Salut,
Allez, dernier élément de critique avec les chapitres V, VI et VII et la conclusion.
Je l'avoue, même si j'ai tout lu, j'ai parfois été un peu lâché. Ca n'est pas la faute de l'auteur, mais bien la mienne: mon petit cerveau étriqué a du mal avec ce champ d'analyse littéraire. Ca n'est pas mon truc. Je serai donc fort mal placé pour juger ou critiquer le fonds, même si là encore, cela m'a semblé fort bien fichu, bien argumenté.
Une remarque générale: si Simon n'emploie bien évidemment que des exemples français, la quasi-totalité de ses propos peuvent convenir à l'ensemble de la SF.
Des petits détails rigolos. Simon revient durant quelques pages sur un article de Marc Angenot, lequel notamment, compare une description de robe dans Mme Bovary, et une autre dans un texte de B.R. Bruss. Cette comparaison, critiqué évidemment par Simon, entre un objet supposé réaliste et un autre relevant de la SF, tient d'autant moins la route que dans Mme Bovary, il se trouve des éléments vestimentaires qu'on ne peut qualifier de réaliste, et notamment la fameuse casquette de Charles Bovary jeune:
http://www.loustal.nl/museum597.htm
Autre passage rigolo: celui sur le lexique. Quelques pages pour dire que finalement, l'auteur de SF jargonne, même si Simon n'emploie pas ce terme. Les champions du genre pourraient être d'ailleurs les auteurs du FNA. Les titres de leurs romans peuvent souvent se résumer à cette formule:
Le (les, très rarement la) + nomdébile1 / de + nomdébile2.
Simon détaille ensuite tous ces processus créatifs qui visent à créer des univers. Le passage sur la genèse de Surface de la planète de Drode est vraiment chouette, Simon ayant eu la chance d'avoir sous la main les différentes versions manuscrites du roman, il peut se baser dessus pour montrer le cheminement d'écriture.
Au final, une thèse vraiment intéressante, tout public, doublé d'un bel outil de travail grâce à ses tableaux et annexes. Une chouette lecture.
A+
Patrice