Bankgreen, de Thierry Di Rollo
Posté : dim. juin 05, 2011 5:28 pm
Prems’ sur la Pangée !
Bon, évidemment, je savais que j’allais morfler. Après le choc de La lumière des Morts, découvert il y a quelques mois, je m’étais promis de ne relire Di Rollo que dans des moments de grande stabilité émotionnelle. Mais ces moments étant tout aussi rares que la bonne littérature, je n’ai pas pu faire autrement que replonger, comme un Nomoron va à la pêche profonde, accroché à son léviathan.
Dès le début, des moignons, des énucléations (enfin, j’exagère, il y a une seule scène d’énucléation). Des batailles qui, toutes, donnent l’impression d’être la dernière bataille avant la fin du monde. La mort est la seule certitude. Rod le varan paraît finalement moins froid que son maître, l’immortel, fascinant et haïssable Mordred, qui croit devoir offrir des morts moins violentes à ceux dont il voit la fin. L'égalitarisme des Arfans est une hypocrisie. Sur Bankgreen, tout a une raison, mais laquelle ? Le monde de Di Rollo est sombre, inéluctable. Les pages qu’il accorde à l’éclosion des Entités en pleine GrandEau (une des plus belles scènes), ou à la mère de Niobo, par exemple, font par contraste, des pauses lumineuses (d’une lumière pâle et lointaine, mais certaines phrases m’ont profondément remué). Bankgreen est plus noir que mauve, mais ce monde est parfois racheté par des personnages improbables, par la bienveillance (bien dissimulée quand même) d’Yphor le rat noir, par l’amour de Korê la katemenne, qui font quelques flocons de nève.
Bref : Violent, fatidique, obscur et bon.
Ah… pas trouvé la référence aux Beatles dans le roman…
Bon, évidemment, je savais que j’allais morfler. Après le choc de La lumière des Morts, découvert il y a quelques mois, je m’étais promis de ne relire Di Rollo que dans des moments de grande stabilité émotionnelle. Mais ces moments étant tout aussi rares que la bonne littérature, je n’ai pas pu faire autrement que replonger, comme un Nomoron va à la pêche profonde, accroché à son léviathan.
Dès le début, des moignons, des énucléations (enfin, j’exagère, il y a une seule scène d’énucléation). Des batailles qui, toutes, donnent l’impression d’être la dernière bataille avant la fin du monde. La mort est la seule certitude. Rod le varan paraît finalement moins froid que son maître, l’immortel, fascinant et haïssable Mordred, qui croit devoir offrir des morts moins violentes à ceux dont il voit la fin. L'égalitarisme des Arfans est une hypocrisie. Sur Bankgreen, tout a une raison, mais laquelle ? Le monde de Di Rollo est sombre, inéluctable. Les pages qu’il accorde à l’éclosion des Entités en pleine GrandEau (une des plus belles scènes), ou à la mère de Niobo, par exemple, font par contraste, des pauses lumineuses (d’une lumière pâle et lointaine, mais certaines phrases m’ont profondément remué). Bankgreen est plus noir que mauve, mais ce monde est parfois racheté par des personnages improbables, par la bienveillance (bien dissimulée quand même) d’Yphor le rat noir, par l’amour de Korê la katemenne, qui font quelques flocons de nève.
Bref : Violent, fatidique, obscur et bon.
Ah… pas trouvé la référence aux Beatles dans le roman…