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Concerto pour l inconnu ( opus 71 ) de Richard Bessière ..Un bon roman que j ai dévoré ,je ne l avais pas relu depuis au moins 30 ans...et je n en avais aucun souvenir...
Les Gworks (genre de criquets) n ayant plus de potassium sur leur planète dont ils se nourrissent ,envahissent la terre ;Un biologiste un scientifique et sa fille sont les seuls a savoir la vérité..qui les croira? Ils réussiront a vaincre les envahisseurs qui laisseront quand mème 1 milliards de morts derrière eux.... la fin est un peu cousu de fil blanc mais bon ...
Les Gworks (genre de criquets) n ayant plus de potassium sur leur planète dont ils se nourrissent ,envahissent la terre ;Un biologiste un scientifique et sa fille sont les seuls a savoir la vérité..qui les croira? Ils réussiront a vaincre les envahisseurs qui laisseront quand mème 1 milliards de morts derrière eux.... la fin est un peu cousu de fil blanc mais bon ...
L absence de preuves n est pas une preuve d absence
C'est un des bons Bessière, je suis d'accord. Cet auteur populaire a des qualités.Patroth a écrit :Concerto pour l inconnu ( opus 71 ) de Richard Bessière ..Un bon roman que j ai dévoré ,je ne l avais pas relu depuis au moins 30 ans...et je n en avais aucun souvenir...
Les Gworks (genre de criquets) n ayant plus de potassium sur leur planète dont ils se nourrissent ,envahissent la terre ;Un biologiste un scientifique et sa fille sont les seuls a savoir la vérité..qui les croira? Ils réussiront a vaincre les envahisseurs qui laisseront quand mème 1 milliards de morts derrière eux.... la fin est un peu cousu de fil blanc mais bon ...
Oncle Joe
- mysticmonkey
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Conan le Cimmérien (T1) de Robert E Howard chez Bragelonne.
Epique, sombre, puissant... Des histoires magnifiées par la puissance d'évocation de l'écriture d'Howard.
Inégal comme tous les recueils, les meilleures nouvelles sont à mon sens celles qui développent un certain suspense ou se déroulent dans des contrées exotiques. Je confesse une affection particulière pour La Reine de la Côte Noire, La citadelle écarlate, Chimères de fer dans la clarté lunaire, Le bassin de l'homme noir, contrairement à La vallée des femmes perdues, seule nouvelle à m'avoir laissé un sale goût en bouche...
Quoiqu'il en soit, les aventures de ce barbare tour à tour euphorique et mélancolique dont la vision de la vie pourrait se résumer à "je tue, je ripaille et je baise" se laissent toujours lire sans aucune peine. Les passages où Conan parle de sa Cimmérie natale m'ont beaucoup marqués, de même que les scènes de combats où les cervelles n'ont de cesse d'éclabousser les dalles de marbre...
La postface et l'introduction sont éclairantes sur Howard et son oeuvre... Je les ai lues sans déplaisir...Les illustrations de Mark Schultz sont d'enfer, mais elles sont parfois mal placées et déflorent quelque peu l'intrigue...
Howard ne parvient cependant pas éviter certaines redondances dans certaines nouvelles (au niveau des lieues, de l'intrigue, où la présence traditionnelle de la figure féminine en wonderbra)... Si il n'avait pas un tel talent, cela aurait pu poser problème...
Au delà de tout ça, l'oeuvre est sujette à débat sur certains points : la figure de la femme servile même quand elle est libre, certains passages bien racistes dans la vallée des femmes perdues... Après il ne faut pas non plus oublier que ce c'était une autre époque, et que Conan n'est qu'une oeuvre de fiction, dont certains éléments peuvent être là pour renforcer le texte, sans refléter les idées personnelles de l'auteur.
Mais on peut légitimement s'interroger quand il déclare "L'individu moyen a en lui ce désir secret d'être un aventurer bravache qui s'adonne à la boisson, au combat et au viol..." (p.565)
Quoi qu'il en soit, c'était un beau tome, et j'attends le suivant avec impatience...
Plus anecdotique, Les poubelles pleurent aussi de Guillaume Suzanne chez Griffe d'Encre, m'a également fait passer un bon moment...
Epique, sombre, puissant... Des histoires magnifiées par la puissance d'évocation de l'écriture d'Howard.
