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Posté : sam. mai 19, 2012 12:46 pm
par DuncanI
Erion a écrit :Non, c'est juste qu'en province, les gens ne lisent pas.
Uh ?
Troll de week-end, c'est ça ?

Posté : sam. mai 19, 2012 1:04 pm
par Erion
DuncanI a écrit :
Erion a écrit :Non, c'est juste qu'en province, les gens ne lisent pas.
Uh ?
Troll de week-end, c'est ça ?
C'est Pontiac qui a commencé. Après, on pourrait lui expliquer que le boulot des représentants, ce n'est pas juste faire le tour des librairies parisiennes, mais de se partager le territoire. Donc, la centralisation n'a rien à voir avec la chose.

Posté : sam. mai 19, 2012 6:03 pm
par Sand
Mais vous le savez pourtant que Pontiac est un tout petit peu mono-obsessionnel !

Posté : sam. mai 19, 2012 6:19 pm
par Fabien Lyraud
Généralement dans les librairies de premier niveau ça se passe assez bien. Dans les librairies de deuxième niveau c'est le libraire qui conçoit son assortiment, il fait ses choix. La plupart du temps, ce sont des petites librairies installées dans des petites villes et c'est fonction de la clientèle.
Le problème c'est que beaucoup d'entre elles se servent ( comme les maisons de la presse) chez les grossistes du réseau Hachette et l'offre est limitée au niveau éditorial.
Il y a aussi de petits libraires élitistes qui ne vendront pas un roman de genre. Ils sont persuadés de défendre la littérature avec un grand L.
Il y a des tas de librairie où on ne trouvera pas un bouquin de SF et de fantasy pour des raisons qui tiennent au marketing du libraire.

On peut se demander si les littératures de l'imaginaire vendraient plus s'il y avait un réseau plus dense de librairies spécialisées. Tout en étant assez réaliste, et en me disant qu'il ne peut pas y en avoir, partout.

Posté : sam. mai 19, 2012 6:59 pm
par Lensman
Fabien Lyraud a écrit :
On peut se demander si les littératures de l'imaginaire vendraient plus s'il y avait un réseau plus dense de librairies spécialisées. Tout en étant assez réaliste, et en me disant qu'il ne peut pas y en avoir, partout.
Il y avait par le passé des librairies "spécialisées", dans la mesure où y trouvait beaucoup de SF. Mais c'étaient des lieux, de "contre-culture", disons, où on trouvait des machins alternatifs, des comics américains, de l'underground... Ces librairies ont peu à peu disparu, du fait sans doute d'un changement d'époque.
Aujourd'hui, quand tu vas chez Scylla, excellentissime librairie parisienne, tu n'y trouves que de la "pure" littérature, si j'ose écrire. Il n'est plus question de ces mouvements ( parfois attrape-tout, c'est vrai...) de la contre-culture. Pendant un moment, la SF a été en quelque sorte "portée" par ces mouvements, qu'on les regarde avec sympathie ou méfiance, mais cela faisait partie d'une ambiance, qui a disparu. Et avec, cette dynamique qui était marquée par une assez grande curiosité du public qui passait par là.
Si les mangas étaient arrivés plus tôt, c'est dans ces lieux qu'on les aurait trouvés (et d'ailleurs, c'est ce qui s'est passé au début de l'arrivé des mangas, les premiers traduits en français, de manière marginale, les premiers fanzines BD qui en parlaient, c'était là qu'on les trouvait). Cependant, les mangas sont vite sortis de cette marginalité (pour différentes raisons). Mais bref, ce que je veux dire, c'est que bouillonnement n'existe plus, en tout cas, plus sous la forme de ces librairies.
Après, pas de pessimisme: il y a le Net, qui permet plein de choses, mais caler le bousin n'est pas facile! ça prendra du temps..

Oncle Joe, un brin nostalgique du bon vieux temps d'Azatoth (un bonjour ému à Mr de Repper, dans le monde parallèle où il se trouve), de Temps Futurs (le vrai!), d'Actualité (je parle de Paris...)

PS: Bon, je ne pense pas que c'étaient ces libraires "marginales" qui faisaient vivre les grands éditeurs, mais c'étaient des lieux de fidélisation, de rencontres et de pérennisation d'un certain public; il y a d'ailleurs quelques survivants (de ce public) aujourd'hui: que ceux présents sur le Forum lève un tentacule!

