Plaguers de Jeanne A Debats
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- Razheem L'insensé
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Oui bien quand bien même ce n'est pas le terme exact, j'ai trouvé ça trop facile. En fait, ça fait toujours X-Men, [Spoilers]mais comme si Magneto avait transformé tous les humains en mutants.[Spoilers]
De toute façon, j'aime pas les trips psychédéliques, ça explique peut-être des choses...
De toute façon, j'aime pas les trips psychédéliques, ça explique peut-être des choses...
"J'ai creusé ma Tombe en ce Lieu , et c'est ici que je triompherai ou mourrai " Chapelain Grimaldus des Black Templars Lors de la bataille D'Helreasch.
http://fuckmeimfamousss.blogspot.fr/
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Ok. Tu as le droit de pas aimer les trips psychédéliques, mais je m'interrogeais sur le terme "Deus ex Machina".
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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- Razheem L'insensé
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Pas de soucis,excuse mon erreurErion a écrit :Ok. Tu as le droit de pas aimer les trips psychédéliques, mais je m'interrogeais sur le terme "Deus ex Machina".
"J'ai creusé ma Tombe en ce Lieu , et c'est ici que je triompherai ou mourrai " Chapelain Grimaldus des Black Templars Lors de la bataille D'Helreasch.
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- Jean-Claude Dunyach
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Si, si, justement, c'est l'occasion d'illustrer la discussion en cours avec un exemple intéressant.MF a écrit :[troll on]Razheem L'insensé a écrit :... c'est bien écrit...
non... rien...
[troll off]
Plaguers me semble "bien écrit" pour au moins deux raisons majeures:
- c'est un bouquin a priori pour ados (même si son cadre dépasse largement cela et le quinquagénaire que je suis s'est régalé), qui joue le jeu de l'abondance des dialogues forts, percutants, et travaillé d'une façon parfaitement adaptée à l'âge des personnages. JAD n'écrit pas seulement de bons dialogues (au sens où ils disent des choses intéressantes, ils font avancer l'histoire, etc.) elle écrit aussi "juste". Ça, c'est plus dur à définir, mais disons que ça sonne vrai, que j'imagine assez bien les personnages capables de dire cela, exactement de cette façon.
Le même type de dialogue n'irait pas dans un space-op' militariste échevelé, je suppose. Mais là, il est tout à fait adapté au propos. Il y a donc adéquation d'une forme d'écriture et d'un but à atteindre.
- les personnages (mutants) ont chacun une affinité avec un élément, une espèce naturelle (du loup jusqu'à la levure ou les bactéries, en passant par les insectes et les serpents), un aspect de la nature. L'écriture souligne ce fait en étant remarquablement sensorielle, très finement rendue en terme de bruit, d'odeurs, etc. Donc ce qui aurait pu n'être qu'une métaphore plus ou moins mal fichue (la mutation) devient porteuse de sens et d'affinité grâce à la richesse sensorielle de l'écriture.
Là encore, la forme soutient le fond, elle le magnifie.
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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Je ne dirais pas, pour ma part, que cela sonne "vrai"; Je dirais plutôt que cela sonne "efficace". Les personnages ont une très forte tendance à la réplique spirituelle, à la remarque qui tue, à l'allusion au second degrè qui me semvble aller très au-delà de la "vraisemblance" dans un groupe de mutants adolescents (tu me diras que l'on manque de point de comparaison dans la vie réelle...). On est pris, amusé, ému, ou énervé par le contenu des dialogues, mais c'est une mise en scène, on est au théâtre, il y a une recherche de l'effet. C'est assumé, et ça fonctionne, pour moi, en tout cas. On peut bien sûr imaginer des lecteurs qui préfèreraient un ton plus "neutre", mais il faudrait raconter l'histoire autrement (en fait, ce ne serait plus que superficiellement la même histoire, le "ton" faisant, d'après moi, partie de l'histoire: il n'y a pas de "bien écrit" ou "mal écrit" - hors technique de base - mais adéquation ou non entre l'écriture et le but recherché).Jean-Claude Dunyach a écrit :. JAD n'écrit pas seulement de bons dialogues (au sens où ils disent des choses intéressantes, ils font avancer l'histoire, etc.) elle écrit aussi "juste". Ça, c'est plus dur à définir, mais disons que ça sonne vrai, que j'imagine assez bien les personnages capables de dire cela, exactement de cette façon.
