Rosée de feu, de Xavier Mauméjean
Posté : mer. oct. 06, 2010 5:38 pm
On en parle déjà ailleurs sur le forum, mais je pense qu'il ne serait pas mal de lui consacrer un fil dédié.
Je re-ouvre le feu (au canon de 20 mm). J'aurai d'autre chose à dire, mais il faut que je réfléchisse encore. Il y a d'autres détails qui...
Bon...
J’ai l’impression qu’il y a – au moins – deux façons d’apprécier Rosée de feu : en ne se posant pas beaucoup de questions, ou en se posant beaucoup de questions.
Adoptons un instant la première.
On se dira que, décidément, Xavier Mauméjean est un original qui aime s’imposer des défis farfelus. Là, pour épater le lecteur, il prouve qu’il est capable de le passionner et le tenir en haleine avec un roman sur la Seconde Guerre mondiale et singulièrement la Guerre du Pacifique, en remplaçant simplement (!) les avions japonais (ou plutôt asiatiques en général, le détail a son importance si on adopte la deuxième façon). Défi farfelu mais malin : l’amateur de Fantasy, par l’odeur du dragon alléché, va se trouver piégé (les mauvais esprits classeront cette astuce sous l’énigmatique nom de code « opération marketing »). L’amateur de Fantasy va être surpris. Les dragons en question sont proprement rationnalisés, crânement rangés dans le bestiaire officiel terrestre, au côté des tyrannosaures des dinosaures et autres ragondins. Bestioles conjecturales, mais zoologiquement et biologiquement correctes (« correct » employé ici un peu dans le même sens que pour l’expression « politiquement correct », si tant est que j’ai bien assimilé cette expression). Point de merveilleux. Encore que… mais nous sommes dans la première façon. L’amateur de Fantasy sera donc conquis (ou non) par des aspects autres que ceux inhérents à la Fantasy.
L’amateur de romans historiques et guerriers, intrigué, va se mettre à l’affut pour guetter le faux pas, la balourdise, le détail grotesque de trop qui va faire définitivement basculer dans le n’importe-quoi un récit dont la cohérence joue sciemment au funambule sur le fil d’un rasoir. Il trouvera comme allié dans cette veille cruelle l’amateur d’uchronie, souvent irrité par l’avalanche de fausses uchronies (des parachronies, peut-être ?) qu’auteurs et éditeurs lui infligent, sur le modèle élargi du « steampunk » (en gros, on prend une époque à peu près historique, et on y balance quelques éléments farfelus – technologie anachronique, magie qui fonctionne, divinités au chômage en goguette, extraterrestres, etc. Rosée de feu pourrait bien relever de ce secteur, riche d’une palanquée de livres médiocres, voire insipides, et d’une infime poignée de réussite. Coup de chance (chance fortement faussée par le fait que l’auteur s’appelle Xavier Mauméjean) : Rosée de feu se trouve dans la poignée, et peut-être même posé tout au-dessus de ce petit tas.
C’est que le récit est sans faiblesse. Tout ce qui peut être authentique est authentique, tout ce qui peut être à sa place est à sa place. On ne tique jamais. Le seul haussement de sourcil que l’on peut faire (haussement certes de taille), c’est sur l’absurdité même de la proposition de base, contraignant le lecteur à accepter qu’un monde où l’Asie élèverait des dragons comme des chevaux – point de divergence d’une intensité effarante pour l’uchroniste respectable - pourrait ressembler pareillement au nôtre, au point de voir s’y dérouler, décalquée au cadavre près (ou presque...) un guerre complexe. C’est insensé, fondamentalement. Mais si on laisse le fondamental, le pseudo-réel décrit fonctionne à la perfection, sans à-coup, sans grincement. Il ne manque pas un rivet de Hellcat, pas une écaille de dragon. C’est absurde, mais ça tient, c’est comme ça, c’est Mauméjean le Prestidigitateur, qui transforme les souris mécaniques en chauve-souris. Un artiste, vous dis-je !
