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Back to Armageddon Rag

Posté : dim. mars 04, 2012 1:45 pm
par akhenatonej
Ressortie chez Denoël de l'excellent Armageddon Rag http://quoideneufsurmapile.blogspot.com ... -side.html

Chez Denoël, faut-il y voir quelque chose concernant Lunes d'encre ?

Posté : dim. mars 04, 2012 5:44 pm
par GillesDumay
Ce livre a été acheté pour la collection Grand Public à une époque ou le précédent directeur général de Denoël, Olivier Rubinstein m'avait demandé de lui proposer des thrillers qui me plaisaient.
Quand Béatrice Duval (l'actuelle directrice générale) est arrivée, le choix de la collection s'est posé. Les services commerciaux préféraient voir le titre rapatrié en Lunes d'encre, j'ai préféré le maintenir en Grand Public avec une mise en place en rayons SF/F/F. Au final, la direction m'a donné raison.
Une telle stratégie a permis au titre de "pénétrer" des points de ventes où Lunes d'encre est absent je dirais par principe, collection "pointue" considérée comme élitiste, bla, bla, bla...
Ca faisait très longtemps qu'un livre que je publie bénéficie d'une telle mise en place (je crois que c'est 5600 ex, quelque chose comme ça ; je n'ai pas encore vu les chiffres définitif puisque le livre est officiellement sorti jeudi 1er juin). En Lunes d'encre, on aurait probablement pas dépassé 4000. Après c'est de la mise en place, de la visibilité, on sait très bien qu'il ne s'agit pas de ventes fermes.

GD

Posté : dim. mars 04, 2012 11:53 pm
par akhenatonej
Croisons les doigts pour qu'il marche comme il le mérite.

Posté : jeu. mars 15, 2012 6:13 am
par kibu

Posté : jeu. mars 15, 2012 8:37 am
par GillesDumay

Posté : mar. mars 20, 2012 8:07 pm
par GillesDumay

Posté : jeu. mars 29, 2012 7:23 am
par Pete Bondurant
Eh bien franchement, je trouve ça très daté, pour rester poli.

Posté : jeu. mars 29, 2012 7:51 am
par Lensman
C'est toujours fascinant de voir des divergences pareilles en matière de critique (je dis ça sans ironie). Cela nous rappelle que les lecteurs ne cherchent pas, et ne voient pas tous la même chose dans les oeuvres...
Une réflexion assez banale, un truisme, même, vous me direz... c'est vrai, et pourtant, on oublie parfois cette évidence.
C'était la minute de pseudo-sagesse de l'Oncle Joe, que l'on a connu plus rigolo!

Oncle Joe

Posté : jeu. mars 29, 2012 8:36 am
par Patrice
Salut,
Pete Bondurant a écrit :Eh bien franchement, je trouve ça très daté, pour rester poli.
Ben oué, mais non. J'ai le sentiment que tu es carrément tombé à côté du roman. Dans mon souvenir (qui remonte à la lecture de la première édition, chez La Découverte, je le précise au cas), il n'y a pas vraiment éloge des années 70 et de la période hippie, mais un regard lucide sur ce à quoi tout ça a abouti. Un regard très critique. Les personnes retrouvées par le journaliste ne sont plus que des ombres d'elles-mêmes, entre le tenancier de club, le type déclaré irresponsable par son propre père, l'autre qui a fini dans une communauté babacool virant à la secte, etc. Et lui-même, qui finalement ne se reconnaît plus dans son époque et dans ce qu'il est. Un portrait à la fois nostalgique et noir. C'est ça qui compte, et pas tes goûts musicaux.

A+

Patrice

Posté : jeu. mars 29, 2012 8:58 am
par Pete Bondurant
Le regard "critique", c'est la première moitié du roman. Après, ça frise l'utopie.

Mes goûts musicaux, effectivement, on s'en fout. Mais ce n'est pas la question : Martin révise totalement l'histoire du rock. Pour lui, il n'y a rien après 1969-70 : ni glam, ni punk, ni new wave.
Les Stooges ? Bowie ? T-Rex ? Les Pistols ? Clash ? Joy Division ? Niet.
Le rock contestataire, politique, provocant, s'arrête donc avec les Grateful Dead : formidable !

Qui peut croire sincèrement qu'un groupe de prog-rock fasse son come-back en 1983 pour venir porter la bonne parole, ridiculiser les petits jeunes, et déplacer les foules ? C'est aberrant. Et pour n'y avoir pas cru une seconde, je ne suis jamais rentré dans le livre.