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Oncle Joe
Il y a cohérence de phase entre la forme et le fond ?Jean-Claude Dunyach a écrit :... elle écrit aussi "juste". Ça, c'est plus dur à définir, mais disons que ça sonne vrai...
La voix et le mouvement sont en harmonie ?
La ligne de basse est intégrée à la rythmique ?
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
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J'ai lu ce roman avec un certain plaisir et un intérêt constant pour la plupart de ses personnages. Pas si évident de faire un bon bouquin de SF à partir de schémas tirés des comics de super-héros (que j'apprécie beaucoup par ailleurs). De plus, les enjeux de la sexualité adolescente, genre de sujet que j'abbhore généralement, sont présentés et résolus d'une manière très équilibrée et originale.
En revanche, en ce qui concerne la fin du roman, je suis assez d'accord avec Razheem - même si ce n'est pas un deux ex machina, il y a une trop grande disjonction entre la situation de tout le roman (récit plutôt intime d'individus surprotégés et surdoués) et l'enjeu cosmique qui se révèle dans les dernières pages. J'aurais parfaitement accepté une résolution laissant tout cet univers en place, quitte à ce que l'humanité continue à crever à petit feu.
J'ai également été un peu frustré (mais c'est parce que j'aime quand il y a de la baston) que les pouvoirs des plaguers, qui sont effectivement très bien décrits et rendus sensibles, ne servent pas plus souvent directement pour résoudre des situations problématiques.
Quant à la référence à Aristophane qui traverse tout le livre, elle m'a bien fait marrer, mais c'est peut-être une perversion d'helléniste.
En revanche, en ce qui concerne la fin du roman, je suis assez d'accord avec Razheem - même si ce n'est pas un deux ex machina, il y a une trop grande disjonction entre la situation de tout le roman (récit plutôt intime d'individus surprotégés et surdoués) et l'enjeu cosmique qui se révèle dans les dernières pages. J'aurais parfaitement accepté une résolution laissant tout cet univers en place, quitte à ce que l'humanité continue à crever à petit feu.
J'ai également été un peu frustré (mais c'est parce que j'aime quand il y a de la baston) que les pouvoirs des plaguers, qui sont effectivement très bien décrits et rendus sensibles, ne servent pas plus souvent directement pour résoudre des situations problématiques.
Quant à la référence à Aristophane qui traverse tout le livre, elle m'a bien fait marrer, mais c'est peut-être une perversion d'helléniste.
Sur ce plan (disjonction -ou plus exactement changement de phase ?- de la situation romanesque, de la résolution et de l'épilogue), cela m'a fortement rappelé la solution (satisfaisante ^^) construite par Gibson dans Neuromancien.silramil a écrit :En revanche, en ce qui concerne la fin du roman, je suis assez d'accord avec Razheem - même si ce n'est pas un deux ex machina, il y a une trop grande disjonction entre la situation de tout le roman et l'enjeu cosmique qui se révèle dans les dernières pages.
Et j'ai trouvé que ça marchait aussi bien.
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- Jacques Ah !
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Jeanne A.Debats sera l'invité d'honneur du dossier du fanzine "Géante Rouge n°19" de 192 pages qui sortira à l'Automne 2011. Bonne année et bonne santé. A+. ludwig van.
Artiste polymorphe, écrivain et président d'un Groupe d'Entraide Mutuel : le Social Art Postal Club de Choisy-le-Roi. Site : http://jacquesabeasis.e-monsite.com ;
- julien.vdhg
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Ca donne envie une phrase comme ça. Je m'y essayerai peut-être alors.La lecture de cette œuvre étonnante s’impose aux démoralisés de l’existence… ça ne les consolera qu’un moment, mais un moment, c’est déjà ça de pris !
