur contemporain ? Hélas, je ne le crois pas… Parce que nous connaissons décidément cette histoire. Nous savons ce qui se cache derrière les moindres faits et gestes du Dr Jekyll qui intriguent tant Utterson. Nous connaissons le lien unissant Jekyll et Hyde. Nous connaissons le fond de l’affaire, tant sur le strict plan narratif que sur le plan symbolique, et, osons le vilain mot, philosophique. Aussi le lecteur contemporain – mais non, je ne devrais parler qu’en mon nom propre : aussi me suis-je ennuyé à la lecture de The Strange Case of Dr Jekyll & Mr Hyde.
J’ajouterais que le style de l’auteur, assez contourné, ne m’a pas facilité la tâche, et ne m’a pas rendu cette lecture plus agréable…
Alors on peut certes reconnaître du génie à Robert Louis Stevenson pour The Strange Case of Dr Jekyll & Mr Hyde ; lui enlever son mérite serait injuste, et probablement faire preuve d’anachronisme. Mais peut-on encore aujourd’hui s’enthousiasmer à la lecture de cette longue nouvelle ? Ici, je serais beaucoup plus réservé… Ce ne fut pas mon cas, quoi qu’il en soit. Je ne regrette pas d’avoir lu ce qu’il convient bien d’appeler un monument du genre, en raison même de ce statut, mais n’en ferais pas une lecture recommandable ou encore moins indispensable. Parce que ce livre aussi, à l’instar de son personnage-titre, a sa malédiction : celle d’être trop connu.
Être confronté à un mythe moderne n’est pas sans inconvénients. Or c’est bien de cela qu’il s’agit avec The Strange Case of Dr Jekyll & Mr Hyde de Robert Louis Stevenson : l’histoire, dans ses grandes lignes, que l’on ait lu ou pas le (très) court roman en question, on la connaît. On sait qui sont Henry Jekyll et Edward Hyde, on n’a pas besoin de dire « attention, spoiler ! » avant de préciser que le nœud du problème, c’est qu’il s’agit de la même personne, présentée sous ses deux faces, l’une claire, et l’autre obscure… Tout simplement parce que le (très) court roman de Robert Louis Stevenson a infusé dans notre culture, et qu’on n’en compte pas les adaptations plus ou moins fidèles, sans parler des pastiches, hommages et parodies. Tenez, là, immédiatement, je pense à Alan Moore et à son excellente Ligue des Gentlemen Extraordinaires (même si son Edward Hyde est peu ou prou, physiquement en tout cas, l’antithèse de celui décrit par Stevenson, qui parle lui quasiment d’un « nain »), ou encore à Serge Gainsbourg, ou plus récemment à la série télévisée Jekyll…
Difficile de déterminer ce que l’auteur de L’Île au trésor aurait bien pu penser de tout ça, ou s’il avait pu songer ne serait-ce qu’un instant que sa création, révolutionnaire, rencontrerait un tel écho. Car, là encore, on peut bien parler de création révolutionnaire, tant le Dr Jekyll constitue une des plus belles variations sur le savant fou qu’ait connu la proto-science-fiction, avec ses confrères Frankenstein et Moreau. Et, bien sûr, au-delà, il y a cette magnifique idée du dédoublement de personnalité… qui deviendra bien vite un parfait cliché. Mais, si je ne m’abuse, n’était-ce pas Baudelaire qui définissait le génie comme étant la faculté de créer des lieux communs ?
Mais le fait est que tout cela ne facilite pas la tâche pour le lecteur contemporain qui, tournant les pages, connaît déjà les principaux rebondissements, et sait quel sera le dénouement, pour l’essentiel. Ne lui restent à découvrir que les détails de la narration, le cheminement de cette « étrange affaire »… en espérant que cela suffise à le passionner.
Nous sommes donc à la fin du XIXe siècle, à Londres. Le personnage principal est un juriste faisant plus ou moins fonction de notaire, Mr Utterson. Celui-ci, lors d’une promenade, se voit confier une histoire par un sien cousin : une nuit, ce dernier avait vu un homme d’aspect répugnant percuter puis piétiner une petite fille avant de continuer son chemin comme si de rien n’était ; mais le cousin de Mr Utterson l’intercepta, et une petite foule s’assembla, réclamant un dédommagement pour la fillette ; la brute s’exécuta, et rapporta un chèque signé Henry Jekyll.
Or Utterson connaît bien Jekyll, et s’étonne de ce qu’il fréquente de telles personnes. C’est ainsi qu’il commence son enquête sur celui qu’il apprend bientôt à désigner sous le nom d’Edward Hyde, que le Dr Jekyll lui assure être de bonne compagnie et ne présenter aucun danger. Mais la fable cesse le jour où Hyde est identifié comme le coupable d’un meurtre particulièrement sauvage sur la personne d’un membre du Parlement… L’enquête d’Utterson se poursuit, tandis que Jekyll se montre de plus en plus fuyant et asocial…
Tout s’éclaircira, en définitive, par le biais de deux lettres, deux « confessions » : celle du Dr Lanyon, un ami commun, et enfin celle du Dr Jekyll lui-même, expliquant toute l’affaire.
