Charmant non-débat :
Transhumain a écrit :Nico : oui, Minuscules flocons poursuit la veine d'Acide organique. Mais c'est un roman, avec des personnages et une trame aisément identifiables. Mais si tu n'as rien compris au recueil, lâche l'affaire.
Le véritable défaut de ce roman est justement sa forme de roman, totalement inepte et artificielle.
Malgré tout, les scènes, prises indépendament, sont extraordinaires.
Un excellent faux-roman.
Je me permets néanmoins de relever certaines incohérences dans ton propos, Transhumain, si tu n'y vois pas d'inconvénients:
Transhumain a écrit :Nous nous enfonçons dans une individualité absolue, que permettent justement l'Internet et la réalité virtuelle.
Hmm. Étrange. Internet briserait les liens entre les gens, mais nous permettrait de dialoguer sur ce forum, en cet instant précis (ma notion "d'instant" est très imprécise, mais j'aurai peur d'invoquer un "momentum" que je maîtrise encore moins) ?
Tu peux m'expliquer ce paradoxe, s'il te plaît ?
Transhumain a écrit :Chez Calvo, c'est plus poétique, plus intuitif, ça m'évoque Burroughs, c'est une plongée dans sa tête, avec ses références, son imaginaire, ses mythes personnels, et ses angoisses.
Excuse-moi, mais avons-nous lu le même livre ?
Il me semble, bien au contraire, que Calvo évoque des thématiques assez larges...
Walt Disney ? Tron ? L'émergence de la nanotechnologie ? L'enfance et l'éveil sexuel/social ? Ça ne te parle pas ?
Peut-être dois-on y voir un rapport avec un certain comportement autiste du public (pro-)sf (non?).
Dois-je encore cité la pression urbaine (symbolisée par la grille, L.A. comme apex absolu de l'urbanité) ?
Godzilla ne concerne-t-il que l'auteur ?
Problème générationnel ? Problème culturel ? Pourtant, il me semble que le mythe du Gojira n'est pas tout neuf...
Ta tête serait moins permissive que celle de David Calvo, à tout hasard ?
Transhumain a écrit :Et puis, tu sais, un écrivain ne s'adresse jamais à l'ensemble de l'humanité, mais bien à ceux chez qui sa voix trouvera un écho...
Hé bien, là, je me gratte la tête. Je sais, ce n'est pas très poli. Je me gratte la tête, car je reste dubitatif sur cette dernière contradiction:
Tu sous-entends que ce roman a trouvé un écho chez toi, alors que tu viens justemment de dire que Calvo traite de thématiques qui lui sont personnelles (ce que je considère comme faux, bien sûr).
Si tu me le permets, je vais reformuler ta phrase:
"Un écrivain essaie de s'adresser à tout le monde avec un message particulier, basé sur des stimuli qu'il aura interprété d'une certaine manière. À cet écrivain, ensuite, de rendre ce message intelligible. Cela peut passer par une lecture premier degré ou un ensemble de sensations provoquées par la lecture".
David Calvo mélange, sans stopper aux frontières de la cohérence. C'est ce qui rend son propos si intéressant.
Je note enfin que tu parles presque plus de ton "blog" que du roman de David Calvo. Ton "blog" recherche-t-il, lui, aussi, de l'affection dans un monde où la réalité ne veut plus rien dire ? A-t-il peur de l'avenir ?
PS: on remarquera que j'ai été sage, pour une fois. J'ai arrêté la caféine, les autres drogues aussi, le punk et l'UMP.