Inégal comme tous les recueils, les meilleures nouvelles sont à mon sens celles qui développent un certain suspense ou se déroulent dans des contrées exotiques. Je confesse une affection particulière pour La Reine de la Côte Noire, La citadelle écarlate, Chimères de fer dans la clarté lunaire, Le bassin de l'homme noir, contrairement à La vallée des femmes perdues, seule nouvelle à m'avoir laissé un sale goût en bouche...
Quoiqu'il en soit, les aventures de ce barbare tour à tour euphorique et mélancolique dont la vision de la vie pourrait se résumer à "je tue, je ripaille et je baise" se laissent toujours lire sans aucune peine. Les passages où Conan parle de sa Cimmérie natale m'ont beaucoup marqués, de même que les scènes de combats où les cervelles n'ont de cesse d'éclabousser les dalles de marbre...
La postface et l'introduction sont éclairantes sur Howard et son oeuvre... Je les ai lues sans déplaisir...Les illustrations de Mark Schultz sont d'enfer, mais elles sont parfois mal placées et déflorent quelque peu l'intrigue...
Howard ne parvient cependant pas éviter certaines redondances dans certaines nouvelles (au niveau des lieues, de l'intrigue, où la présence traditionnelle de la figure féminine en wonderbra)... Si il n'avait pas un tel talent, cela aurait pu poser problème...
Au delà de tout ça, l'oeuvre est sujette à débat sur certains points : la figure de la femme servile même quand elle est libre, certains passages bien racistes dans la vallée des femmes perdues... Après il ne faut pas non plus oublier que ce c'était une autre époque, et que Conan n'est qu'une oeuvre de fiction, dont certains éléments peuvent être là pour renforcer le texte, sans refléter les idées personnelles de l'auteur.
Mais on peut légitimement s'interroger quand il déclare "L'individu moyen a en lui ce désir secret d'être un aventurer bravache qui s'adonne à la boisson, au combat et au viol..." (p.565)
Quoi qu'il en soit, c'était un beau tome, et j'attends le suivant avec impatience...
Plus anecdotique, Les poubelles pleurent aussi de Guillaume Suzanne chez Griffe d'Encre, m'a également fait passer un bon moment...
Modifié en dernier par mysticmonkey le ven. déc. 05, 2008 11:39 pm, modifié 1 fois.
Oui, moi aussi j'ai trouvé cette exclusion de la drogue et de la torture d'un puritanisme regrettable.mysticmonkey a écrit :Mais on peut légitimement s'interroger quand il déclare "L'individu moyen a en lui ce désir secret d'être un aventurer bravache qui s'adonne à la boisson, au combat et au viol..." (p.565)
Et je ne sais pas comment tu as fait pour aimer "La Vallée des femmes perdues"...
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
- mysticmonkey
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Interrogation certes légitime, mais la remarque est en partie fondée. Ce qui attire chez le barbare n'est pas sa légitimité, mais son amoralité. Ne respectant pas nos valeurs il agit, et cette séduction d'une liberté sans limites, de la parfaite licence, peut séduire.mysticmonkey a écrit :
Mais on peut légitimement s'interroger quand il déclare "L'individu moyen a en lui ce désir secret d'être un aventurer bravache qui s'adonne à la boisson, au combat et au viol..." (p.565)
Plus ennuyeuse est la barbarie moderne, telle qu'elle se découvre depuis la Seconde guerre mondiale. Le barbare n'est pas mon lointain mais mon prochain, il n'est pas costaud et nu mais rachot en blouse blanche. Il ne tue pas au risque de se faire tuer mais provoque un holocauste en se contentant d'aligner des chiffres, peinard dans son bureau.
Là, plus de rêve, même illégitime et amoral, mais une réalité légale et totalement immorale.
Xavier
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C'est excellent.
J'en reparlerai bientôt...
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C'est un peu rapide...Xavier Mauméjean a écrit :Interrogation certes légitime, mais la remarque est en partie fondée. Ce qui attire chez le barbare n'est pas sa légitimité, mais son amoralité. Ne respectant pas nos valeurs il agit, et cette séduction d'une liberté sans limites, de la parfaite licence, peut séduire.mysticmonkey a écrit :
Mais on peut légitimement s'interroger quand il déclare "L'individu moyen a en lui ce désir secret d'être un aventurer bravache qui s'adonne à la boisson, au combat et au viol..." (p.565)
Plus ennuyeuse est la barbarie moderne, telle qu'elle se découvre depuis la Seconde guerre mondiale. Le barbare n'est pas mon lointain mais mon prochain, il n'est pas costaud et nu mais rachot en blouse blanche. Il ne tue pas au risque de se faire tuer mais provoque un holocauste en se contentant d'aligner des chiffres, peinard dans son bureau.