A coup sûr, l’amateur de récit historique y trouvera son compte (mais si !). L’amateur d’uchronie, moins, mais il aurait tort, bien tort de ne pas achever la lecture (et pourquoi ne pas l’achever ? je ne vois aucune raison !), car il y a, à la clé, une sublime récompense à sa patience. L’amateur de Fantasy… je le vois mal lâcher le livre, lui non plus, même s’il ne va pas reconnaître ses mondes.
D’ailleurs, si l’on n’aime pas trop se poser de question, rester dans le conevu littéraire de bon ton, il y a la postface de Xavier Mauméjean, qui explique sa démarche. Ah, c’était donc ça ! Tout est clair. Beau pari esthétique, relevé avec classe. Et l’on sort définitivement de La rosée de feu, heureux.
Mais ça, c’est la première façon.
Il est bien sûr impossible de s’en contenter. La mauméjeanesque explication consensuelle par l’esthétique, à d’autres ! Vous en connaissez beaucoup, des prestidigitateurs, qui vous révèlent réellement les dessous de leurs tours ? Il faut être bien naïf pour les croire. Il y a autre chose derrière ce tournoyant tour de passe-passe,
Je vais vous dire la vraie vérité. Et les éventuelles dénégations effarées de l’auteur n’y feront rien. Il y a bien autre chose dans ce roman qu’un pari esthétique (ou qu’une variation gratuite, sussureraient ses rares détracteurs).
Rosée de feu illustre la capitulation sans condition du merveilleux face à la puissance du réel.
Je m’explique.
Il faut pour cela s’intéresser au statut des dragons dans le monde du roman. Quelle place sont-ils sensés occuper, chez les Asiatiques (les Occidentaux en sont dépourvus) ? Celle des avions. Des créatures que nous voyons habituellement comme liées au surnaturel remplacent donc des mécaniques. Ces dragons sont également devenus des créatures biologiques, au sens purement matériel du terme (on admire d’ailleurs l’habileté des explications qui les rendent réalistes). Dans ces conditions, qui occupe la niche « surnaturelle », « légendaire », « mythologique » qui est celle des dragons dans notre monde ? Les dragons japonais mauméjeanesques paraissent tout de même occuper cette niche, mais de manière bien insatisfaisante, à tel point que des machines semblent leur voler la vedette. Un violent affrontement entre les dragons japonais et les redoutables bombardiers B29 surarmés font surnommer ces derniers, par les pilotes des premiers, des « Toryu », c’est-à-dire « tueurs de dragon ». Il y a là un très astucieux retournement, qui sera savouré par les nombreux lecteurs férus d’aviation japonaise de la Seconde Guerre mondiale. En effet, « Toryu » était au contraire le surnom donné par les Japonais eux-mêmes à leur propre chasseur bimoteur Kawasaki Ki-45 ! Dans notre monde, les B29, que les Kawasaki Ki-45 tentaient tant bien que mal d’intercepter, étaient considérés comme des dragons (malfaisants). Dans le roman, ce sont les B29 qui sont décrits comme tueurs des « vrais » dragons, ce qui leur confère, de fait, un statut quasi surnaturel de… dragons, en quelque sorte, tels que vus dans notre monde. Bref, les B29 sont assimilés à des dragons pour les Japonais de notre monde, mais ils sont des « dragons de dragons », dans le roman. (Tout le monde suit ?) Dans les deux cas, la mécanique a vaincu le surnaturel et le merveilleux. Elle en prend même la place, pire, elle les rend obsolète, elle les efface, littéralement : à quoi sert le surnaturel, le naturel fait beaucoup mieux ? Ou bien pire…
L’hypothèse du pire se confirme avec l’épisode du bombardement géant de Tokyo, du 9 au 10 mars 1945 (plus de 300 B29, une « tempête de feu », et plus de 100.000 morts). L’effroyable épisode subit dans le roman une transposition « fidèle » (quelle expression convenable employer ?), à un gros détail près (que je ne donne pas pour ne pas « spoiler » trop comme on dit ici). Ce gros détail pourrait faire penser d’une certaine manière, à retour en force du merveilleux (horrifiant), la créature mise en scène, et brièvement évoquée auparavant dans le récit, dégageant tout de même une forte aura surnaturelle, malgré son prétendu ancrage zoologique.