Blog "Naufragés Volontaires" ::: http://naufragesvolontaires.blogspot.com
- Jean-Claude Dunyach
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Euh, Joe, pour avoir longtemps vécu avec des adolescentes à la maison, et leurs multiples copains, pour avoir été moniteur de colos de vacance durant dix ans, et pour fréquenter à des degrés divers des tas de groupes d'adolescents (qui sont des mutants au sens premier, crois-moi) je dirai que les tendances que tu décris (remarque qui tue, tentative de faire le malin et le spirituel, pratique du second degré permanent et surtout "recherche de l'effet") sont endémique à l'espèce. De ce côté-là, Draco n'invente rien, elle se contente de reproduire avec talent. Elle fait du best-of, pas de la réinvention.Lensman a écrit : Je ne dirais pas, pour ma part, que cela sonne "vrai"; Je dirais plutôt que cela sonne "efficace". Les personnages ont une très forte tendance à la réplique spirituelle, à la remarque qui tue, à l'allusion au second degré qui me semble aller très au-delà de la "vraisemblance" dans un groupe de mutants adolescents (tu me diras que l'on manque de point de comparaison dans la vie réelle...). On est pris, amusé, ému, ou énervé par le contenu des dialogues, mais c'est une mise en scène, on est au théâtre, il y a une recherche de l'effet.
Un groupe d'ados, surtout livré à lui-même, invente en quelques heures ses propres codes, son langage plus ou moins ésotérique, sa structure tribale sans cesse en mutation. Faire le malin, dans ce contexte, relève de la stratégie de survie - et de reproduction, ça sert aussi à draguer... Et ça, dans Plaguers, c'est très finement décrit, je trouve.
Je compte pour 1. Comme chacun de vous...
http://www.dunyach.fr/
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Remarque, c'est pareil pour les vieux mutants sur les forums, alors... (surtout draguer...).Jean-Claude Dunyach a écrit :Euh, Joe, pour avoir longtemps vécu avec des adolescentes à la maison, et leurs multiples copains, pour avoir été moniteur de colos de vacance durant dix ans, et pour fréquenter à des degrés divers des tas de groupes d'adolescents (qui sont des mutants au sens premier, crois-moi) je dirai que les tendances que tu décris (remarque qui tue, tentative de faire le malin et le spirituel, pratique du second degré permanent et surtout "recherche de l'effet") sont endémique à l'espèce. De ce côté-là, Draco n'invente rien, elle se contente de reproduire avec talent. Elle fait du best-of, pas de la réinvention.Lensman a écrit : Je ne dirais pas, pour ma part, que cela sonne "vrai"; Je dirais plutôt que cela sonne "efficace". Les personnages ont une très forte tendance à la réplique spirituelle, à la remarque qui tue, à l'allusion au second degré qui me semble aller très au-delà de la "vraisemblance" dans un groupe de mutants adolescents (tu me diras que l'on manque de point de comparaison dans la vie réelle...). On est pris, amusé, ému, ou énervé par le contenu des dialogues, mais c'est une mise en scène, on est au théâtre, il y a une recherche de l'effet.
Un groupe d'ados, surtout livré à lui-même, invente en quelques heures ses propres codes, son langage plus ou moins ésotérique, sa structure tribale sans cesse en mutation. Faire le malin, dans ce contexte, relève de la stratégie de survie - et de reproduction, ça sert aussi à draguer... Et ça, dans Plaguers, c'est très finement décrit, je trouve.
Je voulais dire que les répliques ont une élégance qui est agréable pour le lecteur, Y COMPRIS s'il n'est PAS un mutant adolescent... c'est travaillé pour être spirituel et compréhensible même hors du groupe, ce n'est pas du "réalisme", et c'est heureux!
Oncle Joe
Vile scolopendre !Lensman a écrit :Remarque, c'est pareil pour les vieux mutants sur les forums, alors... (surtout draguer...).
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
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