Ce (très) court roman – allez, disons-le enfin : cette nouvelle – adopte ainsi une structure plutôt originale, et assez intéressante en tant que telle. Mais est-ce suffisant pour maintenir l’intérêt du lecteur contemporain ? Hélas, je ne le crois pas… Parce que nous connaissons décidément cette histoire. Nous savons ce qui se cache derrière les moindres faits et gestes du Dr Jekyll qui intriguent tant Utterson. Nous connaissons le lien unissant Jekyll et Hyde. Nous connaissons le fond de l’affaire, tant sur le strict plan narratif que sur le plan symbolique, et, osons le vilain mot, philosophique. Aussi le lecteur contemporain – mais non, je ne devrais parler qu’en mon nom propre : aussi me suis-je ennuyé à la lecture de The Strange Case of Dr Jekyll & Mr Hyde.
J’ajouterais que le style de l’auteur, assez contourné, ne m’a pas facilité la tâche, et ne m’a pas rendu cette lecture plus agréable…
Alors on peut certes reconnaître du génie à Robert Louis Stevenson pour The Strange Case of Dr Jekyll & Mr Hyde ; lui enlever son mérite serait injuste, et probablement faire preuve d’anachronisme. Mais peut-on encore aujourd’hui s’enthousiasmer à la lecture de cette longue nouvelle ? Ici, je serais beaucoup plus réservé… Ce ne fut pas mon cas, quoi qu’il en soit. Je ne regrette pas d’avoir lu ce qu’il convient bien d’appeler un monument du genre, en raison même de ce statut, mais n’en ferais pas une lecture recommandable ou encore moins indispensable. Parce que ce livre aussi, à l’instar de son personnage-titre, a sa malédiction : celle d’être trop connu.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
C'est l'impression que m'a donné le texte en VO, en tout cas... Mais peut-être "contourné" n'est-il pas le mot adéquat. Quoi qu'il en soit, j'ai un peu peiné dessus, j'ai trouvé que ça manquait de fluidité, de naturel...
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
- Eons
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Peut-être parce que ça a été écrit il y a plus de 120 ans ?
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Ouep, évidemment. Mais je n'ai pas trouvé que c'était le cas de celui-ci.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
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Mais le style d'écriture évolue, indépendamment du contenu. L'un peut être devenu "lourd" eu égard au style actuel sans que l'autre ait défraîchi en quoi que ce soit.Patrice a écrit :Ca change quoi? Il y a bien des romans plus anciens qui conservent toute leur fraîcheur.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
En repensant à ces histoires de style, je me dis que l'habitude y est sans doute pour beaucoup, dans l'appréciation.
Dans le monde anglo-saxon, Stevenson est toujours très lu, depuis l'enfance (c'est l'auteur de L'île au trésor, mine de rien). Sa manière d'écrire reste famililère, il n'y a pas de solution de continuité dans sa réception depuis le XIXe siècle.
Les considérations de style ne veulent plus dire grand chose, à ce stade, car le lecteur s'est naturellement approprié ce style ancien, par habitude: "Je lis du Stevenson, je suis dans un style ancien". Un "déclic" se fait dans sa tête, et il passe au mode "style ancien" quand il lit du Stevenson. Par contre, si on lui sort un texte moderne rédigé à l'ancienne, ça va moins le faire, car il n'associera pas "naturellement" le "style ancien" au texte moderne, vis-à-vis duquel il a une autre approche.
Plus j'y pense, plus je me dis que les considérations sur le style sont souvent peu utiles, dans une critique "généraliste", car beaucoup trop complexes à mener, si on veut vraiment dire quelque chose de pertinent. A la rigueur, je dirais qu'il est utile de dire, par exemple, "le style de ce texte rappelle celui de Untel", Untel faisant partie de ce que l'on suppose être la culture de base du lecteur auquel s'adresse le critique. Là, ça peut donner une idée.
Oncle Joe
Dans le monde anglo-saxon, Stevenson est toujours très lu, depuis l'enfance (c'est l'auteur de L'île au trésor, mine de rien). Sa manière d'écrire reste famililère, il n'y a pas de solution de continuité dans sa réception depuis le XIXe siècle.
Les considérations de style ne veulent plus dire grand chose, à ce stade, car le lecteur s'est naturellement approprié ce style ancien, par habitude: "Je lis du Stevenson, je suis dans un style ancien". Un "déclic" se fait dans sa tête, et il passe au mode "style ancien" quand il lit du Stevenson. Par contre, si on lui sort un texte moderne rédigé à l'ancienne, ça va moins le faire, car il n'associera pas "naturellement" le "style ancien" au texte moderne, vis-à-vis duquel il a une autre approche.