Mais le merveilleux (horrifiant) ne triomphe qu’un instant.
En effet, second coup de théâtre, que je dévoile car, faisant cela, je « spoile » uniquement vis-à-vis des amateurs d’uchronie, et ceux-ci, par construction, ont un « spoil » dans la tête (si, si). Dans le roman, le bombardement de Tokyo entraîne la capitulation de Japon. Or, comme chacun sait, pas dans notre monde, où la capitulation sera précédée par deux bombardements atomiques. Pour mettre les points sur les i (ou pour tout compliquer encore davantage), Xavier Mauméjean site en exergue les paroles qu’Oppenheimer aurait prononcées en assistant à la première explosion atomique au Nouveau-Mexique, reprenant le Bhagavad Gita, vous savez, le fameux « plus brillant que mille soleils »… Sauf que la citation introduit, dans le roman, le bombardement de Tokyo, et non le bombardement d’Hiroshima : il n’y aura pas de bombardement d’Hiroshima dans le roman…
Autrement dit, le monde du roman est presque miséricordieux par rapport au monde réel. Il n’assiste pas au pire, le bombardement atomique, dont l’explosion sera réellement plus brillant que mille soleils.
Le merveilleux n’a plus qu’à tirer l’échelle. L’imagination humaine, qui le fabrique – et non pas en procède, comme on le croit parfois naïvement – finit toujours par faire mieux ou pire dans la réalité, quand elle passe aux travaux pratiques.
Que les amateurs de merveilleux se rassurent, cet enterrement de toute première classe sera suivi de bien des résurrections… et de bien d’autres enterrements. La duperie est terminé, mais pour le fun, on voudra bien faire semblant d’y croire, le temps d’un tour de prestidigitation.
Je crois que Xavier Mauméjean en a beaucoup dans son chapeau !
Il m’a bien plus, ce roman, quand j’y repense !
Oncle Joe
Je re-ouvre le feu (au canon de 20 mm). J'aurai d'autre chose à dire, mais il faut que je réfléchisse encore. Il y a d'autres détails qui...
Bon...
J’ai l’impression qu’il y a – au moins – deux façons d’apprécier Rosée de feu : en ne se posant pas beaucoup de questions, ou en se posant beaucoup de questions.
Adoptons un instant la première.
On se dira que, décidément, Xavier Mauméjean est un original qui aime s’imposer des défis farfelus. Là, pour épater le lecteur, il prouve qu’il est capable de le passionner et le tenir en haleine avec un roman sur la Seconde Guerre mondiale et singulièrement la Guerre du Pacifique, en remplaçant simplement (!) les avions japonais (ou plutôt asiatiques en général, le détail a son importance si on adopte la deuxième façon). Défi farfelu mais malin : l’amateur de Fantasy, par l’odeur du dragon alléché, va se trouver piégé (les mauvais esprits classeront cette astuce sous l’énigmatique nom de code « opération marketing »). L’amateur de Fantasy va être surpris. Les dragons en question sont proprement rationnalisés, crânement rangés dans le bestiaire officiel terrestre, au côté des tyrannosaures des dinosaures et autres ragondins. Bestioles conjecturales, mais zoologiquement et biologiquement correctes (« correct » employé ici un peu dans le même sens que pour l’expression « politiquement correct », si tant est que j’ai bien assimilé cette expression). Point de merveilleux. Encore que… mais nous sommes dans la première façon. L’amateur de Fantasy sera donc conquis (ou non) par des aspects autres que ceux inhérents à la Fantasy.