Là, plus de rêve, même illégitime et amoral, mais une réalité légale et totalement immorale.
Xavier
Pourquoi la "barbarie moderne", avec son côté nihiliste, sa violence grandiose, ne séduirait pas aussi certains esprits? Tant qu'on reste au niveau de la fiction, et du fantasme, où serait le problème de frémir de plaisir à l'idée d'un beau bombardement en tapis? Un fantasme reste un fantasme...
Oncle Joe
Parce que le soldat moderne, au service de l'Etat, est censé être froid et rationnel, qu'il massacrera plus souvent des civils que d'autres soldats.Parce que les effets des armes de destruction à distance sont peu susceptibles de faire fantasmer, je pense.
Pour fantasmer sur un semblant de "passion" humaine, mieux vaut se tourner vers les irréguliers, résistants et terroristes du monde entier.
Il me semble difficile de fantasmer sur un bombardement massif (si ce n'est pour les incendies, balles traçantes et missiles qui éclairent la nuit : mais cela ressort plus à un feu d'artifice, vu à 2000km douillettement installé devant son poste de TV).
Pour fantasmer sur un semblant de "passion" humaine, mieux vaut se tourner vers les irréguliers, résistants et terroristes du monde entier.
Il me semble difficile de fantasmer sur un bombardement massif (si ce n'est pour les incendies, balles traçantes et missiles qui éclairent la nuit : mais cela ressort plus à un feu d'artifice, vu à 2000km douillettement installé devant son poste de TV).
On offre de face la vérité à son égal : on la laisse entrevoir de profil à son maître.
(Chamfort, Eloge de La Fontaine)
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Euh... Je me demande si Xavier n'évoquait pas, de façon indirecte, la thèse de la "banalité du mal", défendue par Arendt.
Le barbare, l'agent du mal si l'on veut, n'est plus un être exceptionnel, il est l'être le plus ordinaire, le plus plat, le plus "médiocre" qui soit. Il a juste à administrer, à organiser, pour que la barbarie se déchaîne, il n'a pas à s'engager lui-même dans des hauts faits d'armes.
Et cet être-là, sans doute, n'engendrera jamais de fascination "esthétique", puisqu'il est la banalité même.
EDIT: Où l'on retrouve, d'ailleurs, l'une des thèses les plus fortes (et à mon sens: contestables) de Guy Lardreau: la naissance de la SF provient toujours d'une énigme du mal et d'une incapacité de la philo et de la pensée "classiques" à s'y affronter.
Le barbare, l'agent du mal si l'on veut, n'est plus un être exceptionnel, il est l'être le plus ordinaire, le plus plat, le plus "médiocre" qui soit. Il a juste à administrer, à organiser, pour que la barbarie se déchaîne, il n'a pas à s'engager lui-même dans des hauts faits d'armes.
Et cet être-là, sans doute, n'engendrera jamais de fascination "esthétique", puisqu'il est la banalité même.
EDIT: Où l'on retrouve, d'ailleurs, l'une des thèses les plus fortes (et à mon sens: contestables) de Guy Lardreau: la naissance de la SF provient toujours d'une énigme du mal et d'une incapacité de la philo et de la pensée "classiques" à s'y affronter.
Bruno - http://systar.hautetfort.com
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Dans la fiction, je ne sais pas, mais dans la réalité...
Mon avis est que celui qui signe un décret derrière un bureau, dans le confort d'un cabinet feutré, juste avant sa partie de golfe, plongeant ainsi des centaines de gens dans la misère et dans le désespoir est un barbare autrement plus dangereux que la simple brute ne respectant pas les règles de la morale.
Mais barbare la est protégé par sa respectabilité. Les mères lui confiraient leur filles les yeux fermés.
Mais, bon ce n'est que mon avis !
Mon avis est que celui qui signe un décret derrière un bureau, dans le confort d'un cabinet feutré, juste avant sa partie de golfe, plongeant ainsi des centaines de gens dans la misère et dans le désespoir est un barbare autrement plus dangereux que la simple brute ne respectant pas les règles de la morale.
Mais barbare la est protégé par sa respectabilité. Les mères lui confiraient leur filles les yeux fermés.
Mais, bon ce n'est que mon avis !
