Les gens veulent de l'aventure spatiale sans se prendre la tête, c'est pour ça qu'un auteur comme Pierre Bordage a réussi.Fabien Lyraud a écrit :Personnellement je me demande s'il existe encore un grand public ou si nous sommes déjà dans la société des tribus qu'évoque Roland C Wagner dans les Futurs Mystéres de Paris.Je crois qu'à force de tourner en rond dans notre bocal, nous devenions oublieux de la demande du grand public...
Si le grand public existe encore qu'a t - il envie de lire en SF ? Une SF proche de la SF médiatique ? Une SF d'aventure spatiale ? A moins que ce soit une SF next door ?
Le problème c'est qu'on ne sait pas ce que veut lire le grand public. D'un coté on a une SF médiatique qui cartonne et de l'autre une SF littéraire qui est à la peine. On peut conclure que les deux ne sont en adéquation.
Stéphanie Nicot avait dit que la SF devait être à la fois populaire et exigeante. Je me demande si elle ne paye pas aujourd'hui le fait d'avoir oublié d'être populaire. SF ambitieuse et SF populaire sont les deux faces d'une même pièce. Et la SF ambitieuse ne peut exister sans la SF populaire.
Destination ténèbres de Frank M. Robinson
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- dracosolis
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J'avoue que je ne vois guère d'"aventure spatiale sans se prendre la tête" dans l'oeuvre de Pierre Bordage. Je n'ai certes pas tout lu, mais enfin...Pontiac a écrit :
Les gens veulent de l'aventure spatiale sans se prendre la tête, c'est pour ça qu'un auteur comme Pierre Bordage a réussi.
Oncle Joe
A la rigueur... l'aspect "non prise de tête" ne me frappe pas tant que ça. Il y a de quoi réfléchir un peu.Omnibus a écrit :Les guerriers du silence correspond pourtant assez bien à cette définition.
Pour tout dire, il faudrait me donner des exemples clairs de "non prise de tête" pour que je puisse voir si ça correspond à ma perception de l'oeuvre de Bordage.
Oncle Joe
"Hypérion" de Dan Simmons, cas typique du space-op "non prise de tête". J'ai bon ?Lensman a écrit : Pour tout dire, il faudrait me donner des exemples clairs de "non prise de tête" pour que je puisse voir si ça correspond à ma perception de l'oeuvre de Bordage.
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Disons que cela dépend de la perception de la SF par chacun... Pour moi, c'est du prise de tête, mais sans prise de tête (je me comprends).Erion a écrit :"Hypérion" de Dan Simmons, cas typique du space-op "non prise de tête". J'ai bon ?Lensman a écrit : Pour tout dire, il faudrait me donner des exemples clairs de "non prise de tête" pour que je puisse voir si ça correspond à ma perception de l'oeuvre de Bordage.
Oncle Joe
Ce qui a fait le succès d'Hypérion c'est plutôt le fait que ça rassemble un large panorama de la science-fiction et que c'est fait sur le modèle des Contes de Cantorbury.Erion a écrit :"Hypérion" de Dan Simmons, cas typique du space-op "non prise de tête". J'ai bon ?Lensman a écrit : Pour tout dire, il faudrait me donner des exemples clairs de "non prise de tête" pour que je puisse voir si ça correspond à ma perception de l'oeuvre de Bordage.
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Tu crois vraiment que les lecteurs remarquent ces détails?dracosolis a écrit :d'accord, à condition d'oublier les propos portés par les persos, l'angoisse métaphysique et les amorces de critiques sociales, c'est "juste" de l'aventure spatiale sans prise de têteOmnibus a écrit :Les guerriers du silence correspond pourtant assez bien à cette définition.
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ce n'est pas parce que les cibles sont transparentes (et encore) que le propos n'est pas subtil, en fait je crois même que ça, (l'eglise du kreuz) c'est l'écume des guerriers du silenceOmnibus a écrit :Ouais on est trop occupés à se demander ce que ces prêtres du Kreuz pédophiles psychopathes et corrompus peuvent bien vouloir représenter ! C'est la problème avec une oeuvre subtile.
pas que je partage les soucis métaphysiques de Pierre (rien n'est plus étranger à ma pensée que ça) mais dire que ce roman est non subtil et sans prise de tête est un poil osé à mon sens
évidemment comme tout bon roman popu, il a plusieurs couches de lectures, d'autres plus évidentes que certaines, mais ce n'est pas qu'un space op lyrique et épique avec un souffle poétique magistral
j'aime beaucoup les guerriers (avec la réserve émise plus haut, ainsi que mon problème avec les femmes chez bordage)