Un peu trop fatigué ce soir, je répondrai vraiment demain.MF a écrit :ce qui m'y a fait penser, c'est ce passage :silramil a écrit :Je ne vois pas trop ce qui a pu te faire penser ça : l'axiologie correspond à l'étude des valeurs à l'oeuvre dans le texte. ...MF a écrit :L'approche axiologique, telle que tu la présentes, me semble conduire à la nécessité d'avoir des personnages qui soient des héros (ou des "evil lord", ce qui revient au même).
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je me demande si tu ne confonds "identification des valeurs défendues par le texte" et "étude des valeurs présentes dans le texte".
"Le moindre intérêt d'un récit de science-fiction pour la psychologie de ses personnages s'expliquent par les questions d'équilibre narratif. En raison des situations extrêmes, souvent périlleuses, où sont plongées les héros, ce que pensent et souhaitent ces personnages apparaît moins déterminant pour leur survie et le déroulement du récit que ce qu'il sont capable de faire. Ils aiment, craignent et désirent des objets (1) se rapportant à des enjeux universels : la vie et la mort, le bonheur et le malheur. L'assise morale commune à tous les récits sert de fondation à toute la partie humaine des récits de science-fiction"
Et là, je me demande si ce que tu décris n'est pas un effet de la limitation de ton étude à la science-fiction française. Je ne sais pas bien identifier cette assise morale commune. J'avais même cru que la SF s'était affranchi de la morale. (quoique, chassez le naturel, il revient en canot...) J'ai beaucoup de mal à faire entrer dans ce passage des récits de, par exemple, Sheckley ou Lem, dans lesquels sont justement balayé une notion de "morale commune".
(1) au passage, ces "objets" là ont-ils à voir avec les "objets" évoqués plus haut ? je ne crois pas...
En deux mots, "l'assise morale commune" ne désigne pas ici dans ma tête "la morale courante", mais plutôt les enjeux moraux traditionnels - bonheur/malheur, vie/mort, désir/haine... -on n'est pas dans une psychologisation très fine comme s'en régale le roman réaliste.
l'expression est maladroite, et trop allusive. On en reparle demain.