J'aurais tendance à plussoyer.Lensman a écrit :C'est un peu rapide...Xavier Mauméjean a écrit :Interrogation certes légitime, mais la remarque est en partie fondée. Ce qui attire chez le barbare n'est pas sa légitimité, mais son amoralité. Ne respectant pas nos valeurs il agit, et cette séduction d'une liberté sans limites, de la parfaite licence, peut séduire.mysticmonkey a écrit :
Mais on peut légitimement s'interroger quand il déclare "L'individu moyen a en lui ce désir secret d'être un aventurer bravache qui s'adonne à la boisson, au combat et au viol..." (p.565)
Plus ennuyeuse est la barbarie moderne, telle qu'elle se découvre depuis la Seconde guerre mondiale. Le barbare n'est pas mon lointain mais mon prochain, il n'est pas costaud et nu mais rachot en blouse blanche. Il ne tue pas au risque de se faire tuer mais provoque un holocauste en se contentant d'aligner des chiffres, peinard dans son bureau.
Là, plus de rêve, même illégitime et amoral, mais une réalité légale et totalement immorale.
Xavier
Pourquoi la "barbarie moderne", avec son côté nihiliste, sa violence grandiose, ne séduirait pas aussi certains esprits? Tant qu'on reste au niveau de la fiction, et du fantasme, où serait le problème de frémir de plaisir à l'idée d'un beau bombardement en tapis? Un fantasme reste un fantasme...
Oncle Joe
Même si je pense que cela relève alors sans doute davantage d'une sorte de fascination plus ou moins esthétique pour une horreur clinique et froide que d'un fantasme à proprement parler. Un peu comme chez Sade faisant l'apologie du meurtre, tout en condamnant la peine de mort - parce que violence froide et dépassionnée - sans se priver pour autant de présenter des libertins se délectant au spectacle d'une exécution (parce que, chez eux, le fantasme et la passion ressurgissent).
Mais ce que je plussoie surtout, c'est l'absence de "problème" au niveau de la fiction, et c'était le sens de ma précédente remarque mesquine...
EDIT :
Joli lapsus ?Papageno a écrit :juste avant sa partie de golfe,
Modifié en dernier par Nébal le dim. déc. 07, 2008 3:28 pm, modifié 1 fois.
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Ouh là, le soldat moderne froid et rationnel ?Tu situes quand la limite entre le dragon des dragonnades et le soldat moderne.Tétard a écrit :Parce que le soldat moderne, au service de l'Etat, est censé être froid et rationnel, qu'il massacrera plus souvent des civils que d'autres soldats.Parce que les effets des armes de destruction à distance sont peu susceptibles de faire fantasmer, je pense.
Pour fantasmer sur un semblant de "passion" humaine, mieux vaut se tourner vers les irréguliers, résistants et terroristes du monde entier.
Il me semble difficile de fantasmer sur un bombardement massif (si ce n'est pour les incendies, balles traçantes et missiles qui éclairent la nuit : mais cela ressort plus à un feu d'artifice, vu à 2000km douillettement installé devant son poste de TV).
Il me semble, au contraire, que dans la fiction, le soldat professionnel comme barbare est une figure assez commune. Comment analyses-tu "Apocalypse Now" ?
Le "combat à distance", c'est loin d'être la réalité des combats. On se dirige de moins en moins vers des conflits égalitaires (une armée contre une autre, sur un champ de bataille délimité) mais de plus en plus de conflits asymétriques (une armée régulière contre des francs-tireurs). Y'a énormément de place pour de la barbarie là-dedans (et des deux côtés).
D'autre part, si on en croit les récits des soldats de la guerre de Corée (combat assez classique), on s'approche assez vite de la folie. Tel ce soldat qui en était venu à collectionner les oreilles des ennemis morts. Bien des années plus tard, il ne comprend toujours pas comment il en a été capable.
Autre cas, la guerre de 14-18. Essentiellement, chaque assaut, c'est deux phases : un bombardement intensif des lignes ennemis, un assaut à la baïonnette. Ce qui a rendu fou la plupart des soldats, c'était pas le corps à corps, mais la barbarie du bombardement. Rester pendant des heures dans des explosions, un bruit assourdissant, ca rend fou. Alors parler de "rationnel et froid", hum.
"There's an old Earth saying, Captain. A phrase of great power and wisdom. A consolation to the soul, in times of need : Allons-y !" (The Doctor)
http://melkine.wordpress.com/
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