Plus j'y pense, plus je me dis que les considérations sur le style sont souvent peu utiles, dans une critique "généraliste", car beaucoup trop complexes à mener, si on veut vraiment dire quelque chose de pertinent. A la rigueur, je dirais qu'il est utile de dire, par exemple, "le style de ce texte rappelle celui de Untel", Untel faisant partie de ce que l'on suppose être la culture de base du lecteur auquel s'adresse le critique. Là, ça peut donner une idée.
Oncle Joe
Je suis d'accord (et j'adore Reouven). Et ce n'est pas facile du tout.kibu a écrit :Moi, j'aime bien parler de littérature surannée (j'assume l'imbécilité du propos).
Pas facile à imiter quand même. Il y a des imitateurs de littérature surannée doués (genre René Reouven). Et il y en a d'autres...
Oncle Joe
En tout cas , Stevenson , il y a aussi des bouquins moins connus (hors S.-F.) et qui valent leur pesant de cacahuètes , je pense en particulier au Maître de Balantrae qui , pour reprendre la thématique comparative sur le style dont parle Tonton , fait beaucoup penser à Armadale de Wilkie Collins ou à Ma cousine Rachel de Daphné du Maurier .
Et puis , pour regretter la vie trop brève du romancier aventurier , Hermiston , le juge pendeur , tragique , drôle et passionnant à la fois .
Si certains sont intéressés par cet auteur hors-normes , je ne saurais trop recommander de se reporter au remarquable travail éditorial et biographique de Michel le Bris chez Phébus .
Pour terminer , puisque j'évoquais Daphné du Maurier plus haut , il y a un bouquin méconnu de l'auteur des Oiseaux qui s'intitule La maison sur le rivage et dont le sujet est... le voyage dans le temps ! c'est une petie merveille de poésie et de sensibilité .
Et puis , pour regretter la vie trop brève du romancier aventurier , Hermiston , le juge pendeur , tragique , drôle et passionnant à la fois .
Si certains sont intéressés par cet auteur hors-normes , je ne saurais trop recommander de se reporter au remarquable travail éditorial et biographique de Michel le Bris chez Phébus .
Pour terminer , puisque j'évoquais Daphné du Maurier plus haut , il y a un bouquin méconnu de l'auteur des Oiseaux qui s'intitule La maison sur le rivage et dont le sujet est... le voyage dans le temps ! c'est une petie merveille de poésie et de sensibilité .
"Tout est relatif donc rien n'est relatif !"
Cette discussion sur le "style suranné" s'annonce passionnante, mais il faut se garder de mélanger les époques.
Wilkie Collins : 1824-1889, premier livre publié en 1848 (premier roman en 1850)
R. L. Stevenson : 1850-1894, premier livre publié en 1866
Daphne du Maurier : 1907-1989, premier livre publié en 1931
On n'est pas tout à fait dans la même époque.
En Angleterre, un tournant important s'est semble-t-il effectué durant les années 1880-1900, lorsque, le développement de l'instruction ayant porté ses fruits, est apparu un public très important de lecteurs, qui a entraîné la création de quantité de revues de fiction et le développement de la nouvelle comme forme privilégiée.
A ce moment-là, le style s'est fait plus direct, plus concis, parfois sous l'influence du style journalistique.
Pour citer un auteur de cette époque :
JDB
Wilkie Collins : 1824-1889, premier livre publié en 1848 (premier roman en 1850)
R. L. Stevenson : 1850-1894, premier livre publié en 1866
Daphne du Maurier : 1907-1989, premier livre publié en 1931
On n'est pas tout à fait dans la même époque.
En Angleterre, un tournant important s'est semble-t-il effectué durant les années 1880-1900, lorsque, le développement de l'instruction ayant porté ses fruits, est apparu un public très important de lecteurs, qui a entraîné la création de quantité de revues de fiction et le développement de la nouvelle comme forme privilégiée.
A ce moment-là, le style s'est fait plus direct, plus concis, parfois sous l'influence du style journalistique.
Pour citer un auteur de cette époque :
De même (là, je ne peux donner de date, mais c'est la même époque), alors que les romans étaient généralement publiés en trois volumes (cf. l'expression "three-decker"), on est bientôt passé à des éditions en un seul volume, meilleur marché et plus populaires (à tous les sens du terme), qui ont entraîné une floraison de romans dans tous les genres. Des romans souvent plus concis, au style plus "efficace" que leurs prédécesseurs.My model is Euclid, whose justly celebrated book of short stories, entitled The Elements of Geometry, will live when most of us who are scribbling today are forgotten. Euclid lays down his plot, sets instantly to work at its development, letting no incident creep in that does not bear relation to the climax, using no unnecessary word, always keeping his one end in view, and the moment he reaches the culmination he stops.
JDB