J'ai 28 ans, je viens de vivre 6 mois avec en moyenne 1000€ par mois et un travail à 2/5e temps et je m'en sors seulement ce mois-ci après une demi-année de disette. C'est la troisième année que je suis prof, c'est la troisième année que je vogue de normalité à précarité. Je suis célibataire depuis tellement longtemps que je ne suis même plus sûre du sens du mot. Je ne sais même pas si j'aurai du boulot à la rentrée alors que je suis bac+5. Ma grand-mère a la maladie de Parkinson et chaque fois que je vais la voir, je déprime pendant deux jours. Et tant qu'on y est, on peut ajouter que mes parents sont divorcés (en soi, ça ne me pose pas de problèmes, mais ça rentre bien dans les clichés alors je précise ^_^). Oh, et mon pays n'a plus de gouvernement depuis plusieurs années maintenant. Et je ne peux pas émigrer en France ou en Italie parce que c'est encore pire là.Gérard Klein a écrit :Mon sentiment est que ce pessimisme est surtout manifesté par les groupes qui connaissent des difficultés ou en redoutent: les jeunes, moins de vingt-cinq ans, parce qu'ils se trouvent dans une proportion élevée au chômage ou en attente d'un emploi quand ils n'ont pas de diplôme ou de formation adéquate; et les plus de cinquante ans qui redoutent, non sans raisons d'être lourdés. Plus les retraités à qui on serine, non sans raisons non plus, que le système des retraites est compromis, y compris pour eux. Justement les catégories qui ne font pas encore ou plus d'enfants.
Ajoutons l'endettement écrasant de la France dont les Français ont conscience qui signifie augmentation des impôts et le discours généralement très pessimiste des médias, beaucoup plus pessimiste que dans la presse étrangère (Ça, c'est le facteur culturel qu'évoque Èrion: pourquoi, je ne sais pas vraiment ou j'ai des idées mais trop longues à exposer ici).
Cela a-t-il une influence sur les lectures. Sur celles des jeunes, probablement.
Mais je ne suis pas pessimiste pour autant. Je constate que plein de trucs vont mal, voire très (très) mal, mais je pense qu'avec un peu de volonté, si on se bouge le cul ou si l'on arrêtait de se plaindre pour agir, on pourrait améliorer certaines choses et changer d'autres.
Mais je suis Belge, ça joue peut-être aussi ^_^. Je me demande quelle est la position de la Belgique dans ce classement. Je vais essayer d'aller voir ça.