Page 1 sur 1

Plop de Rafael Pinedo

Posté : mar. juil. 26, 2011 8:56 pm
par Razheem L'insensé
Image

Résumé : Plop! C'est le bruit qu'il a fait en tombant dans la boue. Plop. C'est le nom dont on l'affublera désormais au sein de la tribu. Le Groupe qui l'accepte évolue dans un monde d'après : déchets, gravats, pluie incessante. Cette fin du monde a pour décor des immondices, pour habitants des humains en fuite permanente et soumis à une loi du plus fort exténuante. Mais Plop est différent, il va plus loin que les autres, il se hisse, sort du trou. C'est son histoire, affolante et inquiétante, que Rafael Pinedo, météorite des Lettres argentines, nous conte dans ce roman cru et sauvage, picaresque et futuriste. Mieux qu'une provocation, un livre impitoyable. Plop..

Paru chez l'Arbre Vengeur et à classer dans la SF tendance apocalypse, voici Plop de Rafael Pinedo. C'est simplement génial, d'une noirceur assumée et presque insoutenable (certaines scènes donnent envie de vomir, littéralement) et très intelligent. L'écriture est sèche, simple, directe, brutale. On évolue avec des personnages tous plus ignobles les uns que les autres, en suivant le parcours de Plop et sa transformation en un monstre à la mesure de son monde. L'auteur met l'homme face à sa bestialité primaire en insistant sur le besoin de diviniser de l'humanité, mais aussi son besoin de structure aussi absurde et cruelle soit-elle. C'est une sorte de croisement entre La Route de MacCarthy, Quinzinzinzilli de Messac et Les Aigles Puent de Volodine.

Je ne peux que vous le recommander très chaudement.

Re: Plop de Rafael Pinedo

Posté : jeu. juil. 28, 2011 2:24 pm
par Pete Bondurant
Razheem L'insensé a écrit :Je ne peux que vous le recommander très chaudement.
Pareil. Mais attention, c'est très, très glauque.

Posté : jeu. juil. 28, 2011 7:45 pm
par Patroth
Hop , dans ma liste.... et même commandé.... :D

Posté : jeu. août 25, 2011 5:06 pm
par Patroth
J'ai rarement lu un livre aussi empli de désespoir !
Nous sommes, sans doute, sur terre, à une époque indéfinie, où ne subsiste rien de la nature. Juste de la boue, des ordure et des rivières mortellement radioactives. C'est plat à l'infini, c'est mortel, c'est juste l'enfer !
Et dans cette enfer on trouve quelques rares hommes et femmes regroupés en tribus et retournés à la sauvagerie la plus extrême. En fait ils ont perdu toutes traces d'humanité. Et l'on tue sans raison, on chasse le chat sauvage au prix de lourdes pertes, on copule au hasard, on sacrifie le faible, le blessé, le taré...

Merci à Razheem L'insensé pour cette formidable et noire lecture.... :wink:

Posté : jeu. août 25, 2011 5:48 pm
par Lensman
Patroth a écrit :Jon chasse le chat sauvage au prix de lourdes pertes
... là, ça m'a fait rire...
Oncle Joe

Posté : jeu. août 25, 2011 7:18 pm
par Razheem L'insensé
Crois-moi, dans le livre, tu as tout sauf envie de rire. Et c'est peu de le dire.

Posté : jeu. août 25, 2011 11:09 pm
par Hoêl
Razheem L'insensé a écrit :Crois-moi, dans le livre, tu as tout sauf envie de rire. Et c'est peu de le dire.
Ca , c'est triste !

Posté : jeu. oct. 13, 2011 7:17 am
par Nébal

Posté : lun. déc. 05, 2011 2:27 pm
par Thomas Geha
Je crois bien que c'est en SF mon bouquin préféré de l'année.
Là où Verlanger dans l'Autoroute Sauvage nous faisait suivre les pas d'un solitaire et nous faisait voir par le petit bout de la lorgnette la cruauté des "groupes", l'auteur de Plop prend l'angle inverse et se met à l'intérieur d'un groupe de survivants, plusieurs générations après la catastrophe. C’est cruel, très imagé, sans espoir, bref, intense. Une jolie claque, plus proche de Pelot que de Walter Miller !

Posté : mer. déc. 07, 2011 1:33 pm
par Lune
Je l'ai lu hier soir, à cause de celui du dessus là, Thomas Geha :D

Alors comme Nébal, Plop.