L’amateur de romans historiques et guerriers, intrigué, va se mettre à l’affut pour guetter le faux pas, la balourdise, le détail grotesque de trop qui va faire définitivement basculer dans le n’importe-quoi un récit dont la cohérence joue sciemment au funambule sur le fil d’un rasoir. Il trouvera comme allié dans cette veille cruelle l’amateur d’uchronie, souvent irrité par l’avalanche de fausses uchronies (des parachronies, peut-être ?) qu’auteurs et éditeurs lui infligent, sur le modèle élargi du « steampunk » (en gros, on prend une époque à peu près historique, et on y balance quelques éléments farfelus – technologie anachronique, magie qui fonctionne, divinités au chômage en goguette, extraterrestres, etc. Rosée de feu pourrait bien relever de ce secteur, riche d’une palanquée de livres médiocres, voire insipides, et d’une infime poignée de réussite. Coup de chance (chance fortement faussée par le fait que l’auteur s’appelle Xavier Mauméjean) : Rosée de feu se trouve dans la poignée, et peut-être même posé tout au-dessus de ce petit tas.
C’est que le récit est sans faiblesse. Tout ce qui peut être authentique est authentique, tout ce qui peut être à sa place est à sa place. On ne tique jamais. Le seul haussement de sourcil que l’on peut faire (haussement certes de taille), c’est sur l’absurdité même de la proposition de base, contraignant le lecteur à accepter qu’un monde où l’Asie élèverait des dragons comme des chevaux – point de divergence d’une intensité effarante pour l’uchroniste respectable - pourrait ressembler pareillement au nôtre, au point de voir s’y dérouler, décalquée au cadavre près (ou presque...) un guerre complexe. C’est insensé, fondamentalement. Mais si on laisse le fondamental, le pseudo-réel décrit fonctionne à la perfection, sans à-coup, sans grincement. Il ne manque pas un rivet de Hellcat, pas une écaille de dragon. C’est absurde, mais ça tient, c’est comme ça, c’est Mauméjean le Prestidigitateur, qui transforme les souris mécaniques en chauve-souris. Un artiste, vous dis-je !
A coup sûr, l’amateur de récit historique y trouvera son compte (mais si !). L’amateur d’uchronie, moins, mais il aurait tort, bien tort de ne pas achever la lecture (et pourquoi ne pas l’achever ? je ne vois aucune raison !), car il y a, à la clé, une sublime récompense à sa patience. L’amateur de Fantasy… je le vois mal lâcher le livre, lui non plus, même s’il ne va pas reconnaître ses mondes.
D’ailleurs, si l’on n’aime pas trop se poser de question, rester dans le conevu littéraire de bon ton, il y a la postface de Xavier Mauméjean, qui explique sa démarche. Ah, c’était donc ça ! Tout est clair. Beau pari esthétique, relevé avec classe. Et l’on sort définitivement de La rosée de feu, heureux.
Mais ça, c’est la première façon.
Il est bien sûr impossible de s’en contenter. La mauméjeanesque explication consensuelle par l’esthétique, à d’autres ! Vous en connaissez beaucoup, des prestidigitateurs, qui vous révèlent réellement les dessous de leurs tours ? Il faut être bien naïf pour les croire. Il y a autre chose derrière ce tournoyant tour de passe-passe,
Je vais vous dire la vraie vérité. Et les éventuelles dénégations effarées de l’auteur n’y feront rien. Il y a bien autre chose dans ce roman qu’un pari esthétique (ou qu’une variation gratuite, sussureraient ses rares détracteurs).
Rosée de feu illustre la capitulation sans condition du merveilleux face à la puissance du réel.
Je m’explique.
