nolive a écrit :Hum... Je dis peut-être des bêtises, mais pour moi, le disco, essentiellement afro-américain au départ, s'est fondu dans l'industrie musicale "mainstream" sans marquer aucune volonté de rupture avec quoi que ce soit, ni pour qui que ce soit.
Vrai et faux... Il est clair que l'industrie "mainstream" a bouffé le disco, mais c'est le cas de toutes les musiques... Le mainstream bouffe TOUT ! Mais le disco a eu moults effets positifs pour la communauté afro-américaine... Et je ne parle pas du pfunk ou du rap, curieusement oubliés dans ce débat... Je conseille sur le sujet des musiques populaires noires l'excellent documentaire "Black music : Des chaînes en fer aux chaînes en or", qui fait sans concession le tour du problème en 1h45. Le rôle politique de la musique... disons... noire est souvent oublié par les blancs...
nolive a écrit :Quant à la new-wave, digne héritière du punk, elle ne s'est pas construite en rupture, mais en opposition. Personnellement, je n'arrive pas à déceler quelque espoir (sans pour autant parler d'utopie) que ce soit dans ce mouvement là. (J'étais un petit poil trop jeune en 80 pour juger sur pièce, mais ado dans la décennie qui a suivi, je n'ai pas aimé du tout le résultat de cette "influence générale sur la société...)
Ca , c'est un peu tes goûts (respectables au demeurant) qui parlent me semble-t-il... La new-wave prônait un réenchantement flamboyant du monde qui ne me semble pas si dénué d'espoir que ça... Ce n'est qu'après qu'il a viré au "gothique", plus sombre (mais pas plus creux), ou au mainstream, comme tout le reste...
nolive a écrit :Et je n'ai donc vraiment pas l'impression que l'un et l'autre aient été (je me re-cite) "le véhicule et le symbole d'un mouvement social de très grande ampleur" (et je complète) qui se soit voulu — ou à tout le moins espéré — constructif.
Ben, je crois que ce n'est pas exact... Le mouvement social a été bel et bien présent... Le romantisme new-wave est moins structuré et précis que l'utopisme rock mais cela reste un mouvement qui a sa propre justification et son côté constructif (réenchantement du monde, donc...). Le fait que ces "objectifs" soient plus flous empêche certainement une lecture plus aisée de son côté "politique" ou "social"... Mais, encore une fois, il me paraît difficile de nier l'ampleur de ce mouvement sociétal...
nolive a écrit :Je constate que tu ne parles pas du glam rock ;o)
Je connais moins, mais je constate que depuis on l'a fait pour moi...
nolive a écrit :justi a écrit :Ce qui m'embête ici c'est cette espèce de mépris sous-jacent (dont je ne t'accuse pas personellement) du... disons... "rockeur" pour les formes de musique populaire autres que la sienne.
Le propos n'est pas là. Pour être tout à fait franc, je n'aime pas ces courants musicaux (en particulier le disco, qui au mieux me fait beaucoup rire) (et il peut m'arriver de l'exprimer en termes fleuris), mais il ne s'agit là que d'un jugement esthétique. Pour le reste, chacun fait ce qu'il veut avec ses oreilles, tant qu'on ne prétend pas imposer quoi que ce soit aux miennes.
Certes....
Mais nier l'importance sociétale et/ou sociale et/ou politique des autres mouvements musicaux populaires est une technique répandue chez les amateurs de rock, qui semblent curieusement vouloir toujours présenter leur musique comme la seule la vraie, avec un mépris et une intolérance doublée d'un aveuglement quant aux valeurs véhiculées par ces autres types de musique qui me paraît blamable... Je ne t'en accuse pas et tu as évidemment, comme nous tous, le droit d'écouter très exactement ce que t u veux, mais il me paraît toujours un peu lourd (je reste poli) d'entendre des discours du type "le [insérez ici le nom de la tendance musicale de votre choix] n'est qu'une machine de guerre économique sans intérêt, sans âme et sans discours". J'ai tendance à penser que TOUTE musique porte un discours social et politique, même la chanson française NRJ-sante ou la techno hardcore la plus décérébrée...