Posté : dim. mai 20, 2012 11:43 am
par Papageno
Chez moi aussi, il eut, un temps, une jolie librairie spécialisée (en BD). Ce courageux libraire, était d'ailleurs bien sympathique.
Malheureusement, les difficultés s’accumulèrent et il fut obligé de jeter l'éponge, car, pour paraphraser GK, un libraire, cela mange aussi tous les jours !
Aujourd'hui, le local à été refait à neuf, avec, bien bien vue sur la devanture, une pancarte indiquant : "A louer" .
Signe des temps, un assureur serait intéressé ! :cry:

Ps: A propos de tentacules, cette librairie s’appelait "La pieuvre" !

Posté : dim. mai 20, 2012 1:18 pm
par Thomas Geha
jerome a écrit :
Oué et en même temps j'ai plein de contre-exemple.
Exact. Le Trégor, hebdomadaire breton tiré entre 25 et 30000 ex il me semble, publie avec la rigueur d'un métronome des chroniques de livres de SF... j'en sais quelque chose. Avec Ad Astra,nous avons eu plusieurs articles (dont la dernière page portrait). En tant qu'auteur, tous mes bouquins y sont chroniqués depuis le premier tome du Sabre de Sang. Et c'est toujours dans les tuyaux, ils vont normalement bientôt reprendre intégralement ma nouvelle "Copeaux", publiée dans mon recueil, Les Créateurs. Dire que les possibilités de mise en avant en presse régionale sont inexistantes/faibles... je ne crois pas, non.
Le chroniqueur du Trégor adore la SF... suffit de lui envoyer des SP.
Après, au niveau des ventes, je ne saurais dire quel impact cela a. Mais depuis, pas mal de bibliothèques bretonnes ont mes titres en rayon...

Posté : dim. mai 20, 2012 5:53 pm
par Fabien Lyraud
Mais bref, ce que je veux dire, c'est que bouillonnement n'existe plus, en tout cas, plus sous la forme de ces librairies.
Après, pas de pessimisme: il y a le Net, qui permet plein de choses, mais caler le bousin n'est pas facile! ça prendra du temps..
Je pense que le rapprochement avec la culture geek est une piste à suivre. Cela permettra de développer le fandom et de le faire grossir, si ça ne produit pas d'autres effets.

Posté : dim. mai 20, 2012 6:09 pm
par Omnibus
Si c'est pour se taper encore dix ans de conneries à base de zombies lolilol en attendant le prochain mème à la mode, bof.

Posté : dim. mai 20, 2012 6:32 pm
par Lensman
Je dois admettre que la mode des zombies me fait presque regretter celle de la cuisine végétarienne... c'est dire...

Oncle Joe

Posté : dim. mai 20, 2012 7:36 pm
par Pontiac
Erion a écrit :
DuncanI a écrit :
Erion a écrit :Non, c'est juste qu'en province, les gens ne lisent pas.
Uh ?
Troll de week-end, c'est ça ?
C'est Pontiac qui a commencé. Après, on pourrait lui expliquer que le boulot des représentants, ce n'est pas juste faire le tour des librairies parisiennes, mais de se partager le territoire. Donc, la centralisation n'a rien à voir avec la chose.
Plus une ville est grande et dense, plus il y a de chances d'y trouver plus de librairies et plus grandes.

Posté : dim. mai 20, 2012 11:10 pm
par dracosolis
la soluce : des grandes villes partout, surtout à lyon

Posté : lun. mai 21, 2012 12:29 pm
par Pontiac
dracosolis a écrit :la soluce : des grandes villes partout, surtout à lyon
Au moins, qu'il y ait un moins grand écart entre la capitale et les villes de province. Un équilibre, quoi !

Posté : lun. mai 21, 2012 12:36 pm
par bormandg
Qu'on intègre Lyon dans les quartiers (populaires) de Paris, par exemple? 201° arrondissement?

Posté : lun. mai 21, 2012 12:44 pm
par Erion
Pontiac a écrit :
dracosolis a écrit :la soluce : des grandes villes partout, surtout à lyon
Au moins, qu'il y ait un moins grand écart entre la capitale et les villes de province. Un équilibre, quoi !
En déplaçant les populations, un peu comme les Khmers Rouges ?
Ironie à part, les populations vont en province, parce qu'il existe le TGV qui permet de rejoindre Paris en peu de temps.