Priest - la fontaine pétrifiante
Posté : lun. nov. 20, 2006 10:44 am
Je reprends ici le sujet discuté dans la section cinéma.
Je viens donc de lire la fontaine pétrifiante
(petit compte-rendu ici)
Le personnage principal est un type très antipathique que je ne peux m'empêcher de très bien comprendre.
Avec la fontaine pétrifiante et une femme sans histoire, Priest pose des observations et des questions très intéressantes sur l'écriture, à travers des personnages qui incarnent un aspect un peu "extrême" de l'écrivain - et, plus largement, du fonctionnement de l'imagination. Personnellement, je trouve ça passionnant.
Je viens donc de lire la fontaine pétrifiante
(petit compte-rendu ici)
Je me vois une nouvelle fois forcé de mitouiser. Le début est plus frappant que la fin, même si j'avoue avoir été agréablement perdu dans les errances du personnage principal. Ce livre mélange des fantasmes d'écrivain (le début, la relation au manuscrit) et plus spécifiquement masculins : la relation tout à fait solipsiste du héros aux femmes, de la femme réelle - sa copine - à la femme rêvée - Seri. J'ai reconnu dans tous ces mécanismes psychologiques des choses que j'avais vécues et ça m'a un peu glacé...Mélanie a écrit : C'est rien de le dire. Je me rappelle surtout avoir été éblouie par la première partie : ce type tout seul dans cette pièce vide qui écrit et réécrit son histoire, en s'éloignant de plus en plus des faits pour essayer d'en capturer l'essence... C'est une des descriptions les plus saisissantes que j'aie lues du processus créatif. Je crois qu'il n'y a que "Misery" de King qui m'a fait le même effet. J'aime un peu moins la deuxième partie du livre, peut-être parce qu'elle me parle moins directement. Enfin je l'ai aimée, mais sans prendre la même baffe qu'à la lecture du début.
Le personnage principal est un type très antipathique que je ne peux m'empêcher de très bien comprendre.
Avec la fontaine pétrifiante et une femme sans histoire, Priest pose des observations et des questions très intéressantes sur l'écriture, à travers des personnages qui incarnent un aspect un peu "extrême" de l'écrivain - et, plus largement, du fonctionnement de l'imagination. Personnellement, je trouve ça passionnant.