Il faut pour cela s’intéresser au statut des dragons dans le monde du roman. Quelle place sont-ils sensés occuper, chez les Asiatiques (les Occidentaux en sont dépourvus) ? Celle des avions. Des créatures que nous voyons habituellement comme liées au surnaturel remplacent donc des mécaniques. Ces dragons sont également devenus des créatures biologiques, au sens purement matériel du terme (on admire d’ailleurs l’habileté des explications qui les rendent réalistes). Dans ces conditions, qui occupe la niche « surnaturelle », « légendaire », « mythologique » qui est celle des dragons dans notre monde ? Les dragons japonais mauméjeanesques paraissent tout de même occuper cette niche, mais de manière bien insatisfaisante, à tel point que des machines semblent leur voler la vedette. Un violent affrontement entre les dragons japonais et les redoutables bombardiers B29 surarmés font surnommer ces derniers, par les pilotes des premiers, des « Toryu », c’est-à-dire « tueurs de dragon ». Il y a là un très astucieux retournement, qui sera savouré par les nombreux lecteurs férus d’aviation japonaise de la Seconde Guerre mondiale. En effet, « Toryu » était au contraire le surnom donné par les Japonais eux-mêmes à leur propre chasseur bimoteur Kawasaki Ki-45 ! Dans notre monde, les B29, que les Kawasaki Ki-45 tentaient tant bien que mal d’intercepter, étaient considérés comme des dragons (malfaisants). Dans le roman, ce sont les B29 qui sont décrits comme tueurs des « vrais » dragons, ce qui leur confère, de fait, un statut quasi surnaturel de… dragons, en quelque sorte, tels que vus dans notre monde. Bref, les B29 sont assimilés à des dragons pour les Japonais de notre monde, mais ils sont des « dragons de dragons », dans le roman. (Tout le monde suit ?) Dans les deux cas, la mécanique a vaincu le surnaturel et le merveilleux. Elle en prend même la place, pire, elle les rend obsolète, elle les efface, littéralement : à quoi sert le surnaturel, le naturel fait beaucoup mieux ? Ou bien pire…
L’hypothèse du pire se confirme avec l’épisode du bombardement géant de Tokyo, du 9 au 10 mars 1945 (plus de 300 B29, une « tempête de feu », et plus de 100.000 morts). L’effroyable épisode subit dans le roman une transposition « fidèle » (quelle expression convenable employer ?), à un gros détail près (que je ne donne pas pour ne pas « spoiler » trop comme on dit ici). Ce gros détail pourrait faire penser d’une certaine manière, à retour en force du merveilleux (horrifiant), la créature mise en scène, et brièvement évoquée auparavant dans le récit, dégageant tout de même une forte aura surnaturelle, malgré son prétendu ancrage zoologique.
Mais le merveilleux (horrifiant) ne triomphe qu’un instant.
En effet, second coup de théâtre, que je dévoile car, faisant cela, je « spoile » uniquement vis-à-vis des amateurs d’uchronie, et ceux-ci, par construction, ont un « spoil » dans la tête (si, si). Dans le roman, le bombardement de Tokyo entraîne la capitulation de Japon. Or, comme chacun sait, pas dans notre monde, où la capitulation sera précédée par deux bombardements atomiques. Pour mettre les points sur les i (ou pour tout compliquer encore davantage), Xavier Mauméjean site en exergue les paroles qu’Oppenheimer aurait prononcées en assistant à la première explosion atomique au Nouveau-Mexique, reprenant le Bhagavad Gita, vous savez, le fameux « plus brillant que mille soleils »… Sauf que la citation introduit, dans le roman, le bombardement de Tokyo, et non le bombardement d’Hiroshima : il n’y aura pas de bombardement d’Hiroshima dans le roman…
Autrement dit, le monde du roman est presque miséricordieux par rapport au monde réel. Il n’assiste pas au pire, le bombardement atomique, dont l’explosion sera réellement plus brillant que mille soleils.
Le merveilleux n’a plus qu’à tirer l’échelle. L’imagination humaine, qui le fabrique – et non pas en procède, comme on le croit parfois naïvement – finit toujours par faire mieux ou pire dans la réalité, quand elle passe aux travaux pratiques.
Que les amateurs de merveilleux se rassurent, cet enterrement de toute première classe sera suivi de bien des résurrections… et de bien d’autres enterrements. La duperie est terminé, mais pour le fun, on voudra bien faire semblant d’y croire, le temps d’un tour de prestidigitation.
Je crois que Xavier Mauméjean en a beaucoup dans son chapeau !
Il m’a bien plus, ce roman, quand j’y repense !
Oncle Joe