C'est en ça, aussi, que je le trouve daté : quand on se penche sur l'histoire du rock trente ans après, le décalage entre ce qui est proposé dans le roman et la réalité est flagrant. Alors oui, c'est de la science-fiction au péjoratif : du grand n'importe quoi avec un auteur totalement à la rue.

Après, je trouve le principe complètement bidon (faire se réunir un groupe de rock pour une séance de spiritisme géante, au secours), l'écriture fade, et le livre trois fois trop long ; mais ce n'est rien à côté de ces erreurs d'appréciation rédhibitoires.

Posté : jeu. mars 29, 2012 9:16 am
par Erion
Ah mais si tu ne crois pas à l'esprit du rock, évidemment, ça aide pas.

Posté : jeu. mars 29, 2012 9:37 am
par Pete Bondurant
C'est-à-dire ?

Posté : jeu. mars 29, 2012 10:55 am
par MF
ça ?
Image

Pete Bondurant a écrit :Qui peut croire sincèrement qu'un groupe de prog-rock fasse son come-back en 1983 pour venir porter la bonne parole, ridiculiser les petits jeunes, et déplacer les foules ? C'est aberrant.
... les tribulations d’un nostalgique confronté à des phénomènes paranormaux...

A la lecture de ta chronique, je me demande où tu places la séparation entre auteur et narrateur ?

Quoique, finalement, non...

Posté : jeu. mars 29, 2012 11:10 am
par Patrice
Salut,
Pete Bondurant a écrit :Le regard "critique", c'est la première moitié du roman. Après, ça frise l'utopie.

Mes goûts musicaux, effectivement, on s'en fout. Mais ce n'est pas la question : Martin révise totalement l'histoire du rock. Pour lui, il n'y a rien après 1969-70 : ni glam, ni punk, ni new wave.
Les Stooges ? Bowie ? T-Rex ? Les Pistols ? Clash ? Joy Division ? Niet.
Le rock contestataire, politique, provocant, s'arrête donc avec les Grateful Dead : formidable !
Les années 80 ne sont pas son sujet. Son sujet, c'est que reste-t-il des années 70 en 1983?
Pete Bondurant a écrit :Qui peut croire sincèrement qu'un groupe de prog-rock fasse son come-back en 1983 pour venir porter la bonne parole, ridiculiser les petits jeunes, et déplacer les foules ? C'est aberrant. Et pour n'y avoir pas cru une seconde, je ne suis jamais rentré dans le livre.
Après la longue (mais pas mauvaise) agonie de la fin des années 70, David Gilmour ressort le Pink Floyd de son placard en 1986... Sans Roger Waters, suicidé commercialement. Tout ça pour sortir un album correct mais fade, tout comme les nouvelles compos du Nazgul de Martin. Peut-être que Gilmour a lu Armaggedon Rag? ;-)
Tout au contraire de toi, je trouve ce schéma plutôt bien vu. D'ailleurs après ça, il y en a eu plein d'autres, des groupes qui ont fait des come back après quelques années de silence et en se parodiant eux-mêmes ou en se fossilisant. Les exemples sont légion.
Pete Bondurant a écrit :Après, je trouve le principe complètement bidon (faire se réunir un groupe de rock pour une séance de spiritisme géante, au secours), l'écriture fade, et le livre trois fois trop long ; mais ce n'est rien à côté de ces erreurs d'appréciation rédhibitoires.
Ca, ça aurait du apparaître dans ta critique, ça aurait été plus pertinent.

A+

Patrice

Posté : jeu. mars 29, 2012 1:42 pm
par Pete Bondurant
Les années 80 ne sont pas son sujet. Son sujet, c'est que reste-t-il des années 70 en 1983?
Pas du tout : c'est "que reste-t-il de l'esprit de 1967 (Summer of Love) ?"

Du coup il saute toute la décennie 70, qui s'est construite musicalement en opposition au rock de la fin des années 60 (et débuts 70).
Tout au contraire de toi, je trouve ce schéma plutôt bien vu. D'ailleurs après ça, il y en a eu plein d'autres, des groupes qui ont fait des come back après quelques années de silence et en se parodiant eux-mêmes ou en se fossilisant. Les exemples sont légion.
Tu as raison, on ne compte plus les come-back, tous pathétiques. Du coup, mettre en scène un groupe comme ça qui revient et renvoie toute la production musicale de la décennie précédente au placard, c'est juste pas crédible. Encore une fois, on sent que Martin est largué et ne connaît pas son sujet ; ça donne de la nostalgie bien-pensante qui ne se frotte surtout pas à la réalité. Personnellement, je ne suis pas client.