Bonjour à tous et bonne semaine (je suis de super bonne humeur ce matin !
Et sans raison particulière, en plus !)
Je viens de terminer, dans le RER, "En quête d'éternité" de Greg Bear.
De cet auteur, j'avais lu "héritage" dont je garde un souvenir mitigé. L'étrangeté de cette planète vivante m'avait fasciné, mais j'avais trouvé ça un peu longuet...
"En quête d'éternité" m'a laissé un peu tiède. Ce n'est pas un mauvais bouquin, mais pas un chef d'oeuvre non plus. Le concept de "réseau bactérien partagé" (une sorte d'esprit de ruche, d'essaim, pour les microbes, en gros) est assez délirant, je trouve. Et ça fait peur.
Ce livre est une sorte d'improbable croisement, comme si Stephen King et Stephen Jay Gould avaient déliré ensemble en fumant un joint et décidé d'écrire une histoire hard science sur le pétomane (si si, lisez le bouquin et vous comprendrez... Luc Dutour appréciera ! D'ailleurs, si quelqu'un à des tuyaux sur l'identité de cet auteur français, je suis assez curieux d'en savoir plus...) C'est d'ailleurs dans nu livre de SJ Gould que j'ai lu (je cite de mémoire) "Si on demandait à une intelligence Extra-Terrestre quelle est l'espèce dominante sur Terre, celle-ci répondrait sans hésiter : les bactéries".
Malheureusement, je trouve que le résultat n'est pas à la hauteur. Attention, je vais peut-être spoiler un peu...
D'abord, malgré certaines situations (le pétomane, justement), le livre n'est pas drôle (mais avec Bear, c'aurait été étonnant). Une des raisons de ma déception, c'est que j'ai été trompé par la quatrième de couv'. Je m'attendais à une sorte de quête du Graal hard science et à la place, j'ai eu droit à une histoire de manipulation à l'échelle internationale à l'aide de bactéries dont j'ai longtemps cru qu'elles avaient été créées pour répandre le communisme (quelle horreur ! Bah... N'oublions pas que Greg Bear est américain...) Heureusement (!?) ce n'est pas le cas, la fin est là pour le prouver. Et la fin, justement, laisse un peu à désirer. Non pas qu'elle soit mauvaise (la dernière phrase est assez délectable) mais ça se précipite un peu trop et la multiplication des sources d'infection (Golokhov et sa femme) sent (ha ha ha !) un peu trop la colle ('spèce de punk) à rafistoler les intrigues. D'ailleurs, le rôle de Golokhov à la fin de sa vie est un peu sous-traité, ou alors je n'ai rien compris, j'ai sauté un passage, je me suis assoupi au mauvais moment... Tout ça pour mettre en avant sa femme, qui avait été remarquable par sa quasi-absence pendant les 450 pages précédentes (sur un livre qui en fait 500)... (je sais, c'est un peu obscur pour ceux qui n'ont pas lu le livre, mais c'est un peu dur de résumer sans raconter toute l'histoire. N'hésitez pas à me taper dessus.)
Un truc rigolo : pendant au moins 5 pages (vers la 274 en poche) un des personnages se voit expliquer qui est Golokhov. 30 pages plus loin, ce MEME personnage s'exclame "Mais qui diable est ce Golokhov ?"
Et il se refait expliquer, en deux phrases cette fois-ci, heureusement...
Ou alors j'ai encore raté quelque chose ?
Au total, je n'ai pourtant pas passé un mauvais moment, ca se laisse lire plutôt vite et bien. Mais j'attendais mieux. Beaucoup mieux...
Si tu ne fais pas une histoire de ta vie, un jour tu seras dans l'histoire de quelqu'un d'autre.
Sir Terry Pratchett