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Après avoir apprécié American Gods jusqu'à la 500ième page environ (j'ai trouvé ça un peu longuet quand même..), je me suis lancée dans Neverwhere du même autre, largement plus concis, en espérant y retrouver les qualités indéniables de l'auteur en matière de style et d'humour, mais sans le côté un peu blablateur d'American Gods.

Et bien je n'ai pas été déçue.
Neverwhere est un excellent bouquin, bien construit, bourré d'imagination et d'humour.
Les personnages sont tous assez savoureux, de Richard Mayhew le petit londonien arraché à sa vie du "Londres d'en haut" pour vivre une aventure barge dans les bas fonds, à Porte la demoiselle qui... ouvre les portes bien entendu (c'est héréditaire parait-il ), en passant par Chasseur, la chasseresse féroce et distinguée, le Marquis de Carabas , l'ange Islington megalo et enfin les deux assassins professionnels Vandemar et Croup.

Gaiman nous offre là une fameuse galerie de portraits, dans une sorte de conte de fées pour adultes, derrière lequel, l'air de ne pas y toucher, il laisse poindre bon nombre de pistes de réflexions intéressantes sur la vie, la folie, l'imaginaire etc etc...

C'est un bouquin qui embarque complètement dans un autre monde, à la manière du "héros" embarqué dans le Londres d'en bas, cet univers étrange où l'on parle avec les rats, où l'on se réunit dans un marché flottant et où le temps semble avoir dérogé à son déroulement habituel...

Très bon moment de lecture

Si le sieur Gaiman a écrit d'autres bouquins de la même trempe (et de la même taille !), je vais me pencher sur la question d'ici peu..

sophie a écrit :Si le sieur Gaiman a écrit d'autres bouquins de la même trempe (et de la même taille !), je vais me pencher sur la question d'ici peu..

Je conseille "stardust".

Tiens, je ne l'avais pas vu ce thread...

Neverwhere ça aurait tout de même été mieux si le bouquin avait été fini.

Pour moi il manque au moins 200 pages (bon allez 150).

Eric a écrit :Tiens, je ne l'avais pas vu ce thread...

Neverwhere ça aurait tout de même été mieux si le bouquin avait été fini.

Pour moi il manque au moins 200 pages (bon allez 150).

Eric : Pas touche à Neverwhere !!!

Ceci dit, voilà quelques questions que j'avais posé sur un site voisin mais néanmoins ami, et auxquelles j'attends toujours des réponses satisfaisantes...

Petite question sur les personnages de Mr Croup et Mr Vandemar imaginés par Neil GAIMAN
Je sais qu'il ne faut pas toujours tout rationnaliser, mais dans ce excellent livre de Gaiman, alors que chaque personnage fini par avoir sa propre cohérence (du moins pour moi humble lecteur), je trouve qu'il y a encore pas mal de zone d'ombre autour des "impayables" Croup et Vandemar :

*Sont ils humains ou juste humanoïdes (par exemple ils ne saignent pas, et leur salive a des propriétés étonnantes..)

*Comment voyagent-ils dans l'espace temps (par eux-même ou grâce à leurs commanditaires)

*Qu'est qu'un Dieu "accrédité" (et par qui l'est-il)

*Leur sort final n'est il pas un stratagème de l'auteur pour s'en "débarasser ?"

Bull a écrit :

Eric a écrit :Tiens, je ne l'avais pas vu ce thread...

Neverwhere ça aurait tout de même été mieux si le bouquin avait été fini.

Pour moi il manque au moins 200 pages (bon allez 150).

Eric : Pas touche à Neverwhere !!!

Ben moi je suis assez d'accord avec Eric. Neverwhere est un bon roman mais il lui manque un peu d'ampleur. Quelques dizaines de pages en plus aurait pu lui donner une tout autre dimension...

Le livre a des petites imperfections. Notamment le "déblocage" final. Je suis bien d'accord.
Mais la fin est parfaite.
Vous deux, je sens que vous avez oublié l'inévitable "Et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" des contes de Grimm.

Je ne vois pas trop quels éléments il vous manque à la fin.
Richard Mayhew finit par faire le choix qui le tarabuste depuis qu'il a rejoint sa vie "normale", et la boucle est bouclée.
Il y a des éléments qui restent peut-etre dans l'ombre, notamment le pourquoi explicite de ce choix, mais on le devine assez bien au vu de l'ennui du personnage décrit depuis qu'il a repris son quotidien.

A la limite pour ma part, ce que j'aurais pu apprécier c'est un peu de détail sur ce que devient l'ange Islington. Mais bon... là ça peut carrément faire l'objet d'une suite (qui existe peut-etre d'ailleurs ? ?)

Pour répondre à Bull, j'ai beaucoup aimé ces deux personnages, qui sont les plus charismatiques du roman à mon avis. Avec éventuellement Chasseur, et encore pas sur...
Pour moi, ces deux persos ne sont pas humains au sens où on l'entend habituellement, d'ailleurs il est fait énormément de comparaisons/métaphores entre eux et des animaux, des loups notamment (les hurlements, la façon de manger, les grognements etc...). Ils ont la forme humaine, mais probablement c'est un peu comme dans American Gods, où tous les personnages de Dieux ont plus ou moins forme humaine mais sont en réalité beaucoup plus que ça.

Et pour le sort final des deux persos, comme je disais plus haut, ce qu'ils deviennent après ainsi que l'ange Islington pourrait carrément être un autre roman.
Dans celui-ci, le perso central est Richard Mayhew, et ça me semble logique que la fin soit concentrée sur lui, puisque quasiment tout repose sur son point de vue.

"Et ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"

Ouais , et c'est comme ça que devraient se terminer TOUS les romans , bordel de dieu!

sophie a écrit :Je ne vois pas trop quels éléments il vous manque à la fin.
Richard Mayhew finit par faire le choix qui le tarabuste depuis qu'il a rejoint sa vie "normale", et la boucle est bouclée.
Il y a des éléments qui restent peut-etre dans l'ombre, notamment le pourquoi explicite de ce choix, mais on le devine assez bien au vu de l'ennui du personnage décrit depuis qu'il a repris son quotidien.

La fin m'avait effectivement parue tout à fait cohérente. Par contre, j'avais moyennement aimé le livre, le premier Gaiman que je lisais. Ça ne m'avait pas trop donné envie d'en lire d'autres, c'est seulement quand je suis tombée sur "Miroirs et fumées" (mon préféré, avec la série des "Sandman") que j'ai vraiment accroché. Je ne sais plus exactement ce qui m'avait déplu. Je n'aimais pas le personnage de Richard, déjà. Et même si j'adorais certaines trouvailles, comme le délire sur les stations de métro, l'intrigue elle-même m'avait semblé assez plate. L'impression de lire un récit d'aventures assez classique, avec courses poursuites, etc, qui n'était vraiment pas ma tasse de thé. Cela dit, je parle d'un livre que j'ai lu il y a six ans, donc mes souvenirs sont flous.

Pour ma part, j'en garde un souvenir ému... L'univers de Gaiman atteint ici des sommets, à mi chemin entre le gothique pur et la fantasy urbaine. Pour moi, un très chouette bouquin... A la base écrit sous forme de scénario, pour la télévision anglaise... L'adaptation était tellement mauvaise qu'il a décidé d'écrire le roman, si je me souviens bien... hihihi...